The Supernatural Lair
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Samoht
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// Fanfiction Concours Spécial // [SONDAGE TERMINE] Empty // Fanfiction Concours Spécial // [SONDAGE TERMINE]

Dim 11 Mai - 1:53
Caleb détestait la pluie. Déjà parce qu’il était trempé de la tête au pied, glacé jusqu’à la moelle et que le Père Jim lui mettrait la branlée de sa vie s’il laissait des traces de boue sur le dallage immaculé de l’église. Mais surtout parce que la pluie, pour une étrange raison, lui rappelait son petit frère. Son petit frère qui un jour, le plus sérieusement du monde, avait affirmé que c’étaient les anges qui leur pissaient dessus. A l’époque, il avait explosé de rire. Désormais, cela le rendait mélancolique. Parce que Lewis avait été emporté par une putain de leucémie et que les putains d’anges n’existaient pas.

Il poussa la lourde porte du bâtiment et envisagea un instant de réellement mettre de la boue partout rien que pour voir la tronche que tirerait le vieux chnoque en s’en rendant compte. Mais à bien y réfléchir, il n’avait pas réellement envie de sentir à nouveau le 45 fillette du religieux sur ses fesses pendant toute une semaine. Il enleva rapidement ses chaussures qu’il envoya valdinguer dans un coin et accrocha son manteau dégoulinant à une patère.

- Et merde ! laissa-t-il échapper en regardant sa montre.

Il avait plus d’une heure de retard. Quelle histoire abracadabrante allait-il bien pouvoir inventer cette fois-ci ? Le Père Jim était crédule mais tout de même, il ne croirait à une quatrième attaque de chien sauvage dans la semaine. Mais il ne pouvait décemment pas lui avouer qu’il avait utilisé une fausse carte d’identité pour aller boire un whisky (bon d’accord, deux whiskies. Trois maximums.) au pub du coin dans l’espoir de jouer au docteur avec l’une des serveuses dans l’arrière-boutique. Au pire, il n’aurait qu’à ressortir l’une de ses vieilles excuses qui marchaient à tous les coups : il avait aidé une vieille mamie à porter ses courses jusqu’au cinquième étage (Et en plus elle n’avait pas d’ascenseur, si c’est pas malheureux !), avait ramené un chien errant au refuge du coin ou avait empêché un jeune garçon d’acheter de la drogue et lui avait fait la morale. Le genre de récits qui le faisaient passer pour un héros altruiste et qui poussaient le Père Jim à lui pardonner à peu près n’importe quoi.

Comme prévu, le vieux goba toute son histoire et lui donna même une tape amicale sur l’épaule pour le récompenser. Caleb eut l’envie d’aboyer pour montrer qu’il était un brave toutou mais il n’était pas vraiment sûr que l’homme de foi goûterait à la plaisanterie.

- Tu as ce que je t’ai demandé ?
- Oui.

Caleb lui tendit une feuille de papier roulée en boule qu’il avait gardé dans son poing jusque là. Le Père Jim lui jeta un regard lourd de reproche en défroissant le document. Il lut rapidement son contenu avant d’hocher la tête d’un air satisfait.

- Alors ? demanda Caleb alors qu’il était parfaitement au courant de ce qui y était écrit.

Il aimait simplement faire croire qu’il avait docilement pris le message sans le lire, comme le brave enfant de chœur qu’il n’était pas. Jim ne remarqua pas son manège.

- Alors la livraison se fera demain matin avant l’aube, comme je le pensais. Il va falloir que tu sois là, je ne pourrais pas tout faire tout seul.

Caleb grimaça ; il allait encore devoir se taper le déchargement d’un camion rempli de caisses plus lourdes les unes que les autres pendant que le vieux lui dirait où les poser sans même bouger le petit doigt pour lui donner un coup de main. Heureusement que Jim Murphy lui avait tendu la main alors qu’il vivait dans la rue et devait voler les Wal-Marts pour nourrir son petit frère sinon il l’aurait envoyé chier depuis longtemps.

- Si la police savait que vous faisiez du trafic d’arme…
- Si la police savait ce qu’il se cache dans l’ombre, je n’aurais sûrement pas besoin de faire ce trafic.

Caleb hocha la tête. C’était tout à fait logique ; il faudrait qu’il arrête de sortir des conneries de ce style à l’avenir. Quoiqu’à bien y réfléchir, c’était peut-être l’alcool qui le rendait un peu plus con qu’il ne l’était déjà. Il annonça à Jim qu’il allait se coucher pour être en forme le lendemain. Bien entendu, il fut gratifié du sempiternel « L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt » et de quelques autres dictons stupides dans la même veine.

A peine fut-il couché que ses yeux se fermèrent d’eux-mêmes et il s’endormit dans la seconde. Lorsque son réveil sonna, il eut envie de l’envoyer se crasher dans le mur mais Jim l’avait prévenu que s’il recommençait à faire ça, il devrait payer le nouveau réveil lui-même et ça, il en était hors de question. Il préférait largement dépenser son argent plus intelligemment. Alcool, CD, billard, porno… Il se leva alors et regretta amèrement d’avoir avalé trois whiskies coup sur coup la veille l’estomac vide. Avec une légère sensation de vertige et d’horribles nausées, il s’habilla rapidement et se rendit à l’entrepôt où l’attendaient déjà le camion et son chargement.

- C’est la meilleure, il s’est même pas levé. C’est qui qui se tape tout le sale boulot pendant que Monsieur ronfle sous ses couvertures ? grommela-t-il de mauvaise humeur.

Il commença à décharger sous l’œil torve du chauffeur. Il entreposa les caisses dans un coin de la grande salle tout en s’émerveillant comme à chaque fois du manque de discrétion des vendeurs d’armes. Ils ne prenaient pas la peine de déguiser la marchandise en quelque chose de moins suspect. Non, pourquoi faire ? C’était tellement plus drôle de coller des étiquettes « Attention danger, matériel militaire », comme pour éviter aux flics qui tomberaient éventuellement dessus de trop se creuser les méninges quant à savoir s’il fallait fouiller ou pas le camion.

Il en était à peu près à la moitié lorsque le chauffeur descendit de son habitacle pour l’observer. Sans doute un pervers qui croyait pouvoir le tripoter dans un coin tout ça parce qu’il était trop moche et que sa femme ne voulait plus de lui. Il s’apprêtait à lui envoyer un pique acerbe lorsque l’homme au ventre rebondi et aux cheveux gras lui adressa la parole.

- Alors Caleb, comment ça se passe ?
- Qu’est-ce que ça peut te foutre ? Et puis comment tu connais mon nom, d’abord ?

Le visage déjà hideux du camionneur s’enlaidit d’un rictus malsain et ses yeux devinrent noirs comme l’ébène. Caleb recula instinctivement et porta sa main à la poche arrière de son jean pour attraper sa flasque d’eau bénite mais le démon fut trop rapide ; il lui attrapa le bras et le tordit jusqu’à lui démettre l’épaule. Caleb hurla comme jamais il n’avait hurlé.

- Pourquoi faut-il toujours que vous beugliez comme des cochons ? demanda le démon d’une voix lasse.

Puis, fatigué par son petit jeu, il attrapa la tête du jeune homme entre ses grosses mains et la tourna d’un coup sec. Caleb tomba lourdement au sol, la nuque brisée.

- Ca t’apprendra, petit con.

L’image du jeune homme assassiné dans un entrepôt de la banlieue de Philadelphie dansait encore dans sa tête lorsque Sam Winchester, alors âgé d’une quinzaine d’année, se réveilla en sueur et complètement paniqué.

L’instant d’après, son aîné était à ses côtés, massant tendrement son dos et murmurant des paroles réconfortantes pour l’encourager à se rendormir.

- C’est rien Sammy, juste un cauchemar. Rendors-toi, il ne t’arrivera rien tant que je suis là…

Sam se dégagea de l’étreinte de son frère et agrippa ses poignets en serrant très fort, pour lui faire comprendre qu’il était sérieux.

- Caleb va mourir.


____________________________

Tididooo est la suivante! // Fanfiction Concours Spécial // [SONDAGE TERMINE] 333986


Dernière édition par Samoht le Jeu 5 Mar - 23:06, édité 5 fois
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// Fanfiction Concours Spécial // [SONDAGE TERMINE] Empty Re: // Fanfiction Concours Spécial // [SONDAGE TERMINE]

Ven 27 Juin - 13:28
Dean regarda son frère comme s’il lui avait annoncé qu’il voulait se marier avec Ronald McDonald’s. « Quoi ? »

Sam se remettait doucement de son horrible cauchemar, tremblant de tous ses membres et une sueur désagréable collée à son T-shirt. «Je-ne-sais-pas-comment-te-l’expliquer-je-sais-que-ça-va-se-passer-je-sais-que-Caleb-va mourir-il-faut-que-tu-me-croies-Dean-il-est-avec-le-père-Jim-il-faut-qu’on-fasse-quelque-chose-et-vite-s’il-te-plait-s’il-te-plait-s’il-te-plait-s’il-te-plait- ! » dit-il d’une traite et sans prendre le temps de respirer.

« Woah woah, du calme Françoise Sagan… ça n’a aucun sens. Ce n’était qu’un cauchemar, c’est tout. Rendors-toi, tout ira bien… » Tenta de rassurer le grand frère.

« Non ! » l’interrompit Sam tout en se demandant dans le coin de sa tête réservé à son goût pour les études qui était François Zsaggan et d’où Dean sortait cette référence. « Je le sens au fond de moi. Je sais que ça va arriver, et dans pas longtemps. » Son visage reflétait toute l’inquiétude et l’incompréhension qui tourmentaient son âme. « Dean… imagine qu’on ne fasse rien et qu’on apprenne ensuite que Caleb a bien été tué. Je ne m’en remettrai jamais, et je sais que toi non plus. »

Dean resta un moment silencieux, considérant le dernier argument de son frère, puis soupira. « En admettant que tu aies raison, papa n’est même pas là. On ne peut pas se sauver en douce et il m’arracherait la peau morceau par morceau s’il apprenait que je t’ai amené à Philadelphie en plein milieu de la nuit alors que tu as école le lendemain, et sur la base d’un simple cauchemar… »

Sam sortit alors la parade ultime et dégaina son regard breveté de chiot abandonné. « Dean… s’il te plait… » Petite moue de la lèvre inférieure à l’appui. Du grand art. « Et puis papa ne sera sûrement pas rentré avant plusieurs jours, tu sais comment il est quand il part chasser. »

Dean leva les yeux au ciel. Pourquoi avait-il fallu qu’il soit affublé d’un petit frère doté d’un tel pouvoir de persuasion ? « D’accord. » Marmonna-t-il à voix tellement basse que Sam le fit répéter. « D’accord, j’ai dit ! » Soupira-t-il. « Mais je vais poser mes conditions. Un : Tu m’obéiras sans discuter, s’il y a un quelconque danger, tu cours te mettre à l’abri. » Sam ouvrit la bouche pour protester mais Dean lui fit les gros yeux. Lui aussi savait se faire obéir d’un seul regard. « Deeeuux : tu veux partir, c’est toi qui prépares les bagages et t’as intérêt à ne rien oublier. Trois : A toi de trouver une excuse valable à laisser à papa au cas où il reviendrait et… » Il garda le doigt en l’air pour empêcher toute velléité de protestation « Quatre : Si on fait tout ça pour découvrir que j’avais raison et que Caleb va très bien, tu devras me chanter LA chanson tous les matins au réveil. »

Sam, horrifié, ne put réprimer un « Noooon ! Pas la chanson ! »

Dean lui retourna un sourire conquérant. « Pas de discussion. C’est ça ou rien. Et d’ailleurs je veux l’entendre tout de suite, car je me sens de moins en moins motivé, là… » fit-il en baillant.

Sam roula des yeux en soupirant. « Bon. D’accord. » Il inspira fortement et se mit à brailler à tue-tête. « Je suis Sammy le p’tit Sammy et mon frère s’appelle Deeeaan ! il est grand, il est beau et il est courageux, c’est Deeeaaan ! De tous les monstres et autres méchants il botte le train, oui c’est Deeeaaan ! Toutes les filles lui collent au train en criant Deeeaaaan ! Quand je s’rai grand j’veux être comme luiiiii ! Dean, Dean, Deeeeeeeeeeeaaaaaaaaaaaaan ! » Tout en risquant de provoquer la tempête du siècle par sa voix éraillée par les hormones, Sam entreprit de préparer leurs sacs de voyage sous les éclats de rire incontrôlés de Dean. Bien qu’agacé par le comportement de son grand frère, il lui était tout de même reconnaissant d’avoir réussi à détendre l’atmosphère et surtout d’avoir accepté de le croire alors que lui-même ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Il réussit le prodige d’achever l’horrible chanson en même temps que le dernier sac, qu’il posa sans ménagement sur l’un des lits. Lançant un regard faussement effronté à son frère hilare, il prononça : « bon, on y va ? »

Dean se releva en s’essuyant les yeux, pleins de larmes de rire. « Ouuuh… ça fait du bien. Oui, oui, on y va. » Il s’empara de son sac et sortit après que son frère eut déposé un petit mot à l’attention de John, refermant la porte du petit appartement que leur père avait loué depuis moins d’un mois. Une fois qu’ils eurent déposé leurs sacs dans le coffre et que Sam se fut installé dans l’Impala, le frère aîné poussa un soupir mélancolique en s’installant au volant. « Papa va me retirer la voiture et la vendre dès qu’on sera rentrés. Après m’avoir tué. » Il se retourna vers Sam qui le regardait avec une moue gênée. La punition était fort probable. « Merci, Dean. »

Dean haussa les épaules en démarrant. « Ce n’est pas moi qui devrai bosser chez McDo midi et soirs pour racheter la voiture de mon merveilleux grand frère, Sammy… » dit-il avec un clin d’œil à l’intéressé. A ces mots, Sam se cala confortablement dans la banquette et ferma les yeux, bercé par le bruit sourd du moteur de la voiture si chère au cœur de son frère, espérant que Dean avait raison et que Caleb n’était pas en danger. Ou qu’ils arriveraient à temps.


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// Fanfiction Concours Spécial // [SONDAGE TERMINE] Empty Re: // Fanfiction Concours Spécial // [SONDAGE TERMINE]

Lun 30 Juin - 15:17
« Et j'ai vu qu'un des cavaliers avait ouvert un sceau, et j'ai entendu, comme si j'entendais le son du tonnerre, une des quatre bêtes qui me disait : ‘viens et regarde’. Et j'ai vu sur un cheval blanc un cavalier qui tenait un arc. Une couronne venait de lui être accordée et il partit pour conquérir.

Et quand il ouvrit le deuxième sceau, j'ai entendu la deuxième bête dire : ‘viens et regarde’. Et un autre apparut sur un cheval rouge : il reçut le pouvoir d'enlever la paix de la terre pour que les êtres humains se déchirent entre eux. Et il reçut une épée.

Et quand il ouvrit le troisième sceau, j'ai entendu la bête dire : ‘viens et regarde’. Et j'ai vu un cavalier sur un cheval noir. Et il tenait entre ses mains une paire de balances. Et j'ai entendu une voix, qui provenait de la créature dire : une mesure de blé pour un penny, et trois mesure d'orge pour un penny ; Et les huiles et le vin ne seront pas touchés.

Et quand il a ouvert le quatrième sceau, j'entendis la voix de la quatrième créature dire : ‘viens et regarde’.
Et j'ai regardé, et sur un cheval pâle se dressait la mort et l'enfer le suivait. Il lui fut donné le pouvoir de tuer par l'épée, par la famine, par la mort et par toutes les créatures de la terre. »

John tira une nouvelle bouffée sur sa cigarette, l’air placide, indifférent.
L’homme en face de lui referma brutalement le vieux livre dont il venait de réciter un passage, faisant s’envoler un nuage de poussière.

« Alors ? » s’enquit-il.

Le père Winchester s’enfonça un peu plus dans son fauteuil, appuyant nonchalamment sa tête contre le dossier. Il regarda s’élever un cercle de fumée et passa une main fatiguée sur sa barbe de trois jours.

« Les quatre cavaliers. » dit-il au bout d’un moment sur un ton neutre.
L’homme hocha la tête. « La conquête, la guerre, la famine et la mort.»

Winchester porta à nouveau la cigarette à sa bouche, les yeux fixés sur le plafond. Il regardait la fumée dessiner ses volutes blanches dans l’air pesant de la chambre.

« John ? » appela l’homme.

Le père Winchester ne bougea pas. Il restait simplement là, les yeux au ciel. La cendre commençait à s’accumuler sur la cigarette qui pendait mollement au bout de ses doigts.

« John ? » répéta l’homme « Qu’est ce qu’il se passe maintenant ? »

John porta à nouveau la cigarette à ses lèvres, tira une bouffée.

« L’apocalypse. » laissa-t-il s’envoler avec la fumée.

---

« Harry ! Qu’est ce que tu fous ? »

Dans la nuit glaciale de Philadelphie, au milieu d’une ruelle sinistrement éclairée par le halo d’un pauvre lampadaire grésillant, Lee-Roy Gunsellers poireautait à côté du camion depuis dix bonnes minutes. Harry avait dit d’attendre là, de ne pas bouger. Et c’était Harry qui commandait pendant les transactions.

Il fallait toujours qu’il aille pisser avant, histoire d’être prêt au cas où ça tournait mal. Lee-Roy n’avait jamais vraiment compris en quoi une vessie vide pourrait sauver des revendeurs d’armes si les clients décidaient de tester la marchandise. Mais Harry avait ses habitudes, et c’était lui le chef.

Il ne plantait jamais Lee-Roy plus de deux minutes seul avec le camion d’habitude, juste le temps de faire son affaire. Aujourd’hui il était plus long, et son partenaire s’impatientait sérieusement.

« Harry ?! » appela-t-il une nouvelle fois.

Pas de réponse.
Lee-Roy trépignait sur place pour essayer de se réchauffer. Il porta ses mains jointes à sa bouche et souffla de l’air chaud sur ses doigts glacés. Ca ne le soulagea qu’une petite seconde. Il allait geler sur place si Harry ne se dépêchait pas un peu.

« Fait chier ! » grommela-t-il.

Il fit un tour rapide du camion pour vérifier qu’il n’y ait toujours personne dans la ruelle puis se dirigea vers le coin sombre où Harry avait disparu dix minutes plus tôt.

Lee-Roy avançait lentement. Quelque chose clochait. Il ne savait pas quoi mais il le sentait au creux de son ventre. Harry n’était jamais aussi long. Il ne laissait personne avec la marchandise aussi longtemps. Personne. Même pas lui. C’était étrange.

« Harry ? » demanda-t-il prudemment.
« Hey ! » appela quelqu’un derrière lui.
Le cœur de Lee-Roy fit un bond dans sa poitrine et il se retourna vivement.
« Harry ! Qu’est ce tu… »

Il y eut un craquement sinistre quand la tête de Lee-Roy fit un tour complet sur elle-même. Son corps sans vie s’effondra lourdement sur le bitume.

Harry contempla un instant le cadavre puis s’en retourna vers le camion. Il bougeait lentement mais avec assurance, comme un prédateur. Il laissa glisser ses doigts contre la tôle en marchant le long de la remorque.

Arrivé à l’arrière, il ouvrit grand les bras et, mues par une force invisible, les portes battirent, dévoilant la cargaison. Des tas de caisses s’entassaient les unes sur les autres. Toutes portaient une étiquette orange avec, écrit en lettre capitales, ‘Attention danger, matériel militaire’.

Harry ferma les yeux et leva le nez au ciel comme pour mieux profiter d’une odeur délicieuse. Il poussa un grognement de satisfaction en souriant.

« Il est temps mes enfants. La guerre est à nos portes. »

Il sourit encore, contemplant les caisses remplies d’armes avec des yeux noirs ébène.

----

« L’Apocalypse ? L’Apocalypse ?! » répéta l’homme dont la voix trahissait l’affolement.

John ne dit rien, il regardait toujours en l’air, les traits tirés, les yeux las, le corps fatigué. Il sentait chacune de ses quarante quatre années peser lourdement sur ses épaules et peut être même quelques autres de plus qu’il n’aurait pas vu passer. La chasse peut faire ça à un homme.

Combien de types brisés par trop d’années sur les routes avait il déjà croisé, se jurant de ne jamais arriver jusque là, se promettant d’arrêter avant ? Combien de fois s’était il menti comme ça ? Il avait perdu le fil il y a bien longtemps.

