Résultats concours #11

Hermione a écrit:Comment ça, un sixième sens ?



[Scène en question : https://www.youtube.com/watch?v=DbtJR6paYXk ]


Dean et Sam arpentaient les couloirs d’un hôpital dans lequel ils avaient rendu visite à une patiente qui venait d’échapper à un loup-garou. L’hôpital était très grand et ne faisant que de discuter, ils finirent par se perdre :

« Franchement, Sammy, tu exagères, je t’avais dit de prendre la première à gauche, reprocha Dean.

-C’est ça, comme si tu savais où on allait. C’est dingue, ça, on dirait qu’il n’y a pas un chat dans cet hôpital.

-On doit être dans un étage désert…et puis la nuit, il y a moins de monde…non, attends, j’entends quelqu’un parler à voix basse. Allons demander notre chemin.

-Ou faire ton curieux…remarqua Sam quand il vit Dean regarder par l’entrebâillement de la pièce. »

Les deux frères virent alors un petit garçon de huit ans allongé sur un lit, avec une couverture sur lui qu’il serrait étroitement, comme s’il avait affreusement peur de quelque chose. Un homme était assis à ses côtés et semblait l’écouter. Les frères entendirent des bribes de leur conversation, mais c’était surtout le garçon qui parlait. Quand ils entendirent qu’il allait dire à cet homme son secret, Sam amorça un mouvement de recul et voulut entraîner Dean mais celui-ci, trop attiré et curieux, dégagea son bras brusquement et écouta d’un peu plus près. Sam, se sentant coupable, ne put s’empêcher d’imiter son frère. Ils entendirent ceci, ce qui leur fit prêter particulièrement l’oreille, même à Sam :

« Je vois des gens qui sont morts, dit le petit garçon.

-En rêve, tu veux dire ?demanda l’homme mais n’obtenant qu’un non du garçon. Quand tu es éveillé ?reprit-il, faisant opiner le garçon. Tu vois des morts dans des tombes, des cercueils ?

-Non, répondit le garçon. Ils vont et ils viennent comme n’importe qui. Ils ne se voient pas entre eux. Ils ne voient que ce qu’ils ont envie de voir. Ils ne savent pas qu’ils sont morts.

-Et tu en vois souvent ?s’inquiéta l’homme.

-Tout le temps, répondit le garçon avec angoisse. Il y en a partout. Vous ne le direz à personne mon secret ? »


Dean et Sam se regardèrent alors, très surpris et s’éloignèrent silencieusement de la chambre pour ne pas se faire remarquer davantage.

« Alors là, ça m’en bouche un coin, remarqua Dean. Un jeune garçon capable de voir les esprits, c’est dingue.

-Oui, surtout qu’apparemment il les voit sans le vouloir, sans les chercher comme nous. C’est bizarre tout ce qu’il a dit à propos des morts qui se baladent comme nous mais aussi qu’ils ne se voient pas entre eux.

-Ben oui, ça ne marche pas comme ça pour nous. Tu…tu crois qu’on pourrait être comme lui et que personne d’autre que nous ne les verrait ?

-Mais non, voyons, arrête. Tu sais bien qu’on a sauvé des personnes qui les avaient très bien vus… Non, ce garçon croit être le seul à en voir alors qu’en fait tout le monde peut les voir à condition de savoir où regarder. Ou alors il peut aussi inventer ces visions de toutes pièces et qu’il ne soit vraiment capable de les voir. Parfois les enfants inventent de choses abracadabrantes, surtout s’ils ont un passé douloureux.

-Franchement, ça m’étonnerait qu’un enfant invente des choses aussi morbides, même pour se faire remarquer. Non, je crois qu’il en voit vraiment.

-Peut-être, Dean. Allons voir s’il a un dossier. »


Il n’y avait qu’une infirmière au bureau dont ils obtinrent sans difficulté, munis de leurs fausses plaques, le dossier du jeune garçon.

« Apparemment, il se nomme Cole Sear et serait sujet, selon les médecins, à des hallucinations et à de fréquents cauchemars, dit Sam en lisant en voix haute. Faut dire aussi, on le comprend pour un garçon de cet âge.

-Je chassais les esprits à son âge, pourtant, répondit Dean en haussant les épaules.

-Oui, mais lui ne sait pas ce qui tout ça veut dire et il est terrorisé, c’est normal. Il aurait dû être suivi par un psychologue du nom de Malcolm Crowe mais ça n’a pas abouti.

-Pourquoi ?

-Je l’ignore, peut-être que ça a quelque chose à voir avec sa vision des morts. Revenons au motel, je chercherai sur le net.

-Si tu trouves la sortie, sourit Dean.

-Je sais très bien me repérer dans un hôpital, Dean.

-C’est ça, dis ça à d’autres. Je vais demander plutôt à la belle infirmière qui n’attend que moi, dit Dean d’un sourire ravageur. »


Les frères finirent quand même par rentrer au motel et Sam, comme promis, chercha des informations sur le médecin.

« Dean, écoute ça, c’est incroyable, j’ai du mal à réaliser ce que je viens de lire.

-Vas-y…

-Le docteur Malcolm Crowe, psychologue pour enfants et décoré par le maire pour son dévouement auprès de ses jeunes patients, a trouvé la mort l’année dernière, à la suite d’un meurtre perpétué par l’un de ses anciens patients.

-Et qu’est-ce que je devrais trouver d’incroyable ?

-Regarde sa photo, dit simplement Sam en lui montrant l’écran.

-Non, ne me dis pas que c’est…

-Si, c’est bien le même homme qui se trouvait dans la chambre de Cole, à parler tranquillement avec lui, comme s’il était en simple séance.

-Comment ? On n’a jamais vu des esprits se comporter de cette manière.

-Non, jamais mais apparemment on vient de découvrir une nouvelle catégorie d’esprits.

-Pourquoi Cole les voit-il aussi jeune et pourquoi ne parlent-ils qu’à lui ?

-Je l’ignore, Dean. Mais souviens-toi de ce que Cole a dit à leur propos. Ils ignorent qu’ils sont morts, donc ils continuent à parcourir notre monde dans l’espoir que quelqu’un, sûrement Cole, les voit et communique avec eux, comme ce psychologue.

-Si c’est le cas, il en a du boulot, ce pauvre gosse… Je suppose qu’il aurait un don particulier, alors…

-Oui, on pourrait appeler ça un sixième sens…

-Comment ça, un sixième sens ? Nous, on l’aurait aussi, alors ?

-C’est différent, nous, on a été élevé comme ça par Papa.

-T’as raison, Sammy et je suis sûr qu’en plus, ces esprits ne voudraient pas s’adresser à nous et qu’à la fin, on aurait du mal à les voir. Seul lui est capable de communiquer avec ce genre d’esprits.

-Sans aucun doute.

