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AlexaSam's Fiancée
Age : 36
Prénom : Alexandra
Messages : 78879
Frère Préféré : Sam
Inscription : 14/02/2007
Les fics d'Alexa #2
Ven 10 Juin - 18:44
Bon comme mon autre topic arrivait à expiration, je referais donc un nouveau topic avec les présentations de pas mal de fics qui avaient été posté sur l'ancien site "unlimit" et qui le seront sur ff.net où l'une d'entre elles est psotée.
C'est pas très gai mais pas eu le temps de refaire des ptites bans de présentation mais je les ferais plus tard
Voici donc le lien vers mon profil sur ff.net:
C'est pas très gai mais pas eu le temps de refaire des ptites bans de présentation mais je les ferais plus tard
Voici donc le lien vers mon profil sur ff.net:
Profil
Missing
Sam a disparu depuis deux mois sans laisser la moindre trace pour que son frère le retrouve. Dans ses recherches, Dean va recevoir l'aide d'une personne qu'il pensait ne plus revoir. Tout les deux rencontrent David Forester et Elisha Teague qui saveront être une aide très précieuse pour retrouver Sam.
Présentation d'Elisha et David
Tout les deux sont fiancés et en pleins préparatifs de leur mariage. David est le chef du commisariat tandis qu'Elisha est médecin dans un hôpital. Ils vont être d'une aide précieuse pour Dean.
La vengeance d'un proche
Matthew et Cynthia Manners meurent l'un après l'autre en à peine deux semaines laissant derrière eux leurs deux enfants: Julian et Linda.
Les Winchester et Bobby menent l'enquête mais ne découvre rien de surnaturels concernant ces morts.
Alors tout cela cahce-t-il quelque chose?!
Cette fic est la suite directe de Missing.
Présentation de Julian et Linda Manners
Julian est l'aîné des enfanst Manners. Après la disparition de ses parents, il essaye de reprendre le gout de la vie malgré ce malheur mais se fait beaucoup de souci pour sa soeur.
Linda, elle, a du mal à faire son deuil, elle est refermée sur elle-même depuis tout ça et surtout la jeune fille sait certaines choses concernant ses parents que son frère ignore. Mais sa rencontre avec les Winchester et plus particulièrement Sam, lui sera d'une grande aide.
Le dernier combat
Cette fic est un cross-over entre Supernatural et Heroes faite pour le concours n°2.
Durant son sommeil, Peter a une vision où il voit un homme se faire vider de son sang et deux femme admirant ce spectacle. Dès son réveil, avec l'aide de Claire, il part retrouver cet homme avnt qu'il ne soit trop tard.
Les Winchester, eux sont sur une nouvelle chasse qui pourrait les confronter de nouveau à des vampires.
La rencontre entre les deux chasseurs et les deux Heroes va s'averer cruciale!
Rupture
Cette fic se deroulera juste apres la dispute qui engendra la separation des Winchester. On retrouvera Sam six mois plus tard à Palo Alto avec certains personnages que l'on verra dans la saison 1. Plusieurs suicides assez etranges sevissent dans la ville, ce qui amenera Sam a rencontrer une personne qu'il ne pensait plus jamais revoir et il devra faire un choix qui pourrait tout changer!
Une journée pas ordinaire
Voici la fic que jai faite pour le concour n°5 sur les fetes de fin d'annee mais aussi et surtout pour ma Nut!
Les apparences sont parfois trompeuses
Cette fic sera la suite de Missing et de La vengeance d'un proche. La tension et les confrontations seront tres presente dans cette fic surtout entre les frères à cause de leur chasse qui nest pas aussi facile quils le voudraient!
Vies volées
Cette fic aura une trame totalement différente suite aux évènements du fameux 2 novembre 1983 mais je n'en dirais pas plus!
Châtiments
Depuis que Dean est revenu des Enfers, il est quelques peu différent et cela s'en ressent notamment dans sa relation avec Sam.
Comment va-t-il se comporter lorsqu'ils se retrouveront sur une chasse où la cause des morts serait la pire peur que la victime aurait vécue.
Cette fic était au départ un OS pour un concours dans le CSID
The Apocalypse
Alors qu’ils pensaient être sur une chasse de plus banale, les choses vont très vite dérapées sans aucune possibilité de retour en arrière. Les Winchester devront vivre avec ces évènements et les choix pris à ce moment-là.
Vont-ils réussir à surmonter cette épreuve alors que l’apocalypse se rapproche dangereusement ?
Nightmares
Synopsis: "Un peu moins de démons, un peu plus de téquila et notre vie aurait ressemblé à la sienne", Sam nous sort cette phrase dans Nightmare (114) et si cela avait été vrai... si John n'avait jamais appris l'existence des démons et qu'il aurait plongé dans l'alcool et et plus encore... quelle aurait été la vie des frères face à ça?
Fics à venir:
J'ai decide de faire une fic entiere a partir de l'OS que j'avais fai pour le concour n°6, qui se nommera Le lien, où les frères font la rencontre d'une personne qui a un lien très particulier avec l'une de leur connaissance.
Missing
Sam a disparu depuis deux mois sans laisser la moindre trace pour que son frère le retrouve. Dans ses recherches, Dean va recevoir l'aide d'une personne qu'il pensait ne plus revoir. Tout les deux rencontrent David Forester et Elisha Teague qui saveront être une aide très précieuse pour retrouver Sam.
Présentation d'Elisha et David
Tout les deux sont fiancés et en pleins préparatifs de leur mariage. David est le chef du commisariat tandis qu'Elisha est médecin dans un hôpital. Ils vont être d'une aide précieuse pour Dean.
La vengeance d'un proche
Matthew et Cynthia Manners meurent l'un après l'autre en à peine deux semaines laissant derrière eux leurs deux enfants: Julian et Linda.
Les Winchester et Bobby menent l'enquête mais ne découvre rien de surnaturels concernant ces morts.
Alors tout cela cahce-t-il quelque chose?!
Cette fic est la suite directe de Missing.
Présentation de Julian et Linda Manners
Julian est l'aîné des enfanst Manners. Après la disparition de ses parents, il essaye de reprendre le gout de la vie malgré ce malheur mais se fait beaucoup de souci pour sa soeur.
Linda, elle, a du mal à faire son deuil, elle est refermée sur elle-même depuis tout ça et surtout la jeune fille sait certaines choses concernant ses parents que son frère ignore. Mais sa rencontre avec les Winchester et plus particulièrement Sam, lui sera d'une grande aide.
Le dernier combat
Cette fic est un cross-over entre Supernatural et Heroes faite pour le concours n°2.
Durant son sommeil, Peter a une vision où il voit un homme se faire vider de son sang et deux femme admirant ce spectacle. Dès son réveil, avec l'aide de Claire, il part retrouver cet homme avnt qu'il ne soit trop tard.
Les Winchester, eux sont sur une nouvelle chasse qui pourrait les confronter de nouveau à des vampires.
La rencontre entre les deux chasseurs et les deux Heroes va s'averer cruciale!
Rupture
Cette fic se deroulera juste apres la dispute qui engendra la separation des Winchester. On retrouvera Sam six mois plus tard à Palo Alto avec certains personnages que l'on verra dans la saison 1. Plusieurs suicides assez etranges sevissent dans la ville, ce qui amenera Sam a rencontrer une personne qu'il ne pensait plus jamais revoir et il devra faire un choix qui pourrait tout changer!
Une journée pas ordinaire
Voici la fic que jai faite pour le concour n°5 sur les fetes de fin d'annee mais aussi et surtout pour ma Nut!
Les apparences sont parfois trompeuses
Cette fic sera la suite de Missing et de La vengeance d'un proche. La tension et les confrontations seront tres presente dans cette fic surtout entre les frères à cause de leur chasse qui nest pas aussi facile quils le voudraient!
Vies volées
Cette fic aura une trame totalement différente suite aux évènements du fameux 2 novembre 1983 mais je n'en dirais pas plus!
Châtiments
Depuis que Dean est revenu des Enfers, il est quelques peu différent et cela s'en ressent notamment dans sa relation avec Sam.
Comment va-t-il se comporter lorsqu'ils se retrouveront sur une chasse où la cause des morts serait la pire peur que la victime aurait vécue.
Cette fic était au départ un OS pour un concours dans le CSID
The Apocalypse
Alors qu’ils pensaient être sur une chasse de plus banale, les choses vont très vite dérapées sans aucune possibilité de retour en arrière. Les Winchester devront vivre avec ces évènements et les choix pris à ce moment-là.
Vont-ils réussir à surmonter cette épreuve alors que l’apocalypse se rapproche dangereusement ?
Nightmares
Synopsis: "Un peu moins de démons, un peu plus de téquila et notre vie aurait ressemblé à la sienne", Sam nous sort cette phrase dans Nightmare (114) et si cela avait été vrai... si John n'avait jamais appris l'existence des démons et qu'il aurait plongé dans l'alcool et et plus encore... quelle aurait été la vie des frères face à ça?
Fics à venir:
J'ai decide de faire une fic entiere a partir de l'OS que j'avais fai pour le concour n°6, qui se nommera Le lien, où les frères font la rencontre d'une personne qui a un lien très particulier avec l'une de leur connaissance.
- AlexaSam's Fiancée
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Frère Préféré : Sam
Inscription : 14/02/2007
Re: Les fics d'Alexa #2
Ven 10 Juin - 18:49
Je reposte tous les chapitres de Nightmares vu que la fic n'a pas fini d'être postée
Chapitre 1:
Chapitre 2:
Chapitre 3:
Chapitre 4:
- Spoiler:
- Le silence régnait en maître dans cette chambre plongée dans le noir où deux adolescents dormaient d’un sommeil paisible. Tout du moins c’était ce qu’on pourrait penser. L’un des lits était installé dans le coin de la pièce sur la gauche entre la fenêtre et la porte de la salle de bain. L’autre lit était disposé verticalement au premier avec deux petites tables de chevet à sa tête. Sur l’une d’entre elle, trônait un réveil qui affichait 5h59. Le cadran avança d’une minute pour marquer 6h00 sur son écran lumineux, déclenchant ainsi une alarme stridente. Ce son peu reposant résonna plusieurs secondes dans la pièce avant qu’une main, dépassant de la couette, réussisse à le faire taire.
Un grognement sourd retentit de sous la couette jusqu’à ce qu’elle se retrouve avec de grands coups de pied au bord du lit. Bon sang qu’il détestait se réveiller si tôt pour aller glander toute la journée sur une chaise à écouter les profs déblatérer leurs cours. A quoi ça pouvait leur servir de connaître l’histoire de tel ou tel mec alors que certains étaient morts depuis une centaine d’années ? Ben à rien ! Enfin cela avait quand même un avantage de supporter ces gugusses, il côtoyait moins souvent leur père. Alors le lycée n’était pas si mal.