Aujourd’hui il était là, éreinté, abimé, brisé, face à une guerre qu’il savait perdue d’avance. Les chasseurs avaient beau se battre de toutes leurs forces, ils n’étaient jamais que de vulgaires pions sur un échiquier trop grand pour eux. Ils étaient mat et les pions noirs envahissaient le plateau. Tuez en un et deux autres se lèvent, plus forts, plus terribles, plus violents. A chaque fois c’était pire et ça ne semblait jamais se terminer.

« John ! » cria l’homme à ses côtés, le tirant de sa rêverie. « Qu’est ce qu’on fait ? »
Le père Winchester soupira « Ce qu’on fait toujours. On va se battre.» répondit-il d’un air las.
« John ! Je ne parle pas d’un esprit ou d’un Wendigo ici ! Je te parle de l’apocalypse ! Les quatre cavaliers ont été invoqués ! » s’écria l’homme en agitant les bras.
« Qu’est ce que tu veux que je te dise, Bill ? »
« J’en sais rien bordel ! Que t’as une solution ! N’importe quoi ! On dirait que tu t’en fous complètement !»
« Je suis fatigué.» murmura-t-il
« On a pas le temps d’être fatigué ! On a la conquête, la guerre, la famine et la mort sur les bras ! »

John passa une main sur son visage, paume calleuse contre barbe naissante. Il s’était lavé une bonne centaine de fois mais il avait toujours l’impression d’être couvert de sang. Le sang de ce gosse. Ce gosse qui ressemblait tellement à Sammy. Ce gosse qu’il avait égorgé.

L’Apocalypse ? Qu’elle vienne.

A quoi bon sauver un monde où des gamins de 15 ans descendent dans des cryptes pour invoquer l’enfer en personne ? Ils étaient arrivés trop tard pour empêcher les cavaliers de s’enfuir de leur sépulcres. Trop tard pour sauver le gosse. Harvelle avait tenté un exorcisme, mais il n’était pas possédé. Non, il avait 15 ans, il ressemblait à Sammy, et c’était l’antéchrist.

John l’avait égorgé, sans hésiter, sans trembler. Une coupure nette, juste assez profonde pour trancher la carotide, juste assez légère pour ne pas coincer la lame dans les cervicales. Exactement comme on lui avait appris, là bas, au Viêt-Nam. Exactement comme il avait appris à Dean le jour de ses 8 ans.

Le sang avait jaillit aussitôt, tsunami pourpre qui engloutit John tout entier, ses vêtements, sa peau, son âme.

Maintenant Bill s’agitait comme un dément dans la pièce, cherchant à empêcher l’inévitable. Si l’apocalypse ne venait pas par les cavaliers, elle viendrait autrement, plus forte et plus violente. N’avait il pas encore compris ça ?
John essayait déjà de faire face à l’Armageddon qui faisait rage au creux de son ventre.

---

Harry conduisait le camion rempli d’armes au travers des rues sombres de Philadelphie. L’aube était proche et avec elle viendrait l’enfant roi. Il le savait. Azazel l’avait prédit. Il devait rejoindre cet entrepôt dans la banlieue, trouver ce Caleb, et il viendrait.
Celui qui les avait libéré avait été tué, mais un autre s’était levé. Il n’aurait qu’à l’attendre.
Les trois autres seront la aussi. Enfin réunis.

Il sourit et resserra ses doigts autour du volant.

« La guerre est en route. » murmura-t-il.


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// Fanfiction Concours Spécial // [SONDAGE TERMINE] Empty Re: // Fanfiction Concours Spécial // [SONDAGE TERMINE]

Mar 8 Juil - 19:32
Dean roulait depuis de longues heures mais il souriait. Sam s’était endormi et il devait faire un doux rêve selon Dean, les gémissements, qui sortaient de sa gorge, le trahissaient.

Le sourire de Dean se fit plus large, plus malicieux. Sam n’était pas son petit frère pour rien, tout compte fait. Il garda pourtant son regard fixé sur la route.

S’il avait véritablement détourné ses yeux vers son cadet, il aurait vu sur le visage de son frère, un rictus de violence et de douleur. Il aurait réalisé que le doux rêve qu’il s’imaginait, était en réalité un nouveau cauchemar dont Sam allait difficilement se remettre.

Mais Dean resta les yeux rivés sur la route et Sam ouvrit les yeux sans aucun cris ni sursaut. Seul son regard, affolé, trahissait son angoisse. Il sentit une goutte de sueur froide perler le long de sa tempe. Il l’essuya vite avant que Dean s’en aperçoive. Un nouveau rêve. Encore plus terrifiant que le précédent, encore plus réel.

Sans doute parce qu’ils se rapprochaient. Il hésita un moment, il était presque sur le point de dire à Dean de faire demi tour. Mais cette vision d’horreur lui revint en mémoire. Ils devaient continuer. Coûte que coûte ils devraient vérifier si son rêve allait devenir réalité. Les images lui revinrent avec une netteté terrifiante : Caleb, sauvagement assassiné par un meurtrier froid et calculateur. Et encore ce n’était rien par rapport à la dernière image de son rêve : un cavalier sanguinaire à l’épée ensanglantée.

Cette dernière vision lui glaça le sang et il se sentit pâlir d’effroi. Il ouvrit lentement la vitre pour avoir de l’air frais et se donner sans doute une certaine contenance face à son frère dont le regard venait de se poser sur lui.

- Alors la belle au bois dormant t’es réveillé ?
- ça se voit pas ? Lança Sam agacé.
- Héééé.. Ne me parle pas comme ça. Tu me dois le respect j’suis ton aîné !
- Ouais ouais..
- Qu’Est-ce qu’il y a ? Dégoûté de t’être réveillé ?
- Quoi ?
- T’as bien rêvé non ?
- Ouais
- Et ben alors .. Tu devrais être content. Tu grandis.. Lança Dean le sourire malicieux aux lèvres
- Mais t’es vraiment un pervers. Je n’ai pas fait de rêve cochon si tu veux savoir.
- Même pas avec la belle Sandy ? Murmura Dean d’un ton déçu
- Arrête avec elle, c’est juste une amie..
- c’est ça.

Comme pour donner plus de poids à sa phrase, Dean claqua la cuisse de son frère en riant. Mais son rire fut de courte durée lorsque Sammy lui déclara :

- J’ai encore rêvé de Caleb.
- Quoi ? Encore ?
- Oui lança Sam tout penaud
- Et ?
- Et quoi ? Ben c’était le même rêve.

Dean le toisa du coin de l’œil, il sentait bien que Sam n’était pas tout à fait franc avec lui et il se demanda s’il devait lui en parler mais comme à son habitude, il n’en fit rien. Il préféra rester muet face à son frère livide d’angoisse. Il sentait que Sam ne lui disait pas tout mais il garda le silence.

Le reste du voyage vers Philadelphie se fit dans le silence le plus lourd, le plus pesant. Mais aucun des deux ne préféra rompre le silence. Sam en profita pour ouvrir son pc et se mit à pianoter machinalement des mots clés tels que : cavalier, épée , sang.. Les images se succédaient soulevant des haut le cœur de plus en plus rapprochés. Tellement forts que Dean du s’arrêter juste à temps, pour que Sam vomisse sur l’asphalte par la portière entrouverte.

- Il va falloir qu’on parle Sammy.
- Roule Dean, roule ! T’occupes pas de moi, on doit arriver, et arriver à temps.



De son coté, John avait quitté son vieil ami, sa lassitude avait eu raison des jérémiades de l’homme avec qui il avait découvert les 4 cavaliers.

Il se regarda longuement dans le miroir marbré de la salle de bains du motel miteux où il avait élu domicile. Il respirait enfin maintenant qu’il n’avait plus Bill qui lui tournait autour comme une mouche sur une tartine de confiture. Son teint pale ne lui fit pas peur. Ses yeux vitreux et fatigués non plus. Il se sentait simplement las. Heureusement il était seul et n’avait pas le regard réprobateur et inquiet de son cadet ni celui trop compréhensif de son aîné.

Il effleura lentement l’eau qui était resté dans le lavabo et la fit glisser entre ses doigts avant de se passer la main sur le visage. L’eau tiédie qui remplissait presque entièrement le lavabo maintenant, ne lui apporta aucun soulagement, aucun réconfort.

L’apocalypse pensa-t-il… Cela ne lui faisait pas peur sauf lorsqu’il vit son regard effaré dans le miroir, il venait de prononcer ce mot machinalement mais réalisa qu’il se sentait seul face à cela. Pas abandonné, il n’avait plus le sentiment d’abandon depuis qu’il avait fait le deuil de Mary, mais il réalisa véritablement qu’il était seul, sans les deux êtres qui étaient de sa chair.

Il se regarda une nouvelle fois dans le miroir et se dit qu’il avait besoin de ses fils, d’entendre leur voix, de les savoir en sécurité pour le moment. Et de les protéger coûte que coûte de ce qui les attendait.

Il quitta la salle de bains et se dirigea dans la chambre sombre et vide, il s’affala sur le lit en attrapant son cellulaire. Et composa le numéro de Dean.





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Liam
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Lun 28 Juil - 16:48
Ils étaient quasiment arrivés à Philadelphie quand le cellulaire de l’ainé se mit à vibrer dans sa poche avant de se mettre à chanter une sonorité aux accents très rock.
Sachant que seul son paternel en détenait le numéro, puisqu’il ne le donnait jamais à ses conquêtes sous peine d’être rappelé, il se gara précipitamment sur le bas coté et coupa le moteur. Il extirpa alors son téléphone sous le regard un peu inquiet de son cadet qui savait très bien qu’ils auraient à mentir à leur père tôt ou tard, même s’ils auraient préféré tard que tôt, mais il fallait bien que Dean décroche…ce qu’il fit.
-Papa ! Qu’est c’qui se passe ? Fit-il en se forçant à bailler pour faire croire qu’il venait de le réveiller.
- Rien ! Lâcha t-il lassement après quelques secondes de silence…Je voulais juste m’assurer que vous alliez bien ! Continua t-il en cherchant son paquet de cigarettes dans sa poche de chemise.
-On dormait comme deux bien heureux, et…. Mais ça tombe bien, ça empêchera Sam d’être en retard ! Lui mentit-il avec un grand sourire.
Son père ne pouvait pas le voir mais il se disait que s’il y mettait la gestuelle et les habituelles grimaces, son mensonge allait passer comme les autres. A la différence près : cette fois il devait mentir alors que plusieurs milles les séparaient.
-Justement, je voudrais que tu garde Sam avec toi aujourd’hui ! Lui annonça t-il en enflammant le papier et le tabac…Je pense qu’il serait plus prudent que vous restiez tout les deux dans l’appartement. Du moins jusqu'à ce que je revienne !
-Qu’on reste enfermés ? Lui demanda t-il en arquant les sourcils et en jetant un coup d’œil à son frère….Tu sais parfaitement que si on reste enfermé ensemble plus de vingt quatre heures, on risque de s’entretuer ! Avança t-il comme pour lui faire comprendre que s’ils n’étaient pas là à son retour ça serait un peu de sa faute et que, quelque part, il lui avait soufflé sans vraiment lui dire, qu’ils ne seraient pas là lorsqu’il reviendrait.
-Je suis sur quelque chose qui nous dépasse tous et je voudrais que vous soyez en sécurité. Est-ce que tu peux faire ça pour moi Dean ? Lui demanda t-il en recrachant la fumée à la fois par le nez et la bouche.
-Pas de problème, Sam et moi on sera bien sages et on restera enfermés à triples tours jusqu'à ce que tu reviennes ! Même si Sam risque de me faire la peau en apprenant qu’il ne va pas à l’école aujourd’hui ! Blagua t-il.
-Je sais que Sam ne va pas apprécier de rater une journée mais dit lui bien que c’est une question de vie ou de mort et que je ne plaisante pas. Et que s’il ne t’obéis pas il risque une grave sanction !
-D’accord je vais me charger de le dresser comme un gentil pet’ toutou et s’il veut mordre je sors la muselière ! Lui assura t-il en adressant un sourire moqueur à son cadet.
-Dean, si tu pouvais être un petit peu plus sérieux. Commença t-il en haussant légèrement le ton… Je ne te demande pas de garder ton frère, ou de lui pourrir sa journée, je te demande de vous tenir à l’écart du monde extérieur jusqu’à ce que je rentre et par la même occasion, veiller sur ton frère est ce que tu m’a bien compris ?
Il soupira et après un regard vers son frère, frère qui l’obligeait à promettre une chose qu’ils ne tiendraient pas, il menti délibérément à son père qui avait l’air de beaucoup insister sur le fait de ne pas sortir de leur chambre.
-J’ai compris ! On ne sortira pas jusqu'à ton retour et je veillerais sur Sam un peu plus que d’habitude…Même si j’crois que c’est impossible!
-Tu m’le jure ? Tenu t-il à vérifier en prenant une nouvelle bouffée de nicotine.
-Promis, juré, si je mens Sam va en enfer ! Se moqua t-il en croissant les doigts.
-Dean !
-Ok, je te le promets ! Lui répondit-il sérieusement.
-Je compte sur toi !…Veille sur ton frère et surtout si y’a le moindre problème n’hésite pas à m’appeler ! D’accord ?
-Pas d’soucis !
Pour cette fois il ne mentait qu’à moitié vu qu’il comptait protéger son frère du mieux qu’il pouvait et bien sur, en dernier recourt, appeler son père si cela tournait mal.

Dean cru un moment que son père avait raccroché mais il réentendit le bruit si particulier du papier qui se consume.
-Je vous aime ! Lâcha John avant de mettre fin à leur conversation.
Dean resta perplexe face à la dernière phrase de son paternel. Jamais il ne disait ce genre de chose. Jamais sauf s’il y avait réellement un danger et qu’il pouvait y passer les uns comme les autres.
-Alors qu’est c’qu’il t’a dit ? Demanda Sam en tournant la clé dans le contact pour qu’ils repartent au plus vite.
-Je crois qu’on va avoir de sérieux problèmes ! Lui assura t-il en rangeant son cellulaire.
-Pas plus que Caleb si on se dépêche pas ! Lui fit-il remarquer en lui intiment l’ordre d’accélérer un peu le mouvement.
-J’espère pour toi que t’a raison parce que sinon… Soupira t-il en reprenant la route.

*************************************************


En haut d’un des plus grands buildings de la ville, une association d’avocats était déjà réunie pour entamer une longue journée de travail qui consisterait, comme toujours, à défendre les pires crapules du système.
Autour de la table se trouvait les plus fervents défenseurs des criminels de haut niveau et surtout des plus gros porte feuille de la ville.
En tout, deux hommes et une femme attendaient patiemment que le principal acteur arrive. Ils attendaient tous le seul et unique Ritchie Turner. Cet avocat indétrônable et prétentieusement détestable vu son statut d’héritier plein aux as.
Cinq heures passées de plusieurs dizaines de minutes et les trois bouffons attendaient encore en commençant à s’impatienter sérieusement. Ils papotaient et pariaient chacun leur tour sur la raison de ce nouveau retard. Puisque, bien évidement, la ponctualité ne faisait pas partie de la panoplie de monsieur Turner.

Tous en étaient arrivés à une seule théorie et pour eux il ne pouvait pas être autrement…Leur associer principal, appelé aussi ‘petit chef’ ou tout simplement ‘el diablo’, était un être démoniaque ou tout au moins devait avoir des accointances avec les hautes sphères du mal pour avoir un telle chance dans la vie et dans tout ce qu’il entreprenait.
-J’espère que je ne vous ai pas trop fait attendre ! Demanda t-il en poussant la porte.
Les autres en bon fayots bien éduqués se contentèrent de répondre en cœur que bien sur que non... même si tous pensaient le contraire. Vu qu’il y a à peine deux minutes ils allaient bon train sur les petits noms pour le qualifier et aussi sur les façons qu’il avait de les prendre pour des moins que rien en les faisant venir aux aurores alors que lui se permettait d’arriver presque une heure après tout le monde.
-Comme vous le savez nous avons un très gros client ce matin et je ne tolèrerais pas d’échecs ! Les informa t-il…C’est pour ça que vous allez tous vous y mettre et ce dès maintenant ! Conclu t-il en posant ses deux mains sur le dossier de son fauteuil en cuir tout en les toisant d’un regard moqueur.
-Tous ? N’est ce pas un peu trop ? Lui demanda-t-elle.
-Vu vos résultats séparément, je dirais que non ! Les nargua t-il avec un sourire en coin.
Tous prirent plus ou moins bien la réflexion. Leurs résultats n’étaient peut être pas brillant mais eux au moins ils bossaient et faisaient vivre le cabinet. Ce qui n’était pas le cas de tous ceux présent dans cette salle.
-Vous trouverez tout ce qu’il y a à savoir dans le dossier devant vous…Mais je suis sur que vous avez déjà eu le temps de le lire ! Se moqua t-il en allant regarder le ciel encore noir et pratiquement pas étoilé vu le nombre de nuages qui brouillait la voute céleste.
-N’a-t-on pas le droit de déjeuner avant de commencer ? Rouspéta un des deux hommes.
-Manger ? Lui demanda t-il confirmation en se retournant et en mettant ses mains derrière le dos.
-Il à raison, personne ici, à part peut être vous, n’a pris de petite déjeuner et on aimerait bien tout au moins grignoter un petit quelque chose avant de se lancer dans cette affaire ! Lui répondit-elle en essayant de rester calme et gentille.
-Grignoter ?... Grignoter c’est pour les mendiants hors vous n’en êtes pas... Quoi que ! Rectifia t-il en soupirant…Et pour information, il est vrai que j’a déjà ‘mangé’ quelques petites choses depuis mon réveil…Mais je dirais que ce n’était qu’un début ! Leur répondit-il avec un sourire machiavélique…Il est vrai que nous ne vivons que de mordre ! Continua t-il en retournant contempler le ciel…Mais lorsque nous n’avons plus rien et bien…Nous mourrons ! Lâcha t-il en laissant son regard noir prendre la place de ses pupilles bleutées.
Seul le silence lui répondit. Pas un ne trouva quelque chose à redire…Ou plutôt ne peu trouver quelque chose à redire puisqu’ils étaient tous comme momifier sur leur siège.
Il se retourna et admira avec une certaine fierté ce qu’il venait de faire.
-Encore un encas bien trop facile… Heureusement que les choses sérieuses vont enfin commencer ! Soupira t-il en ressortant de la salle.

*************************************************


Dans sa chambre de motel, John qui n’était pas rassuré du tout et qui n’avait pas envie de les laisser seul plus longtemps, rangeait le peu d’affaire qu’il lui serait nécessaire. Il avait comme un mauvais pressentiment et commençait à se demander si Dean n’allait pas lui désobéir, même s’il le faisait rarement pour ne pas dire jamais. Tout au fond de lui il sentait que ses fils étaient en danger et c’est pour cela qu’il reparti plus tôt que prévu, laissant derrière lui cette histoire de cavaliers de l’apocalypse. Même s’il se doutait bien qu’il ne pourrait pas l’oublier très longtemps....



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Jeu 7 Aoû - 23:27
La route défilait sous ses yeux à vive allure notamment dû à la vitesse auquel il roulait pour atteindre le plus rapidement possible ses fils qui devaient l’attendre dans l’appartement. Enfin il l’espérait grandement car dès la fin de son appel avec son aîné, il avait ressenti cette désagréable sensation tout au fond de lui qui lui intimait l’ordre de rentrer au plus vite. John aurait cru que le fait de retourner auprès de ses fils allait atténuer cette impression qui ressemblait plus à une voix qui ne cessait de lui crier dessus au fur et à mesure qu’il se rapprochait d’eux.
Il inspira une dernière bouffée de sa cigarette puis après avoir ouvert la vitre, balança son mégot tout en rejetant la fumée à l’extérieur de l’habitacle. Peut-être que c’était la fumée des cigarettes qui lui montait à la tête ! Faut dire qu’il avait déjà écoulé tout un paquet entier en à peine quelques heures ! Et même si cela le calmait voire l’apaisait, il se promit de stopper cours à cela mais ça ne l’empêchait pas de s’inquiéter pour ses fils ! Ça l’a toujours été bien avant le drame survenu lors de cette fameuse nuit et ce sentiment s’était accentué quand il avait découvert ce monde, le monde de la chasse.