-Eh bien, bon courage Cole, tu as du pain sur la planche, soupira Dean, rempli de compassion pour ce jeune garçon effrayé qui, somme toute, lui rappelait tellement Sam à cet âge. » Il aurait vraiment voulu protéger ce jeune garçon mais Cole devait apprendre par lui-même à se protéger de ces esprits et à communiquer avec eux pour les aider. Mais Dean sentit que Cole recevrait certainement une aide précieuse de la part de ce Malcolm Crowe car, même mort, ce psychologue l’aiderait à surmonter ses peurs, en étant lui-même la preuve ultime.

Tididooo a écrit:Sam, Dean, et les doubitchous.

Toutes mes excuses à la Bulgarie et à son peuple.



Les frères Winchester enquêtaient depuis plusieurs jours au cœur d'une petite communauté Bulgare installée dans le Wisconsin, suite à des disparitions inexpliquées. Plusieurs jours à patauger dans la neige fondue pour découvrir qu'il n'y avait aucune raison surnaturelle derrière ces disparitions.

« Disparu, disparu, disparu. Ils ont tout bonnement quitté le village. » Grommela Dean pour la cent soixante-dix-huitième fois. Au moins.

Levant les yeux au ciel, (nuageux) Sam attendit l'inexorable suite.

« Et puis je meurs de faim ! »

Voilà.

« Même pas un fast-food ou un resto-route, que dalle ! »

Et il remet ça sur les resto-routes.

« Si encore ils avaient une épicerie ou un bar… »

C'est vrai qu'il n'aurait pas imaginé tomber dans un coin aussi retiré du monde. Sam soupira. Il attendit patiemment la chute, qu'il connaissait par cœur maintenant.

« Et surtout, ma chère sœur que voilà, qui fait attention à sa ligne, n'a pas souhaité emporter de provisions, hein, Samantha ! »

« Oui, Dean. Je suis dé-so-lé. Vraiment. Tu avais raison et j'avais tord. »

« Ouais. Il faudrait l'écrire celle là. » Dean soupira fortement. Après avoir erré près de 20 Km dans les bois pour rejoindre la maison du maire du village (hameau ? Lieu dit ? trou perdu au fin fond du Wisconsin ?) qui avait gracieusement accepté de les héberger, ils arrivaient enfin en vue de la petite bicoque tordue, mal chauffée et mal éclairée. Toujours décidé à communiquer sa mauvaise humeur, Dean continua sur sa lancée. « Quand on aura à nouveau un réseau téléphonique, rappelle-moi de dire à Bobby ce que je pense de ses "connaissances" et de leurs appels à l'aide. »

« C'est vrai qu'il nous a habitués à mieux… » Répondit Sam en ouvrant la porte. Il fut immédiatement accueilli par Monsieur Preskovitch, le maire de ce si merveilleux village.

« Ah ! Frères Winchesterrrrr ! Alorrrrs ? Trrrrouvé fantôme ? » S'enquit le maigre bonhomme, une mèche graisseuse sur son front luisant.

Sam se retourna pour chercher un peu d'aide auprès de son frère, qui lui fit bien sentir que c'était là le moment de se racheter pour l'affaire des provisions refusées. Il se massa les tempes, espérant trouver l'inspiration afin d'annoncer au pauvre homme que son village se mourrait et qu'il n'y avait aucun être surnaturel à blâmer. « Eh bien… Monsieur Preskovitch, nous avons fait beaucoup de recherches et… en fait euh… c'est plutôt une bonne nouvelle dans un sens car euh… les disparus vont bien. » Le maire le regarda sans comprendre. « Oui, euh… ils vont bien car ils n'ont jamais été en danger, vous comprenez ? Ils ont simplement quitté le village, je suis désolé… » Cette fois, la compréhension fit son apparition dans les yeux de l'homme.

« Oh. Alors pas fantôme ? »

« Pas fantôme. »

« Oh. » Le petit Bulgare resta silencieux.

Dean s'avança, un peu gêné, et se passa la main sur la nuque. « Hum… Nous allons vous laisser, la route est longue et… »

Il s'interrompit, surpris, lorsque l'homme tourna le dos et se dirigea à grands pas vers la cuisine. Les deux frères s'interrogèrent du regard et leur incompréhension s'intensifia lorsque le bonhomme revint avec un tupperware rond dans les mais.

« Je vous ai apporrrrté doubitchous. »

Etonné, Dean ne put retenir une exclamation. « Des quoi ? »

Monsieur Preskovitch ouvrit la boite, qui renfermait des espèces de petits boudins recouverts d'une couche de sucre glace. Ou peut-être était-ce de la farine. Ou du talc ? « Des doubitchous. C'est comme des trrrruffes en chocolat. »

Content de lui, il tendit la boite à Sam qui la reçut avec son fameux air coincé. (Lèvres pincées qui remontent un peu, sourcils froncés, yeux étrécis) « Je vais les remiser par devers moi. »

Le bulgare prit un air empressé. « Mais vous ne les goûtez pas, Sam ? »

Le jeune homme haussa les épaules et se tourna vers son frère, tout aussi désespéré que lui. « Ah ben si. Nous allons les goûter. »

Dean, qui n'avait plus si faim et cherchait un moyen de s'échapper discrètement, répondit d'une voix absente. « Oui, mais bien sur que nous allons les goûter, bien sur Monsieur Preskovitch… Ah mais je t'en prie, Sam… » lança-t-il lorsque son frère lui tendit la boite.

Sam lui retourna un regard embarrassé et un peu contrarié. « On ne sait que choisir ! » dit-t-il avec un semblant de rire.

Dean regarda le contenu de la boite avec horreur. C'était l'intoxication alimentaire assurée. « C'est vrai qu'il y a l'embarras du choix. » bredouilla-t-il en souriant à leur hôte.

Monsieur Preskovitch répondit à son sourire. « Ce sont les fameux doubitchous de Sofia ! »

Courageux, Dean mordit dans un des rouleaux et retint du mieux qu'il put une grimace de dégoût. « Ah oui, ah... c'est très bon… » Non, Dean, ne crache pas, ne crache pas ! Il trouva du réconfort en voyant la tête de son frère avec un de ces horribles machins dans la bouche.

Sam essaya de mettre le moins possible de cette immondice en contact avec sa bouche. « Ah oui. »

Enthousiaste, Monsieur Preskovitch les encouragea. « Ce n'est que de bonnes choses ! C'est du cacao de synthèse avec de la marrrgarrrine et de la saccharrrose aussi. »

Dean l'écouta avec attention, en se demandant comment on pouvait faire un truc aussi mauvais avec des ingrédients aussi simples. Il eut une grimace de surprise lorsque ses papilles entrèrent en contact avec quelque chose qu'il refusait d'imaginer. « Je ne sais pas si tu as remarqué, Sammy, mais y a une espèce de deuxième couche à l'intérieur… » Je vais vomir.

« Oui, c'est fin, c'est très fin, ça se mange sans faim… » Renchérit son jeune frère. C'est fou les platitudes qu'on peut dire parfois…

En tout cas, le petit homme semblait heureux et n'avait pas remarqué la gêne des deux frères. « C'est une fabrication artisanale. » Leur confia-t-il.

Tiens donc ? Je n'aurais pas cru ! « Oui, effectivement, on a un petit peu l'impression que c'est fait à la main, quoi. » Répondit Dean. Quand je parle, c'est moins mauvais. Je vais essayer de garder la bouche ouverte, tiens.