Il s’étira longuement, comme un pacha, étouffant un bâillement puis s’assit sur son lit. Il avait vraiment la tête dans le cirage. Il n’avait qu’une seule envie, c’était de retourner sous sa couette bien au chaud. Seulement il savait que cela lui était impossible. Son regard endormi parcourut la pièce de long en large, se grattant machinalement la tête pour se réveiller un peu. Ses yeux se stoppèrent sur le second lit d’où provenait une respiration calme. Un sourire taquin naquit sur ses lèvres en visualisant la manière dont il allait réveiller son frère. D’habitude, il était toujours le premier debout bien avant que l’alarme du réveil ne sonne. Il avait eu droit à des tapes sur les joues, son frère qui lui hurlait dans les oreilles ou d’être secoué comme un prunier. Mais aujourd’hui, à lui la vengeance !
Il se tira sans un bruit de son lit et à pas de loup, se dirigea jusqu’à la fenêtre. Un regard sur son frère toujours endormi et d’un coup sec ouvrit les épais rideaux, laissant entrer la vive lumière de l’aube.
L’adolescent souriait de plus bel en voyant son frère grogner alors qu’il enfouissait sa tête sous ses couvertures.
- Allez Sammy, il est l’heure de s’lever.
- Tu fais chier Dean ! marmonna le cadet.
Le concerné éclata de rire avant de s’enfermer dans la salle de bain. C’était pas tous les jours qu’il était de si bonne humeur surtout ici dans cette maison… alors fallait bien en profiter même si c’était Sammy qui trinquait. De ce côté-là, il n’avait pas à s’inquiéter car du haut de ses douze ans, son frère était passé maître dans l’art des bonnes blagues. Pour cause, il avait appris toutes les ficelles du métier avec le meilleur : lui !
Dean retira son t-shirt et son pantalon avec précaution puis se faufila sous la douche. L’eau coula à flot sur son corps parcouru d’hématomes situés sur son abdomen. Il resta comme ça durant quelques minutes, ça lui procurait un bien fou, une sensation d’apaisement. Il ferma les robinets puis sortit de la cabine de douche, nouant une serviette à sa taille.
L’adolescent en attrapa une deuxième et s’essuya rapidement sauf sur ses bleus. Il ouvrit le petit placard sur sa gauche pour saisir une bande élastique qu’il enroula fermement autour de son abdomen. Ca l’aiderait à passer plus facilement la journée. Il refusait surtout d’inquiéter davantage son frère qui s’en voudrait à mort. Cependant Sam n’avait pas à se sentir responsable de ce qu’il lui arrivait. Tout ce qu’il avait enduré c’était pour Sammy, pour le protéger. C’était lui l’aîné, lui qui devait veiller sur son frère, c’était son job. Tant qu’il serait là, Sam ne souffrirait pas, il ferait tout ce qu’il pourrait pour.
Une fois habillé, Dean retourna dans la chambre pour lever les yeux au ciel lorsqu’il aperçut que son frère était toujours dans son lit.
- Sam, debout sinon on va être en retard.
- Pas envie…
- Comment ça pas envie ? Qu’est-ce que t’as ? demanda-t-il en s’asseyant sur le bord du lit tandis que son frère sortait la tête des couvertures.
- Fatigué.
Voyant en effet la p’tite mine de son cadet, Dean posa sa main sur le front de son frère et poussa un juron. Son frangin avait dû attraper la crève, c’était malin ! Il partit aussitôt dans la salle de bain, récupérer un verre d’eau ainsi que des antidouleurs qu’il tendit à son frère.
Sam les prit sans rechigner puis rendit le verre à son aîné qui alla les déposer sur la petite commode. Le cadet s’apprêtait à se rallonger mais son frère l’en empêcha.
- Dean, prononça-t-il, lui jetant un air incrédule.
- Je sais que t’es malade mais faut quand même que tu viennes en cours.
- J’suis trop crevé.
- Je sais Sammy seulement j’te laisserais pas ici !
- Dean…
- Sinon je reste avec toi…
- Non ! le coupa subitement le cadet. C’est bon je viens.
Dean posa une main apaisante sur l’épaule de Sam qui lui renvoya un petit sourire. Il s’extirpa difficilement de son lit, s’habilla aussi vite qu’il le put et rejoignit son frère qui l’attendait devant la porte avec leurs sacs de cours.
Ils descendirent les escaliers dans un silence de mort, ils tendaient l’oreille pour savoir si leur père se trouvait encore dans la maison ou pas. N’entendant aucun grognement ou le volume trop élevé de la télé, tous les deux se dirigèrent directement dans la cuisine. Dean posa leurs sacs au sol près de la table puis se retourna vers son frère qui s’installait sur sa chaise. Là, le cadet, gagné par la fatigue, se coucha littéralement sur la table, fermant les yeux, espérant qu’il reprendrait un peu sur lui.
Inconsciemment, il sentait le regard inquiet de Dean posé sur lui mais il ne devait pas l’être. Il avait sûrement attrapé froid, de la fatigue et de la fièvre durant deux jours et on en reparlait plus. Ca ne devait pas être à Dean de s’angoisser de son état fiévreux mais lui. Son aîné lui avait encore sauvé la peau, prenant les coups qui lui étaient destinés à sa place. Sam avait harcelé son frère pour qu’il lui montre ses blessures, qu’il s’assure de ses propres yeux que tout allait bien. Ce sentiment d’angoisse mêlé au remords ne le quittait plus depuis ce jour puisque Dean avait refusé sa demande, prétextant qu’il allait bien. Foutaise ! Il n’avait peut-être que douze ans mais il n’était pas si stupide à ce point. Sam avait bien remarqué qu’à certains moments de la journée, les gestes de son frère étaient plus lents, moins brusques. Il avait donc désiré l’aider comme par exemple pour lui porter son sac durant le trajet les menant au lycée et vice-versa mais Dean avait décliné à chaque fois sa proposition.
L’odeur sucrée du chocolat lui chatouilla les narines, le tirant de ses songes.
Sam releva la tête pour croiser les yeux de son frère qui lui indiquèrent du menton le bol juste en face de lui. Le cadet lui souffla un merci et se saisit du bol en pleines mains. A son grand étonnement, il le vida complètement sous la mine ahurie de son frangin qui ne manqua pas de le charrier.
- Ben dis donc, si j’pensais que tu finirais ton petit-déj aussi rapidement, j’voudrais que tu sois malade tous les jours.
- La ferme, Dean ! railla-t-il tandis que son aîné sourit de toutes ses dents après avoir bu la dernière gorgée de café.
- Bon, c’est pas tout mon p’tit Sammy mais on devrait y aller.
- Tu peux me dire ce qu’il t’arrive ? lança le cadet, incrédule.
- Rien, j’vais super bien. Pourquoi cette question ?
- Attends, il n’est même pas 7h00 et tu veux déjà aller au bahut.
- On doit d’abord faire un saut à mon boulot.
- Pourquoi puisque tu y vas cet après-midi juste après les cours.
- Pas aujourd’hui, Sam.
- Et pourquoi ?
Dean sourit de nouveau, peu importait qu’il soit malade, son intellect de frangin posait toujours des questions. Au moins, ça avait le goût de mettre un peu de gaieté dans leur vie de merde.
Il entendait son frère pester à tout bout de champ car il prenait son temps pour lui donner des explications. Dieu, qu’il adorait l’asticoter comme ça mais bon fallait pas qu’il oublie que son frérot n’avait pas trop la forme. Mieux valait de ne pas le fatiguer davantage.
- C’est pourtant simple à comprendre, dit-il sous la mine stupéfaite de son cadet qui ne saisissait toujours pas. J’vais dire à Jimmy que j’viendrais pas bosser aujourd’hui voire demain.
- T’as pas besoin de faire ça pour moi… et puis t’as besoin de ce fric.
- Et moi, j’vais pas te laisser tomber. T’es malade donc j’vais m’occuper de toi.
- Dean, je…
- C’n’est pas négociable ! Maintenant, on y va.
Dean rangea les bols dans le lave-vaisselle, attrapa les deux sacs de cours ainsi que son blouson et quitta la maison. Sam le suivait, grommelant dans sa barbe à cause de son enquiquineur de frangin. Il prit tout son temps pour s’installer sur son siège rien que pour faire enrager Dean qui commença à tapoter bruyamment le volant de ses doigts.
Dès qu’il vit Sam fermer sa portière, ils se lancèrent un regard de défi jusqu’à ce que Dean n’enclenche la première avant de prendre la direction de son boulot.
Le trajet ne dura qu’une quinzaine de minutes mais ce laps de temps avait suffi à Sam pour s’assoupir, la tête posée sur la vitre. Dean lui jeta un regard attendri avant d’ouvrir dans un léger grincement la portière et de s’extirper de son bébé. Il contourna la Chevy et partit vers l’accueil de la concession.
Une cloche teinta lorsque Dean poussa la porte du lotissement. Le dénommé Jimmy était derrière le comptoir, la bonne vingtaine. Il était à peine plus grand que l’aîné qui mesurait déjà un bon mètre quatre-vingt, un corps bien musclé, de courts cheveux bruns et un regard azur qui pouvait faire craquer plus d’une fille surtout lorsqu’il accompagnait le tout avec un petit sourire en coin. Il releva la tête pour jeter un regard quelque peu décontenancé à l’adolescent qui lui faisait face. L’homme voyait bien que Dean était troublé, il cherchait ses mots, ça crevait aux yeux. Jimmy s’avança à sa hauteur, jetant un œil par-dessus son épaule où il aperçut Sam, toujours endormi, dans l’Impala.
- Ton frère a des problèmes ?
- Non pas vraiment, c’est juste qu’il a attrapé la crève et je me demandais… si ça te dérangeais que je ne vienne pas bosser cet aprèm et sûrement demain.
- Y a pas de souci et demain tu n’auras qu’à m’appeler pour me donner des nouvelles.
- Ok merci et j’rattraperais les heures perdues…
- Pas besoin, j’m’occupe de tout. Maintenant dehors sinon vous allez être en retard.
Dean voulut protester seulement Jimmy lui fit les gros yeux, lui intimant l’ordre de déguerpir vite fait. L’adolescent le remercia chaleureusement puis retourna dans l’habitacle de la Chevy.