Cependant ses pensées fixées sur ses fils dévièrent sur cette chasse ou plutôt cette découverte qui en avait découlé. Il était vraiment tombé sur du lourd cette fois-ci en repensant aux paroles de Bill qui était, on pouvait le dire complètement dépassé par tout ça. Mais John priait pur qu’il ait trouvé ou du moins une piste capable de vaincre ces chevaliers.
Et même si Bill ne trouvait rien, il en informerait Bobby et à eux deux ils dénicheraient une solution pour sortir de là mais tout en ayant à l’œil ses fils. Seulement John ignorait encore s’il devait oui ou non informer Dean et Sam de ce qu’il se préparait ? John hésitait longuement sur l’attitude à prendre, mais en y réfléchissant du plus près, ses fils n’étaient plus des gosses qui ignoraient tout de ce monde ! Ils avaient déjà pris part à des chasses, à étudier des registres de légistes et bien d’autre encore… Et puis ils rabâchaient tout le temps qu’ils voulaient être considérés en adulte et non en enfants surtout pas après tout ce qu’ils avaient vécu !
Après un petit moment de réflexion en posant les pour et les contre, John décida qu’il allait tout leur dire sur cette histoire surtout après leur avoir ordonné de rester à l’abri du monde extérieur.

Le patriarche se sentit l’esprit moins lourd tout d’un coup et put reporter son attention sur la route en ralentissant légèrement son allure vu qu’il approchait de la ville et ainsi de l’appartement. Malgré tout ce qui se produisait avec ces chevaliers, il allait pouvoir de nouveau être avec ses fils et cela le rendait lui-même c’est-à-dire le rôle d’un père.
Néanmoins ce sentiment qui le parcourait, fit place à la colère suivi d’une vive angoisse en arrivant devant l’appartement et n’apercevant pas l’Impala qui aurait dû être garée devant.
John sortit en trombe de son véhicule et s’engouffra dans l’appartement, espérant vivement y trouver ses fils et que la Chévy aurait pu être volée. Même s’il était convaincu que Dean n’aurait jamais laisser une telle chose se produire.

Mais il n’en pensa pas davantage lorsqu’il découvrit les pièces vides sans l’ombre de ses fils puis son regard se posa sur la table où il y trouva une note signée de la main de son cadet. Ce dernier lui expliquait qu’il ne devait surtout pas s’inquiéter et que tous les deux se trouvaient à la bibliothèque parce qu’il avait oublié de rendre un bouquin et qu’il ne voulait surtout pas attirer l’attention sur eux.
John poussa un long soupir d’exaspération puis grimpa dans son tout-et-terrain et prit la direction de la bibliothèque. Arrivé sur les lieux, il ne vit aucunement l’Impala garée dans les alentours et décida d’aller voir à l’intérieur même s’il avait l’infime sensation qu’il ne trouverait pas ses fils dans cet endroit malgré le mot de Sam. Après confirmation de la réceptionniste, John sortit en trombe de la bibliothèque, grimpa à toute vitesse dans son pick-up et retourna à leur appartement en mettant moins d’une quinzaine de minutes.
Une fois rentré, John se saisit de son cellulaire et composa machinalement le numéro de son aîné en quelques secondes mais sa colère ne cessa de s’accentuer car Dean ne répondait toujours pas. Il réitéra son geste plusieurs fois mais ce fut la même réponse qu’il obtenait, c’est-à-dire rien !

John fit alors le numéro de Bill lui expliquant ce qu’il se passait et le chasseur lui promit de faire tout ce qu’il pourrait pour avoir des nouvelles. Après l’avoir remercié, John raccrocha et appela une autre personne qui répondit dès la première sonnerie.


- John, c’est pas souvent que tu m’appelles à une heure pareille.
- Bobby, j’ai pas le temps de rire !
- Qu’est-ce qui se passe ? demanda soudainement le vieux chasseur face à la voix dure de son ami.
- Les garçons ne sont pas chez toi par hasard ?
- Nan, et si c’était le cas je t’aurais prévenu. Pourquoi ça ?
- Ils ne sont plus là !
- Ben ils ont dû sortir…
- Bobby, je leur avais dit de ne pas sortir ! hurla presque John dans le combiné.
- C’est pas en me gueulant dessus qu’on va résoudre le problème !
- Tu sais très bien que je suis comme ça lorsqu’il s’agit d’eux.
- Ca je l’ai compris bien assez tôt. Tu as essayé de les contacter ?
- Bien sur que oui, c’est la première chose que j’ai fait mais Dean n’a pas répondu !
- Il se peut que sa batterie soit à plat ou qu’il l’ait oublié dans sa caisse…
- Où qu’une créature ou pire ne les ait attrapé !
- Tu penses à quoi là ?


John se rendit compte qu’il n’avait pas encore mis au courant Bobby par rapport aux chevaliers et commença alors à lui raconter ce qu’il avait trouvé avec Bill. Le vieux chasseur restait silencieux face aux explications de John, réfléchissant s’il n’avait pas dans son impressionnante collection de bouquins des références à ces êtres.


- Dans quoi tu t’es encore embarqué, John.
- Bobby, c’est pas le moment de faire de l’humour ! Te rappelles que mes fils sont dehors, je ne sais où !
- J’ai pas oublié, rassures-toi. Bon, y a rien dans les pièces qui pourraient t’aiguiller sur une piste ?
- Je te rappelle qu’ils savent agir comme il faut dans ce genre de situation.
- Je vois ça.
- Sinon, j’ai contacté Bill qui me tiendra au courant s’y a du nouveau.
- Très bien, et de mon côté, je vais voir si je ne pourrais pas les localiser ou tout du moins l’un de mes contacts.
- Et moi, vais continuer de passer des appels à tout le monde.
- John, on les retrouvera ! annonça en Bobby mettant fin à la communication.


Après cet entretien, John se remit à appeler tous ses contacts en espérant que l’un d’entre eux aurait tout de suite des nouvelles de ses fils. La patience n’avait jamais été son point fort surtout pas lorsque les vies de ses fils étaient menacées.



Il voyait apparaître dans le lointain les formes caractéristiques des grandes villes tels que les buildings qui s’élevaient à une hauteur vertigineuse. Dean jeta un léger coup d’œil sur le côté passager où Sam s’était assoupi depuis quelques minutes. Il ne l’avait pas réveillé le laissant se reposer un peu à cause de ses cauchemars à répétitions qui l’ébranlaient de plus en plus.
Néanmoins Dean ne s’y attarda pas longtemps lorsqu’il fut tiré de ses songes par la sonnerie de son téléphone qui réveilla aussitôt son cadet. Sam scruta son frère qui hésitait à répondre de nouveau à leur père car il savait pertinemment que c’était lui. Seulement s’il lui répondait il allait se faire tuer par John et s’il ne répondait pas il allait aussi se faire tuer. Dans les deux cas, il était mort !
Seulement ils étaient si prêts du but que tout arrêter à ce stade n’aurait été que du pur gâchis. Dean laissa son cellulaire sonner quelques minutes avant d’entendre un silence quasi total dans l’habitacle.
Dean regarda quelques instants son cadet qui le remerciait d’un simple sourire puis reporta son attention sur la route.


- Si papa nous retrouve, je te laisse t’occuper de mes funérailles, Sammy.




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Mar 2 Sep - 16:41
Dean n’avait pas répondu aux nombreux appels de son père, il avait peur de sa réaction mais voir son frère ainsi ne le soulagea pas non plus. Il ne comprenait pas vraiment ce qu’il se passait, Sammy lui avait demandé d’aller aider Caleb à cause d’un cauchemar et lui il le faisait. Il ne savait pas pourquoi mais il avait toute confiance en son petit frère. Alors, après de nombreuses heures à rouler, il vit enfin l’église du père Jim alors que la matinée était à peine entamée, il se gara près du bâtiment puis, tourna son regard vers son cadet qui dormait toujours à point fermé. Il n’avait pas vraiment envie de le réveiller mais sachant que celui-ci était pressé de voir Caleb, il décida de le secouer un peu.

_ Debout !!!!!!!! Cria Dean sourire aux lèvres adorant réveiller son frère sans délicatesse.

Sam se réveilla en sursaut, sentant son frère le secouer ainsi lui faisant peur mais remarquant son regard amusé et ce sourire idiot, il comprit immédiatement…

_ On est arrivé ? Demanda-t-il sans porter attention à la façon dont son frère l’avait réveillé.
_ Ben oui, tu ne vois pas l’église ? Questionna Dean amusé.

Sam ne répondit pas et sortit de l’Impala, il s’avança directement vers le monument sentant l’angoisse de plus en plus forte en lui. Il avait peur d’arriver trop tard, il avait peur de voir le corps inerte de Caleb. Mais ne voyant pas son aîné à ses côtés, il se retourna exaspéré de sa lenteur…

_ Tu ne voudrais pas te dépêcher un peu? Ajouta-t-il en voyant son frère la tête plongée dans le coffre.
_ Tu ne penses quand même pas que je vais partir sans une arme alors que Caleb semble en danger ? Répondit Dean sans relever le visage de ses armes.

Sam poussa un soupir remarquant son erreur de débutant. Il avança jusqu'à son aîné remarquant que sans lui il n’aurait pas été loin. Ce dernier prenait pas mal de danger pour lui. Déjà, mentir à leur père n’était pas une chose que Dean faisait souvent, et maintenant là ! Qu’est ce qui les attendait dans l’église ? Son cauchemar se réaliserait-il ? Il ne savait pas mais il sentait la peur bien pressente dans ses veines.

_ Merci Dean ! Souffla-t-il en portant son regard vers lui.

Ce dernier sortit la tête du coffre pour lui faire face, il remarqua toute la gratitude que son frère avait à son égard, ça lui fit plaisir mais il n’ajouta rien car pour lui s’était naturel.

_ Tiens prend ça, ça pourrait nous être utile ! Souffla-t-il en lui tendant un fusil à pompe avec une fiole d’eau bénite.

Sam ne broncha pas et les prit. Il rangea l’eau bénite dans sa poche et cacha l’arme avec son blouson. Il savait que même si son frère n’avait rien ajouté à ses remerciements, il n’en pensait pas moins. Après s’être munis d’arme, les deux frères avancèrent jusqu'à l’église. Se rappelant son cauchemar, Sam emmena son frère où le meurtre avait eu lieu. A peine furent-ils arrivés que Sam s’arrêta net dans son élan. Dean se stoppa à son tour pour dévisager son frère…

_ Hey Sammy ?
_ Le camion ! Souffla simplement le cadet le reconnaissant parfaitement.
_ Ouais et alors, c’est peut être juste un camion parmi tant d’autres ! Ajouta Dean essayant d’apaiser son frère.

Mais cela ne marcha pas, Sam regardait toujours avec effroi le véhicule, il le reconnaissait, c’était la même plaque, le même genre de camion. C’était bel et bien celui de son cauchemar. Il posa alors son regard dans celui de son frère, ce dernier essayait de l’apaiser mais il ne comprenait pas ! Le chauffeur n’était plus dans l’habitacle ce qui voulait dire que Caleb était en danger…

_ Dean c’est celui là ! Et Caleb est peut être déjà mort ! Souffla-t-il avant de se dégager de son étreinte et de courir de l’autre coté du véhicule sans que Dean n’ait eu le temps de réagir.

Il arriva vite de l’autre côté, il put voir avec horreur le démon d’émettre l’épaule de Caleb qui hurla de douleur. Sam sut que s’était la dernière ligne droite avant qu’il ne le tue… Il ne réfléchit pas plus longtemps et sortit de sa cachette tout en criant…

_ Lâche le, salle pourriture…

Mais ce qu’il espérait ne se fit pas, l’homme au ventre rebondi releva ses yeux emplis de noir vers lui avec un sourire sournois. Puis, il prit le visage du pauvre Caleb et dans un craquement sonore, il lui tordit le cou le laissant s’effondrer sans vie sur le sol. Sam surprit qu’il n’ait pas réagi comme il l’aurait voulu, resta à observer avec horreur le corps de Caleb. Il n’y croyait pas ses yeux. Il restait interdit par ce qu’il voyait, il avait échoué, il n’avait pas réussi à arriver à temps…

Le démon percevait bien l'angoisse monter chez l’adolescent ainsi que toute cette peur et cette culpabilité qu'il pouvait ressentir. Ça le fit sourire, mais il le reconnut, c’était lui. C’était l’élu d’Azazel, il le sentait. Mais il n’eut pas le temps de faire quoi que ce soit, qu’il vit un autre jeune homme approcher le regard empli de colère, il lui tirait dessus mais les balles ne lui firent rien. Ce qui l’amusa davantage…



Dean grommela contre son frère qui s’était précipité tête baisée, il courut derrière lui et entendit un cri survoler la pièce. Une fois près de son frère, il vit avec horreur Caleb au sol et le démon scruter d’un œil mauvais son cadet. Il ne perdit pas une minute et chargea son fusil à pompe et sans sourciller une seule seconde, il lui tira dessus tout en parlant à son cadet…

_ Sam ramène tes fesses !

Mais le cadet ne bougeait pas, trop occupé à observer le corps de Caleb. Dean remarqua son manque de réaction ce qui l’inquiéta grandement car en voyant la façon dont le démon s’était débarrassé du chasseur, il sut qu’il était fort et sûrement trop pour lui. De plus, il avait remarqué que ses balles ne lui faisaient rien, la peur le prit légèrement mais il ne se laissa pas faire et arriva aux côtés de son frère le prenant sans ménagement par le col de son manteau le tirant en arrière…

_ Dean, on ne peut pas le laisser comme ça ! Souffla Sam soudainement affolé…

Dean ne savait plus quoi faire, il avait arrêté de tirer voyant que ça ne servait à rien mais le démon ne bougeait pas les observant simplement. Et son frère ne voulait pas sortir alors que le mieux à faire était de fuir. Il avait beau le pousser, rien n’y faisait…
Ils reculaient légèrement petit à petit mais pas assez vite à son goût. Il surveillait le démon qui restait toujours immobile mais il vit son sourire plus large, il ne comprit pas mais quand il heurta quelques choses de dure derrière lui, il se retourna en toute hâte. Il ne put s’empêcher d’avoir un mouvement de recul face à ce qui se dessinait sous ses yeux. Même Sam en resta bouche bée, les yeux complètement apeurés…

_ Je vous présente des amis à moi ! Sourit le démon

Dean tourna son regard vers lui, il ne savait vraiment pas comment faire face à la situation, jamais ils ne s’en sortiraient vivants. Il reporta son regard vers ces cavaliers. Ils étaient deux plus un homme en costume le regard aussi noir que les autres, chaque (cavalier était sur un cheval énorme, un rouge et un noir. Ils étaient plus horrible les uns que les autres. Le regard d’un noir vide, le visage blême et le corps recouvert d’une cape noire. Seul leur mains cadavériques ressortaient. Chacun d’entre eux était muni d’une arme. Dean et Sam se sentaient si petits face à eux. Et leurs chevaux faisaient froid dans le dos, ils ne ressemblaient pas vraiment à des animaux mais plus à des bêtes assoiffés de sang.

_ Qu’est ce que vous voulez ? Demanda l’aîné d’une voix dure mais tremblante.

Le démon sourit de plus belle face à sa question.

_ Et si je te dis ton frère ?

Dean resta à l’observer complètement médusé par sa réponse. Il ne pouvait pas vouloir son frère, pourquoi voudrait-il son cadet ? La peur se fit plus présente en lui et il regretta amèrement de n’avoir pas décroché à son père pour lui dire où ils étaient partis.
Mais il se reprit très vite, il regarda Sam qui n’avait pas l’intention de se laisser faire, mais il devait le protéger coûte que coûte.

_ Si vous voulez mon frère faudra d’abords me passer dessus ! Sourit-il.
_ S’il ne faut que ça ! Grommela un cavalier.

Dean se retourna, il n'était pas très fier, savoir quatre démons sur lui ne le rassura pas beaucoup d’autant plus qu’il n’avait qu’une arme qui ne servait strictement à rien. De plus maintenant, il était trop tard pour s’enfuir étant donner que les cavaliers les avaient encerclés.

_ Sam tu fais chier, on aurait dû se sauver quand il était encore temps ! Ajouta-il tout bas pour que seul son frère l’entende.

Ce dernier se sentait stupide, il avait peur et il savait que personne ne viendrait les aider. Il savait qu’ils gagneraient d’avance. Il porta alors un regard à son frère, il était vraiment désolé d’avoir encore une fois merdé. Dean remarqua tout de suite son regard et sut qu’il culpabilisait…

_ Sammy ! Souffla-t-il ne voulant pas qu’il s’en veuille.

Mais l’adolescent n’eut pas le temps de répondre que les démons commencèrent à s’impatienter.

_ Bon ce n’est pas tout mais finissons-en ! Annonça le premier démon tout en s’approchant des Winchester.

Dean se sentait vraiment à l’étroit, la situation l’échappait réellement, il avait beau regarder dans tous les coins, soit, il se heurtait à un mur, à un cavalier ou à un démon.
Il regarda Sam qui était arme au point, il ne pouvait pas les laisser faire. Mais il resta simplement sur ses gardes ne voulant pas attaquer le premier, en faite, il voulait voir son père apparaître et les sauver mais il sut qu’il pouvait toujours attendre jamais il ne viendrait.

Le démon bien portant, lui offrit un sourire machiavélique et dans un simple mouvement de tête, il envoya balader l’aîné contre un mur qu’il heurta de plein fouet retombant lourdement contre le sol. Sam ne perdit pas une minute et ouvrit le feu sur le démon qui se rapprochait de lui… Il porta un regard inquiet vers Dean qui semblait sonné par le choc.

_ Tu es l’élu alors arrête ! Souffla durement le démon en ne le lâchant pas du regard…

Comme hypnotisé, le cadet arrêta ses tirs restant le regard plongé dans celui du démon. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait, il avait envie de tirer mais son corps ne voulait pas lui obéir.

_ C’est bien mieux petit ! Reprit d’une voix doucereuse le démon alors qu’il s’approcha de lui.



Dean revenait peu à peu à lui, il releva le visage et ce qu’il vit l’angoissa. Son frère n’était qu’à quelques centimètres du démon. Son sang ne fit qu’un tour dans ses veines et sans même réfléchir, il se releva et sortit la fiole d’eau bénite. Il courut vers son cadet et une fois à hauteur, il jeta en plein visage le contenu de sa fiole ce qui eut pour effet de faire crier de douleur le démon alors que son vrai visage fit face à Dean. Il ressemblait aux autres cavaliers mais en encore plus affreux. Il crut voir des flammes en plus autour de lui mais cela ne dura que quelques secondes durant lesquelles il en profita pour couper le regard de son frère et du démon…

_ Sammy tu vas bien ? Souffla-t-il inquiet alors qu’il s’éloigna du démon.

Mais ce dernier enrageait d’avoir était brûlé par de l’eau bénite, se précipita sur l’aîné, sa main humaine se transforma en une main cadavérique où au bout se dessinait une épée argentée où la manche arborait une flamme des enfers…

Sam eut juste le temps de crier le prénom de son frère qui se retourna à la volée. Mais il ne fut pas assez rapide, il reçut le coup en plein milieu de l’abdomen. Il porta machinalement ses mains à sa blessure, le démon sourire aux lèvres enleva d’un coup sec son épée faisant gémir de douleur le jeune homme qui tomba à genou. Il baissa son regard à sa blessure, il vit son sang sur son t-shirt et ses mains, une douleur affreuse parcourait tout son être mais il s’en fichait, il s’inquiétait pour Sammy… ce dernier criait son prénom essayant de venir à ses côtés mais le démon l’ayant transpercé, se transforma en un cavalier gigantesque où le cheval était d’une pâleur mortel mais des flammes dansait autour de lui… Dean resta à l’observer, n’arrivant plus à faire aucun geste pour éviter l’inévitable. Il entendit les cris de son cadet, il le vit se faire kidnapper par ses mystérieux cavaliers sortis de nulle part… puis comme ayant eu ce qu’ils désiraient, les chevaux se mirent à courir et à disparaître comme ils étaient venus…




Le père Jim s’était levé un peu plus tard que d’habitude, il se dépêcha de rejoindre Caleb mais quel ne fut pas sa surprise quand il vit des cavaliers sans prendre à Dean et Sam Winchester. Il resta interdit face à ce qu’il voyait. De là où il était Dean semblait en mauvais point mais ce qui l’horrifia le plus fut quand l’un des plus grand des cavaliers prit le cadet avec lui avant de disparaître. Il se précipita vers Dean qui était toujours à genoux mais qui semblait de plus en plus blanc.

_ Au mon dieu, Dean… souffla-t-il en arrivant à sa hauteur.

Ce dernier releva son visage larmoyant vers lui, il avait échoué et se sentait complètement vidé, il avait perdu son cadet, ses monstres l’avaient pris avec eux il ne savait où.

_ Appelez mon père ! Souffla-t-il avant de tomber dans l’inconscience la plus totale.
_ Dean, reste avec moi, Dean ! Cria-t-il alors le gamin était tombé dans ses bras… Et merde.

Il regarda autour de lui et blêmi encore plus en voyant le corps sans vie de Caleb… Il se reprit très vite sachant que le jeune homme avait besoin de soins et au plus vite.