A son grand malheur, Monsieur Preskovitch confirma son impression, et pire encore. « Oui, oui, oui, c'est fait à la main ! C'est roulé à la main sous les aisselles. »

Luttant pour ne pas cracher immédiatement ce qu'il avait dans la bouche au visage de son tortionnaire, Dean vit avec désolation le teint de son petit frère virer au verdâtre. Il ne se sentit pas très frais non plus. Courage, fuyons. « Bon et bien écoutez Monsieur Preskovitch, on ne va peut être pas vous déranger plus longtemps, hein ? » A ces mots, tapa gentiment dans le dos de son frère et se dirigea vers la sortie.

Monsieur Preskovitch leur souhaita bonne route et s'attarda. « Je suis content que ça vous ait plu parrrce que norrrmalement c'est une garrrniture. Enfin je vous dis pas plus ! »

Marchant de plus en plus vite, Dean répondit sans se retourner, tandis que Sam n'osait même plus bouger les mâchoires. « Non, n'en dites pas plus. Merci beaucoup M. Preskovitch… »

Les deux frères attendirent ce qui leur sembla une éternité que le maire de ploucland veuille bien refermer la porte avant de recracher ce qu'ils pouvaient avec force jurons.

« Mais quelle horreur ! Comment peut-on fabriquer des trucs pareils et ne pas finir en prison ? » S'indigna Sam en s'installant dans l'impala.

« E. E. Ai. bas… » Articula Dean qui se frottait la langue avec les doigts pour tenter d'en déloger les particules visqueuses. « En tout cas, laisse-moi te dire une chose. »

«Quoi ? » Demanda Sam, surpris par le sérieux du ton de son frère.

« Ne t'avise pas d'aller te faire enlever par des démons jusqu'en Bulgarie, car je t'assure que je n'y mettrai jamais les pieds ! »

FIN.

https://www.dailymotion.com/relevance/search/pere%2Bnoel%2Best%2Bune%2Bordure/video/x1an64_le-pere-noel-est-une-ordurecadeau2_fun

Winsister a écrit:Qu’est-ce qu’il foutait là déjà ? Ha oui, on les avait appelés pour un cas de possessions massives. Mais c’était où ici déjà ? Impossible de se rappeler. Et surtout, où était Sam ? Il fait rapidement un tour d’horizon. Une plaine rocailleuse, avec quelques touffes d’herbes par ci, par là ainsi que ce qui semble être un précipice, mais pas de Sam en vue. De son côté, le cadet est dans une sorte de gorge, assis sur un rocher au pied d’un arbre mort, entre deux parois rocheuses en compagnie de Bobby.
-Tu vas attendre ici, dit le plus vieux. Ton frère a pas mal d’infos pour toi.
-Ha bon ? Et c’est quoi ?
-Beh si je te le dis, ça n’sera plus une surprise tu es d’accord ?
-J’peux savoir ? supplie le cadet. Et puis j’peux faire semblant !
-Hoooooo, tu sais que tu es un chenapan .
-Dis-moi oncle Bobby !
-Non, non, non, non, non. C’est quelque chose entre toi et ton frère. Tu sais, des histoires courantes… de famille, explique Bobby. Et bien, je vais aller le chercher.
-Je viens !
-Non ! Toi, tu restes sur ton rocher. Et promets-moi de ne pas te faire encore enlever pas des chasseurs psychopathes.
-Ho… On t’en a parlé ?
-Sammy, tout l’monde m’en a parlé.
-Ha oui ? redemande-t-il honteux.
-Oooooooh oui. Une chance que ton frère ait été là pour te sauver. Et tout à fait entre nous, tu pourrais travailler ton tir.
-Oh, d’accord.
Bobby commence à s’éloigner.
-Hey oncle Bobby ! J’vais l’aimer ma surprise ?
-L’aimer ? Bien sûr… à en mourir, répond Bobby sans se retourner et affichant un regard jaune.
Un kilomètre plus loin, sur les hauteurs, trois démons attendent le signal de Bobby pour lancer leur attaque. Quand enfin ils le reçoivent, ils se mettent en place. Pendant ce temps, Sam est toujours sous son arbre et décide de suivre le conseil de Bobby. Prenant son arme, il tire une fois et rate sa cible, un pauvre caméléon qui se promène, impassible. Sans se décourager, il recommence et y arrive presque. Mais sa joie est perturbée par ce qui semble être un tremblement de terre. Le sol se met à vibrer et une envolée d’oiseaux attire son attention. Il relève la tête et c’est là qu’il les voit. Des centaines de gens dévalent la vallée en courant, certain tombant et se faisant trépigner par les suivants. Et Sam reste là, figé, les regardant foncer dans sa direction. Il réagit enfin quand les premiers ne sont plus qu’à quelques mètres et se met à courir droit devant lui. Sam a beau courir aussi vite qu’il le peut, manquant chuter plus d’une fois, la meute le rattrape.
De son côté, Dean reçoit un appel d’Ellen.
-Ecoute Dean, les évènements s’agitent.
-C’est étrange, répond l’ainé des Winchester.
C’est alors que Bobby arrive.
-Dean, vite ! C’est la débandade… Dans les gorges… Sammy est en danger !
-Sammy ? dit-il sans pour autant raccrocher.
Dans les gorges, Sam court toujours, bientôt avalé par la meute des possédés. Parallèlement, Dean court en direction des gorges, Bobby à ses côtés. Sam a réussi à s’accrocher aux branches d’un arbre. Prenant son téléphone, il appelle Ellen, qui le prend sur une autre ligne.
-Ellen aide-moi ! hurle-t-il dans le combiné.
-Ton frère arrive ! Cramponne-toi !! lui répond-telle sur le même ton.
-Vite ! Viiiite !!
Dean et Bobby descendent jusqu’à une corniche. Dean entend Ellen lui parler dans le téléphone.
-Sur l’arbre ! crie-t-elle.
Dean lance un regard désespéré vers les gorges et aperçoit enfin son frère.
-Tiens bon Sammy !
Mais le vieil arbre sur lequel il est accroché est durement malmené par la course de la meute et la branche menace de se briser à chaque instant. Sans hésiter plus longtemps, Dean entreprend de descendre dans les gorges, seul car Bobby ne le suit pas. Tel un félin, il bondit de rocher en rocher jusqu’à atteindre le sentier et court maintenant au milieu de la meute enragée.
-Ho c’est affreux, c’est affreux !! Cri la voix d’Ellen dans le téléphone que Dean a tombé aux pieds de Bobby. Qu’est-ce qu’on peut faire ? Qu’est-ce qu’on peut faire ?! Oh ! Je vais appeler du renfort ! Je vais appeler du…
La fin de sa phrase reste muette, Bobby ayant refermé le clapet du cellulaire. Dean court toujours au milieu de la meute, se rapprochant de Sam. Mais emporté dans son élan, il a dépassé l’arbre et grâce à un dérapage contrôlé, il fait demi-tour, se retrouvant maintenant face aux possédés. Il en prend un de plein fouet et se retrouve au sol. C’est à ce moment là qu’il voit l’arbre céder et son frère être projeté en l’air. Alors que ce dernier allait retomber au milieu de la horde déchainée, Dean fait un bond et le rattrape de justesse. Sous le regard mauvais de Bobby planté sur sa corniche, il reprend son ascension, soutenant son frère. Mais ce dernier lui échappe lorsqu’un possédé le heurte de plein fouet. Sous le choc, les frères se retrouvent séparés. Sam est au sol, regardant les pauvres diables courir dans sa direction, pensant qu’il va mourir piétiné, quand son frère réapparait dans son champ de vision et le relève rapidement, au moment où un type énorme s’écroule juste là où il se trouvait. Dean parvient à leur faire atteindre la paroi et aide Sam a grimper sur les rochers. C’est alors qu’il est emporté par la meute et disparait de la vue de son cadet.
-Dean !!! hurle ce dernier.
Sam lance un regard terrifié vers la horde sauvage, cherchant son ainé au milieu de tout ça lorsqu’il le voit sortir en bondissant sur la paroi, plusieurs mètres plus loin. Soulagé, malgré le fait que Dean ait quelques difficultés à se hisser, il entreprend de prendre de la hauteur pour le rejoindre et pouvoir l’aider. Dean grimpe difficilement, manquant chuter à chaque mouvement, ne tenant à la roche qu’à la force de sa volonté. C’est alors qu’il aperçoit Bobby sur sa corniche, ce dernier le regardant d’un œil mauvais.
-Bobby ! Mon ami, aide-moi ! l’implore le jeune chasseur alors qu’il glisse inexorablement vers le bas.
Quelques secondes passent puis sans prévenir, Bobby l’attrape par les poignets, enfonçant ses ongles dans sa chair. Puis il approche son visage de celui de Dean, le fixant de ses yeux jaunes.
-Longue… vie… au roi… murmure-t-il avant de le jeter en arrière.
Dean hurle dans sa chute, mais il n’est pas le seul. Sam se trouve sur une corniche plus haute et voit son frère tomber dans le vide.
-Noooooooooon !!!!!!!!!!!!!!!!
Au moment même où il allait s’écraser au sol, Dean se réveille en sursaut, baigné de sueur. Il jette un œil sur le lit voisin. Sam dort tranquillement. Il se lève et va se passer de l’eau froide sur le visage. Il repense alors à sa soirée. Ils n’avaient rien à faire et en zappant sur les chaines câblées, ils étaient tombés sur une rediffusion du Roi Lion. Saleté de rêve, c’est bien la dernière fois qu’il regarde un dessin animé où un des héros meurt aussi tragiquement.