Le ronronnement du moteur s’intensifiait tandis que le véhicule s’éloignait de plus en plus de la concession.
Tout en ayant son regard viré sur la route, ses yeux dévièrent de temps en temps sur son frère. Ca le tuait de le forcer à aller en cours seulement il n’avait pas le choix. Si une autre opportunité s’était proposée à lui, il l’aurait prise.
Apercevant au loin, les bâtisses du bahut, l’adolescent ralentit l’allure, il devait réveiller son frère pour qu’il n’ait pas trop la tête dans les choux.
Il tendit son bras, secouant doucement son cadet, l’appelant par à-coups.
Au bout de plusieurs minutes, Sam revint difficilement à lui, des grognements s’échappant de sa gorge, en essayant de se rappeler ce qu’il fichait là.
- Où est-ce qu’on est ? marmonna-t-il d’une voix pâteuse.
- Dans cinq minutes on arrive au bahut.
Sam acquiesça d’un simple hochement de tête en guise de réponse. Il se frotta énergiquement les yeux, évacuant comme il le pouvait cette fatigue accrue en lui. Son regard perdu vers l’extérieur, il se demandait comment il arriverait à supporter une journée de cours avec les voix tonitruantes des profs ainsi que celles stridentes des élèves durant les interclasses. Quoiqu’il se passe, il tiendrait le coup… pas pour lui mais pour Dean. Il pouvait au moins faire ça pour lui surtout qu’après qu’il l’ait une nouvelle fois protégé.
La Chevy ralentit sa vitesse pour se garer sur l’une des places du parking qu’offrait l’établissement. Dean retira la clé du contact puis sortit de l’habitacle, non sans jeter un regard en biais à son frère qui en fit autant. L’adolescent récupéra leurs sacs, balança le sien sur son épaule et marcha vers l’entrée lorsqu’il sentit son cadet l’attraper par le bras. Ce dernier, malgré son état, força son frère à lui faire face.
- Il serait plus judicieux que tu me donnes mon sac, non.
- Sam, ça va te fatiguer encore plus.
- Peut-être mais si les profs te voient jouer mon bagagiste, ils vont se poser des questions… et je crois pas que tu veuilles ça ? nota le cadet sous l’air interloqué de son frère.
- Tu sais que par moment j’me demande ce que j’ferais sans toi !
- Tu deviendrais un pauvre crétin ! ricana-t-il.
Dean leva les yeux au ciel face à l’ironie de son frangin qui ne se prenait pas pour un moins que rien. Avec un sourire en coin, il lui tendit son sac puis après que Sam l’ait calé sur son épaule, tous les deux se mêlèrent à la foule de jeunes qui pénétraient dans les lieux.
La matinée se déroula à une lenteur extrême et les cours qu’il avait ne l’aidaient absolument à passer le temps. Non mais franchement qui pouvait s’intéresser à la philo, aux sciences et aux maths à part les débiles profonds. Ils devaient adorer perdre leur temps à écouter des âneries pareilles.
Hélas pour lui, il n’avait pas le choix, il devait prendre son mal en patience. Il s’était recroquevillé dans une bulle où il ne percevait plus la voix aigue de cette Mme Farmer et les piaillements de ses camarades. Il griffonnait sur sa feuille, jetant des coups d’œil sur sa montre. Encore dix minutes et il pourrait revoir Sam et surtout s’assurer qu’il allait bien, que son mal n’ait pas empiré.
La sonnerie retentit que Dean se trouvait déjà à arpenter les couloirs à la recherche de la salle de son frère. A peine était-il arrivé devant la porte que Sam en sortit, faillant le percuter de plein fouet.
- Désolé, j’t’avais pas vu, lui souffla-t-il, réajustant correctement son sac sur son épaule.
- C’n’est rien. Et tes cours ?
- Pas trop mal.
- Bon, maintenant on va aller se restaurer, lança l’aîné qui aperçut le regard fuyant de son frère… Et pas la peine de négocier.
Dean entraîna son frangin qui continuait à rouspéter de son attitude de « grand frère » jusqu’à ce qu’ils atteignent le self. Cinq minutes après, ils avaient leur plateau-repas en mains puis cherchèrent du regard une table où ils pourraient être tranquilles. Tous les deux se dirigèrent vers la table puis après s’être installés, commencèrent à manger. Enfin entre deux bouchées, Dean forçait son frère à vider son plateau. Une demi-heure plus tard, les deux Winchester quittèrent la cafétéria avant que chacun ne prenne des couloirs différents pour leurs cours respectifs.
Pouf, le début d’après-midi se passa exactement comme la matinée… Lente, ennuyeuse et chiante. Bon dieu qu’il haïssait les cours mais son calvaire n’allait plus durer longtemps. La sonnerie annonçant la fin des cours s’enclencha et Dean se retrouva en moins de deux secondes devant la salle de son frère. Seulement à son grand étonnement, Sam ne s’y trouvait pas. Dean remarqua l’un des potes de son frère, lui, aurait peut-être la réponse de cette absence.
- Hey, Denny, tu saurais pas où est Sam ?
- Il a eu un léger malaise donc la prof a appelé ton père qui est venu le chercher.
L’adolescent ne le remercia même pas qu’il se précipitait déjà vers l’extérieur. En entendant l’explication du gosse, son visage s’était décomposé. Il grimpa dans sa caisse, démarra en trombe, les pneus crissant violement sur le bitume.
Chapitre 2:
- Spoiler:
- Le pied à fond sur l’accélérateur, toutes ses pensées étaient virées sur son frère se retrouvant seul avec leur père. Il craignait déjà le pire pour Sam surtout qu’il ignorait encore dans quel état se trouvait exactement John. S’il n’avait pas un coup de trop, il serait plutôt compréhensible cependant si cela n’était pas le cas, il n’imaginait même pas ce qui pourrait lui passer par la tête. Et savoir que son frère était dans la même pièce que lui, lui foutait les j’tons.
Il essaya néanmoins de canaliser cette peur viscérale qui lui prenait les tripes. Il se pourrait peut-être que rien ne se déroule et que toute cette excitation n’était occasionnée que par ce stress.
Il avait déjà le pied au plancher et pour lui, il ne roulait pas assez vite seulement s’il accélérait encore d’un cran et qu’un flic le choppe, il serait bien con. Il devait aider son frère et pas l’enfoncer davantage.
Il aperçut au loin la bâtisse de leur maison, arrivé devant il gara son bébé à l’entrée du garage puis se précipita à l’extérieur. Il fouilla frénétiquement ses poches à la recherche de ses clés qu’il trouva dans celle de son jean arrière et la glissa dans la serrure. Il ferma la porte d’un grand coup de pied et se dirigea directement dans le salon où il pensait tomber sur son père, assis dans le fauteuil. Mais non, il n’y avait personne la pièce était vide. Sentant l’angoisse monter en lui, Dean courut dans les escaliers qu’il grimpa quatre à quatre et rentra en trombe dans leur chambre, espérant voir son frère allongé dans son lit. Là encore, il se retrouva confronté à une pièce déserte.
L’adolescent sortit de la pièce, hurlant le nom de son frère mais seul l’écho de son cri se répercutait sur les murs. Il fouilla alors toutes les pièces de l’étage, en passant par le grenier mais rien, Sammy n’était toujours pas là. Dean dégringola les escaliers et partit fouiner dans toutes les autres pièces et s’arrêta net devant la cuisine lorsqu’il passa devant la porte menant à la cave.
Un cadenas y était installé. Dean n’avait pas le souvenir que leur père leur ait stipulé qu’il en avait mis un. Mais bon, lui et Sam ne s’y rendaient jamais vu que leur paternel leur avait formellement interdit d’y aller. Donc, tous les deux se tenaient loin de cette pièce. Le doute fit irruption en lui et il se rapprocha de la porte. Peut-être que Sammy se trouvait là-dedans ! Alors pour ne pas éveiller de soupçons surtout si John débarquait comme ça à l’improviste mais au final il s’en foutait royalement et Dean frappa bruyamment sur la porte. Son poing cognait durement contre le bois cependant aucun son ne provenait de l’autre côté. S’il n’entendait pas la voix de son frère cela voulait dire qu’il était ailleurs mais où ?
Il jeta un œil à sa montre… il était 15h30 passé et il ignorait complètement où il pouvait se trouver. Sam avait la crève et il ne tiendrait pas un marathon donc il se pouvait bien qu’il soit allé faire un tour dehors à attendre que leur père quitte la maison. Et d’ailleurs où était-il passer celui-là ?!
Dean sortit son mobile de la poche, faisant défiler sa liste de contact pour se stopper sur le nom de son père. Devait-il l’appeler pour savoir s’il savait où Sam était passé ? Où allait-il attendre une p’tite heure car il n’était pas impossible que Sam soit effectivement sorti prendre l’air.
Dean partit alors s’installer dans le canapé, son mobile se baladant d’une main à l’autre. Il devait tuer le temps et ne surtout pas céder à la panique. Une heure défila sans que rien ne se passe. Sam ne l’avait même pas contacté avec son mobile et lui, tombait sur sa messagerie. Et concernant leur père, il n’avait même pas essayé de le joindre.
Dean fut déconcentré par la porte d’entrée qui s’ouvrit et se referma dans un bruit assourdissant. Il se leva d’un bond pour voir si le nouveau venu était son frère mais l’espoir s’envola lorsqu’il vit la silhouette de son père rentrer dans la pièce. L’adolescent le scruta en silence, le suivant du regard alors que ce dernier partit se chercher une bière dans le frigo avant de se laisser tomber dans le fauteuil.
- Où est Sam ?! demanda-t-il d’une voix aussi tranchante qu’un couteau.
- J’en sais rien.
- Comment ça t’en sers rien ?! s’indigna l’adolescent face au peu de réaction de son paternel.
- J’viens de te le dire non. On dirait qu’y a écho.
- T’étais pourtant bien parti le chercher au bahut ?
- Ouais, j’ai bien perdu une heure pour aller récupérer ce p’tit con et le ramener ici. Mais après j’ignore vraiment où il se trouve…
La panique le gagna rapidement et il craignait le pire lorsqu’il vit son père se tourner vers lui en arborant un sourire mesquin à lui glacer le sang, en portant sa bière à ses lèvres. A cet instant-là, son cœur manqua un battement et il se maudit intérieurement de ne pas l’avoir fait dès qu’il avait eu ce pressentiment. Il n’avait eu aucun écho quand il avait tapé comme un dingue et si…
Dean courut jusque dans la cuisine où il attrapa un marteau rangé dans un tiroir puis se retrouva de nouveau devant la porte de la cave. Là, il donna un grand coup sur le cadenas qui éclata en deux morceaux, lui donnant l’accès au sous-sol.