Et je passe le flambeau à ?????



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Dim 7 Sep - 22:48
Sam était totalement pétrifié. Il ne savait pas du tout où il se trouvait mais tout ce qu’il savait lui faisait une peur bleue. Il ne cessait de revoir en boucle dans sa tête, l’image de Dean tombant à terre, transpercé par cette épée et le regardant, comme si la dernière étincelle de vie s’éteignait en lui. Pourtant, il ne savait pas pourquoi, il savait et sentait que Dean était en vie et qu’il n’avait pas renoncé à vivre, non son frère était trop un dur à cuire pour ça et jamais il ne pourrait l’abandonner dans une situation pareille. Mais Sam s’en voulait affreusement…C’était une chose d’être arrivé trop tard pour sauver la vie de Caleb mais c’en était une autre que d’avoir mis en danger la vie de son propre frère qui en ce moment luttait contre la mort, tout ça à cause de lui, de son entêtement et de ses maudites visions qui ne provoquaient que la mort et le désespoir autour d’elles. Jamais il n’aurait dû partir du motel et convaincre Dean de venir ici, c’était de la pure folie… Ce serait de sa faute si Dean mourrait et jamais il ne pourrait se le pardonner, il aimait trop son frère pour cela.
Et dire que leur père ignorait l’étendue de la catastrophe. Sam en eut mal au ventre rien que de penser à sa réaction quand il saurait la vérité et que tout était à cause de lui.

Assis et adossé contre un pilier, les mains liées derrière lui, Sam n’avait pas vu où les démons cavaliers l’avaient emmené ni pourquoi ils l’avaient fait et qu’il était toujours en vie. Il avait cru tout d’abord, dans l’affolement de son enlèvement par l’un d’eux, qu’ils prendraient un malin plaisir à le torturer mais non, c’était tout le contraire. Plongée à moitié dans l’obscurité, ils se trouvaient dans une espèce de grotte et dès son arrivée, Sam s’était aperçu que les démons le traitaient, non comme une victime prête au sacrifice, mais pratiquement comme un invité. Bon, ok, il était attaché et les invités habituellement ne le sont pas mais ils semblaient attendre des instructions à son égard comme si un autre démon allait bientôt arriver. Il entendit des bribes de leur conversation, même s’il n’en comprit pas vraiment le sens :
« Tu sais très bien que c’est lui l’élu et qu’Azazel le voulait absolument.
-Oui, je le sais bien mais ça n’est pas notre problème. Ca n’était pas prévu qu’on l’emmène avec nous, surtout que c’est le fils d’un chasseur teigneux qui ne va pas hésiter à s’en prendre à nous puisqu’on tient un de ses gamins et qu’on a tué l’autre.
-Ne t’en fais pas, même s’il nous retrouve, jamais il ne fera le poids, on a bien tué l’autre près du camion. Les humains sont bien trop faibles pour résister à notre assaut, surtout maintenant que tout a commencé.
-J’espère qu’Azazel va vite venir nous débarrasser de ce petit morpion.
-Apparemment non, je viens d’entrer en contact avec lui. Il ne peut pas venir pour l’instant mais nous demande de le garder attaché et vivant et de surtout veiller à ce qu’il ne s’enfuie pas, sinon il pourrait dire aux autres ce qu’il a vu ici et mettre notre projet en péril… »
Sam n’entendit pas la suite car les démons s’éloignèrent pour aller voir quelque chose qu’il ne voyait pas. Sam tenta de voir ce qu’ils faisaient, en tendant ses liens, même s’ils entraient douloureusement dans sa chair. Malgré ses efforts, il ne vit et n’entendit plus rien d’intéressant.

Soudain, il ressentit quelque chose…une sensation familière et qui venait de Dean. Il ressentait la douleur de Dean et qu’il allait bientôt abandonner le combat pour aller dans l’au-delà. Sam sentait pratiquement l’âme de son frère partir au loin, dans un endroit duquel on ne revient pas. Les larmes aux yeux et n’acceptant pas cette idée, Sam se concentra pour essayer de faire comprendre à Dean qu’il avait tellement besoin de lui et de son aide. Il ferma les yeux et lui cria mentalement : « Reviens, Dean ! J’ai besoin de toi, j’ai besoin que tu me sauves ! Ne me laisse pas seul, Dean, s’il-te-plaît, je n’y arriverai jamais sans toi…Reste et viens me sauver, ne pars pas, j’ai trop besoin de toi… » Sans arrêt, il répétait ses pensées en les dirigeant vers son frère, les emplissant de toute l’angoisse, la peur mais aussi de tout l’amour fraternel qu’il ressentait pour Dean. Angoissant plus qu’il ne l’avait jamais fait, Sam attendit anxieusement que son frère aîné revienne et guérisse…

******************************************
Quand le téléphone retentit dans la poche de John Winchester, il sut que ça n’annonçait rien de bon. Il espérait recevoir l’appel de Dean pour lui expliquer où lui et son frère étaient passés mais ce n’était pas le correspondant qu’il attendait.
« Jim ?demanda John, inquiet et intrigué.
-John, tu dois venir tout de suite, c’est très grave…
-C’est Dean et Sam, c’est ça ?sut tout de suite John.
-Oui, viens le plus vite possible chez moi, je t’expliquerai. »
Déjà en route, John roula le plus rapidement possible et atteignit sa destination en quelques heures, fou d’inquiétude mais aussi de colère envers ses garçons qui avaient délibérément désobéi à ses ordres, surtout Dean dont ce genre de pratiques était totalement inconcevable.
Quand il pénétra chez Jim, sa colère pourtant s’apaisa jusqu’à disparaître complètement au spectacle qui s’offrit à lui pendant que son inquiétude, déjà vive, montait en flèche. Le pasteur Jim vint l’accueillir aussitôt, le visage fatigué, et anxieux.
Derrière eux, Dean reposait sur un lit, le teint aussi blême qu’un mort, du sang un peu partout sur lui, crispé et tremblant de tous ses membres, en proie à une fièvre ardente.
John se précipita aussitôt vers lui mais quand il vit la large blessure qu’avait reçue Dean, son regard passa à l’incompréhension.
« Mais que s’est-il passé ?s’écria John.
-Je devais rejoindre Caleb à une église mais quelle n’a pas été ma surprise quand j’ai vu Caleb mort, tué par des démons, des sortes de cavaliers, je n’en avais jamais vu de semblable et tes fils mêlés à tout ça. L’un d’eux voulait emporter Sam mais Dean s’y ait opposé et a été transpercé par l’une de leurs épées. Ensuite, ils ont emmenés Sam sans que je n’aie le temps de rien faire, j’étais trop loin. J’ai ramené Dean ici et je l’ai soigné comme j’ai pu mais la blessure est très profonde…
-Caleb est mort et Sam a disparu ?répondit John d’une voix presqu’éteinte.
-Oui, je suis navré, John, tout est arrivé très vite. J’aurai voulu les empêcher d’emmener Sam mais ils étaient à cheval et en nombre, rien ne semblait pouvoir les arrêter.
-Et comment va Dean ?s’inquiéta John en voyant son fils aîné aussi mal.
-Il est dans un état très grave, John, je suis désolé. J’ai cru qu’il était mort, il ne bougeait plus. Mais j’ai quand même réussi à sentir son pouls très faible. Il a fait une hémorragie interne, je crois et le passage de l’épée a dû occasionner beaucoup de dégâts. Il a beaucoup de mal à respirer, comme si l’un de ses poumons était abîmé mais ce n’est pas le pire…
-Qu’est-ce qui pourrait être pire ?s’exclama John, ne comprenant pas.
-Apparemment, l’épée est passée très près du cœur et je ne sais pas dans quel état il est et s’il va tenir longtemps…
-Non, ce n’est pas possible…marmonna John, complètement perdu, se prenant la tête dans les mains.
-Ecoute, j’ai justement un médecin qui s’occupe de lui, un de mes amis. C’est lui qui m’a donné ce diagnostic. Il a accepté avec beaucoup de mal pourtant à ne pas emmener Dean à l’hôpital et de toute façon, il n’est pas transportable, on risquerait de le tuer. Il va revenir avec des instruments pour le soigner, garde espoir, John, Dieu veille sur ton fils…sur tes fils, rectifia-t-il à temps. »

L’instant d’après, l’inévitable se produisit. Dean se cambra sur le dos, en proie à une souffrance atroce, étouffa un faible cri, des larmes perlant de ses yeux puis ne bougea plus. Les deux hommes se regardèrent, absolument affolés et ne sachant que faire mais heureusement le médecin, ami de Jim, arriva aussitôt avec un appareil portatif d’électrochocs. Il prit la situation en main avec un sang-froid que ni Jim ni John n’auraient su garder. Ils le regardèrent défaire d’un seul coup le tee-shirt de Dean et appliquer les électrochocs sur sa poitrine. Il demanda seulement à Jim de pousser le bouton d’électricité, se doutant que John, étant le père, n’en aurait pas la force, ce qui était tout à fait vrai au vu de sa pâleur soudaine. Le médecin appliqua les électrochocs une fois…puis deux…puis trois mais sans succès, comme si Dean n’avait plus la force de revenir. Son cœur ne voulait plus repartir.
Le médecin abandonna, ayant l’habitude que ce genre d’intervention n’était plus efficace après un troisième essai, et rangea l’appareil. Il se tourna vers John en murmurant un compatissant “désolé” sans se douter de la réaction de John, plus vive que prévue. Un John blême et en pleurs se retourna et prit le médecin par le devant de sa blouse pour l’adosser au mur en le surélevant :
« Non, ne dites pas que vous êtes désolé. Vous allez faire revenir mon fils, il ne peut en être autrement, je n’accepte pas que vous ayez échoué…Alors, ramenez-le sain et sauf et MAINTENANT, vous m’entendez !!!cria-t-il, alors que Jim essayait de le raisonner. Dean ne peut pas mourir, non, il ne peut pas ! »

Mais alors que les trois hommes se débattaient pour le sauver, Dean se trouvait dans un couloir noir, désert mais calme et reposant. Il voyait une faible lueur au bout qui le fascinait et l’attirait tellement qu’il en oubliait tous ses soucis, absolument tout…il ne voyait plus que par cette lumière qui semblait si bienfaitrice qu’elle lui rappelait sa mère. Il ne ressentait aucune douleur et ça faisait tellement de bien de se sentir si calme, autant en paix qu’il voulait continuer sa route vers la lumière. Mais il entendit et sentit distinctement quelqu’un de familier. Quelque chose d’autre que cette lumière et qui n’avait pas sa place ici. Curieux, il écouta davantage mais le silence s’était rétabli. Ayant cru rêver, Dean marcha plus près de la lumière, maintenant toute proche, quand il l’entendit et la reconnut aussitôt…cette voix si lointaine qui l’atteignait jusqu’ici…c’était son frère, son Sammy…il était en danger et avait besoin de lui…mais oui, il se souvenait de tout maintenant : Caleb mort, les cavaliers, l’épée, Sam pleurant après lui puis disparaissant dans la nuit enlevé par ces cavaliers…Sammy…où étais-tu ? Pourquoi Papa ne t’avait-il pas déjà sauvé, comme d’habitude ? Non, pas comme d’habitude…c’était son job à lui, il devait veiller lui-même sur son frère et il avait échoué…Sam, non…je suis si bien ici, je ne veux pas y retourner, Sammy, j’avais trop mal…
Mais un appel plus pressant et plus insistant de Sam fit tout ce qu’il y avait à espérer. Son appel avait été plein de détresse et de peur mais Dean avait ressenti aussi tout l’amour que Sam lui portait. Cela toucha Dean tellement profondément qu’il s’en sentit transporté et revigoré. Alors que Dean aurait voulu se laisser partir quelques instants auparavant, il reprit une volonté de fer et se battit pour sortir de ce tunnel et sauver Sam. Peu importe que ce soient des cavaliers démoniaques invincibles avec des épées mortelles, oui, peu importait…il sauverait Sammy de leurs griffes, aucun d’eux ne pourrait s’opposer à lui…

Alors, dans un élan de volonté, de courage et d’amour fraternel, Dean se concentra et reprit conscience, alors que John avait empoigné le médecin. Les trois hommes, absolument stupéfaits, se retournèrent et virent Dean bouger légèrement et s’étouffer à moitié. John se précipita près de lui, tremblant de joie :
« Dean, tu m’entends ? C’est moi, c’est Papa…réveille-toi mon garçon. »
Mais Dean ne l’entendait pas. Son âme avait beau être revenue dans son corps, il n’en sortait pas moins de l’inconscience. En sueur, il délirait, semblant souffrir énormément pour respirer et son cœur sembla manquer plus d’une fois un battement. Seule une chose, un très mince fil, le faisait tenir encore et John comme ses amis, surent ce que c’était quand Dean dit soudain dans son délire d’une voix enrouée de larmes :
«Tiens bon, Sammy, je vais venir te sauver… »


__________________________________

Et à qui l'honneur ?

J'ai nommé...*roulement de tambours*
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Mar 9 Sep - 19:03
Il avait fallut plusieurs minutes au médecin pour faire entendre raison à John. Il devait lâcher son fils et surtout le laisser le conduire à l’hôpital. Son état était critique et nécessitait une intervention chirurgicale urgente, chose qu’il ne pourrait pas faire dans les conditions présentes. Dean avait de très faibles chances de survie mais ça, il était clair que ça n’était pas la chose à dire au père. Le médecin était prêt à aider le Pasteur, sans poser de question, quitte à mentir à ses supérieurs si nécessaire. Mais certainement pas à se faire tuer par un père angoissé et à bout de nerf. John aurait préféré garder son fils auprès de lui mais il n’avait pas vraiment le choix. Son cadet avait disparut, il ne supporterait pas en plus la mort de son ainé. Une fois la décision prise, il donna les papiers nécessaires au médecin et ce dernier se hâta d’appeler une ambulance. Il se débrouillerait sur place pour expliquer l’état du jeune homme mais dans l’immédiat, il allait le stabiliser avec ce qu’il avait sous la main pour que le transport ne lui soit pas fatal.

-John… Il va s’en sortir, tenta de le rassurer Jim. Ton fils est un battant.
-Dean n’a jamais désobéi à un ordre alors qu’est-ce qu’ils foutaient là ?! s’emporte John. « Ne quittez la chambre sous aucun prétexte » c’était pourtant facile à comprendre non ?!!
-Je suis sûr qu’ils avaient une bonne raison. Tu devrais te calmer, ton fils est entre de bonnes mains et c’est pas en s’énervant qu’on retrouvera Sam.

La seule réponse de John fut de donner un violent coup de pied dans un pauvre guéridon qui n’avait rien demandé. Machinalement, le chasseur sortit son paquet de cigarette, sans pour autant en prendre une. Les yeux rivés sur son fils, il avait l’impression d’entendre les reproches de Mary. Une fois de plus, il avait échoué dans son rôle de père et cette fois, ses fils risquaient de le payer de leur vie. Il ferma les yeux et inspira profondément, bloquant l’accès aux larmes qui menaçaient de lui échapper. Un Winchester ne pleure pas, mais putain que ça faisait mal. D’un geste rageur, il écrasa son paquet entre ses doigts. Quitte à mourir, autant que ça soit en protégeant ses fils et pas à cause d’une saloperie de cancer. Quand son regard croisa de nouveau celui de Jim, ce dernier comprit. John venait de passer en mode « chasseur vengeur » et gare à celui qui se mettrait sur sa route.

-Appelles Bobby et Bill, qu’ils ramènent leurs culs ici le plus vite possible, finit-il par dire en quittant la pièce.
-Ils sont déjà en route, je les ai prévenus juste après toi.
-Bien, je les attends dans ton bureau. Jim…. Merci.

Il n’attendit pas de réponse et sortit. Quelques minutes plus tard, l’ambulance arriva, suivie de Bill puis Bobby…

******************

-On est dans une belle merde…

Voilà la seule chose que trouva à dire Bobby après le récit de Jim, qui les avait rejoints une fois l’ambulance partie. Les trois autres se tournèrent vers l’homme à la casquette. « Non tu crois ? ».

-Donc, on sait avec certitude qu’on a la famine et la guerre à cause de la couleur des chevaux. Le p'tit gros à l'épée doit être la mort . L’homme en costard, un cavalier ou un simple démon ? demanda Bill.
- D’après Jim, c’est le p’tit gros qui donnait les ordres mais le fait qu’il ait une épée fait plus penser à la mort qu’à l’antéchrist, enchaina John. Et l’cravateux n’a pas bougé d’un poil.
-Le cavalier au cheval blanc… D’après la bible, sa couleur est celle de la fausse innocence, expliqua Jim, et ce gars n’avait rien d’innocent mais en même temps, je sais pas… Il avait plus l’air d’être spectateur qu’acteur.
-Tu penses qu’il était là pour le compte de quelqu’un d’autre ? s’inquiéta Bobby.
-Possible…

Chacun réfléchit à ce qui venait d’être dit et tous tenaient à peu près le même raisonnement. Les cavaliers marchent par quatre, dirigés par celui que l’on considère comme l’antéchrist. C’est lui qui donnait les ordres et personne d’autre. Seulement là, il était absent et visiblement, quelqu’un d’autre tirait les ficelles. Mais qui, et pourquoi s’en prendre à Sam ?

-La première chose est de savoir comment les renvoyer en enfer, suggéra Bill.
-Hors de question ! s’emporta John en se levant brutalement. On doit d’abord retrouver Sam.
-Et on fera quoi, hein ? Tu crois qu’ils vont nous le rendre gentiment peut-être?! Rétorqua Bill en se levant à son tour. On n’est pas prêts merde !
-Et si c’était Jo ?! Tu ferais quoi si c’était elle à la place de Sam ?! Je veux mon fils Bill, rien à foutre des cavaliers !!

John balança sa chaise et tourna le dos aux trois autres. Chacun d’eux comprenait ce qui se passait dans sa tête, surtout Bill. Les autres n’avaient pas d’enfant, lui si. Et si ça avait été sa Johanna qui était là bas, il aurait foncé tête baissée, tout comme John s’apprêtait à le faire.

-Très bien, reprit Bobby. Jim et moi, on s’occupe de trouver le moyen d’les renvoyer d’où ils viennent et vous deux, vous vous chargez de retrouver Sam. John ?

Ce dernier avala une grande bouffée d’air pour se calmer puis acquiesça d’un signe de tête.

-Parfait, alors au boulot.

Bobby et Jim se dirigèrent vers la bibliothèque du pasteur. Celle-ci contenait de nombreux ouvrages, bien plus anciens que ceux que Bobby possédait. Ils espéraient trouver la solution dans l’un d’entre eux. Bill et John quant à eux, ne savaient pas trop par où commencer. Puis John repense à la crypte. Cette crypte où tout avait commencé, à ce gamin qu’il avait tué de sang froid. L’antéchrist…

-Le gamin… murmura-t-il.
-Quoi, quel gamin ?
-Il les a appelés mais est-ce que tu te souviens en avoir vu quatre sortir ?
-Je… j’en sais rien, j’avoue que j’ai pas fait gaffe. Mais où tu veux en venir ?
-Rien, laisse tomber. On va à la crypte, peut-être qu’ils y ont emmené Sammy.