Dexterine a écrit:Le soleil de l’Arizona sur la carrosserie noire ne pardonnait pas. C’était une fournaise. Ca sentait l’essence, la transpiration et le cuir. Le cuir de ces sièges qui fondait presque, brûlant, suintant.


Dean ne pouvait pas détacher ses yeux du paysage au travers du pare-brise. Finalement il y était. Le Grand Canyon. C’était encore plus magnifique que ce qu’il avait imaginé. C’était tellement beau qu’il en oubliait presque toutes les sirènes et les gyrophares qui dansaient dans le rétro.


C’était la fin du voyage. Il n’y avait pas d’issue cette fois. Mais il s’en foutait.


A sa droite Sammy respirait fort, encore secoué par la terrible course poursuite au travers du désert. Il regardait autour de lui, un peu perdu. La sueur coulait en larmes brûlantes le long de son dos. Un coup d’œil dans le rétro, un coup d’œil à Hendrickson qui faisait les cents pas, et il comprit lui aussi que cette fois, c’était terminé.


Au travers d’un mégaphone un flic se mit à crier.

« Coupez le contact et mettez vos mains bien en évidence ! »


Hendrickson commençait à trépigner. Il les tenait. Enfin. Après 6 mois de cavale, il les avait à sa botte. Traqués, au bout du chemin, plus d’autre alternative que de se rendre. Ah, ils l’avaient fait courir ! Ca oui. Des nuits blanches et des journées noires, la caféine en intraveineuse et les anxiolytiques dans la poche droite.


Maintenant il les tenait.

Il souriait avec la satisfaction de la lionne qui à isolé l’antilope. Ce sourire de carnassier qu’il ne réservait qu’aux plus grosses prises.


La voiture restait là, immobile, la tôle noire crasseuse, frappée par le soleil de plomb du désert. Le sable s’envolait dans un ballet fantomatique, caressant cet ilot de ferraille.


A l’intérieur la tension était palpable. Dean tapotait nerveusement le volant. Ce volant sur lequel il avait posé ses mains un million de fois. Ses doigts s’encastraient parfaitement dans les creux et les bosses, comme s’il avait été conçu pour lui.


Sammy regarda une fois de plus dans le rétro-viseur et prit une grande inspiration,

« Si c’est ça écoute… on ne se laisse pas arrêter. »

Il y avait quelque chose dans sa voix qui le surpris lui-même. Quelque chose entre l’espoir et l’excitation.

« Explique, je te suis mal. » rétorqua l’aîné

Sam sourit. Il y avait des larmes dans les yeux mais il souriait.

« On a qu’a poursuivre. » dit-il simplement.

« A quoi tu penses ? » demanda Dean qui savait très bien à quoi pensait Sammy.

Le plus jeune regarda au travers du pare-brise, par delà la poussière, le canyon qui s’étendait devant eux.

« Vas-y » dit-il.

Dean souriait lui aussi. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais il souriait.

« Tu es sûr ? »

Quelques larmes perdues s’échappèrent des yeux de Sammy quand il hocha la tête.

« Oui. Tout droit. »


Le vent et le sable rugissaient contre la carrosserie. Dean monta le son de l’autoradio d’où s’échappait un ‘highway to hell’ grésillant. Il regarda son petit frère dans les yeux, échangeant plus dans ce simple que geste que dans n’importe quel discours. Le temps s’égrainait lentement, comme si tout l’univers attendait patiemment qu’il prenne une décision.


Il regarda encore ce trou béant, ce canyon sublime qu’il avait tant attendu. Ses doigts se resserrèrent doucement autour du volant. Une larme s’échappa de ses yeux et il appuya sur l’accélérateur.


Hendrickson ne s’attendait pas à ça. Non ! Il les tenait ! Il les avait sur un plateau ! Non !

Il se mit à courir à perdre haleine vers la voiture, fendant un opaque nuage de sable.


La main de Sam se faufila dans celle de son grand frère. Dean la serra très fort. La vitesse le clouait au siège. Il sentait le cuir brulant contre sa peau. Cette morsure familière, c’était sa maison. Il sentait la voiture vibrer autour de lui. Ce bruit ordinaire, c’était toute sa vie.


L’impala courrait sa dernière course. Elle, la fidèle maitresse. Elle qui avait toujours été là. Elle qui n’avait jamais jugé, jamais condamné, jamais abandonné. Elle qui avait toujours été à eux et eux qui avaient toujours été à elle. Elle les emmènerait plus loin, comme elle avait toujours fait. Elle les emmènerait ailleurs, une fois de plus. Une dernière fois.