Il ouvrit la porte en grand et ce qui le frappa en premier lieu fut le vent glacial qui lui fouetta le visage. Il appuya sur l’interrupteur qui fit grisailler l’unique ampoule. Il dévala les escaliers se foutant pas mal de faire un bruit pas possible mais se figea, fixant avec horreur ce qu’il voyait sous ses yeux.
Sam était attaché, les mains reliées à la tuyauterie, inconscient, ses jambes touchant à peine le sol… Dean était déjà aux côtés de son frère à l’examiner de plus près et sa colère ne cessait de gronder dans ses veines. Sam avait sa lèvre inférieure d’éclatée, ses poignets étaient aussi en sang à cause des liens qui lui coupaient la circulation… mais ce qui l’inquiétait le plus, était la blessure qu’il avait à la tête, qui n’était pas très jolie à voir. En plus sa peau était gelée signe qu’il devait être ici depuis plusieurs heures.
Dean ne perdit pas plus de temps qu’il sortit son petit canif de sa poche puis découpa les liens de son frère, le rattrapant juste avant qu’il ne touche le sol. Il prit doucement son frère dans ses bras, le calant correctement contre sa poitrine puis se dépêcha de sortir de ce glacier.
Une fois sorti, Dean traversa la cuisine puis le salon sans jeter aucun regard à son père dont les ricanements lui parvint jusqu’à ses tympans. Alors qu’il s’apprêtait à gravir les marches de l’escalier, les mots que venaient de cracher John, le pétrifia sur place.
- Là, il sera malade pour de vrai…
Si Sam n’était pas si mal en point, il aurait fait illico demi-tour et aurait dit sa façon de penser à son soit disant paternel. Il aurait même été jusqu’à lui foutre un coup de poing dans la tronche pour lui remettre les idées en place. Seulement Sammy passait avant ce con. Il continua donc son chemin, une fois dans sa chambre il déposa son frère non pas sur son lit mais le sien à lui. Il ferma leur porte à double tour puis partit dans la salle de bain où il ramena une trousse de soin.
Dean prit place près de son cadet, toujours inconscient, et ouvrit la boîte qu’il avait placée sur la table de chevet. L’adolescent en sortit un désinfectant ainsi que quelques compresses. Il devait d’abord s’occuper des petites plaies ensuite il pourrait plus s’attarder sur la blessure plus grave. Il saisit délicatement l’un des poignets de son frère dans sa main et de l’autre appliqua doucement la compresse imbibée d’alcool dessus. Il fit la même chose sur l’autre poignet puis les banda tous les deux. Il s’attaqua ensuite à la lèvre de son cadet mais à part nettoyer le sang qu’il s’y était déposé, il ne pouvait rien faire d’autre. Il s’attela enfin au plus dur, la blessure qu’il avait à la tête. Il se rapprocha davantage de Sam qui revint difficilement à lui lorsqu’il venait d’inspecter un peu plus cette plaie.
Le cadet voulut se relever mais un violent vertige le contraint à rester allongé.
- Eh, Sam doucement ! s’exclama l’adolescent en forçant son frère à rester calme.
- Où… est-ce que je suis ? questionna-t-il en scrutant rapidement la pièce.
- On est dans la chambre…
- Hein, non ! Je… j’dois retourner là-bas… s’il apprend que… je suis sorti… s’angoissa le cadet, gesticulant dans tous les sens alors que son frère avait posé ses mains sur ses épaules pour tenter de le maintenir.
- Sam, arrête ! Il ne te fera rien et puis c’est moi qui t’es sorti de là alors s’il doit s’en prendre à quelqu’un se sera moi !
- Non, j’veux pas ! Je… laisse-moi y aller !
- Sam !! tonna l’aîné, toisant du regard son frère qui s’était automatiquement stoppé.
Dean plongea son regard dans celui de son frère et ce qu’il y vit, le déstabilisa complètement. Les prunelles azurs de son cadet ne reflétaient que de la terreur, il était totalement tétanisé par la peur viscérale qu’il lui arrive quelque chose pour l’avoir tiré de là. Qu’est-ce que John avait bien pu lui faire pour qu’il soit dans un état de frayeur pareil ! Pour le moment ce n’était pas dans ses priorités, enfin, si seulement il devait d’abord soigner son frère et le rassurer, lui prouver qu’il était en sécurité et qu’il n’avait plus rien à craindre.
- Ecoute, j’m’occupe de ta plaie au crâne ensuite on verra ce qu’on va faire, ok ? proposa l’adolescent ce qui lui valut un hochement de tête en guise de réponse. Bon, je te préviens que ça va peut-être piquer un peu.
Sam resta silencieux, comprenant très bien que cela était plus une affirmation qu’une supposition. Le cadet serra les dents sentant des picotements s’intensifier au fur et à mesure que Dean appuyait un peu plus sur la compresse. L’envie de retirer la main de son frère le démangeait affreusement mais il savait aussi qu’il n’aurait pas du tout fait le poids contre un Dean en mode grand frère. Alors il prit son mal en patience et puis des petits picotements n’avaient rien de comparable face à ce qu’il venait de subir. Il vit Dean ôter sa main puis le suivit du regard s’éloigner de lui pour se diriger vers la salle de bain, sûrement pour y ranger la trousse. Sam se saisit de cette occasion pour filer en douce mais à peine avait-il mis pieds à terre que ses jambes se dérobèrent sous son poids. Le choc ne fut pas très rude, heureusement pour lui mais la voix colérique de son frère qui sortit en trombe de l’autre pièce en aillant entendu le bruit sourd de sa chute, ne présageait rien de bon.
Sam n’eut pas le temps de se remettre sur ses pieds pour déguerpir au plus vite d’ici que Dean l’avait déjà empoigné par les épaules et l’avait remis sur son lit.
- Tu peux me dire où tu comptais aller comme ça ?
- Je… tu sais très bien… souffla-t-il, claquant violement des dents, se frottant énergiquement les bras.
- Tu devrais te mettre sous les couvertures avant d’attraper froid.
- J’suis… complètement… gelé.
- Ouais, ben raison de plus !
Sam se leva doucement pour retirer les couvertures avant de s’y glisser dedans et son regard exprima l’étonnement en voyant son frère faire comme lui. Le cadet se plaça le plus loin possible de Dean car après tout il ne voulait pas prendre trop de place. Il en avait déjà fait beaucoup pour avoir choisi cette solution alors il devait ne pas trop en abuser.
Pour son plus grand malheur, il n’arrivait toujours pas à se réchauffer, ses membres tremblaient si brusquement que même les couvertures bougeaient au même rythme. Il se sentait mal à l’aise d’avoir une nouvelle fois été sauvé par son frère. Il craignait les représailles qui pourraient s’abattre sur lui et on dirait que Dean s’en fichait pas mal de ça. Seulement lui, non ! Et pour rien arranger à ça, il percevait le regard inquiet de son frère posé sur lui comme s’il l’analysait aux rayons x.
Sam s’apprêtait à lui reprocher son attitude lorsque son frère passa son bras autour de ses épaules, le forçant à le ramener près de lui. Le cadet ne se laissa pas faire, ne désirant absolument pas que son frangin l’aide davantage. Plus il tenait bon plus Dean accentuait la pression et ce ne fut que cinq longues minutes plus tard qu’il lâcha prise.
Sam se retrouva donc collé à son frère, sa tête posée sur sa poitrine tandis que Dean resserrait son étreinte autour de lui. Il était coincé, incapable de se sortir de ce guêpier.
- Pourquoi tu fais ça ? marmonna le cadet en écoutant la respiration régulière de son frère.
- La réponse est simple non ?
- Ben tu devrais pas…
- Sam, t’es mon p’tit frère et je ferais tout mon possible pour que jamais tu ne souffres alors peu importe ce que tu me diras. J’changerais pas d’avis.
Sam préféra garder le silence car il ne serait pas quoi dire à son frère qui venait de lui avouer qu’il était prêt à tout pour lui… Cependant lui aussi était prêt à tout pour Dean et ça il le savait pertinemment. Son corps se raidit d’un coup quand son frère posa cette question qu’il aurait espéré ne pas entendre.
Dean avait bien senti le corps de son cadet se tendre à l’annonce de ses mots mais il devait savoir… il devait connaître ce que son frère avait exactement subi dans ce cauchemar. L’adolescent le secoua doucement, souhaitant qu’il se confie à lui mais au lieu de ça seul le silence lui répondit.
- Sam, j’ai besoin de savoir ce qu’il s’est passé.
- A quoi ça te serviras de le savoir ? A rien.
- Tu as tord. Cela te feras du bien d’en parler et si toi, tu ne m’en parles pas, j’irais voir papa et lui ferais cracher le morceau !
- Non ! S’il te plait, fais pas ça ! J’veux pas qu’il t’arrive quelque chose à cause de moi, s’écria-il, empoignant fermement le t-shirt de son frère de sa main.
- J’t’ai déjà dit quoi à ce sujet ? Qu’il m’arrivera rien… alors vas-y, j’t’écoute.
- … je…
- Il ne t’arrivera rien, Sam, lui dit-il en lui ébouriffant les cheveux.
- … quand papa est venu me chercher… il était souriant face aux autres… mais dès qu’on s’est retrouvé tous seuls, il n’y avait que de la colère… du dégout dans ses yeux…
Dean ne disait aucun mot, continuant de rassurer son frère comme il le pouvait pour qu’il poursuive ses douloureux aveux. Pour le moment tout ce qu’il pouvait faire, était de l’écouter jusqu’à ce qu’il ait le fin mot de toute cette horreur.
La voix tremblante de son frère le ramena à la réalité et fit un effort surhumain pour rester concentrer sur lui et non sur ce salop qui se prétendait être leur père.
- … dès qu’on a franchi le seuil de la porte… j’ai pas eu le temps d’aller dans ma chambre… qu’il m’a empoigné par le col… me traînant jusqu’à la cuisine… et… m’a balancer contre le mur… J’ai pas eu le temps de me relever… que j’ai senti une violente douleur à la tête…
- Avec quoi il t’a fait ça ?
- … euh… la… matraque…
- J’vais le tuer !! grogna l’aîné entre ses dents mais la colère s’évapora aussitôt lorsqu’il sentit la main de son frère agripper encore plus son t-shirt. Pas avant que je sache tout !
- … Dean…
- Sam.