Sans se poser plus de question, Bill suit le père Winchester et tous deux prennent la direction de la crypte dans laquelle ils se trouvaient quelques temps plus tôt…

************

Sam regrettait de ne pas avoir suivi le conseil de son frère. « Toujours un couteau dans la poche, ça t’sauvera les fesses un jour ». Mais pas très recommandé pour aller en cours. Ce qui lui enserrait les poignets semblait être de la cordelette plutôt fine mais plutôt serrée. Et le pilier était en vieux bois. Il avait envisagé de frotter ses liens contre l’arrête pour les faire céder. Seulement le bois était tellement pourri qu’il avait plus de chance de le scier avant que la corde ne commence à s’entamer. Et mieux valait éviter que le bois ne cède, vu qu’il servait de pilier de soutien à la structure qui renforçait le plafond. S’il voulait s’enfuir, il allait devoir trouver autre chose. Il se mit donc à observer l’endroit où il se trouvait plus en détail. L’intérieur de ce qui semblait être une grotte était aménagé. Il discernait facilement un autel dans l’un des coins et la tâche pourpre qu’il apercevait au sol lui faisait penser à du sang. Il ignorait juste que ce sang avait coulé par la main de son père. Qu’avant lui, un jeune garçon s’était tenu ici, poussé par un homme qui l’avait endormi avec des rêves de grandeur et de pouvoir. Que ce jeune garçon était l’antéchrist, destiné à chevaucher le cheval blanc et à porter la couronne… De nouveau il se demanda le but de sa présence ici et pourquoi on le gardait en vie. Puis ses pensées se tournèrent vers son frère. Comment allait-il ? S’en sortirait-il vivant ? La boule qu’il avait à l’estomac ne l’avait pas lâché, ni cette sensation qui lui disait que Dean était toujours là, et qu’il se battait pour lui. Puis il pensa à son père. C’était sûr, John allait les tuer pour ça. Et si les démons le faisaient avant lui, il serait capable de les sortir de leurs tombes pour les ressusciter et les retuer ensuite... A bien y réfléchir, pas les démons, les cavaliers de l’apocalypse. Car c’était bien eux, Sam n’en doutait pas. Il avait lue leur histoire, savait tout ce qu’il y avait à savoir sur eux. Et sans le savoir, il tenait le même raisonnement que son père et ses amis. Il en manque un. Il manque le cavalier au cheval blanc et l’homme au costume semblait n’être là qu’en tant qu’observateur. Pour le compte de qui, il n’en savait rien, et pour être honnête, il s’en foutait royalement. La seule chose qui l’intéressait, c’était de quitter cet endroit et de retrouver son frère. Penser que tout ça était arrivé par sa faute, à cause d’un putain de rêve, lui donnait envie de vomir. Pourtant, son rêve s’était réalisé, Caleb était mort et il avait vu le cavalier et l’épée. Pourquoi, comment, Dieu seul le savait. Et encore, Sam en doutait. Il soupira, résigné à l’idée que dans l’immédiat, il n’avait rien de mieux à faire que d’attendre. Attendre d’être sauvé ou attendre de mourir, mais attendre quand même…

******************

Deux heures. C’est le temps qu’il avait fallut à John et Bill pour rejoindre la crypte. Par précaution, ils avaient arrêtée leur voiture à plus de trois cents mètres de là, pour ne pas se faire repérer si les cavaliers étaient là. Ils avaient fini le chemin à pieds et approchaient du but lorsqu’ils entendirent plusieurs voix. Ils se cachèrent rapidement derrière des rochers et aperçurent deux hommes arriver. Ils reconnaissaient l’homme au costume et celui qui avait blessé Dean.

-Hey Turner, dans combien de temps il va se décider à s’pointer ? piaffa le rondouillard.
-Il ne va pas tarder, patience Harry, patience…

Les chasseurs entendaient faiblement la conversation mais après des années à entrainer son ouïe au moindre bruit, ils en saisissaient clairement sa totalité. John se demandait qui devait arriver. Le quatrième cavalier ? Le commanditaire de l’homme au costume ? La réponse arriva bien vite. Un troisième homme apparut, sorti de nulle part. La première chose que les chasseurs remarquèrent fut son regard. Deux billes jaunes éclairaient son visage.

-Alors, comment se porte mon champion, lança-t-il. Vous n’me l’avez pas abîmé au moins ?
-Il est dans la crypte, attaché solidement. Et il est entier.

A ces mots, John sentit un frisson lui parcourir le dos. Sam, ils parlaient de Sam.

-Bien, bien, bien, reprit le démon aux yeux jaunes. Celui-ci sera parfait pour recevoir notre hôte. En plus, il a subit un bon entrainement, il est robuste.
-Qu’est-ce que tu entends par « entrainement » ? s’enquit Harry.
-Disons que son père a réagit comme je l’espérais quand j’ai tué sa chère épouse, et qu’il a fait de ses enfants des tueurs. Enfin, des chasseurs… de démons…. Mais le résultat est le même. Sammy est le meilleur candidat qui soit.
-Ca c’est ce que tu dis Azazel, mais pourquoi on te croirait ?
-De tous ceux à qui j’ai donné mon sang, il est le plus prometteur, mon favori pour diriger ma future armée. Il est le seul digne de remplacer l’autre gosse.
-Et pour le père, pas de risque qu’il s’en mêle cette fois ? s’inquiéta Turner. Il a déjà tué l’antéchrist et le quatrième cavalier n’a pas pu sortir. Il faut qu’il sorte et qu’il possède le gamin sinon…
-Ne t’en fais pas pour le père, soupira le démon, il ne tuera pas son propre fils. Mais faites quand même attention. Même si papa Winchester ne risque pas de tuer lui-même sa progéniture, d’autre chasseur le pourrait et si jamais je venais à perdre mon champion, je serais vraiment très fâché.

Le sourire narquois qu’il avait affiché jusque là s’était envolé sur sa dernière phrase. Pourtant, le cavalier caché sous les trais de Harry ne sembla pas s’en impressionner d’avantage.

-Et que crois-tu pouvoir nous faire ? Tu n’es qu’un simple démon, tu ne fais pas le poids contre nous.
-C’est vrai, quatre contre un c’est pas très équitable, mais… moi je sais comment vous renvoyer là d’où vous venez alors pensez-y, indiqua-t-il en s’éloignant. Je vous le prête le temps que votre tête couronnée recharge ses batteries, ce qui en passant développera bien plus rapidement les pouvoirs de Sam, mais je veux le récupérer entier et vivant, sinon …

Et il disparut comme il était apparu, laissant les deux autres sur place. Se jetant un regard entendu, ils regagnèrent l’intérieur de la crypte.

Bill lança un regard vers John. Celui-ci était si pâle qu’on aurait pu croire qu’il était mort. Tout se bousculait dans sa tête. Le fumier aux yeux jaunes qui s’était tenu à peine à quelques mètres de lui était la pourriture qui avait tué Mary. Il avait donné son sang à son cadet et l’avait désigné comme le futur chef de ses armées. Non, c’était impossible, ça ne pouvait pas être ça. Il se laissa glisser le long du rocher et s’assit, la tête entre les mains…


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Jeu 11 Sep - 20:28
Sam avait quand même décidé de couper la corde grâce au pilier contre lequel il était attaché. Si tout devait s'écrouler, qu'il en soit ainsi. Qu'il crève sous les éboulis d'une grotte ou de la main d'un cavalier de l'apocalypse, ça n'avait pas grande importante, le résultat serait le même. Alors qu'il montait et descendait patiemment ses poignets le long d'une arrête de la poutre, l'homme en costume sortit de nulle part et s'approcha de lui.

« Sammy... c'est pas beau ce que tu fais là. Tenter de filer en douce alors que les grandes personnes sont occupées... Tssss... »

Il s'accroupit face à Sam qui lui cracha au visage. L'homme lui décocha un coup dans la mâchoire avant de sortir un mouchoir en tissu brodé à ses initiales et d'essuyer le filet de salive qui coulait le long de sa joue.

« Ton père t'as sûrement appris à respecter tes aînés. »

« Mon père m'a surtout appris à ne pas faire copain-copain avec des gens comme vous. »

L'homme soupira et balança lentement sa tête de gauche à droite, l'air sincèrement désolé.

« Tu ne sais pas qui je suis n'est-ce pas? »

Sam avait envie de répondre qu'il en avait sincèrement rien à foutre mais se contenta de dire « non ». Si l'homme avait envie de parler, et bien Sam allait l'écouter. Il laisserait peut-être échapper quelque chose d'utile.

« Je m'appelle Ritchie Turner et je pense pouvoir affirmer, sans vantardise aucune, être le meilleur avocat de l'État. Quand les procureurs me voient débarquer dans la salle d'audience, ils se pissent dessus. Parce que je les mets systématiquement en pièces. J'ai brisé beaucoup de carrières, tu sais. Et même si c'est très jouissif, ce n'est pas ce que je préfère dans mon métier. »

Un ange passa. Sam sentit que l'autre attendait une réaction, n'importe laquelle, alors il fit mine d'être curieux.

« Et vous préférez quoi, alors? »

« Tu lis dans mes pensées, mon petit. Ce que je préfère, c'est de faire relâcher les pires pourritures. Et tu sais pourquoi? Je vais te le dire. Parce que vous autres, les humains, vous me répugnez. Tu n'imagines pas le plaisir que c'est de vous voir vous voler, vous tromper, vous déchirer. Je ne m'en lasse jamais. »

« Ouais, vous êtes un démon quoi. »

« Un démon particulièrement intelligent. » rectifia Turner. « Et tu sais quoi, j'en ai assez de travailler dans l'ombre. S'il y a bien quelqu'un qui mérite de devenir l'hôte du quatrième cavalier, c'est bien moi. Pas un putain de morveux de quinze ans qui ne sait toujours pas que sa queue peut lui servir à autre chose que pisser. »

« Vous... vous parlez de moi?! » s'étrangla Sam.

« Tu vois quelqu'un d'autre attaché ici? Bien sûr que je parle de toi. Je disais donc que je mérite plus que quiconque d'avoir cet honneur. Je peux pas les laisser te choisir. »

« Vous allez me tuer? »

La voix de Sam n'était plus qu'un murmure. Son heure était arrivée, il n'avait rien pu faire. Ses pensées se tournèrent instinctivement vers son frère et son père. Si Dean venait à mourir lui aussi... Leur père ne s'en remettrait jamais.

« Bien sûr que non. Les trois autres sauraient que c'est moi et ils me mettraient en pièce. »

L'homme sortit un coutelas de sa poche et le glissa dans les mains de Sam.

« Ils seront tellement déçus d'avoir perdu leur petit prodige... Mais ils gagneront au change, puisqu'ils m'auront moi. Allez, bon vent Winchester. »

L'homme se releva avant de s'éloigner.

« Ne t'avise surtout pas de croiser ma route à nouveau, je ne serai pas aussi clément la prochaine fois. » lança-t-il avant de quitter la grotte.

En l'espace de quelques secondes, Sam s'était libéré. Il se colla contre les parois pour se cacher dans l'obscurité et s'avança vers la sortie à pas de loups. Il s'arrêtait régulièrement pour observer et regarder, comme son père le lui avait appris, mais il n'y avait rien ni personne pour l'arrêter et l'empêcher de fuir. Il finit par débouler au milieu des bois.

Libre. Il était libre.

---


« Si tu me répètes encore une fois qu'il faut tuer mon fils, je te jure que je te fais sauter les dents une à une, Bill. » cracha John dans une colère noire.

« Mais on n'a pas le choix, bordel! Si le quatrième cavalier est appelé, alors c'est la fin du monde! L'apocalypse, putain! »

« J'en ai rien à foutre de l'apocalypse. Personne touche à Sammy, point final. »

Bill le regarda, l'air contrit. Une demi-seconde plus tard, la crosse d'un revolver frappait le plus vieux des Winchester à la tempe. John vit les étoiles danser devant ses yeux mais le coup n'était pas suffisamment puissant pour le mettre K.O. Du moins, pas tout de suite. Avant qu'Harvelle n'ait la moindre chance de frapper à nouveau, John attrapa son poignard et lui trancha la gorge.

« Personne... touche... à Sammy... » murmura-t-il avant de finalement sombrer dans l'inconscience.

---


Deux mois. Cela faisait deux mois depuis qu'il s'était fait embrocher par une épée. Deux mois que Sam avait disparu dans la nature. Deux mois que son père n'avait plus posé les yeux sur lui. Deux mois qu'il vivait un véritable enfer.

Assis dans le jardin du Père Jim, Dean s'efforçait de ne pas pleurer.

« S'il te plaît Sammy, reviens... Me laisse pas tout seul... »

Comme si ses prières avaient été entendues, une silhouette familière passa alors entre les arbres. Il était horriblement sale, maigre comme un clou et un énorme bleu s'étendait sur tout son visage mais c'était bien Sam. Dean se leva et se précipita pour le prendre dans ses bras. Le prendre dans ses bras, et ne plus jamais le lâcher.

« Oh putain Sammy je suis désolé... Je suis désolé... »

Mais être désolé ne servait à rien. Dean se recula et prit le visage de son frère entre les mains pour l'observer de plus près. Sam avait l'air exténué.

« Qu'est-ce qui s'est passé Sammy? Où t'étais passé pendant tout ce temps? »


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Sam 13 Sep - 18:51
Sam resta un moment silencieux, comme sonné ou déconnecté, hagard. Dean s’en inquiéta immédiatement. « Sammy… parle-moi s’il te plait… » il gardait le frêle visage de son frère entre ses mains, refusant de briser le contact, de peur qu’il disparaisse à nouveau et s’évanouisse à jamais s’il le lâchait. Il chercha a accrocher le regard de son cadet, à le faire revenir dans le monde des vivants. « Sam… »

Les yeux noisette vinrent enfin à sa rencontre. « Dean ! Tu es vivant ! » L’adolescent serra son frère dans ses bras, tremblant comme une feuille.

Dean ne savait pas trop quoi faire et accepta l’embrassade, serrant à nouveau son petit frère contre son cœur. « Je vais bien. Mais… Sam, tu as disparu pendant deux mois ! Papa est retourné à la crypte pour te chercher et il est revenu seul. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, juste que tu n’y étais plus lorsqu’il a pu y entrer. »

La voix étouffée de Sam lui parvint contre sa poitrine. « L’avocat m’a fait sortir, il voulait un pouvoir qui m’était soit disant destiné, appeler le quatrième cavalier et devenir l’antéchrist. Il m’a donné un couteau et j’ai pu m’enfuir. Je me suis retrouvé dans une forêt, j’étais perdu. J’ai couru et je suis tombé… Après, je ne me souviens pas bien… »

Dean relâcha son étreinte et, incrédule, regarda Sam dans les yeux. « Tu ne te souviens pas des deux derniers mois ? »

Sam semblait épuisé. « Je ne sais plus, c’est flou… Dean, je suis fatigué et j’ai faim, on peut rentrer s’il te plait ? » à ces mots, le jeune garçon s’effondra dans les bras de son frère qui le rattrapa et le porta rapidement jusque dans la maison du père Jim, tout en appelant à l’aide.

***

« Il dit qu’il ne se souvient de rien ? » Répéta pour la seconde fois John tout en caressant les cheveux bien trop longs de son plus jeune fils, toujours allongé inconscient sur le canapé. Jim et Bobby achevaient de vérifier qu’il ne portait aucune blessure et, hormis une grosse contusion sur son visage et une maigreur anormale, il semblait indemne.

Dean était quant à lui installé derrière le canapé et avait pris soin de garder la main de son frère dans la sienne. « Je n’ai pas eu le temps de beaucoup parler avec lui. Il avait l’air choqué… Il a juste parlé d’un avocat et d’antéchrist. »

A ces mots, John se leva, la conversation surprise deux mois auparavant aux abords de la crypte entre le type en costume (certainement l’avocat) et le rondouillard qui avait failli tuer Dean lui revenant en tête. Blême, il quitta la pièce sans un mot sous les yeux médusés des trois autres. Il s’en voulait tellement de ce qu’il avait du faire à Bill. Chaque nuit, il se réveillait avec l’impression que le sang de son ami lui recouvrait à nouveau les mains et le visage. Tout ça pour rien au final ? Sam avait apparemment été relâché par un démon avide de pouvoir. Si seulement Bill l’avait su alors. Si seulement il n’avait pas eu à faire ce qu’il avait fait, à ramener le corps de son ami auprès d’Ellen et à encaisser les cris déchirants de la jeune femme. Il n’avait pas pu lui expliquer et avait bâti un énorme mensonge, une histoire de démon et d’accident. Et avait servi ce même mensonge à Jim et Bobby.
Il était tellement empli de honte et de colère qu’il ne parvenait même pas à regarder son fils aîné dans les yeux et c’est à peine s’il lui avait adressé la parole en deux mois. Connaissant Dean, ce dernier avait certainement du penser qu’il était responsable de ce dédain. Comment pouvait-il être un aussi mauvais père pour avoir laissé ainsi son fils convalescent porter le poids de tous les derniers évènements ? John lança un coup de poing rageur contre le mur puis laissa reposer sa tête contre la surface froide, inconscient de la douleur qui pulsait dans ses phalanges.

La porte s’ouvrit derrière lui. « … Papa ?... » Dean. Inquiet pour lui, malgré tout et comme d’habitude. « Papa, Sam s’est réveillé. Tu devrais… » Le jeune chasseur ne termina pas sa phrase. Il ne savait plus comment parler à son père, alors lui dire ce qu’il devait faire…

John inspira profondément et marcha jusqu’à la porte que Dean entravait. Lentement et sans un mot, il posa une main sur l’épaule de son aîné et la ramena sur sa nuque, laissant son pouce reposer contre la mâchoire dans un geste d’affection. Il espérait ainsi faire passer le message que sa foutue grande gueule de marine ne parvenait pas à prononcer. Il sut qu’il y était parvenu lorsqu’il vit le regard vert de Dean illuminer un sourire sincère et soulagé. Puis il retourna dans le salon où il allait enfin pouvoir serrer son Sammy dans ses bras avant que l’adolescent ne se rappelle qu’il été censé être un rebelle insupportable avant que toute cette histoire ne dégénère.

***

Le lendemain matin, Sam s’éveilla désorienté. Des yeux jaunes le fixaient et lui demandaient de le suivre. Une forêt sombre se refermait sur lui. Il se débattit mais une main ferme sur son bras l’empêchait de bouger.

« SAM ! SAM c’est moi ! Tout va bien ! »

L’adolescent sortit de sa transe et s’éveilla pour de bon. Il était chez le père Jim, sain et sauf, et Dean était juste en face de lui, légèrement paniqué.

« Euh… Salut ? » Sam passa la main dans ses cheveux hirsutes et sourit lorsque son frère répondit à son salut par une petite tape sur l’épaule.

« Toujours aucun souvenir ? »

Sam soupira. « Non, toujours aussi embrouillé. »

L’odeur de café chaud et de toast grillés leur parvint avec une force entêtante. Dean agita ses sourcils. « Je meurs de faim. Le dernier en bas fait la vaisselle ! » Lança-t-il en disparaissant déjà derrière la porte et évitant ainsi un coup d'oreiller volant.

Lorsque Sam ouvrit la porte de la cuisine, il trouva son père attablé aux côtés de Bobby et Jim, ainsi que son frère qui disparaissait sous une montagne de toasts et buvait son café avec la bouche encore pleine de pain grillé.

John accueillit son plus jeune fils. « Sammy ! Bien dormi ? Viens t’asseoir et mange un morceau. » Sam s’exécuta avec un sourire. Malgré le soulagement évident sur le visage de son père et de ses amis chasseurs, il ne pouvait pas s’empêcher d’y lire de l’inquiétude. Une télévision était allumée dans le fond de la pièce et énonçait les dernières nouvelles. Bobby monta le son et la voix grave du journaliste emplit la pièce.

«…un peu partout dans le monde, maintenant. Il semble qu’une guerre entre la Chine et la Russie soit devenue inévitable depuis que les attentats d’hier ont fait plus d’une centaine de morts à Chongqing. Des tensions émergent également entre plusieurs pays d’Europe alors qu’une sécheresse sans précédent a ravagé les cultures de nombreux pays comme la France, l’Italie ou l’Espagne. Notre correspondant à Mexico reviendra également sur cette épidémie de choléra qui semble impossible à enrayer et menace à présent de passer la frontière. Avant de développer plus en avant ces titres, est avec nous pour commenter cette actualité plus qu’inquiétante le nouveau prétendant au poste de gouverneur de l’état de Pennsylvanie après le décès brutal du Gouverneur Preston Charles. Laissez moi vous présenter le PDG du plus grand cabinet d’avocats de Philadelphie, Maître Ritchie Turner… »

« C’est lui ! » S’exclama Sam. « Celui qui m’a libéré et qui voulait convoquer le dernier cavalier ! »

Tous les regards se tournèrent vers lui, puis vers John. « Alors… Il a réussi » soupira ce dernier. « Tout ce qui se passe dans le monde ces dernières semaines… »

« L’Apocalypse. » Le coupa Jim. « La guerre, la famine, la pestilence et la mort. Ça commence. »

« Ahec che commaw d’awoha mour euher ha bahaye. » Le silence se fit dans la pièce alors que tous dévisageaient Dean, les joues gonflées de café et de toast, attendant qu’il veuille bien traduire. Le jeune homme se hâta de déglutir tandis que son père lui lançait un regard noir. « Je disais… avec ce connard d’avocat pour mener la bataille. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais sa soudaine ascension en politique me semble tout sauf une coïncidence. »

« L’émergence du culte de Satan. La fin du monde, la résurrection des morts, le jour du jugement… » Jim se leva en se signant, les mains tremblantes.

« Pas encore. » Le coupa Bobby. « Jefferson m’a contacté cette nuit. Il pense avoir trouvé un livre intéressant qui pourrait nous aider à stopper tout ça. »

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Eeeeeeeeeeet.... Roulement de tambours...