Highway to hell.


http://fr.youtube.com/watch?v=jpQremxqZFg

Liam a écrit:

C O N C O U R S
# 11


Full Metal Jacket

Chef ! Oui chef !

Titre: Chef ! Oui chef !

Résumé : Un univers alternatif ou Sam est « Cowboy » et Dean est « Guignol » du film Full Metal Jacket... Univers alternatif puisque l’histoire se passe pendant la guerre du Viet Nam et que nos chers frères n’étaient pas assez vieux pour la faire...

Warnings: Contient du langage assez cru ...enfin militaire quoi.

Lien vers la vidéo : http://fr.youtube.com/watch?v=AMJwtUz3110




Les deux frères avaient entendu parler de morts suspectes dans un camp d’entrainement de militaires, à seulement quelques miles du lieu où ils se trouvaient, mais pour eux cela allait être assez compliquée pour enquêter. Non pas que l’entrée y soit réservée à certains ou très contrôlée mais comme tout le monde le sait, l’actualité de ces derniers mois ne donne pas envie de trainer avec les militaires si vous ne voulez pas vous retrouvez embarqués au Viet Nam à combattre les japs. Qui au passage sont beaucoup plus coriaces que les simples esprits et autres phénomènes démoniaques auxquels ils avaient affaire en temps normal.


Malgré les réticences du cadet, ils avaient fini par infiltrés les rangs et se fondaient tellement bien dans la masse qu’a leur premier jour les autres hommes de l’unité ne remarquèrent pas ces deux énergumènes qui n’avaient pas leur place ici puisqu’ils ne s’étaient même pas engagés.

Tout à coup, tous les hommes qui étaient dans la pièce se mirent au garde a vous au pied de leur lit en voyant arriver le supérieur. Les deux frères, bien qu’entrain de discuter de leur chasse, firent de même et attendirent bien sagement...Comme des soldats qu’ils n’étaient pas.

« -Je suis le sergent d'armement Hartman et votre chef instructeur ! » Annonça t-il en marchant de long en large pour inspecter les rangs.... « A partir d'aujourd'hui, vous ne parlerez que quand on vous parlera et les premiers et derniers mots qui sortiront de votre sale gueule, ce sera "Chef" tas de punaises ! Est-ce bien clair ?! »

Tous répondirent par Chef ! Oui Chef ! ...Sauf eux qui se demandaient encore quelle folie les avait poussée à venir là.

« -Mon cul, je n'entend rien ! Montrez-moi que vous en avez une paire ! »

L’ainé avait de plus en plus envie de rire mais comme le sergent passa devant lui, il se ressaisi pour ne pas faire capoter leur couverture et fit comme les autres en hurlant : Chef ! Oui Chef !


Il continua son explication de ce qu’allait être la vie pour eux, ce qu’ils étaient avant et ce qu’ils deviendraient ensuite, sans omettre les insultes et leur demanda s’ils avaient compris. Tous reprirent en chœur leur Chef ! Oui chef ! Même si tous n’étaient pas obligatoirement d’accord avec ceci. Comme Dean par exemple. Il n’avait pas besoin de venir dans un camp d’entrainement militaire pour devenir une machine à tuer...son père lui avait déjà tout enseigné, et ce qu’il ignorait encore il préférait le découvrir par ses propres moyens, pas avec un type qui n’avait aucunement l’intelligence de son paternel.


Etrangement, pour une fois Sam avait l’air d’apprécier la discipline puisque lui aussi criait avec une certaine motivation que son ainé n’avait pas vu depuis un moment. Peut être parce que cet homme en face de lui n’était pas son père et que s’il n’obéissait pas les sanctions seraient encore plus lourdes. A savoir se retrouver à faire le tour de la cours sous la pluie ou faire tellement de pompes qu’il ne sentirait plus ses bras. Ou bien avait-il envie d’intégrer l’armée après tout. Lui qui voulait sauver des innocents c’était une bonne place...Sauf s’ils l’envoyaient faire La guerre.


Le sergent Hartman s’arrêta devant un des hommes et commença par lui demander son nom et bien sur, prolongea cet interrogatoire pour essayer de le rabaisser. ..Pour lui montrer qui était le chef et qui était le minable puceron qui devrait obéir aux moindres exigences quel quelle soit.

Dean avait vraiment l’impression de revoir des scènes de son enfance, celles ou son père et son frère se tenaient raides l’un en face de l’autre en hurlant ce qu’ils avaient à se dire. Cela le fit rigoler silencieusement.... Jusqu’au moment fatal où il ne pu se retenir de l’ouvrir pour sortir une blague un peu foireuse.

-Est-ce que c’est toi, John Wayne, ou est ce que c’est moi ? Se moqua t-il tout bas en prenant une grosse voix.

- Qui a dit ça ? S’énerva Hartman en avançant vers lui...Qui est le tordu qui a dit ça ? Qui est l’infect petit poil perdu, l’espèce d’enculé de communiste qui vient de signer son arrêt de mort ? … C’est personne hein ? Demanda t-il en hésitant entre les deux frères... C’est votre marraine de mes couilles, hey ? Ah foutre de foutre, vous me ferez du parcours à en crever la gueule ouverte !! Vous me ferez du parcours à en téter du p’tit lait par le fion… Alors ça vient de toi, charogne de p’tit salopard ?! Interrogea t-il en empoignant Sam.
- Chef, non, chef ! Lui cria t-il pour tenter de ne pas se faire éjecter dès le premier jour.

- Espèce de paquet de merde, t’as une chienne gueule de vermine, bien sûr que c’est toi! Lui asséna t-il pour le faire avouer.

Bien qu’habituer à recevoir des insultes et à se faire rabaisser par son père, Sam commença réellement à maudire son frère pour avoir déclenché tout ça. Il savait très bien que s’il l’insultait trop, il ferait comme avec son père, il se mettrait lui aussi à élever la voix.
- Chef, non, chef ! Lui répéta t-il en fermant les yeux pour effacer cette image de John Winchester qui lui venait en regardant celui qui lui tenait le col.

Voyant qu’il allait craquer, et voulant faire comme il le faisait toujours, Dean protégea son petit frère et se dénonça.

- Chef, c’est moi, chef !

A cette annonce, Hartman lâcha le cadet et fit quelques pas vers lui.

- Putain, putain de nom de dieu ! Qui c’est ce zygoto ? Un p’tit comique, hein, l’engagé guignol ! ...Je t’admire, j’adore ton honnêteté ! Tu sais que je t’aime bien ? Tu viens chez moi quand tu veux et tu baises ma frangine !

L’ainé afficha un grand sourire en croyant que toutes ses paroles étaient vraies. Mais il changea vite d’avis lorsqu’il reçu un coup de poing dans le ventre. Il se retrouva plié en deux à genoux sur le sol. L’instructeur l’insulta de nouveau en lui intiment l’ordre de se relever... Ce qu’il fit en grimaçant de douleur.