- … ok… murmura-t-il puisque de toute façon quand son frère avait ce ton insistant, ça ne servait à rien de le contredire et après avoir soufflé un bon coup, reprit la parole. J’étais complètement sonné… et j’ai rien pu faire qu’il m’avait saisi les poignets… les liant avec force… Je… j’ai eu la mauvaise idée de… de le supplier… d’arrêter ça… que…
- Que, quoi, Sam ?
- Qu’il s’est mis… à se… défouler… sur moi…
Si Sam n’avait pas été si mal en point que ça, il se serait tout de suite lever, quittant cette pièce et la rage au ventre se serait défouler sur John. Il n’avait pas pris de pincette avec son frère alors qu’en plus il était dans un état de fatigue, il ne verrait pas pourquoi lui, il devrait retenir ses coups. Il reprit une respiration quasi normale même s’il n’avait qu’une obsession : mettre son père en miettes.
De nouveaux tremblements venant de son frère le tira de ses plans de sa p’tite vendetta. Il plaça son autre bras sur Sam, l’attirant encore plus contre lui. Il le berça doucement pour le calmer un peu car il savait parfaitement que les explications n’étaient pas encore terminées. Dean sentit le corps de son frère se détendre et le poussa à lui révéler ce qu’il lui cachait encore.
-… ensuite il m’a attrapé… et m’a descendu à la cave… où il m’a attaché à la tuyauterie… j’étais entrain de claquer des dents… quand il s’est tourné vers moi… avec ce regard de dément… et m’a lancé qu’il crevait de chaud et qu’il… allait mettre la clim à fond… Juste avant de partir, il m’a dit que… si je te prévenais pour que… tu me sortes d’ici… il s’en prendrait à toi…
- Attends une minute, s’exclama l’adolescent en se redressant légèrement. Tu m’avais entendu lorsque je me suis mis à taper comme un dingue en criant ton nom ?
- … non, j’étais déjà dans les vaps…
- Ok. Bon maintenant tu me quitteras plus d’une semelle, décréta l’aîné d’un ton ferme.
- Comment ça ? questionna Sam, fronçant les sourcils.
- C’est simple, tu me suivras comme mon ombre. On quittera cette baraque ensemble tous les matins et on fera pareille quand on rentrera.
- Mais lorsque t’iras flirter avec ta copine ou quand t’iras au boulot, j’ferais quoi ?
- Ben pour les flirts, t’auras qu’à aller chez tes potes sinon j’annulerais mon rencard. Et concernant le boulot, tu viendras avec moi à chaque fois…
- Mais Jimmy sera pas…
- Il sera ok, t’as pas à t’en faire, le coupa-t-il, devinant la supposition de son frangin.
- Dean, je… j’pense pas que… enfin que tout ça soit nécessaire.
- Sam, je le laisserais plus t’approcher alors faudra te faire à ses règles et dès que j’aurais assez de frics, on se tirera d’ici.
- Je… tu m’emmèneras avec toi ? osa demander le cadet même s’il connaissait déjà la réponse, il avait juste besoin d’être rassuré.
- Bien sûr que mon casse-pied de frangin viendra avec moi ! dit-il d’une voix amusée.
Il pouffa quand son frère qui n’avait pas très bien apprécié cette remarque lui envoya une tape en plein estomac. Au moins, il avait réussi à distraire son cadet même si cela n’avait duré qu’une poignée de secondes. Il se rallongea comme il faut sur son lit, son frère l’imitant aussitôt. Ses bras entourèrent fermement Sam qui cette fois-ci ne le repoussa pas, passant l’un de ses bras autour de la taille de son frère.
Les remords le rongeaient à p’tit feu, il n’arrivait pas à croire qu’il aurait pu éviter tout ce calvaire à son frère… il aurait dû sécher les cours ou appeler le bahut pour dire qu’il devait s’occuper de son frère… S’il avait pris cette décision, Sam n’aurait jamais vécu cet enfer. Dean se promit que plus jamais John ne lèverait la main sur Sam, pas tant qu’il serait dans les parages… et si pour ça, il se prenait des coups à la place de Sammy, eh bien il en prendrait.
Dean se cala correctement sur son oreiller puis posa sa tête contre celle de son frère.
Les regrets hantaient aussi Sam qui n’avait pas tout à fait avoué la vérité à son frère. En réalité, il avait parfaitement entendu Dean hurler son nom quand il avait entendu le vacarme qu’il avait fait. Seulement les menaces perpétrées par son père l’avaient tétanisé alors il avait décidé de faire comme si rien ne s’était produit.
Sam sentit la mâchoire de son frère se poser sur sa tête, il n’avait plus rien à craindre du moins pour l’instant. Il chassa ses images qui ne cessaient de tourner en boucle dans sa tête et essaya de trouver le sommeil.
Chapitre 3:
- Spoiler:
- Il remuait doucement dans son lit, faisant attention de ne pas écraser son frère sous son poid. Mais bizarrement, il ne ressentait pas un poid contre lui, pourtant son frangin pesait un peu même s’il le classait dans la catégorie des poids plumes. Il bougea sa main de sorte à ramener son frère qui avait dû saisir l’occasion pour s’éloigner un peu de lui, seulement il happa de l’air. Dean ouvrit brusquement les yeux avant qu’une mine angoissée se fige sur ses traits. Sam n’était plus dans le lit ! Il se releva d’un bond, sondant la pièce pratiquement plongée dans le noir mais aucune trace de son frère. La porte était fermée, son lit n’était pas ouvert… L’inquiétude grimpait à une vitesse folle, il commençait à paniquer lorsque son regard se posa sur la porte de la salle de bain où il perçut une faible lumière. Il se rapprocha donc de la porte et toqua doucement refusant d’effrayer son frère qui pouvait être sous la douche.
Un long soupir de soulagement s’échappa de sa gorge lorsqu’il entendit la voix perplexe de son frère de l’autre côté de la porte.
Dean n’attendit pas longtemps puisque deux minutes après, la porte de la salle de bain s’ouvrit sur un Sam fatigué mais qui tentait de paraître en forme. Le cadet lui envoya un léger sourire, espérant que son frère ne ferait pas tout un plat de son geste. Mais à voir l’angoisse dans les yeux de son frère, c’était peine perdue. Il était sur le point de dire n’importe quoi, juste pour briser ce silence pesant entre eux mais Dean fut plus rapide.
- Sam, ça va ?
- Oui… je… j’ai entendu le réveil donc j’me suis levé pour l’éteindre et… puis comme j’avais plus envie de dormir… ben j’suis parti prendre une douche.
- Et pourquoi tu m’as pas réveillé ? remarqua l’aîné qui venait de jeter un coup d’œil sur son réveil.
- Ben, j’voulais pas te réveiller avec la nuit que t’as passée.
- J’ai dormi comme un loir alors t’aurais très bien pu le faire.
- Dean, tu peux mentir aux autres mais à moi ça le fait pas, nota le cadet en allant vers la table de chevet du côté de son frère pour prendre la boîte de médicaments et de lui faire face. Je sais que tu n’as pas si bien dormi que ça vu que t’as veillé sur moi…
- Qui te dit que je l’ai fait ?
- J’t’ai senti me murmurer à l’oreille pour me rassurer quand… j’étais pris de tremblements.
Ok, il s’était fait avoir en beauté par son p’tit frère. Bon sang, rouillait-il avec le temps pour ne plus arriver à berner Sam ? La réponse venait de lui être donnée sur un plateau par son frère.
Seulement il redevint sérieux en reportant son attention sur la boite de médicaments que tenait son frère dans sa main.
- T’as mal quelque part ? lança-t-il, une pointe angoissée dans la voix.
- Hein… oh, euh… à la tête… et…
Sam ne put même pas finir sa phrase que son frère était déjà à ses côtés, le forçant à s’asseoir sur le lit pour qu’il vérifie sa blessure. Dès qu’il avait entendu le mot « tête », il ne s’était pas posé de questions et inspectait déjà le crâne de son frère. Mais fort heureusement, la plaie ne s’était pas ré-ouverte, cela devait être la répercussion du coup que John lui avait porté. En y repensant, John aurait pu faire bien pire... rien qu'à y penser, un frisson parcourut son échine. Son soit disant père ne devait plus toucher un seul cheveu de son cadet, il se l'interdisait, il devait tout faire pour éviter ça. Mais au fond de lui, il savait que c'était impossible... oui, il n'allait plus quitter son frère d'une semelle mais ce monstre arriverait toujours... comment il y arriverait ? La réponse était simple, il attendrait qu’il baisse un minimum sa garde. Enfin c’est ce que l'adolescent pensait.
Dès qu’il eut fini de vérifier les différentes plaies de son frère, Dean alla devant son armoire pour prendre quelques vêtements propres et fila dans la salle de bain. Avant de disparaître derrière la porte, il avait lancé un regard plein de sous-entendu à Sam qui n’avait pas besoin d’en demander plus.
En attendant que son frère sorte de la pièce, Sam rassembla leurs affaires de cours qu’il rangea dans leurs sacs. Dean ne lui avait pas touché un mot concernant le bahut mais s’il ne voulait pas avoir d’ennui avec John mieux valait faire croire qu’ils se rendaient en cours. Alors qu’il prenait en mains les sacs, la porte de la salle de bain s’ouvrit sans un grincement pour laisser place à Dean qui s’essuyait rapidement les cheveux avant de balancer la serviette sur le bac à linge. Un regard en coin à son cadet puis tous les deux quittèrent la chambre en silence.
Dean descendit les marches en premier suivi de près par son frère puis se dirigèrent dans la cuisine où John s’y trouvait déjà. Le paternel était sur une chaise, son café fumant à la main tout en lisant le journal. L’aîné fit comme si de rien était et commença à se diriger vers le frigo quand il se stoppa dans ses pas. Il se retourna pour voir que son frère était sur le pas de la porte, complètement paralysé. Son regard était devenu vide en fixant un court instant John qui remarquant la présence de son cadet, releva la tête tout en arborant un sourire sournois.
Dean rejoignit aussitôt son frère l’attirant vers lui, se positionnant devant lui pour que leur paternel n’entre pas dans son champ de vision. Il prit doucement le sac de son frère puis le déposa près du réfrigérateur comme lui venait juste de le faire.
Dean lança un regard noir à son père avant de reporter son attention sur Sam qui n’avait toujours pas réagi, toujours en transe. Il le prit par les épaules, le secouant doucement et souffla, soulagé de le voir sortir de sa stupeur.
- Eh, t’es sur que ça va ?
- … ouais, ça va Dean…
- Si tu veux, on peut aller manger dehors ? murmura-t-il pour que seul son frère entende sa question.