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Lun 15 Sep - 1:11
Deux jours plus tard.
--

« Vous nous entendez Laura ? »

La présentatrice pressa l’oreillette d’où s’échappait la voix de son rédacteur en chef. Elle n’entendait pas grand chose au milieu du chaos, mais elle devait continuer. Elle devait rapporter ce qu’elle voyait. Elle devait parler à l’Amérique, lui dire ce qu’il se passait ici. Parce que c’était son métier.

« Oui. Oui, je vous entends au studio. » Répondit-elle même si ce n’était pas entièrement vrai. Elle n’entendait qu’un mot sur deux.

Devant elle Finney Hagman tentait de garder sa caméra droite sur son épaule mais c’était loin d’être évident. La terre tremblait, les gens courraient et hurlaient partout. Ses images devaient ressembler à celles du projet Blair Witch. De toute façon, il y avait il encore vraiment des gens devant la télé ? Mais il filmait quand même, parce que c’était son métier à lui aussi et parce qu’il savait qu’il était en train d’enregistrer une page de l’histoire.

Finney tenta de cadrer Laura qui tenait fermement son micro d’une main et pressait sur son oreillette de l’autre. Il fit le signe avec ses doigts, le signe que la caméra était en marche et que la journaliste était dans la petite lucarne. Elle amena le micro le plus près de sa bouche possible, essayant de bloquer le vent qui se fracassait dessus avec sa main libre.

« Madame, Monsieur, ici Laura Jabott en direct de Philadelphie. Je me trouve actuellement devant l’université de Pennsylvanie où plusieurs charges explosives viennent d’être découvertes. » Elle était obligée de hurler, et encore, elle n’était pas vraiment sûre qu’on l’entende. « Selon nos premières informations, il semblerait qu’il s’agisse d’un acte à caractère terroriste. En effet il aurait été revendiqué il y a quelques minutes par un groupuscule moscovite d’extrême gauche bien connu des forces de police. C’est la première fois cependant qu’ils manifestent de réelles intentions hostiles. L’équipe de déminage vient d’arriver mais les charges seraient dissimulées dans tout le bâtiment. Nous ne connaissons pas encore les revendications de ces personnes, il est possible que l’acte ne soit motivé par rien d’autre que la terreur. L’université est en cours d’évacuation mais la panique a pris le pouvoir. On assiste à des scènes de violence et la police est littéralement débordée. Malheureusement, pour rajouter à l’horreur, l’ouragan Ike qui longeait jusque là la côte est, au dessus de l’atlantique, semble se déplacer à l’intérieur des terres. Le vent commence ici à atteindre des vitesses record, augmentant la panique et rendant encore plus difficile le travail de la police. »

La caméra de Finney valsait sur son épaule. Le vent était si fort qu’il tanguait comme sur un bateau malgré ses 110kg. S’il n’avait pas lui non plus l’un de ces petits récepteurs plantés dans l’oreille, il n’aurait rien entendu de ce que Laura venait de raconter. C’était apocalyptique. Les gens hurlaient, pleuraient, couraient dans tous les sens. Les sirènes de police retentissaient un peu partout, mais moins fortes que le vent qui rugissait en faisant valser des papiers et des objets dans les airs.

« Nous essaierons de vous tenir au courant régulièrement de l’évolution de cette affaire, ici à Philadelphie. Malheureusement la situation nous oblige à rendre l’antenne pour le moment. C’était Laura Jabott pour la chaine KWB24. A vous les studios. »

Le point rouge sur la caméra s’éteignit et Laura envoya un regard plein d’espoir à son cadreur.

« Dis moi que c’est dans la boîte Finney, dis moi qu’on peut se barrer d’ici ! »

Il n’en savait rien. La connexion audio avec le studio était morte, en tout cas il n’entendait rien, mais peut être qu’ils avaient reçu les images. Et puis de toute façon, il n’avait pas l’intention de rester ici plus longtemps avec un ouragan qui leur arrive dans la gueule. Alors il hocha la tête.

« Ouais, c’est bon. Ils ont tout reçu. » menti-t-il.

De toute façon, mieux valait être vivant et viré que mort avec 1885,47 dollars par mois qu’il ne pourrait même pas toucher pour son putain de boulot de cadreur par ce qu’il serait en train de flotter au milieu de l’atlantique.

Laura acquiesça, qu’elle le croit ou non, elle n’avait pas franchement envie de faire une deuxième prise. Certes ils auraient aimé pouvoir avoir des images de l’explosion, si explosion il y avait, mais ça ne valait pas d’y laisser leur peau. Ils étaient la seule télé aussi proche des événements. Parce que Laura était la seule journaliste assez téméraire pour se jeter dans l’œil du cyclone et Finney le seul cadreur assez secrètement amoureux pour la suivre sans broncher. Mais toute les bonnes choses ont une fin, n’est ce pas ?

Quand on avait dit à Laura ‘un ouragan approche’, c’était resté une notion assez vague dans sa tête. Maintenant qu’elle risquait de s’envoler, elle était presque prête à admettre que venir si près n’était peut être pas une si bonne idée. Dans la débandade générale, au milieu des hurlements des ambulances et des sirènes de police, au milieu du vent qui soufflait de plus en plus fort, Finney Hagman et Laura Jabott regagnèrent leur camion-régie bien décidés à laisser l’université de Pennsylvanie dans le rétroviseur.

Finney n’eut même pas le temps de toucher la poignée de la portière conducteur. Quelqu’un l’attrapa par l’épaule et le tira en arrière. Laura de son côté se trouva nez à nez avec un flingue. Un type la braquait. Merde. C’est le genre de chose qui arrivent quand la panique prend le dessus. Les gens font des trucs stupides. Comme braquer une camionnette de la télé.

« Il n’y a rien à voler ! » Cria-t-elle même si c’était complètement faux puisqu’il y avait plus de 2000$ de matos là dedans.

Le type, non… attendez… le gamin, qui la braquait, parce qu’il ne devait pas avoir plus de vingt ans, ne réagit pas. Il planta de grands yeux verts sur la fille, sans baisser son arme et fit un signe avec son autre main. Un signe qui s’adressait à quelqu’un derrière Laura. Elle ne se retourna pas pour regarder. Elle était trop focalisée sur l’arme pointée sur sa poitrine.

« On réquisitionne votre véhicule madame. Trouvez en un autre et partez loin d’ici. » Dit finalement le jeune braqueur.

Laura allait dire quelque chose quand elle entendit la porte coulissante de l’arrière du van s’ouvrir. Deux personnes s’engouffrèrent à l’intérieur, un grand barbu type routier et un ado maigrichon. Un autre type était monté à l’avant et se penchait maintenant à la fenêtre.

« Dean, abrège ! On a pas que ça à foutre ! » hurla l’homme.

Il s’adressait visiblement au gamin qui braquait Laura. Celui ci hocha la tête et monta à l’avant de la camionnette.

« Partez loin d’ici ! » Cria-t-il en refermant la portière.

Le van quitta la place de parking et Laura découvrit Finney en train de se relever du sol, une main frottant sa tête endolorie.

« Ces cons nous on piqué la bagnole ! »

Evidemment. C’est ce qui arrive pendant une panique. Chacun pour soi. Ils allaient s’enfuir avec le véhicule et Laura et Finney n’auraient qu’a se débrouiller. La journaliste regarda un moment le van s’éloigner mais bizarrement, il ne prit pas la route encombrée qui conduisait en ville. Au contraire, il prit un virage un peu serré pour se retrouver sur la pelouse de l’université et foncer droit dessus.

« Ils vont dedans ! Ils vont dedans ! » S’écria Laura.

En effet malgré les hurlements des flics au travers des mégaphones, malgré les cris affolés des étudiants qui couraient à perdre haleine dans l’autre direction, malgré le vent, malgré la menace des bombes, la camionnette fracassa littéralement la grande porte de l’université pour s’arrêter à l’intérieur.

---

John lança un flingue à Sammy et s’assura que Dean était toujours armé. Bobby pouvait bien prendre soin de lui-même et il ne lui accorda même pas un regard. Trop concentré. Trop focalisé. Une mission. Un but. Aucun échec autorisé.

Le quatuor se mit à courir dans les larges escaliers de l’université. Les informations de Jefferson devaient être exactes. Il n’y avait pas d’autres alternative. John était passé en mode pit-bull, il ne reculerai pas, il ne lâcherai pas. C’était leur seule et unique chance. La seule et unique chance de l’humanité. Un sacré fardeau pour deux ex-marines et deux gamins… Mais c’était ça ou mourir comme des chiens en subissant ce que les démons avaient prévu pour eux. Et ça, il ne pouvait pas. Jamais. Jamais il ne céderait devant ces créatures qui lui avaient volé Mary. Il lutterait jusqu’au bout. Pour Sam. Pour Dean.

Les garçons restaient derrière, entre lui et Bobby parce que c’était leur place, le plus loin du danger possible. …Mais s’il avait vraiment voulu les éloigner du danger, il ne serait pas venu ici à la base… Quel genre de père était il ? Il se surprit à observer les mouvements assurés de ses fils, les mouvements de prédateurs qu’il leur avait appris et c’était tellement parfait et monstrueux à la fois qu’il aurait voulu s’éclater la cervelle.

Non.

NON !

Il devait rester concentré. L’avenir de ces deux précieux garçons se jouait ce soir avec celui du reste du monde, il devait rester concentré.
Ils y étaient, le deuxième étage. John fit un signe. Un simple petit geste avec les doigts et la troupe entière derrière lui réagit au quart de tour. C’était ça la chasse.

Alignés dans le couloir, tous derrière le leader, Dean, Sam et Bobby longeaient les murs des immenses couloirs de l’université. A l’extérieur le vent continuait de rugir. Plusieurs fenêtres avaient cédé et le laissaient s’engouffrer à l’intérieur avec ses hurlements fantomatiques. On entendait encore les cris des étudiants et de la police mais John pouvait entendre le silence au delà. Il réussissait à dissocier suffisamment le chaos de l’ambiance autour de lui pour savoir que l’université était plus silencieuse qu’une tombe.

Mais il était là.

Il devait être là.

C’était leur seule chance.

Les portes des salles défilaient. Il n’avait pas besoin de plan. Il l’avait quasiment ingéré avant de lancer cette opération. Il connaissait chaque recoin de cette fac, mieux que s’il l’avait lui même construite. C’était l’une des qualités qui faisait de John Winchester un excellent marine et un chasseur encore plus efficace. Il savait parfaitement lire une carte, un plan n’importe quoi, il enregistrait toutes les informations sur le terrain mieux que n’importe quel ordinateur. Et maintenant il savait qu’il lui restait moins de cent mètres à parcourir avant d’y arriver.

Cent mètres.

Soixante quinze maintenant.

Au loin une explosion retentit. C’était l’une des bombes. Dans une autre aile de l’établissement. Plusieurs fenêtre explosèrent simultanément et le vent les frappa tout à coup. Sammy émit un cri de surprise en se retrouvant soudainement écrasé contre le mur. John tenta de l’ignorer. Il devait l’ignorer et continuer d’avancer. Il entendit vaguement Dean prononcer des paroles rassurantes derrière lui. Il aurait voulu secouer le gamin, lui dire qu’ils n’avaient vraiment pas le temps pour ces conneries, que Sam devait apprendre à fermer sa gueule dans ce genre de situation, mais il n’en avait pas le cœur, et surtout, ils y étaient.

C’était une grosse porte en bois, semblable à toutes les autres. Une plaque dorée apposée en son centre indiquait le nom de Kevin McEllroy, doyen. Le doyen de l’université. Leur cible. Malgré l’évacuation, il était là, John le savait.

La porte céda au premier coup de pied, découvrant un immense bureau à l’ancienne. Les fenêtres tenaient bon de ce côté du bâtiment et l’endroit semblait isolé dans un bulle paisible. Les murs sombres étaient couverts de diplômes et de photos de gens en train de se serrer la main. Il y avait plusieurs grandes étagères recouvertes de livres reliés de toutes les couleurs. Au centre trônait un bureau en bois massif, surmonté d’une petite lampe verte qui baignait la pièce d’un doux éclairage.

Assis dans un grand fauteuil princier, les coudes sur le bureau, un homme fumait le cigare. Ses cheveux grisonnants et son costume en tweed lui donnaient une apparence âgée qui contrastait avec la finesse des traits de son visage. Il ne bougea pas d’un pouce quand le quatuor pénétra brutalement dans la pièce accompagné par les hurlements d’un vent rageur.

Le commando se déploya aussitôt. Comme prévu. Ils formaient un arc de cercle, Bobby et John à chaque extrémité, Sam et Dean au milieu, tous une arme chargée pointée sur le vieil homme. Celui ci sourit en soufflant la fumée de son cigare.

« John Winchester en personne. Je suis honoré. » Il tourna la tête vers Sam et son sourire s’agrandit encore. « Sammy. Ravi de te revoir en bonne santé. »

L’adolescent ne flancha pas. Il savait que l’homme dirait ça. Jefferson l’avait prévenu. C’était le plan. Alors il ne réagit pas et il laissa son père gérer la situation. Ca aussi c’était le plan.

« Vous êtes un Temfugit » Cracha John comme si c’était une insulte.
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Lun 15 Sep - 1:15
L’homme lui sourit.

« Temfugit… C’est amusant. Ce n’est pas un nom, vous savez ? Je sais que les chasseurs nous appellent comme ça, mais ce n’est pas un nom. Ca vient d’une expression latine, Tempus Fugit, le temps fuit. J’imagine qu’au fil des siècles ça c’est contracté.»

« Merci pour le cours de langue mais on a d’autres choses un peu plus urgentes à régler. » coupa John en agitant son arme pour bien montrer que techniquement, il était menaçant et qu’il n’appréciait pas forcément de perdre du temps en conneries pédagogiques.

« Je suis professeurs d’université, c’est mon devoir d’enseigner aux ignorants. Mais vous les jeunes… vous êtes toujours tellement pressé. Vous ne savez plus apprécier le temps qui passe. »

« On a besoin d’un service. » Dit John qui avait toujours été le genre d’homme à aller droit au but.

Le doyen lui envoya un sourire amical. Rien n’était menaçant dans son attitude.

« Je crois vous avoir déjà rendu service, John. » Il désigna Sammy de la tête en disant ça.

« Alors c’était vrai ? Vous l’avez sauvé ? » Demanda Dean, bravant l’interdiction formelle d’intervenir que son père avait érigée.

Il récolta d’ailleurs un regard noir de John qui préférait que le Temfugit reste focalisé sur lui plutôt que sur ses fils.

« Quand j’ai trouvé ton frère, il était mal en point, blessé, affamé. Je l’ai soigné. Mais il était poursuivit par des créatures que ni vous, ni moi, n’avons vraiment envie de rencontrer. Alors pour le cacher, j’ai du le conduire deux mois plus tard. C’est une des choses que je sais faire, mais j’imagine que vous le savez mieux que moi, chasseurs. » Et il sourit encore avant de soupirer. « Alors oui, je pense qu’on peut dire que je l’ai sauvé. Est ce que vous allez baisser vos armes maintenant ? »

Dean et Sam étaient tentés de le faire. Vraiment. L’histoire était vraie, c’est Jefferson qui avait mis le doigt dessus. Les chasseurs étaient sur la piste d’un Temfugit à Philadelphie depuis des années. Il existait plusieurs pistes qui menaient au doyen de l’université mais sans certitudes et sans motif valable, personne n’avait encore pris l’initiative de s’en prendre à lui. Mais quand Sam avait disparu dans la nature pendant deux mois, sans aucun souvenirs de cette période, Jefferson avait tout de suite reconnu la signature de la créature. C’était forcément un Temfugit, et ça devait être Kevin McEllroy. Ca devait être lui. Parce qu’ils n’avaient aucune autre piste.

Heureusement pour Sam, ces créatures n’étaient pas mauvaises. C’était aussi pour cela que le doyen était toujours en train de respirer de l’oxygène à l’heure actuelle. Mais elles n’étaient pas spécialement bonnes non plus. Elles courbaient le temps pour leur propre plaisir et pouvait le faire pour les autres en échange d’un tribu, d’un prix, souvent élevé. Rien de menaçant, rien qui mérite d’être traqué et abattu. Et aujourd’hui, le Temfugit était devenu le dernier espoir de l’humanité.

« Vous devez nous aider. » Déclara John.

Ce n’était pas une question. Ce n’était pas une suggestion. C’était un ordre. Le Temfugit devait les aider. Malheureusement, il ne semblait pas réagir aux événement avec la gravité que les choses suggéraient.

« Oh. » Dit il sur un ton amusé. « Je crois plutôt que c’est vous qui me devez quelque chose. J’aurais pu laisser Sam mourir. Et je le peux toujours. »

« Vous ne l’auriez pas sauvé si c’était pour le voir mourir maintenant. » expliqua John, sûr de lui, au moins en apparence. « Et c’est exactement ce qu’il va se passer si vous ne nous aidez pas. »

Au loin une nouvelle explosion fit trembler les murs de l’université. Un presse papier en verre tomba du bureau et éclata sur le sol en un millier de fragments. Le Temfugit prit enfin un air sérieux et concerné.

« Je n’aime pas ce que font les démons. Je n’aime pas ce désordre. » La créature fit un geste avec les bras pour désigner tout le chaos qui régnait hors de son paisible bureau. « Alors oui, peut être que je peux considérer de vous aider. »
« Vous devez simplement nous ramener avant que tout ça ne commence. Avant que les cavaliers ne sortent. On s’occupe du reste. »

« Je dois ‘simplement’ faire ça ? Vous croyez que c’est simple ? » La créature se mit à rire. « Courber le temps est beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraît, même pour moi. Et c’est beaucoup plus difficile d’aller dans le passé que dans l’avenir. Le futur est toujours en mouvement, mais le passé… réécrivez une ligne et tout change. Si je vous renvois là bas, il y aura deux John, deux Sam, deux Dean et deux… euh… » La créature envoya un sourire à Bobby « Je ne connais pas votre nom à vous. Pour faire les choses bien, il faut que j’efface ce que vous étiez pour les remplacer par ce que vous êtes. »

« Vous pouvez le faire ou non ? » S’enquit John dont la patience n’avait jamais été le point fort.

« Oui. Mais je ne peux ramener qu’un seul d’entre vous. Ce serait beaucoup trop dur de vous ramener tous les quatre. »

« Bien, alors ramenez moi. »

Le Temfugit tira une bouffée de son cigare et l’écrasa dans son cendrier. Ensuite il regarda chacun des quatre qui le menaçaient toujours d’une arme et s’arrêta sur John.

« Vous êtes bien sûr de vous, John Winchester. »
« Maintenant que je sais à quoi m’attendre, je sais ce qu’il va se passer, je sais quoi faire, je sais qui est la cible. »
« L’avocat ? »
« L’avocat. »
« Je ne l’aime pas beaucoup moi non plus. »
« Je le tuerai. »
« Je sais. »
« Alors marché conclu. Renvoyez moi. »
« John, vous savez que nous demandons un prix pour nos services. »
« Je n’ai rien à offrir. Les démons sont en train de ravager ce monde ! Voyez par vous même ! » Cria John.
« Je vois, mais ce n’est pas un cadeau que je vous demande, c’est une garantie. »
« Une garantie ? Une garantie de quoi ? Je vais tuer cet enfoiré, je vais empêcher les cavaliers de sortir ! »
« Vous êtes un chasseur et je suis un gibier. Je suis bien ici. J’aime cette vie. J’aime cette université. Je ne veux pas avoir à partir une fois que votre monde sera redevenu normal. Je ne veux pas vivre dans la crainte de voir débarquer votre horde de traqueurs assoiffés. »
« Je jure de ne pas vous chasser, c’est bon ? Qu’est ce qu’il vous faut de plus ? » S’énerva John.
« Ce qu’il me faut, c’est quelque chose qui vous rappelle vraiment pourquoi vous ne voulez pas vous frotter à moi, vous comprenez ? Quelque chose qui soit marqué au fer rouge dans votre esprit et qui vous hurle que vous préférez vous couper un bras que d’attaquer un Tempus Fugit. »
« Quelque chose comme ? »
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Lun 15 Sep - 1:15
La créature sourit et désigna Dean du doigt. « Vous aller lui tirer une balle entre les deux yeux. »

John devint blanc. Littéralement, totalement, complètement blanc, comme si tout son sang avait tout à coup décidé d’arrêter de circuler. Dean quand à lui ne bougea pas d’un pouce. Il gardait toujours son arme pointée sur la créature. C’était sa mission, c’était son ordre et il était un bon soldat. On lui avait dit de ne pas bouger, alors il ne bougeait pas.
Sammy regardait tour à tour son père et son frère, un masque de pur horreur sur le visage. Il avait baissé son bras armé depuis bien longtemps. Bobby assistait à toute la scène en simple spectateur, il savait qu’il ne pouvait rien dire, rien faire.