-Engagé Guignol, pourquoi tu es dans ma chère unité ?

Il regarda droit devant et chercha un mensonge. Il ne pouvait en aucun cas dire qu’il était là pour trouver le fils de pute qui tuait ces pauvres hommes depuis quelques semaines. Non il fallait qu’il trouve un truc qui fasse vrai...un truc comme on en entend dans les films de guerre.

-Chef, pour tuer, chef ! Cria t-il en ne mentant qu’à moitié.

- Donc tu es un tueur ? Lui demanda t-il ironiquement.
-Chef, oui, chef !

Lui aussi eu l’étrange impression d’être avec leur père. Et tout comme Sam, il fit comme il faisait avec John, il obéit et prit presque plaisir à jouer se rôle de bon petit soldat.


Sam le regarda du coin de l’œil. Pour lui son ainé ne faisait que se ridiculiser. Surtout en hurlant comme ça pour montrer sa soit disant tête de guerrier.

-Tu m’fais pas peur ! Travaille moi ça ! Lui ordonna le sergent.

- Chef, oui, chef ! Se réjouit-il en se sachant sauvé.

-Et toi t’as quelle excuse ? Demanda t-il en se retournant vers le cadet.

- Chef, excuse pour quoi chef ? Demanda t-il a son tour pour joué le jeu.

- C’est moi qui les pose les questions, 2ème pompe ! Est-ce que tu peux comprendre ça ?

- Chef, oui, chef !

- Et bien merci beaucoup merci ! Alors je peux donner des ordres peut être ?

Il mourrait d’envie de dire non mais s’obligea à répondre tout de même ce oui qui lui vaudrait de sortir du collimateur de Hartman qu’il détestait déjà.

- Est-ce que t’es tout perturbé ? Est-ce que t’es tout nerveux ?

- Chef, j’suis nerveux, chef ! Répondit-il au hasard.

- Et c’est moi qui t’rends nerveux ?

Dean s’amusait tout particulièrement de cette situation. Son frère avait tellement l’air mal à l’aise qu’il ne pu s’empêcher de sourire en pensant au blague qu’il pourrait lui sortir après.

- Chef quoi ? Mais dis-donc, est ce que t’allais pas me traiter de sale con ?

-Chef, non, chef ! Rougit-il en sentant qu’il n’arrivait pas à répondre correctement contrairement à Dean.

- Combien tu mesures 2ème pompe ?

- Chef, 1m95, chef ! Répondit-il même s’il trouvait que le mot chef en début et fin de phrase faisait un peu trop.

-1m95 ! Jamais vu un tas de merde aussi haut que ça ! Tu m’entuberais pas de 2 cm quelque part ?

- Chef, non, chef ! S’empressa t-il de répondre.

Il n’aimait pas l’autorité mais connaissait tout de même sa taille soupira t-il intérieurement. A croire que tout ceux qui aboyait des ordres ne le croyait pas et étaient trop bête pour comprendre une simple réponse.

- Mon cul ! Je savais bien que ce que tu avais d’mieux a coulé de la fente de ta maman chérie et fini en flaque marron sur son matelas pourri ! T’es une vraie chiure toi !! D'ailleurs tu viens de quel bled paumé, 2ème pompe ?

A l’entente de ces mots, les deux frères eurent la même envie : celle de lui faire ravaler ses paroles. Il pouvait les insulter autant qu’il voulait mais en aucun cas il avait le droit d’injurier leur mère.

- Chef, du Kansas, chef ! Continua t-il comme pour oublier les remarques sur sa mère.

-Ah parole de Dieu, Texas, y a que les taureaux et les pédés qui viennent du Texas mon p’tit cow-boy ! Vu que t’es pas très taureau sur les bords, tu serais donc de l’autre bord ? Tu suces des nœuds ?!
Pourquoi n’avait-il pas compris ce qu’il venait de lui dire ? A croire qu’il n’y avait pas que leur paternel qui ne le comprenait pas. Et cette obsession de le traiter de gay l’énerva au plus au point mais il ravala sa colère même si le sourire de son frère ne l’aida pas à se calmer.

- Chef, non, chef ! Lui répondit-il plus déterminé qu’au début pour lui faire comprendre à lui et à Dean qu’il n’était pas un homo.

- Tu serais pas pompeur de pafs ?

-Chef, non, chef ! Se défendit-il encore.

- Je parierais que tu es du genre à enfiler un mec jusqu’au trognon sans avoir l’élémentaire politesse de lui manipuler gentiment le petit frère ! J’te préviens, je t’ais à l’œil ! Lui lança t-il avant de changer de cible.

Il ferma les yeux et soupira de soulagement après qu’il fut parti. Dean lui avait toujours ce sourire aux lèvres et il n’était pas prêt de l’effacer. Cet instructeur venait de lui aiguayé la journée, sans le savoir, en ridiculisant ainsi son petit frère.


Le sergent Hartman sortit enfin et tous purent respirer. Chacun reprenant ce qu’il faisait avant cette intrusion.

-Et ça t’fais rire ? Demanda t-il à son ainé.

-J’vais pas pleurer ! Rétorqua t-il...En plus j’suis pas certain qu’il ai pas raison sur un point ! Se moqua t-il.

-Ouais c’est ça, marre toi !...Mais quand c’est toi qui te fera « tripoter» sous les douches surtout vient pas te plaindre ! ...Parce que de nous deux, c’est toi qui plait le plus à première vue ! Lui assura t-il avec un grand sourire en regardant leur voisin de lit.

Dean se retourna pour regarder ce que son frère regardait et, à ce moment, il ravala son sourire.

-Très bien j’me moque plus de toi ! Mais juste un truc...On s’dépêche de finir cette enquête parce que j’ai pas l’intention de rester ici une éternité pour protéger ton cul de p’tit cowboy ! Se moqua t-il.

-Autant pour moi guignol !

Ils continuèrent de se charrier un moment jusqu'à ce que leurs obligations les rappels à l’ordre. La vie de militaire n’était pas de tout repos même pour des Winchester.