- Hein, non… c’est bon, t’en fait pas.
Dean scruta longuement son cadet, se demandant bien si son frère ne lui dissimulait pas quelque chose mais le regard insistant de Sam le rassura un peu. Il lui ébouriffa les cheveux puis alla ouvrir la porte du frigo tout en écoutant son frère ronchonner de son geste puéril.
- Y a plus de lait ? lança Dean à son père tout en refermant d’un coup sec la porte.
- Il doit y en avoir dans le garage, répondit l’homme d’une voix évasive, le nez plongé dans son journal.
L’aîné marmonna dans sa barbe car il savait que son père avait fait exprès de ne pas remettre du lait dans le frigo. Il devait rester calme et ne surtout pas s’emporter pour un rien. Il fit un pas en direction de la porte menant au garage mais se stoppa net en découvrant que son frère n’avait pas bougé d’un seul centimètre. Sam était toujours posté près du lavabo, amorphe.
Il saisit son frère par le bras, l’intimant de le suivre mais le cadet se dégagea de cette emprise. Dean était ahuri de voir son frère lui résister alors qu’il désirait simplement l’emmener avec lui juste le temps d’aller récupérer ces fichues bouteilles. Il s’apprêtait à forcer son frère à le suivre seulement Sam lui fit comprendre qu’il pouvait partir tranquille… il se rendait simplement dans le garage, il ne pourrait rien lui arriver en deux minutes.
Dean n’était pas réellement convaincu par cet argument mais Sam le rappela à l’ordre en lui indiquant qu’il devait s’activer un peu pour ne pas être en retard pour le bahut. Il s’avoua vite vaincu et s’éclipsa de la pièce non sans avoir jeté un coup d’œil à son frère.
Son frère pouvait être extrêmement collant envers lui seulement il savait la raison qu’il le poussait à être comme ça. Il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir pour son attitude. Il attrapa un verre posé sur l’évier, il était sur le point d’ouvrir le robinet lorsqu’une main l’agrippa violement par derrière. Le cadet ne put même pas crier, pour appeler son frère, qu’une main se plaqua sur sa bouche pour le faire taire. L’autre avait saisi sa main qui tenait toujours le verre.
Son cœur martelait durement contre sa poitrine, sa respiration était laborieuse, il craignait le pire pour lui, en plus il se retrouvait seul avec son paternel. Sam essaya de se défaire de cette poigne mais John resserra encore plus qu’il poussa des gémissements. La peur le submergea quand il sentit le visage de son paternel se rapprocher dangereusement de lui jusqu’à ce qu’il le colle à son oreille. Ce geste quelque peu déplacé le paralysa sur place qu’il en avait même arrêté de se débattre, se laissant totalement dominer.
- Je crois que t’aurais dû suivre ton frère mais comme ça, j’vais pouvoir m’entretenir avec toi, fit John d’une voix rocailleuse. Alors si l’on me dérange en plein boulot par ta faute, voila ce qu’il risque de t’arriver à toi… ou à Dean !
Sam sentit la pression autour de sa main se refermer davantage, il scruta horrifié ce que comptait faire son père pour le mettre en garde. Une douleur aiguë naquit dans la paume de sa main à travers ses hurlements étouffés sentant le verre se briser à petit feu lui coupant sa peau comme des dizaines de lames de rasoir. Un autre cri s’échappa de sa gorge lorsque le verre se brisa en plusieurs morceaux et que le sang giclait de partout.
Dès qu’il sentit la pression de son père se dissiper, Sam fixa avec une grimace sa main ensanglantée où des petits morceaux de verres étaient incrustés dans sa paume. Il aperçut du coin de l’œil son père lui offrir un sourire de dédain avant de reprendre sa place sur sa chaise et son journal dans ses mains. Sam reporta son attention sur sa blessure et commença à retirer doucement les morceaux de sa peau tout en serrant les dents. Il venait d’enlever le dernier bout quand la porte menant au garage s’ouvrit pour laisser place à un Dean, grognon.
Brrrr, on se les gelait dans ce fichu garage même si à l’extérieur il n’avait pas l’air de faire si froid que ça. Ca devait être la faute à John avec sa clim ou il avait dû laisser la porte du garage ouverte durant toute la nuit, ce qui avait considérablement rafraîchi la pièce. Il avait très vite trouvé ce qu’il cherchait et avait vite fait demi-tour… Déjà pour se réchauffer un peu et puis il refusait de laisser son frère avec leur paternel plus longtemps. A peine s’était-il engouffré dans la cuisine, pestant une énième fois contre ce froid, qu’il se figea sur place face à la scène qui défilait sous yeux. Ni une, ni deux que Dean s’était déjà précipité aux côtés de son cadet qui rinçait lentement sa blessure sous l’eau du robinet. L’adolescent saisit un torchon qui traînait sur l’évier puis l’enroula fermement autour de la main de Sam qui grogna face à la douleur.
- Qu’est-ce qui s’est passé, demanda-t-il, fixant intensément son frère.
- Euh… j’ai… j’ai trop serré le verre… qui s’est brisé…
- Sam, dis-moi la vérité !
- J’viens de te le dire, ok ! s’agaça le plus jeune face au répondant de son frère.
- D’accord. Bon, on va aller nettoyer ça, ensuite…
- Non, c’est bon, j’vais le faire moi-même… et en attendant tu n’auras qu’à manger.
- Sam, souffla l’aîné qui n’aimait pas vraiment ce ton dans la voix de son frère, j’vais aussi te préparer ton petit-déj.
- Non, c’est bon, j’ai pas faim.
Sam n’attendit pas que son frère réplique qu’il disparut tout d’un coup de la pièce pour retourner dans leur chambre et soigner sa plaie.
Dean s’avança vers les escaliers pour s’assurer que son frère était bien monté à l’étage puis franchit les derniers mètres pour se planter devant son père. John ne daigna relever la tête sachant pertinemment pour quelle raison son fils se trouvait devant lui. Tout en lisant les nouvelles, il savait très bien que son rejeton arborait un air noir. Mais ce qui l’horripilait était ce dévouement que son fils avait pour son cadet qui n’était qu’une épine qui leur pourrissait la vie.
- Qu’est-ce que tu me veux ? questionna le paternel qui commençait à en avoir marre qu’il l’observe de cette façon.
- Tu sais très bien ce que je veux !!
- Non, je ne vois absolument pas, répondit-il, déposant le journal sur la table avant de fixer son fils dans les yeux.
- C’est toi qui lui a fait ça !! s’écria Dean qui n’avait qu’une seule envie, foutre son poing sur le visage de cet homme.
- Moi mais tu plaisantes, j’espère. J’perdrais pas mon temps avec ce morveux et puis tu l’as entendu, il s’est fait ça tout seul.
- Et tu crois que je vais avaler tes conneries !
- Fais-en ce que tu veux.
- J’t’interdis de l’approcher, tu m’entends ! vociféra Dean en le pointant du doigt.
- Je ne pense pas que tu ais le droit de m’interdire ça… aux dernières nouvelles il est toujours mon fils.
- Ouais, ton fils pas ton punching-ball alors tant que tu n’auras pas compris ce point, tu t’en approches pas !!
- Ca c’est c’qu’on verra même si je suis étonné que tu veuilles autant protéger ce p’tit con.
- S’il lui arrive quoi que ce soit, tu auras affaire à moi !!
- Ouhhhh, j’ai hâte de voir ça.
Chapitre 4:
- Spoiler:
- Rahhhh bon sang qu’est-ce qu’il ne donnerait pas pour appuyer sur le bouton off pour ne plus entendre cette voix grisonnante tout comme sa dégaine de sa prof de math ! Ah non mais j’vous jure, elle devait avoir quoi dans la quarantaine mais vu comment elle se fringuait, elle faisait le double ! En plus il restait encore une bonne demi-heure de cours avant que ce cauchemar ne prenne fin… et merde, la voila qui déblatérait les joies des limites ainsi que des différents théorèmes qui les entourent. Elle pouvait pas la fermer deux minutes et leur filer des exercices comme ça ses oreilles pourraient se reposer un peu… mais quelle plaie cette prof ! Vivement qu’elle parte en retraite ou qu’il trouve un moyen de se tirer de là.
En parlant de ça, l’idée devra être beaucoup plus approfondie surtout si John refaisait des siennes et ça il en était sûr. Ce sourire de dément qu’il lui avait lancé en signe de défi tournait en boucle dans sa tête. Il allait devoir s’armer de prudence et être aux aguets aux moindres faits et gestes de ce connard… car oui commettre toutes ces horreurs sur eux ne lui donnaient plus vraiment le droit d’être considéré comme un père. Mais surtout surveiller encore plus qu’avant Sam.
Dean s’en voulait de l’incident qui s’était produit ce matin-même en allant chercher cette fichue bouteille de lait. Son cadet avait été blessé par son manque de surveillance, il aurait dû le forcer à le suivre peu importait son refus. S’il l’avait embarqué avec lui, même pour deux minutes, Sam ne se serait pas retrouvé avec une main en sang. Il avait essayé de faire cracher le morceau à son frangin durant le trajet les menant à leur lycée mais sans aucun succès. Sammy était resté de marbre face à ses nombreuses questions… enfin il lui avait juste répété les mêmes explications mais, qui pour lui, ne tenaient pas la route. John se cachait derrière tout ça, il n’avait aucun doute là-dessus. Concernant son frère, tôt ou tard, il lui révélerait la vérité alors il patienterait le temps qu’il faudra. Il connaissait trop bien Sam pour savoir ce qui se tramait dans sa p’tite tête. Son cadet avait peur des conséquences qui leur tomberaient dessus s’il en parlait. Dean voyait bien que Sam désirait plus que tout le protéger… il en était touché cependant ce n’était pas à Sammy de le protéger mais le contraire.
Sa décision était prise, il laisserait son frère tranquille durant les cours mais après ça finit les pincettes… il était bien décidé à connaître le vrai du faux.
Enfin sa prof avait décidé de la boucler durant les vingt dernières minutes en leur refilant des pages d’exos. Bon ok, il n’y comprenait absolument rien du tout mais au moins il était au calme. Une moue dégoutée apparut sur son visage en prenant compte des diverses consignes. Au diable ces exos de merde, il opta pour quelque chose de plus amusant : représenter grossièrement, et sans se faire remarquer, sa prof version South Park. Il allait bien se marrer.