« Non… » murmura John.

« C’est ma condition. Vous faites ça et je vous renvoie dans le passé. Il sera toujours vivant et il sera toujours temps pour vous de le sauver en arrêtant les cavaliers. Mais vous vous souviendrez de ce moment, et vous saurez que si vous envisagez quoi que ce soit à mon encontre, je vous ramènerais à l’instant précis où vous appuyez sur la gâchette. C’est à prendre où à laisser.»

John arma son Beretta et s’approcha un peu plus du doyen.

« Qu’est ce que vous pensez plutôt de : vous me ramenez ou c’est vous qui en prenez une entre les deux yeux ? »

La colère irradiait de John comme des flammes ardentes. On pouvait presque voir le sang battre dans ses tempes. Le ton qu’il employait était au delà de la rage, c’était comme un long murmure guttural. En général quand il avait cette voix là, les gens et les ‘choses’, n’avaient pas besoin qu’on leur répète deux fois. Le Temfugit se mit cependant à rire.

« Vous avez réussi à fabriquer des balles avec de l’ambre ? Parce qu’on sait tout les deux que c’est la seule chose capable de me tuer, n’est ce pas ? C’est très compliqué d’en fabriquer. C’est un matériau fragile, pour ne pas qu’il explose directement dans le canon de votre arme ou bien qu’il se fragmente en un millier de petits morceaux avant d’arriver sur moi, ça demande une certaine maitrise, non ? Et je n’ai pas l’impression que vous ayez eut le temps de faire tout ça… »

John avança un peu plus. La veine sur son front qui se manifestait dès qu’il était en colère, dessinait un trait bleu très net sur son visage. Il était dans une rage folle. L’univers qui rugissait tout autour, l’ouragan, les bombes, la police, rien n’était comparable à la colère qui prenait feu dans son ventre.

« Tu veux parier, connard ? »

Le Tempfugit écarta les bras en souriant.

« Vas y, tire. C’est du bluff. Tes balles ne me feront pas plus de mal qu’une piqure de moustique. »

Une nouvelle bombe explosa, c’était plus proche. Le sol et les murs tremblèrent pendant un long moment. Des livres tombèrent des étagères et de nouvelles fenêtres cédèrent, laissant pénétrer un vent glacial et cinglant.

John ne cilla pas, l’arme toujours pointée sur la créature. Rien n’aurait pu le détourner de l’objet de sa haine.

Rien.

Sauf cette voix.

« Papa… »

Il prit une grande inspiration et se retourna vers son fils. Il savait exactement ce qu’il allait voir sur le visage de Dean. Il savait parfaitement et ça lui donnait envie de vomir. C’était tout ce qu’il redoutait. Il y avait de l’assurance et du courage. Il y en avait toujours eu. Mais aujourd’hui, il y avait aussi de la résignation. Trop de résignation.

« Papa. C’est la seule solution. »
« Non ! »
« Papa, si tu retourne en arrière, ça n’arrivera pas. On ne viendra jamais ici, ça n’existera pas. »
« Ta gueule Dean ! » Cria John, et il y avait plus de tristesse que de colère dans sa voix.

Sammy se mit à pleurer et à crier. Ca n’avait pas spécialement de sens, c’était des prières désorganisées. Non ne fait pas ça. Non, je ne veux pas. Papa, je t’en supplie. Dean, s’il te plait.

L’aîné se retourna vers Bobby et lui adressa un sourire triste.

« Emmène Sam dehors. »

Le vieux chasseur le dévisagea un moment. Il ne trouva aucune faille dans le visage de Dean, aucune peur, aucune fébrilité. Juste une assurance et une résignation qui n’avaient rien à faire sur un gosse de cet âge. Sammy se mit à hurler quand Bobby l’entraina de force hors de la pièce et Dean ne su rien dire d’autre que « Ca va aller Sammy, on se rejoint il y a deux mois. Comme Marty McFly. »

John avait essayé de ne pas entendre les suppliques de son plus jeune. Il ne l’avait même pas regardé. Le plus terrible restait le ton de Dean. Le ton d’un soldat qui court au sacrifice sur le champ d’honneur. Jamais le ton du gosse qu’il était pourtant. Il ne pouvait plus bouger. Son arme pendait mollement au bout de son bras tremblant. Une main se posa doucement sur la sienne. Il leva des yeux pleins de larmes pour rencontrer le visage paisible de son aîné.

« Il faut que tu le fasses papa. Tout ira mieux après. »

La voix était calme, comme un écrin de douceur au milieu de la tempête.

« Je… Je ne peux pas faire ça. » murmura John.
« Bien sur que si. Tu peux sauver Sammy. Tu peux me sauver moi. Tu peux sauver tout le monde. »
« Dean... »

Le jeune garçon leva la main armé de son père vers lui. Il s’approcha pour appuyer sa tête contre l’extrémité du canon du pistolet.

« Tout va bien, papa. Tout va bien. »

Les larmes coulaient librement maintenant, John y voyait à peine. L’arme glaciale semblait peser des tonnes au bout de son bras chancelant. Il sentait les mains chaudes et rassurantes de Dean autour de la sienne pour l’aider à tenir l’arme en place.

« Je vais te sauver Dean… Je vais te sauver… » murmura-t-il.
« Je sais papa. J’ai confiance en toi. »
« Je suis désolé… Je suis tellement désolé… Dean… Je t’aime. »

La détonation empli toute la pièce et résonna jusque dans les os de John. Un hurlement retenti au loin, vite noyé dans le rugissement du vent. Les mains qui tenaient celle de John lâchèrent prise. Un bruit sourd, un corps qui s’effondre sur le sol. L’arme ne fut pas longue à suivre, trop lourde d’acier et de remords pour tenir encore dans la main tremblante.
Un nouveau hurlement. Il fallut plusieurs secondes à John pour réaliser que c’était le sien.

« Marche conclu, Winchester. Souviens toi de ce moment. » La voix semblait lointaine, irréelle au milieu du chaos.

Une sonnerie atroce et insistante envahit la pièce. John cligna plusieurs fois des yeux pour effacer les larmes et se retrouva en train de contempler une étendue toute blanche parcourue de quelques fissures noires.

Il était allongé sur le dos. Il ne pleurait plus maintenant, mais la scène était toujours aussi vivante dans sa tête. Il sentait encore le gout du sang dans sa bouche, il tremblait comme une feuille et avait le souffle court.

La sonnerie continuait.

« Papaaaaa ! Téléphone ! »

C’était Sam. John s’assit aussitôt. Il était dans un lit. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser où il se trouvait. C’était sa chambre dans la maison qu’ils louaient à Rockstone en Pennsylvanie. C’était là qu’il avait laissé les garçons avant de partir à la chasse à l’antéchrist avec Bill…
Comment était-ce possible ? Il y a deux minutes c’était l’apocalypse, il était au milieu d’un ouragan à Philadelphie… Il y a deux minutes, il avait tué son fils. Mon dieu…. Mon dieu ! Les larmes lui piquaient déjà les yeux.

« Papaaaaa ! »

La voix de Sammy était insistante, comme toujours.
Le Temfugit avait tenu sa part du marché… Il l’avait ramené. Il l’avait ramené avant… John se leva d’un bond de son lit. Il était 7h30 et il ne portait qu’un T-shirt et un pantalon de pyjama mais il ne sentait pas la morsure du froid tellement son cœur battait fort dans sa gorge. Il se précipita hors de sa chambre et dévala les escaliers vers le salon.

Il trouva Sam sur le canapé, en train de manger ces foutus trucs au chocolat qu’il lui interdisait d’avaler au petit déjeuner d’habitude, mais là, il n’en avait rien à foutre. Sam aurait pu s’envoyer la boite sous son nez en faisant la danse du ventre, il n’aurait pas pu être plus heureux. En l’entendant, le gosse détourna la tête de la télé et pointa le téléphone du doigt.

« Ca n’arrête pas de sonner et comme on a pas le droit de décrocher… »

Il y avait de l’acidité dans sa voix. Sam détestait le principe du ‘pas le droit de’ et il n’hésitait jamais à le faire savoir. Aujourd’hui John aurait juste voulu se mettre à pleurer tellement il était reconnaissant de pouvoir entendre à nouveau ce ton là. C’est le moment que choisit Dean pour ouvrir en grand la porte de la cuisine et en sortir, accompagné d’une délicieuse odeur de pancakes.

« J’ai fait des pancakes mais je crois qu’on est en rade de confitu- »

La fin de la phrase se perdit dans un soupir de surprise quand John se précipita vers lui pour le prendre dans ses bras. Il le serra très fort, tellement fort que le jeune homme avait du mal à respirer mais la surprise l’empêchait de parler. Quand John le lâcha enfin pour poser simplement les mains sur ses épaules et le regarder, les yeux remplis de larmes, Dean osa enfin formuler sa pensée.

« Christo. »

John éclata de rire.

« C’est quoi ça encore ? » Demanda Sammy. « Une nouvelle façon de dire bonjour ? Je devrais me préparer à mourir d’asphyxie tous les matins ? »

Mon dieu que c’était bon de réentendre ça. Tellement bon que John ne pensa même pas à corriger l’attitude de son cadet. Le téléphone se remit à sonner. Il prit une grande inspiration et décrocha en emmenant le combiné avec lui à l’étage.

« Bill. »
« Comment tu sais que c’est moi ? »
« C’est une longue histoire. »
« Ok… Bon, Johnny, j’ai une piste pour nos activités démoniques suspectes. Tu vas pas le croire. »
« Quelqu’un essaie de réveiller les cavaliers de l’apocalypse. »
« T’es déjà au courant ?? »
« Ouais. Et je sais aussi ce qu’on doit faire. »

La suite pour Hermione


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Ven 19 Sep - 11:36
John fignola les détails avec Bill au sujet de ce qu’il savait du présent et du futur maintenant :
« Bon, alors Bill, écoute-moi bien. Tu vas appeler Bobby et lui demander de nous rejoindre au plus vite. Je me charge de Jim et Caleb. On se donne rendez-vous à la sortie de Philadelphie, là où tu sais et le plus rapidement possible, il n’y a pas une minute à perdre.
-Je sais John que c’est très grave mais faut-il déjà mêler nos amis à cette affaire ? Elle doit rester secrète le plus longtemps possible, le temps qu’on trouve une solution.
-La solution, Bill, je la connais déjà et plus on sera, plus on aura de chances. Bobby, Jim et Caleb sont d’excellents chasseurs, autant les convier à cette petite réunion.
-Très bien, j’appelle Bobby tout de suite mais t’as intérêt à avoir un sacré plan en tête, John sinon je ne te le pardonnerai pas.
-Il faut qu’on gagne, Bill, c’est vital, dit John en regardant particulièrement Dean attablé et mangeant sa troisième part de petit déjeuner. »
Puis John raccrocha. Il s’isola complètement de ses fils cette fois-ci et composa le numéro de Caleb :
« Caleb, c’est John. Quoique tu doives faire aujourd’hui et demain, annule tout, même si ça te semble très important, il en va de ta vie. Rejoins-moi à notre point de rendez-vous près de Philadelphie et ne pose pas de question, pars tout de suite.
-Mais John, je devais aller rejoindre Jim à un entrepôt et nous devions attendre…
-NOON !cria John, affolé de cette perspective. Ne fais surtout pas ça et rejoins-nous là où tu sais, sans t’arrêter en chemin et surtout pas à cet entrepôt. On te rejoindra. Ne discute pas, s’il-te-plaît. »
John raccrocha, espérant de tout son cœur que Caleb ne serait pas trop entêté cette fois-ci.
Il fit le même appel à peu de choses près au père Jim, qui acquiesça après quelques questions sans réponses, ne comprenant pas non plus quelles étaient les motivations de John et pestant que la réception de la cargaison ne puisse être effectuée.

Maintenant restait le plus gros problème, celui que John ne savait pas comment résoudre : devait-il emmener oui ou non ses fils avec lui ? S’ils restaient et qu’il voulait les protéger ce faisant, il savait pertinemment que ni Dean et encore moins Sam n’écouteraient son interdiction de sortir, comme le passé l’avait démontré, sans qu’il n’en sache encore la raison. Mais s’il les emmenait avec lui, ils seraient au cœur du danger et donc de l’action. John se torturait rien qu’à l’idée qu’ils se fassent tuer par des démons par sa faute. Il y avait déjà assez de Dean qui était en danger dans le futur, il ne fallait pas qu’il se fasse tuer dans le présent, ce serait irrémédiable.
Soupirant plusieurs fois, John se leva et prépara ses affaires, tout en prenant résolument sa décision qui serait selon lui la meilleure. Puis, il appela ses garçons :
« Dean, prépare-toi, on y va. Charge le plus d’armes que tu pourras, surtout en munitions. Sam, va aider ton frère et regarde-le faire. On part dans dix minutes.
-Mais où on va ?demanda Dean, étonné la bouche encore pleine et sa question à peine compréhensible.
-Ben oui, tu nous dis jamais rien, on veut savoir !s’écria Sam en se levant brusquement.
-On s’en va, c’est tout ce que vous devez savoir. Préparez-vous seulement à entrer dans un grand combat, vous ne devez pas en savoir plus. Dépêchez-vous, on n’a pas toute la vie. »

Sam allait répliquer quand John sortit en coup de vent, allant préparer le reste des armes dans sa voiture. Sam, furax que leur père leur donne encore autant d’ordres, se tourna vers Dean qui fit un geste d’incompréhension tout en avalant en deux bouchées le reste de son petit déjeuner. Dean courut ensuite préparer leurs armes, sachant très bien que leur père n’était pas patient.
« A ton avis, où est-ce qu’il nous emmène cette fois-ci ?demanda Sam en regardant son frère charger les armes. C’est bizarre de nous emmener comme ça, après ce coup de fil. D’habitude, il nous laisse plutôt à l’écart mais là, non…
-Ecoute, Sammy, tu réfléchis trop. Il veut sûrement qu’on ait de l’entraînement dans les chasses et il nous emmène dans celle-ci.
-Sauf que ça ne ressemble pas à une chasse normale, Dean mais plutôt…à une guerre pratiquement.
-T’as peut-être raison, je ne sais pas mais en tout cas, on va tuer le plus de fumiers possibles et ça, c’est certain avec Papa. Emporte des provisions pour la route, tu veux bien ? Car je sens que la route va être longue et que Papa ne pensera pas à ce léger détail, comme d’habitude. »

Sam sourit de voir son frère toujours pareil à lui-même et partit dans la cuisine regrouper ce dont ils avaient besoin, enfin, surtout ce dont Dean avait besoin.

Exactement dix minutes plus tard, John revint et leur demanda de partir sur le champ. Sam soupira mais dut rejoindre Dean dans la Chévy pendant que leur père prenait son propre véhicule.
Quelques heures plus tard, John et ses fils arrivèrent au point de rendez-vous, dans une cabane de taille moyenne à la périphérie de la ville. Apparemment, Bobby, Jim et Caleb étaient déjà arrivés. Leurs voitures étaient camouflées mais John sut les repérer. Camouflant les leurs également, les trois Winchesters entrèrent et fermèrent tout derrière eux pour que la lumière de l’intérieur ne soit pas visible. Les trois chasseurs furent surpris de voir que Dean et Sam étaient présents :
« Tu es complètement fou de les amener ici, John !s’exclama Bill. Tu es pourtant conscient de quoi on parle.
-Oui, merci Bill mais je suis encore leur père, je sais ce que je dois faire et de toute façon, ils sont déjà concernés par cette saloperie d’histoire, que je le veuille ou non.
-Bill n’a rien voulu dire tant que tu n’étais pas là, dit Bobby, mais qu’est-ce qu’on fout ici ?
-Vas-y, Bill, tu peux leur expliquer. »

Alors Bill expliqua de la même manière qu’il avait déjà expliqué à John mais dans un autre temps et un autre lieu. Dean et Sam s’étaient rapprochés, surpris d’être conviés et non rejetés de cette réunion d’“adultes” mais finirent par en tomber sur des chaises quand Bill précisa la nature de ce qu’ils devaient chasser. Bobby, Jim et Caleb ne purent s’empêcher de rester interloqués aussi, surtout Jim qui se souvenait précisément de quoi étaient capables les cavaliers de l’apocalypse selon les livres. Ils ne purent s’empêcher de pâlir, laissant entrevoir à Dean et Sam la gravité dramatique de cette découverte. John essaya de les ressaisir en parlant de leur description physique et de leurs chevaux infernaux mais aussi de l’antéchrist :
« Mais comment sais-tu tout ça, John ?demanda Caleb, surpris autant que les autres.
-Il n’est pas de savoir comment je le sais mais comment on va faire pour les empêcher de provoquer l’apocalypse, répondit gravement John.
-L’eau bénite a-t-elle un effet sur eux ?demanda Jim.
-Oui, je crois, répondit John en réunissant les souvenirs des paroles de Jim dans l’autre passé.
-Et les balles ?demanda Caleb à son tour.
-Aucun effet.
-J’ai peut-être une idée, dit Bobby. Un sortilège qui utilise l’eau bénite comme élément essentiel tout en la conjuguant avec des balles spéciales en argent. Mais c’est très compliqué. Heureusement que j’avais emporté toutes sortes de bouquins en prévision de la bombe que tu nous larguerais. »
Bobby fouilla dans ses bouquins pendant que Caleb, Jim et Bill l’aidaient à trouver quelque chose.
John se tourna vers ses fils, encore médusés.
« Bon, écoutez vous deux. Je vous ai emmené avec moi car je ne savais pas comment les choses allaient se dérouler pour vous dans l’appartement. Mais quand on va partir les affronter, je veux que vous restiez enfermés ici, c’est bien clair ?
-Mais P’pa, tu nous as emmené avec toi pour les affronter, oui ou non ?demanda Dean.
-Non, pour que je vous ai à l’œil en sécurité pas loin et c’est précisément ce que je veux dire en vous ordonnant de rester ici ensemble…
-Non, ce n’est pas clair du tout !s’écria Sam, révolté. On pourrait t’aider Dean et moi, on n’est plus de vulgaires gamins qu’on laisse de côté !
-Je le sais, qu’est-ce que tu crois ? A ton avis, Sam, pourquoi crois-tu que je vous ai laissé écouter toute cette conversation ? C’est précisément pour que vous sachiez ce qu’il en est mais aussi ce que vous risquez dans l’histoire, c’est bien plus grave que tu ne crois.
-On le sait bien, Papa, on en a conscience, mais laisse-nous venir avec vous, on vous aidera. Vous serez mieux à six qu’à quatre, essaya Dean.
-Hors de question. Vous êtes et restez mes enfants. Je vous ai donné un ordre, alors obéissez, dit John fermement. »
Dean et Sam ne purent rien répondre à ça, même si Sam était fortement tenté de se rebeller. Mais alors qu’il ouvrait la bouche pour ça, Dean lui donna un coup de coude compréhensif et l’entraîna à l’étage de la cabane, le temps que les “adultes” établissent leur plan.

Cinq heures plus tard, les quatre chasseurs étaient fin prêts, munitions en main et plan établi. John, en guise de rappel, demanda à Dean de mettre du sel à toutes les portes et fenêtres de la cabane et de tenir prêt de l’eau bénite en grande quantité, au cas où.
Puis les chasseurs partirent pour la crypte…


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Dim 19 Oct - 19:43
Dire que les garçons avaient sagement obéi à leur père serait mal les connaitre. Après tout les chiens ne font pas des chats et dès qu’il s’agissait de chasse, Dean était aussi têtu que John. Après avoir grimpé les marches qui les conduisaient à l’étage, Dean avait ouvert bruyamment la porte de la chambre et fait quelques pas à l’intérieur avec tout autant de douceur, suivi par son frère qui se demandait à quoi rimait ce cinéma. Puis l’ainé lui avait fait signe de s’assoir sur son lit avant de ressortir de la pièce avec un silence presqu’irréel. Mais Sam, en bon petit frère chiant et collant qui se respecte, l’avait suivi dans le couloir, tout aussi discrètement. John avait repris son discours sur les cavaliers et l’antéchrist mais avec bien plus de détails, fournissant des informations qu’il avait tues en présence de ses fils. Tous deux avaient écouté la discussion des adultes. Et tous deux s’étaient regardés avec le même air effaré quand ils avaient entendu leur père dire que l’antéchrist qu’ils devaient tuer était en fait un adolescent d’à peine quinze ans.

-Dean, ils peuvent pas faire ça, chuchota le cadet, de la panique dans la voix.
-Ferme ta gueule, j’entends plus ce qu’ils disent, lui répondit ce dernier d’une voix basse mais ferme.