Jared-Sam a écrit:Un ciel bleu azur resplendissait, le soleil étincelait sur un lac entouré d’arbres dont les longues branches chatoyaient à la surface de l’eau…
Deux hommes discutaient, avachis dans les sièges d’une impala éclatante de propreté…
-On trouvera Sammy…je te promet qu’on finira par trouver un esprit, un wendigo, quelque chose…au pire un voleur de sac à main…
Sam tourna la tête vers son frère, un mince sourire aux lèvres.
-Un voleur de sac à main mmmh ?
Dean roula les yeux, et lança :
-Faudrait savoir ce que tu veux ! Je ne vais pas forcer les esprits à se ramener juste pour le plaisir de t’offrir ta première chasse…
Sam allait ouvrir la bouche « C’était SON idée !!!! Pas la sienne ! Dean qui voulait évaluer les compétences de son frère en action, et en solo », lorsqu’un cri strident se fit entendre, et qui semblait très proche de l’endroit où ils se trouvaient…
Dean se redressa brusquement sur son siège mais avant qu’il ne puisse agripper le volant, son frère le bouscula sans ménagement sur le siège qu’il occupait quelques secondes plus tôt, et s’empara de la place conductrice.
-Eeeeh mais qu’est ce que tu fo…
-Je croyais que c’était MA chas…
-Oui bon okok, dit précipitamment le jeune homme, c’est le signal d’alarme de ton DED ! Demoiselle en détreeeeeeeesseeeeeee !!!
Il jeta un regard indigné à son cadet, qui avait appuyé comme un dingue sur l’accélérateur, lui éclatant le dos violemment contre le siège, pas si confortable que ça…
Quelques secondes à peine plus tard, les deux hommes se précipitaient sur un chemin verdoyant qui les rapprochait de l’origine des cris, de plus en plus distincts...
Dissimulés derrières un rideau de verdure, Sam cru qu’il rêvait… écarquilla les yeux, et bafouilla…
-D…Dean ! Je…qu’est ce que c’est que ça ???
L’aîné leva un sourcil, et un sourire entourant les trois quart de son visage répondit à son frère :
-Je crois que c’est évident mon chou : Un clown. Un clown qui est en train de terroriser une jeune fille…Bizarre d’ailleurs ce truc, il a plus l’air de vouloir s’amuser avec que de la massacrer…Ta première chasse n’est pas si difficile tu vois, encore plus fastoche que le voleur de sa…Sammy ?
Le jeune chasseur en herbe avait pâli, et reculé d’un pas.
-Sammy le clown est devant ! Et la fille va rendre l’âme à force de se taper des sprint le temps que tu bouges tes fesses !!!
Le clown grognait, tendant les bras vers la demoiselle :
-Pas si vite, mon coeuuur !!
Il l’attrapa brusquement et l’enserra contre sa poitrine.
-Sale monstre ! Repose moi !!! crachait la pauvre créature, qui n’était guère docile par ailleurs…Elle envoya un coup de coude bien sentit dans l’estomac de son agresseur, ce qui n’eut pas vraiment d’effet. -WooOOoorrr !! Je les aime en furiiie ! ricana t-il en la broyant un peu plus contre lui.
Le sang de Sam ne fit qu’un tour. Il serra les poings, inspira profondément, et acquiesça. Oubliant un instant sa peur, et toutes règles de prudence, que Dean avait passé des mois et des mois à lui faire rentrer dans le crâne à coups de marteau… Un chasseur ne fuit pas, un chasseur ne fuit pas, un chasseur ne…
S’en même se rendre compte, Sam se retrouva face à son pire cauchemar... Les pieds dans l’eau, il était dans un minuscule lagon ….décor presque idyllique, qui contrastait fortement avec la chose immonde qui écrasait la femme de ses gros doigts gantés de blanc.
-J…je…euuh…
Non mais quel demeuré…Son arrrrrme !!! Il n’avait pas son arme !!! Et quelle arme lui fallait-il d’ailleurs ?? Fusil chargé au gros sel ? Balles en argent ? Métal ? Cuivre ? Est-ce qu’il fallait le cramer, le noyer ??? Il tapota furtivement sur ses cuisses à la recherche de quoi que ce soit qui puisse lui être utile…La seule chose qu’il sentit fut un petit couteau suisse…cadeau de Dean. Génial, il était sauvé…
Il jeta un regard désespéré à son aîné qui l’observait toujours derrière les fourrés. Ce dernier agita un bras dans sa direction, qui semblait dire : « Grouiiiille !!! Qu’est ce que t’attend nom de Dieu !!! »
Sam allait devoir improviser…détourner l’attention du clown progressivement le temps de reculer lentement vers son frère... et les armes en l’occurrence. Difficile quand une boule de la taille du grand canyon vous écrase le ventre… Il ne pouvait pas perdre la face devant le monstre en hurlant comme un hystérique : « Deeeeean !!! J’ai pas d’aaaarme !!!!! » Le jeune Winchester se redressa de toute sa taille et colla ses poings contre ses hanches, l’air froid et déterminé. S’il devait le faire fuir, autant commencer par le début.
-Relâche la !
Le clown ouvrit des yeux grand comme des soucoupes, et partit dans un fou rire à faire trembler le globe…Ou bout de longues et quelque peu déconcertantes secondes d’attente, il vomit, rapprochant son visage à quelques centimètres de celui du jeune homme:
-Que je quoiiii ? Tu crois me faire peur petite ? Faudrait revoir la technique !
Un imperceptible frisson d’horreur secoua le corps de ladite petite, qui se racla la gorge pour se donner une contenance, et répliqua, jetant des coups d’œil inquiets vers la jeune femme qui se débattait toujours avec hargne :
-Si dans deux secondes tu ne la pose pas par terre je… hum… je…relâche cette jeune…
*mais qu’est ce qu’il dit, qu’est ce qu’il diiiit ??!!!* Dean s’arrachait les cheveux…C’était bien son frère ??!
La jeune femme coupa sauvagement le héros, redressant violemment la tête, dans un torrent de cheveux brillants comme de la soie:
- Laisse tomber junior.
-…fille…acheva Sam, soudainement décontenancé.
Il la dévisagea une seconde, et reprit ;
-Vous…vous n’êtes pas une…demoiselle en détresse ?
C’en était trop, Dean ferma les yeux et passa une main sur son visage :
-SAAAAAM !!!! SI JE SUIS OBLIGE DE VENIR !!!
Le jeune Winchester déglutit difficilement, s’arma de tout son courage, et s’exclama :
-Désolé, mais je crains fort que vous n’soyez trop impliqué dans cette situation pour réaliser…
Il n’eut pas le temps d’achever sa phrase. Un coup de poing monumental le projeta à terre, et le clown entreprit de retirer ses gants, dévoilant de longues griffes qui sortaient progressivement de ses doigts.
Dean hurlait, de l’autre bout du lagon :
-Mais qu’est ce que tu attends ?!! Sers toi de ton flingue !!!
C’en était trop. Au bord de la crise de panique, son cœur menaçant de sortir de sa poitrine, Sam hurla : « J’ai paaas de flingue !!! »
-MOUAAAA AAAH AAAAAAAAH !!!!!!!!!!
Dean inspira et expira bruyamment… Super ! Pas besoin d’arme apparemment…le clown allait finir par crever de rire… c’était terriblement vexant…pour Sammy, mais ça le touchait malheureusement aussi de plein fouet !