Tout en imaginant sa distraction, ses pensées se dirigèrent toutes vers Sam. Quand il l’avait quitté pour son dernier cours, il n’arborait pas une très bonne mine. Non pas qu’il ait fait une rechute à cause de cette crève qu’il s’était chopé puisque de ce côté-là, on aurait dit que le problème était réglé. Seulement Sam avait été plus qu’agacé par l’attitude qu’il avait adopté envers lui. Il l’avait accompagné à chacun de ses cours jusqu’à se mettre en retard pour les siens. Son cadet avait laissé couler pour les deux premiers mais après il lui avait bien fait comprendre le fond de sa pensée. Il l’avait écouté jusqu’au bout et lui avait à son tour expliqué sa motivation.
Pour toute réponse, Dean n’avait eu droit qu’à un regard noir. Et depuis cette « dispute », Sam ne lui avait plus adressé un seul mot.
Trois heures sonnèrent enfin, l’adolescent ramassa ses affaires pour se retrouver à arpenter les couloirs direction la sortie. En marchant vers son bébé, de la stupéfaction ainsi que de l’inquiétude se dessinèrent sur ses traits en découvrant son frère assis sur le capot.
- T’avais pas cours d’histoire ? questionna-t-il lorsqu’il fut à sa hauteur.
- Elle était pas là, donc j’suis parti à la bibliothèque.
- Ok. Allez grimpe.
Une fois installé, Dean mit le contact, le moteur ronronnant doucement à ses oreilles puis prit la route les menant à la concession de Jimmy.
Un silence pesant s’était installé dans l’habitacle. Sam avait le visage tourné vers la vitre, fixant les bâtiments défilés à vive allure… tandis que Dean scrutait la route, réfléchissant au meilleur moyen d’entamer une conversation. Il souffla un bon coup et se lança dans la gueule du loup.
- Est-ce qu’un jour, j’aurai le droit de savoir la vérité ?
- …
- Tu vas me faire la gueule encore combien de temps ?
- J’fais pas la gueule.
- Ah non, tu fais la tronche juste pour le fun.
- Dean !
- Y a pas de Dean, s’énerva l’aîné de l’attitude de son frère. Si je savais pourquoi tu me fais ta tête des mauvais jours, ok ! Seulement là, j’pige pas.
- Tu sais très bien la raison, fit le cadet en massant la paume de sa main droite qui arborait un bandage ce qui ne passa pas inaperçu aux yeux de Dean.
- Ca te fait mal ?
- Non, ça me démange c’est tout. Sinon t’es sûr que Jimmy est d’accord ?
- Tout est réglé, ça lui pose aucun souci.
Sam hocha d’un signe de la tête avant de reporter son regard vers l’extérieur. Il entendit son frère ronchonner une nouvelle fois sûrement à cause de son manque de réaction mais bon aujourd’hui il n’avait pas envie de rire. Sa main le picotait un peu trop cependant il préférait dissimuler son mal à Dean. Son frère en avait un peu trop fait et il refusait qu’il l’aide à nouveau.
A peine dix minutes plus tard qu’ils se trouvaient déjà devant la bâtisse, Jimmy les attendant devant la porte de l’accueil. Sam sortit en même temps que son frère, récupéra son sac de cours puis se dirigea vers Jimmy pour le saluer. Ce dernier lui annonça qu’il était content de le voir en pleine forme et l’invita à rentrer mais le cadet refusa. Sam lui demanda alors s’il pouvait rester dehors et s’installer sur le capot d’une de ces caisses pour prendre l’air. Jimmy ne lui refusa pas sa requête et lui indiqua même qu’il pouvait se poser sur la sienne. Sam le remercia et s’aventura dans l’une des allées pour se stopper devant une mustang rouge. Il déposa son sac sur le capot puis prit place à son tour. Il colla son dos contre le pare-brise, rabattit ses jambes vers lui et y déposa l’un de ses cahiers dessus avant de se plonger dans ses devoirs.
A son tour, Dean alla saluer Jimmy et après avoir jeté un dernier coup d’œil à Sam qui avait le nez dans ses cours, rentra dans le bâtiment. Là, Jimmy lui signala que cet aprèm, il pourrait bricoler un peu sous le capot de certaines caisses. L’adolescent afficha une mine réjouie car lui et la mécanique ne faisaient qu’un. Il suivit alors du regard l’endroit que Jimmy pointait du doigt avant qu’à nouveau un sourire s‘élargisse sur ses lèvres.
Dean partit chercher quelques outils et se rendit aussitôt devant la Camaro qu’il admira avec des yeux envieux. Attention fallait pas s’y méprendre son bébé était et resterait sa seule et unique caisse mais il devait admettre que celle-là avait de la gueule. Il ouvrit le capot pour mieux contempler ce qu’elle avait dans le ventre. Un bruit de moteur lui parvint jusqu’à lui puis il releva la tête pour apercevoir avec une mine écœurée la vielle carcasse qui osait s’appelait une voiture. Il regarda l’homme d’un certain âge en sortir mais il ne s’y attarda pas trop puis retourna à sa mécanique.
Jimmy releva la tête pour découvrir le nouvel arrivant et lui afficha un sourire en coin tout en le rejoignant. Il n’avait pas changé depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus. Il avait toujours sa casquette fétiche sur la tête, tellement qu’on dirait qu’elle était vissée dessus. Une barbe de quelques jours soigneusement entretenue et une allure de vieux baroudeur. Pour un type d’une cinquantaine d’années, il se portait plutôt bien.
- T’aurais pu prévenir que tu passais, j’aurais préparé quelque chose, annonça l’homme alors qu’ils se seraient la main.
- Tu sais que j’adore venir à l’improviste.
- Ouais, ben la prochaine fois préviens quand même. Sinon je vois que tu te portes comme un charme.
- J’dois pas trop m’en plaindre, les affaires tournent bien, j’suis en forme donc oui j’suis assez content. Et toi, j’vois que t’acceptes les jeunots, dit-il, montrant d’un geste de la main Dean la tête sous le capot puis Sam de l’autre côté.
- T’as l’œil, c’est un gosse sympa et puis son frère était pas trop en forme, il voulait garder un œil sur lui donc…
- Donc t’as pas pu refuser.
- T’as tout compris, Bobby. Bon, tu veux une bière ?
- Ouais et bien fraîche !
Jimmy sourit face à la remarque de son ami puis disparut dans la bâtisse tandis que Bobby qui n’aimait pas poiroter, se dirigea tranquillement vers Sam. Le p’tit était tellement plongé dans ses bouquins qu’il ne l’avait même pas vu arriver. Il se planta alors devant lui puis lui tapota gentiment l’épaule pour lui signaler sa présence. Seulement il n’aurait jamais imaginé qu’une telle chose allait se produire. Bobby venait à peine de lui frôler l’épaule que Sam fit un bond d’un mètre, hurlant à la mort. L’homme essaya de le calmer et surtout de le rassurer mais rien ne fonctionnait, le p’tit était complètement tétanisé, les membres tremblants.
Bobby était sur le point de se rapprocher d’un pas lorsque Dean déboula comme un furibond devant lui, le visage assombrit.
- Qu’est-ce que vous avez fait à mon frère ?! fulmina l’aîné en rejoignant aussitôt son cadet de l’autre côté de la mustang.
- Rien du tout, j’voulais juste lui faire la causette et il a dû prendre peur, lui expliqua simplement Bobby à l’instant où Jimmy les rejoignait.
- Ouais, ben la prochaine fois abstenez-vous ou faites vous voir avant ! grogna-t-il en serrant son frère dans ses bras pour atténuer ses tremblements.
- J’ai saisi le message.
- Euh, Jimmy, j’vais pas pouvoir rester. J’crois que Sam a besoin de repos…
- Ok, vas-y et t’occupes pas du reste.
- Merci ! Eh Sammy ? On va rentrer, ok ? souffla doucement l’adolescent prenant le visage de son frère entre ses mains pour le faire réagir.
N’obtenant aucune réponse, Dean empoigna son frère et l’aida à marcher vers la Chevy où il l’installa sur le siège passager. Il contourna son bébé, déposa son sac dans le coffre puis prit place derrière le volant et démarra en trombe, la concession s’éloignant à vue d’œil.
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Re: Les fics d'Alexa #2
Ven 10 Juin - 18:50
Chapitre 5:
- Spoiler:
- Il alternait les coups d’œil de la route à son frère qui s’était collé à la portière. Il ne comprenait pas du tout pourquoi Sam avait eu une réaction si violente envers ce Bobby. Il n’avait pas l’air d’un monstre ce type vu qu’il était assez pote avec Jimmy. Il ressemblait plus à un gros nounours qui était prêt à vous redonner le sourire en moins de deux… Mais pas à vous donner la chair de poule ou une telle crise comme son frère en avait été pris. Et puis le voir si silencieux et amorphe ne l’aidait pas à se sentir mieux. Dean était complètement angoissé de voir son frangin dans un tel état et ne pouvoir l’aider à remonter la pente.
Il avait les nerfs à vifs alors il allait lui faire dire pourquoi il avait réagi avec une telle terreur dans les yeux et il n’allait en aucun cas lâcher l’affaire.
- J’voudrais avoir ta version des faits.
Comme il s’y attendait son frère gardait toujours le silence et n’avait même pas eu la bonté de se retourner vers lui. Non, Sam n’allait pas bien et s’il continuait à descendre sur cette pente dangereuse, il ne pourrait plus la remonter.
Il n’avait pas envie de parler, que ce soit pour plaisanter ou pour lui révéler ce qu’il voulait entendre. Il voulait juste oublier, oui oublier toute cette merde qu’il lui tombait sur la gueule. Et puis il désirait se faire tout petit face à la violente réaction qui l’avait pris lorsque ce dénommé Bobby l’avait interpelé. La honte l’enveloppait entièrement, il avait fait craindre le pire à son frère pour quoi ? Pour rien. Il savait que ce type ne lui aurait jamais fait de mal mais voila lui, il avait cru au pire. Il s’était imaginé que c’était Lui qui revenait pour à nouveau se défouler sur son punching-ball. C’était bête seulement avec ce qu’il lui avait déjà fait subir, la peur ne le quittait plus surtout depuis ce matin. Les mots que John lui avait susurrés à l’oreille n’arrêtaient pas de tourner en boucle dans sa tête. Ca le mettait tellement à bout que cela avait été l’une des causes de sa crise de panique envers Bobby.
Comme il aurait pu sans douter, Dean était revenu à la charge et l’avait encore questionné sur son comportement. Il pouvait concevoir qu’il était perdu, voire dépassé par tout ça… Mais comment lui avouer qu’il était complètement tétanisé de se retrouver face à John ? Qu’il cauchemardait à le voir débarquer à l’improviste partout où il se trouvait ? Comment lui annoncer qu’il avait peur de se retrouver tout seul face à lui ? Il ne le pouvait tout simplement pas… il refusait que Dean joue les boucliers pour lui.