Sam lâcha un soupir frustré puis se concentra à nouveau sur la discussion. John parlait des cavaliers, des conséquences de leur présence. Puis Jim leva la voix à son tour.

-John tu parles de tuer un gosse!
-On n’a pas le choix, tu peux comprendre ça ?!
-Non je comprends pas, répondit le pasteur. Tu sembles être au courant de pas mal de choses, et je sais que tu nous en caches tout autant… Mais ça… Tant que tu ne nous auras pas dit comment tu sais tout ça, reprit-il sur un ton proche de l’ultimatum, il en est hors de question.

Les autres ne disaient rien. Dean et Sam avaient retenu leur souffle, s’attendant à entendre leur père exploser mais John au contraire répondit d’une voix calme.

-Un Tempfugit.
-Un Tempfugit ? répéta Bobby pour avoir confirmation.

Les deux garçons se regardèrent. Un Tempfugit ? C’était quoi ça encore ?

-Ce gamin a invoqué les cavaliers, Caleb a été tué… Bill aussi, poursuivit-il sans pouvoir regarder son ami en face. Sam a été enlevé par ces fumiers avant de disparaitre pendant deux mois, et Dean… Dean…

Sa voix s’était faite hésitante sur la fin, les mots restant douloureusement coincés dans sa gorge. Les garçons avaient eu un mouvement de recul en entendant leur père dire que Sam avait été enlevé par les cavaliers et le visage de l’ainé affichait une inquiétude que son frère ne lui avait encore jamais vue. Non, en fait c’était la peur. Peur que ça arrive à nouveau…

-Et Dean ? demanda doucement Jim, sentant que John cachait quelque chose de terrible.
-Le Tempfugit m’a ramené ici pour que j’empêche tout ça mais ce fumier voulait une garantie.

Sa voix était un mélange de colère et de détresse et Dean se dit tout à coup qu’il ne voulait pas entendre, qu’il ne voulait pas savoir. Sam lui avait déjà les yeux plein de larmes parce qu’il se doutait de ce que son père allait dire. Inconsciemment, au vue de sa réaction, il savait ce que son père avait dû faire mais il ne voulait pas l’entendre non plus, il ne voulait pas que son doute se confirme.

-Il voulait être sûr que jamais aucun chasseur ne vienne s’en prendre à lui… Alors j’ai dû…

Il attrapa sa tête entre ses mains, tentant de refouler les larmes qui ne demandaient qu’à sortir. Mais il n’avait pas besoin d’en dire plus. Ils avaient compris. Ils avaient tous compris. Ils connaissaient suffisamment John pour savoir qu’il ne montrait jamais ses sentiments ou ses faiblesses. Et là, cet homme d’ordinaire si fort était à deux doigts de craquer. Ho oui, ils le connaissaient assez pour savoir que la seule chose qui pourrait le mettre dans cet état serait la mort d’un de ses enfants. Et qu’en l’occurrence, la culpabilité et la détresse qui émanaient de chaque pore de sa peau ne signifiait qu’une chose : il avait dû tuer son propre fils pour pouvoir stopper l’apocalypse avant qu’elle n’éclate. Jim posa une main compatissante sur son épaule.

-Très bien, on va faire ce qu’il faut pour que rien de tout ça n’arrive. Et pour ce Tempfugit, on fera en sorte qu’aucun chasseur n’apprenne son existence.

A l’étage, les garçons n’échangèrent pas un mot et il fallut un moment à Dean pour réaliser que son frère était accroché à sa manche, la serrant comme s’il risquait de disparaitre à tout moment. Voir son cadet dans cet état lui fit mal. Ses joues blafardes étaient recouvertes de larmes et sa mâchoire tremblait. Dean avait peur parce qu’il avait une épée de Damoclès au dessus de la tête, mais il avait surtout peur de devoir laisser son frère seul, sans personne pour veiller sur lui. Parce que c’est ce qui arriverait. Si des chasseurs venaient à s’en prendre au Tempfugit, il mourrait, son père ne s’en remettrait jamais et Sam se retrouverait seul, sans personne pour veiller sur lui. Mais Dean était Dean alors il fit ce qu’il faisait le mieux, il cacha sa propre peur et releva doucement son cadet. Il l’entraina dans la chambre et le rassura du mieux qu’il put, lui affirmant que leur père réussirait, que rien ne leur arriverait et qu’il continuerait à être un grand frère chiant au possible pendant de très longues années encore. Sam sécha ses larmes. Il avait une confiance aveugle en son frère et si ce dernier disait que tout irait bien, alors il le croyait. Peu importe que ce soit vrai ou pas. Dean disait que tout irait bien, alors tout irait bien. Il se mit alors à réfléchir à tout ce qui venait d’être dit et quelque chose le rebutait.

-On peut pas laisser papa tuer un gosse, il doit bien y avoir une autre solution !

Dean regarda son frère, une pointe d’admiration dans les yeux. Malgré sa peur et ses doutes quant à l’issue de tout ça, Sam restait Sam. Un gamin rebelle qui n’était jamais d’accord avec son père, mais surtout un être plein de compassion qui gardait espoir de pouvoir sauver tout le monde.

-Et tu veux faire quoi ? On va pas le laisser faire son truc non plus, constata Dean à son tour.
-On pourrait essayer de le trouver et de lui parler, tenta Sam. C’est peut-être l’antéchrist, mais merde, c’est avant tout un être humain !

Dean fronça les sourcils et s’assit sur le lit le plus proche. Ca il le savait. Mais putain on parlait d’apocalypse ! De la fin du monde ! Seulement il connaissait parfaitement son frère et il savait que ce dernier s’en voudrait toute sa vie s’ils ne tentaient rien.

-Tu sais que papa nous tuera s’il apprend qu’on a quitté la baraque, affirma-t-il pour faire comprendre à son frère que sa décision était prise.
-Si on peut éviter tout ça, ça vaut peut-être le coup non ?

Dean leva les yeux sur son frère, s’attendant à voir le regard de chien battu auquel il ne pouvait pas résister et pour lequel son frère était passé maître. Mais quand il croisa les yeux de ce dernier, il vit un regard déterminé malgré sa mine inquiète. Il lâcha un soupir et s’allongea.

-Très bien, on essaiera de le trouver dès qu’ils seront partis. T’as retenu son nom ? Il me semble que papa l’a…
-Steeve Phillips, le coupa Sam avec un sourire triomphant.

Dean leva les yeux au ciel. Non vraiment, en toute circonstance, Sam restait Sam…

*****

Les chasseurs avaient garé leurs véhicules à l’orée du bois, suffisamment loin de la crypte pour ne pas attirer l’attention. La crypte… John n’avait pas eu besoin de regarder un plan pour savoir où elle se trouvait. Il connaissait très bien le chemin. Comment l’oublier? C’est là qu’il avait tué le garçon la première fois. C’est là que son fils cadet avait disparu. C’est là qu’il avait appris que sa Mary avait été tuée par un démon aux yeux jaunes. C’est là qu’il avait appris que ce démon avait mêlé son sang à celui de Sammy et qu’il avait des projets pour lui. C’est là qu’il avait tué son meilleur ami… Il ferma les yeux et secoua la tête, tentant de chasser ces souvenirs et la culpabilité qui les accompagnait. Rester concentré sur l’objectif, ne pas se laisser distraire par ses sentiments… Une fois sortis des véhicules, chacun s’affaira à la tâche qui lui était assignée. Jim alla se planquer à une distance raisonnable de l’entrée, de manière à surveiller les alentours. Pas pour voir le gosse arriver, mais pour être sûr qu’il ne serait pas suivi ou accompagné. Même s’il ne l’avait pas été la première fois, mieux valait ne courir aucun risque. Caleb s’installa au volant du pick-up de Bobby, prêt à démarrer si les choses tournaient mal. Les trois autres s’étaient engouffrés dans la crypte. Là, Bobby ouvrit son sac et en sortit une boite qui contenait les balles qu’il avait préparées. D’après le rituel qu’il avait trouvé, il avait fait fondre des balles en argent et avait ajouté de l’eau bénite au métal brûlant. La difficulté venait qu’il fallait ajouter l’eau au bon moment, ni trop tôt, ni trop tard, sans quoi la fusion des deux ne se faisait pas. Une fois le mélange fait, il y avait ajouté certaines racines en poudre en récitant une formule en vieil araméen. La chance devait être avec lui car il n’avait pas eu à recommencer l’exercice une deuxième fois, réussissant du premier coup son mélange, et il avait pu forger les balles assez vite. Elles ne tueraient pas les cavaliers non, mais elles les renverraient en enfer, à condition de les toucher sous leur forme originelle, avant qu’ils ne prennent un hôte. Et ces balles n’étaient efficaces que sur eux, elles étaient inoffensives sur les autres démons. Mais si tout se passait comme prévu, ils n’auraient pas à s’en servir et tout finirait dès que le gamin aurait franchi l’entrée. Bill et John avaient aperçu l’autel dans un des recoins de la salle que formaient les lieux. Tout était déjà prêt. Il y avait un petit bol, des cierges et un vieux grimoire ouvert à la page de l’incantation. John y jeta un œil, se demandant comment ils avaient pu arriver trop tard la première fois. La formule était assez longue et en vieux latin. Dans son souvenir, lui et Bill sont entrés à peine deux minutes après le gosse et pourtant, les cavaliers avaient déjà commencé à sortir. Comment ? Il avait bien envie d’envoyer tout ça contre la paroi rocheuse, mais à part signaler leur présence, ça ne l’avancerait à rien. Il chargea son arme avec les balles que Bobby lui tendit puis aida Bill à dessiner un piège à démon trouvé dans un des livres de Singer. Même si le gosse n’était pas possédé, ils n’étaient pas à l’abri de le voir se pointer avec un démon à ses côtés. Une fois fini, tous trois se postèrent à différents endroits de la salle…

***********

Une fois les adultes partis, ils avaient attendu une dizaine de minutes, puis avaient quitté les lieux à leur tour. Ils ne savaient pas vraiment où chercher. Philadelphie n’était pas ce qu’on pouvait appeler une petite ville et ils ne pouvaient pas se permettre de perde du temps s’ils voulaient trouver le jeune garçon et tenter de le raisonner. Pendant que Dean conduisait, Sam avait pris son cellulaire dans le but d’appeler les renseignements. Seulement Phillips était un nom aussi courant que Smith et s’ils voulaient trouver le bon, il leur faudrait visiter pas loin de douze maisons.

-Peut-être qu’avec de la chance, on trouvera le bon du premier coup, tenta le cadet.
-De la chance ? répéta l’ainé en arquant les sourcils. Tu crois pas que s’il nous arrivait d’en avoir on s’en serait rendu compte ?

Sam le regarda du coin de l’œil avant d’afficher une moue dépitée. Il devait bien avouer que pour eux, la chance était le plus souvent aux abonnés absents.

-Dean, tu… Tu crois qu’ils vont vraiment le tuer ?
-Je crois surtout qu’ils n’ont pas le choix. Ce mec est né sous la mauvaise étoile et même si on le trouve et qu’on arrive à lui faire entendre raison, un jour ou l’autre, sa nature reprendra le dessus.
-Mais c’est qu’un gosse…
-Un gosse qui s’apprête à déclencher l’apocalypse j’te rappelle ! On parle pas d’un ado boutonneux qui va piquer une caisse pour faire chier ses parents, mais d’un mec qui va amener l’Enfer sur Terre !
-Alors on pourra rien y changer c’est ça ?

Il se tourna vers son cadet et croisa son regard humide.

-Je suis désolé Sammy, mais… Il n’y pas d’autre solution.

Il posa une main réconfortante sur l’épaule de son frère et ce dernier hocha la tête, signifiant qu’il comprenait, même s’il n’acceptait pas.

-Je suppose qu’il serait préférable qu’on rentre alors… murmura-t-il.

Dean serra les mâchoires puis fit demi-tour. Il ne supportait pas de voir son frère souffrir. Autant pour lui la chasse était synonyme de vengeance et de satisfaction, autant elle ne signifiait que souffrance pour son petit frère. Il savait que Sam n’aimait pas cette vie et il s’en voulait de ne pas pouvoir le préserver de tout ça. Mais c’était la vie, c’était « leur » vie, et il savait que quoi qu’il fasse, Sam en souffrirait…

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Dim 19 Oct - 19:44
« Comment il a pu les invoquer aussi vite ? ».

Voilà la question qui ne cessait de tourner et retourner dans la tête de John. La formule était longue et complexe, ça n’était pas le genre de truc qu’on improvisait. Sans savoir pourquoi, son esprit dévia vers Sam. Lui n’aurait pas eu de mal, ça faisait tellement longtemps qu’il lisait du latin, même sans comprendre tous les mots. Il lui avait fait lire et relire les exorcismes jusqu’à ce que…

-Et merde… Ce p’tit con connait la formule par cœur…

Au moment même où cette évidence le frappa, il vit les bougies s’allumer d’elles-mêmes. Le gosse approchait et il avait déjà commencé à réciter l’incantation.

-Bill ! Bobby !

Les deux hommes rappliquèrent aussitôt, affichant le même air de stupeur que Winchester.

-Restez là et surveillez l’autel ! ordonna-t-il en s’éloignant vers la sortie. Si un de ces fils de pute montre sa gueule…

Il n’eut pas besoin de finir sa phrase. Les regards de ses amis la finissaient pour lui. Ils se postèrent face à l’autel, armes pointées droit devant eux à l’affût du moindre mouvement. John courut jusqu’à l’extérieur mais ne vit rien. Il se dirigea en direction de Jim en lui demandant où était le gosse. Jim lui répondit par un haussement d’épaule, lui faisant comprendre qu’il ne l’avait toujours pas vu. John réfléchit rapidement. La première fois, trois cavaliers étaient sortis à peine deux minutes après l’arrivée du gamin, donc s’il le trouvait avant qu’il n’entre, il avait encore une chance pour qu’aucun ne sorte. Il se remit à courir, remontant le chemin qu’il avait parcouru dans l’autre sens avec Bill la première fois. Il parcourut comme ça une centaine de mètre quand il le vit enfin, un peu plus loin. Apparemment, lui ne l’avait pas remarqué. John en profita pour pénétrer dans la forêt adjacente, pour ne pas être vu, et se posta derrière un arbre. Plus qu’une cinquantaine de mètre et il sera à sa portée. Il repensa à la première fois où il l’avait tué, à la culpabilité qu’il avait ressenti les premiers temps. Mais cette fois c’était différent. Cette fois il savait ce que le gamin allait faire et tout ce que ça allait engendrer. Plus qu’une trentaine de mètres… Cette fois il ne le considérait pas comme un adolescent mais comme un être maléfique qu’il fallait éliminer. Parce que c’était plus facile. Parce que ça allégeait sa culpabilité. Plus qu’une dizaine de mètres… Puis cinq… Puis deux… Au moment même où le gamin passa devant lui, il sortit de derrière son arbre et l’attrapa par derrière.

-Je suis désolé, murmura John alors que son couteau sectionnait la carotide du jeune garçon.

Il n’avait pas poussé un cri, ne s’était pas débattu mais avait quand même réussi à finir sa phrase malgré le gargouillis que provoqua le sang dans sa gorge. John entendit alors plusieurs coups de feu en provenance de la crypte. Il déposa doucement le corps du gamin à terre puis s’y précipita. Là il trouva Bill et Bobby, le canon de leurs armes encore fumants. Un cavalier s’était montré et ils avaient réussi à le renvoyer d’où il venait. En croisant le regard de John, ils comprirent que tout était fini, que l’antéchrist n’était plus et que l’apocalypse venait d’être évitée. Ils quittèrent les lieux après avoir détruis l’autel et Bobby prit le vieux grimoire avec lui. Ils rejoignirent Jim, puis Caleb. Aucun ne prononça le moindre mot. Il n’y avait rien à dire de toute façon. Un être humain venait d’être tué mais combien de millier allaient être épargnés grâce à ça ? Ils n’étaient pas fiers d’eux, surtout John, mais ils savaient qu’ils avaient fait le bon choix. Parce que c’était ça aussi la chasse. Prendre des décisions et accepter de faire l’inacceptable pour le bien de tous…

**********

Pour le troisième soir consécutif, John venait de s’assoir sur les marches dehors avec une bouteille de whisky pour seule compagnie. Il avait décidé de rester quelques jours chez Bobby avec les garçons. Personne n’avait reparlé de ce fameux jour et il leur était reconnaissant à tous pour ça. Mais ses pensées n’allaient pas vers ce qui s’était passé mais plutôt vers ce qui pourrait arriver si les chasseurs venaient à s’en prendre au Tempfugit. Il ne supporterait pas de perdre son fils, il préfèrerait affronter cent fois l’apocalypse plutôt que ça. La scène ne cessait de passer en boucle dans sa tête depuis le moment où il était revenu. Mais c’était surtout le regard de Dean qui le hantait. Ce regard déterminé, confiant, sans la moindre trace de peur… Alors qu’il portait le goulot de la bouteille à sa bouche, il perçut un mouvement plus loin, vers une vieille voiture. Il stoppa son mouvement et échangea le whisky contre son baréta. Il avait bu suffisamment pour atténuer la douleur qui le rongeait, mais pas assez pour amoindrir ses réflexes. Il se leva dans le but de contourner plusieurs épaves pour atteindre la voiture, mais ce qu’il vit le surprit. L’homme qui se tenait au loin ne se cachait pas, au contraire. Il semblait l’attendre. Gardant son arme à la main, il s’en approcha et dès qu’il fut assez près, il reconnut McEllroy.

-Et bien monsieur Winchester, je dois dire que je suis épaté de votre performance, dit-il un sourire aux lèvres. Bien que je n’ai jamais douté de votre réussite étant donné l’enjeu.
-Qu’est-ce que vous voulez ? demanda John, soudainement pris d’une envie de meurtre à l’égard de son interlocuteur.
-Vous parler, c’est tout… Plus exactement, vous parler de Dean.

Tout en parlant, il avait sorti un cigare et l’alluma, aussi d étendu que s’ils allaient parler des dernières fluctuations de la bourse. Pour John, c’était tout le contraire. En entendant le nom de son fils, tous ses muscles s’étaient tendus et il serrait si fort sa mâchoire qu’il aurait pu s’en casser les dents.

-Laissez mon fils tranquille, parvint-il difficilement à articuler. J’ai fait ce pour quoi je suis revenu et je ferais en sorte qu’aucun chasseur ne vienne jamais vous déranger alors… laissez mon fils.

La créature face à lui sourit puis posa son regard sur John. Un regard étrange qui lui donna un frisson. Il n’était pas menaçant non, plutôt un mélange de reconnaissance et de confiance. Un regard humain…

-Je sais que vous tiendrez parole. Pas que j’ai particulièrement confiance en la race humaine mais en vous, oui. Donc, je n’ai aucun doute sur le fait que tant que vous vivrez, je n’aurais pas à me soucier des chasseurs.
-Et pour Dean ? s’inquiéta John. Est-ce qu’il est toujours menacé ?

McEllroy tira une longue bouffée sur son cigare puis commença à tourner le dos au chasseur et à avancer.

-Votre fils a un rôle important à jouer dans l’avenir et le tuer serait signer mon propre arrêt de mort...

John baissa l’arme qu’il avait pointée sur la créature sans s’en rendre compte. Il ne comprenait pas de quoi il parlait, mais il avait la réponse à sa question. Il ne risquait plus de revenir à ce moment précis où il avait tué son fils. Il n’avait plus à craindre pour la vie de son ainé. Il sentit un poids énorme disparaitre de ses épaules et fixa de nouveau son regard sur le Tempfugit qui s’éloignait.

-Je n’ai qu’une parole McEllroy, et même si Dean n’est plus menacé, je compte bien la tenir.

L’autre s’arrêta et jeta son cigare au sol avant de l’écraser.

-Je n’en attendais pas moins de vous, monsieur Winchester.

Puis avant même que John ne puisse dire autre chose, il disparut dans un voile de fumée blanche. Ce fut à ce moment qu’il réalisa qu’il pleurait. Mais cette fois, c’était de soulagement. Durant quelques minutes, il oublia qu’il avait tué un gamin, il oublia que son cadet avait du sang de démon en lui. La seule chose qui lui importait à cet instant, c’était que Dean n’était plus en danger. Il retourna vers la maison, sécha ses larmes et ramassa sa bouteille. Il but une gorgée en lâchant un soupir. Demain ils repartiraient et il commencerait à se renseigner sur ce démon aux yeux jaunes, mais ce soir, pour la première fois depuis ce qui lui semblait être une éternité, il allait enfin pouvoir dormir sans faire de cauchemar sur la mort de son fils...

The end...
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