Sam dû se sentir fusillé de très près par les yeux de son frère, et sortit de sa poche le couteau qui n’était bon qu’à éplucher des pommes. Cuites. Mais le destin semblait décidé à ce que le héros n’en réchappe pas, car celui-ci laissa échapper l’objet, alors que le clown s’appuyait sur lui, approchant ses griffes tranchantes de sa peau.
Agitant les bras dans l’eau comme il le pouvait à la recherche de l’arme perdue, Sam répéta pour lui-même, proche de l’attaque d’apoplexie : « L’arme, l’arme ! Règle numéro 15 « un chasseur ne vaut que par son arme. » !!!
Mais ce que le cadet avait tendu devant lui n’était rien de plus qu’un vulgaire poisson frétillant….
La jeune femme leva les yeux au ciel dans un soupir lasse, et le clown faillit s’étrangler. Il pleurait littéralement de rire. Rouge de honte et de colère, Sam n’eut pas le temps de renouveler les fouilles. La créature lui décrocha un coup de griffes sur le torse, arrachant un cri au héros.
-Aiiiiiiie !!! grimaça Dean,serrant les poings. Si dans dix secondes la situation ne s’améliorait pas, il volerait à son secours. Mais il devait encore lui laisser une chance de s’en tirer seul.
Il hurla à son petit frère, qui avait repoussé son agresseur tant bien que mal, et se relevait péniblement :
-Allez Sammy ! Concentre toi ! Utilise ta tête !!!
Sam jeta des yeux perdus autour de lui. Utilise ta tête il en avait de bonnes lui !!! Et qu’est ce qu’il devait faire bordel ?!
Alors qu’il cherchait farouchement une solution miracle, il aperçu le couteau, qui étincelait au fond de l’eau, à deux pas de lui. Evitant de justesse une nouvelle attaque, il roula sur le côté, attrapa l’arme salvatrice, et d’un mouvement presque gracieux la planta dans la poitrine du clown.
Dans un hurlement de rage, il s’évapora tel un voile de fumée…
La demoiselle en détresse fut projetée tête la première dans l’eau claire, et poussa un grognement de colère.
-Yaaaaahooo ! Extra ! Pas mal Sammy ! le félicita Dean,un éclair de soulagement dans ses yeux verts, très loin de la perfection,mais pas mal…
Sam afficha un sourire colgate, qui se mua en grimace lorsque la belle poussa un second grognement.
Il se confondit en excuses, tout en la relevant, puis la portant jusqu’à une souche, où il la posa délicatement.
Dieu qu’elle était sublime…Ses joues rosirent sans qu’il ne s’en aperçoive et il bafouilla, se sentant absolument ridicule :
-Oh euh…Excusez moi, j’ai été stupide.
La jeune femme écarta d’un mouvement brusque le rideau de cheveux qui masquait son visage.
-Oui, prononça t-elle sèchement
C’est à cet instant que le clown réapparut soudainement à quelques mètres du jeune Winchester, qui n’eut pas le temps de mourir de honte.
Réfléchissant à deux cent à l’heure, il ne trouva qu’une option : Jamais ils n’avaient eu affaire à un truc pareil. Donc la manière la plus simple d’essayer de le tuer était de le décapiter. Mais lui trancher la tête avec une espèce de couteau à beurre n’allait pas être franchement facile.
Dean ne l’aiderait pas, à moins qu’il ne le supplie en pleurant, et il était hors de question d’en arriver là…
Evitant du mieux qu’il le pouvait de regarder le monstre, l’arme serrée dans sa paume, Sam s’efforça de paraître confiant. « Je reviens tout d’suite ! »
Quelques secondes plus tard, il était dans une position chevaleresque qu’il n’avait jamais adopté…A cheval sur le dos de la créature, le valeureux héros lui tailladait le cou de toutes ses forces.
Hurlant de douleur, son visage devenant un peu plus répugnant si possible, le clown essayait en vain de se libérer,les griffes tranchantes qui lui servaient de lames brassant l’air avec fureur.
Ivre de colère, le monstre se mit à courir à toutes jambes, un Sammy peu rassuré sur le dos.
-Le lâche pas ! Le lâche surtout pas !!! s’époumona Dean, qui rejoignait la jeune inconnue sur la souche.
Tordant ses longs cheveux trempés entre ses doigts, cette dernière s’enquit d’une voix séduisante :
-Est-ce que ce super mâle est bien réel ?
Faussement outré, Dean s’exclama :
-Mais qu’est c’que tu racontes ?! Bien sûr qu’il est réel !
Ses yeux étudièrent rapidement la belle, dont les formes absolument parfaites l’obligèrent à pousser un sifflement.Il se rapprocha de la douce, et replaçant correctement la mèche de son front il ajouta :
-et puisqu’on en parle jolie môme..., il se vautra à moitié sur elle et offrit son plus beau sourire charmeur, moi aussi j’suis réel !
Lèvres tendues, il n’eut pas les temps de battre les paupières que la jeune femme, estomaquée, le repoussait violement, l’envoyant s’écraser de tout son long dans l’eau poissonneuse.
De son côté, Sam, un bras enserré autour du cou du clown, l’autre brandissant le couteau sanglant qui pénétrait encore et encore la chair jaunâtre et puante,poussa un cri de victoire.
La tête du monstre n’eut pas le temps de toucher le sol. Son corps s’évanouit dans les airs, et le glorieux vainqueur tomba dans un « splatch » retentissant.
Il courut vers son frère qui remettait de l’ordre dans ses vêtements inondés.
-Comment j’étais Dean ?
Le chasseur leva les yeux au ciel et souffla :
-Tu veux vraiment le savoir ?
La mine radieuse de Sam s’effaça brusquement, et il grommela,la mine boudeuse :
-Rôôôh…Au moins j’l’ai battu t’es pas d’accord ? Et avec un couteau à beurre…
Vexé que son merveilleux présent soit représenté comme tel, l’aîné répondit avec un peu plus d’animosité que prévu :
-La prochaine fois, évites de baver devant une belle paire de grands yeux ! Qu’est ce qui t’as pris de combattre sans armes ?!! Pourtant je me tue à t’le dire : Tu dois rester concentré et tuuuu…
Sa voix s’éteignit, alors que Sam qui ne l’écoutait plus marchait vers la belle.
Fulminant, Dean grogna : -Toi mon p’tit tu vas finir par me supplier de combattre des armées de clowns…
Un léger sourire aux lèvres, le cadet s’adressa à la jeune femme, hésitant :
-ça va mademoiselle …commença t-il.
-Jo,répondit t-elle à son silence. Alors…Est-ce qu’il y a un nom assortit à ses impressionnants pectoraux ?
Terriblement gêné, Sam s’aperçut que son tee-shirt était en lambeaux, ne cachant plus grand-chose de ce qui était censé l’être…Et le regard pénétrant de la belle le rendait extrêmement mal à l’aise. Fixant ses mains qu’il se mit à tripoter nerveusement, il bafouilla :
-Ah ? Euh…Je..j…je…j…je euh…
Amusée, Jo s’assit dans l’herbe et retira ses chaussures d’un coup sec afin d’en évacuer l’eau.
-Es-tu toujours aussi éloquent ?
Reprenant ses esprits, le jeune homme répondit :
-Mmh Sam ! Ahem, mon nom est Sam !
-Sam ? Je crois que je préfère super mâle…murmura t-elle en laçant énergiquement ses chaussures.
Au bout de cinq minutes de colère sourde qui menaçait de le faire exploser, Dean attrapa sans ménagement son petit frère par le bras, alors que Jo s’en allait dans un déhanché remarquable. Oh que oui, il allait lui faire regretter…

http://fr.youtube.com/watch?v=pa0j3YvWDo8