Des raclements de gorge le tirèrent de ses noires pensées, le faisant enfin tourner la tête du côté de son frère pour le voir lui lancer un regard insistant. Bon sang, lui non plus n’allait pas lui foutre la paix ! Il se prit la tête entre les mains, optant pour le meilleur choix à faire car à dire vrai il était absolument perdu. Il entendit alors la voix inquiète de Dean lui parvenir et sa décision fut prise à cet instant.
- Qu’est-ce que tu veux savoir exactement ? souffla-t-il à l’intention de Dean qui afficha une mine stupéfaite comme s’il ne croyait plus à cette phrase.
- J’voudrais tout savoir… pourquoi t’as pris peur quand ce Bobby est venu te voir et je veux surtout savoir ce qu’il s’est réellement passé ce matin ?
- Ok…
- Alors ? le pressa Dean pour ne pas laisser d’échappatoire à son frère.
- Je…. J’ai cru que c’était lui… à la casse…
- Et à la maison ?
- … C’était lui… lâcha simplement Sam, ses yeux se posant sur sa main bandée et cela suffit à son frère lorsqu’il l’aperçut resserrer fortement le volant entre ses doigts.
- J’vais le tuer, j’te jure que je vais m’le faire !!
- Dean…
- Ensuite ?
- Quoi, ensuite ?
- Qu’est-ce qu’il t’a fait… est-ce qu’il t’a dit quelque chose ?
- Je… il m’a balancé que… s’il était dérangé par ma faute… il m’arriverait la même chose qu’à ma main ou… qu’il s’en prendrait à toi.
Dean s’arrêta d’un coup sur le bas côté de la route, se fichant pas mal de se faire klaxonner par un pauvre crétin qui ne savait pas conduire. Il fit face à son frère qui se faisait tout petit, rentrant le plus possible sa tête dans ses épaules. L’aîné pouvait y lire de la culpabilité et surtout de la peur… son p’tit frère avait peur qu’il le frappe.
- Hey, Sammy, dit-il en posant sa main sur l’épaule de son cadet qu’il sentit tressaillir à ce geste. Calme-toi, ok. Tu crains rien avec moi, tu le sais ça ?
Le plus jeune hocha d’un simple signe de la tête, évitant à tout prix le regard de son frère. Mais manque de pot, ce dernier lui prit le visage entre ses mains.
- J’veux que la prochaine fois qu’il te fait ou dit quelque chose, n’importe quoi, tu viens tout de suite m’en parler.
- Dean… je…
- Sam, j’plaisante pas ! Je veux que tu me tiennes au courant quoiqu’il arrive, tu m’entends ?
- Ok.
Dean se redressa puis se réinstalla correctement sur son siège et après avoir jeté un coup d’œil soulagé à son frère, redémarra.
Dix minutes plus tard, ils arrivèrent chez eux, Dean n’avait même pas besoin de tourner la tête vers son frère pour remarquer qu’il était devenu blanc comme un linge. La cause de tout ça était le tout-et-terrain de John garé juste devant leur garage. L’adolescent gara quant à lui son bébé dans l’allée, pourquoi se compliquer la vie pour pas grand-chose.
Il s’extirpa de l’habitacle avant de rejoindre son frère qui restait planté devant la bâtisse. Dean lui passa un bras autour des épaules puis l’intima à le suivre. Il resserra son étreinte autour de lui quand il sentit son corps se raidir d’un coup.
Dean tourna la poignée de la porte puisque de toute façon leur paternel ne la fermait pratiquement pas. Ils pénétrèrent sans un bruit dans l’entrée où ils se stoppèrent net, se jetant un regard perplexe. Ils n’avaient pas besoin d’arpenter plus la maison pour savoir que leur père était rond comme une barrique… rien qu’à voir les cadavres de bouteilles de bières qui jonchaient le sol. Son frère toujours près de lui, Dean s’activa pour rejoindre au plus vite les escaliers et ne pas se faire surprendre par John. A peine allait-il poser son pied sur la première marche que Sam lui fut violement arraché par l’arrière. Dean fit volte face pour découvrir avec horreur que John l’avait balancé sur le sol comme un simple objet. L’adolescent voulut rejoindre son cadet seulement le patriarche lui flanqua un puissant coup dans les côtes. Il poussa un gémissement en tombant à genoux, une main posée sur son abdomen. Il scrutait son frère avec angoisse alors que ce dernier ne bougeait pas d’un seul centimètre lorsque John s’avança dangereusement vers lui. Dean se releva le plus vite possible mais ne réussit à faire qu’un pas qu’il retomba à terre cloué par la douleur.
Il aurait espéré qu’ils arriveraient à temps dans leur chambre avant qu’il ne leur tombe dessus… Ben c’était raté ! Il avait senti une main l’agripper avec force le jetant contre le sol. Un peu sonné du choc, Sam ne comprit pas de suite ce qu’il se passait autour de lui mais quand il perçut les gémissements de son frère, il essaya de se relever en découvrant la scène qui s’offrait à lui. John s’en prenait à Dean par sa faute ! Sam prit appui sur ses coudes pour se relever mais il ne vit que trop tard une main l’empoigner avec force à la gorge.
- Tu croyais pouvoir t’en tirer comme ça ? … Comme d’habitude derrière les jupes de ton frère, marmonna John d’une voix rocailleuse.
Sam était pétrifié, des tremblements le parcouraient dans tout son corps. Il ne voyait que les yeux remplis de haine de son patriarche qui le foudroyait sur place. Il n’aimait pas le ton qu’il venait d’employer, ça ne signifiait rien de bon pour lui ça. Il suffoquait de plus en plus puisque John resserrait son emprise.
- Tu n’es rien pour moi ! Tu as bousillé toute ma vie… à cause de ta sale p’tite gueule, j’ai perdu ma femme… Si j’avais su que tu causerais autant de merde, j’aurai supplié Mary d’adopter un enfant si elle en désirait tant mais pas… surtout pas de t’avoir toi ! Et ce qui est marrant dans toute cette merde, c’est que Dean est prêt à tout pour toi mais c’est à cause de toi s’il doit le faire, tu lui as enlevé la joie d’avoir une mère !
John était heureux car en quelques mots, il venait de détruire encore plus son soi-disant fils. Il avait pu lire dans ses prunelles de la peur qui vira instantanément en terreur. Et dieu seul savait que ça lui procurait un bien fou. Il prenait un plaisir malsain à lui faire vivre un cauchemar et ça n’allait pas s’arrêter en si bon chemin, loin de là. Il allait s’amuser avec lui, le faire souffrir à petit feu comme lui souffrait depuis l’incendie. Cette chose devant lui ne s’en tirerait pas aussi facilement.
L’homme leva sa main en l’air, prêt à le frapper mais il relâcha sa prise autour du cou de ce p’tit con quand une douleur aiguë se manifesta dans son dos. Sam se laissa retomber sur le sol tandis que John se retournait vers la seule personne capable de venir en aide à cette erreur de la nature.
Dean se tenait face à lui, le foudroyant d’un regard rempli de colère… colère face à ce que ce salopard venait de cracher au visage de son frère. Il inclina la tête sur le côté pour s’apercevoir que Sam était collé contre le mur, le visage figé dans la terreur. Ses yeux se reposèrent sur John qui le toisait de toute sa hauteur comme s’il croyait qu’il ne le frapperait pas… Qu’il craignait qu’il lui en mette dans la figure. Mais Dean se foutait pas mal de s’en prendre plein la tronche, le paternel s’en était pris à la seule personne qui comptait le plus à ses yeux. Il lui vouait une haine sans borne… Dire que s'il n'était pas intervenu, Sam aurait pu... non, jamais, jamais il ne laisserait John le tuer... plutôt mourir que de laisser faire ça.
Il crispa la mâchoire alors que John lui lança un regard plein de rancune mais Dean ne baissa pas les yeux. Il n’était pas dupe, son père avait une carrure impressionnante et même s’il était prêt à se battre, il aurait beaucoup de mal à s’en sortir vainqueur.
Dean ne put faire qu’un pas que son père se retrouvait déjà sur lui et face à la rapidité dont John avait fait preuve, il ne vit que trop tard le coup de poing fondre sur lui. Une douleur sourde se propagea dans toute son épaule. Il n’eut pas le temps de s’assurer qu’elle n’était pas déboitée que le patriarche réattaqua seulement cette fois-ci, l’adolescent attrapa son poing en plein vol. De son autre main, Dean envoya un bon crochet du droit en plein dans la mâchoire du paternel plus que surpris par cette action.
John recula d’un pas tout en se massant le menton, il frappait fort le p’tit enfin p’tit c’était une façon de parler. Néanmoins il allait le payer car jamais il ne se laisserait dominer par son fils. En moins de temps qu’il n’en fallait, John saisit brutalement l’aîné par le bras puis le balança avec violence contre la rampe de l’escalier. Dean poussa un grognement sourd en retombant lourdement sur le sol, le souffle coupé. Il tenta de reprendre une respiration moins sifflante mais ses côtes avaient une nouvelle fois trinquées, ça ne l’étonnerait pas si quelques unes étaient fracturées. Dean voulut se remettre sur ses pieds mais une douleur aiguë se matérialisa dans sa tête, qu’un cri déchirant s’échappa de sa bouche. Ses yeux croisèrent John qui se tenait debout droit devant lui, un tisonnier dans une main où du sang s’écoulait lentement du pic. Dean réussit à contrer une attaque de son père qui s’apprêtait à le frapper avec cette arme mais John se servit de ce contretemps pour lui donner un puissant coup de pied dans le ventre. L’adolescent se plia en deux tellement la douleur était insoutenable. Et il ne put rien faire quand ce salopard fit pleuvoir les coups de pieds, de poings avec par moment des coups avec le tisonnier. Dean ne pouvait juste que serrer les dents et attendre que cette torture ne prenne fin. Tout son corps n’était que miette alors que les coups redoublèrent en puissance, il commençait à se laisser partir quand l’intensité des attaques de John diminuait pour disparaître. Un bruyant claquement lui parvint et il comprit que son bourreau avait préféré se tirer, le laissant choir sur le seuil.
Il avait cru que John allait franchir le cap, il avait senti l’air lui manquer et la peur viscérale d’y passer pour de bon. Mais non, son paternel désirait juste jouer avec lui et jamais il n’aurait pensé qu’il irait jusqu’à ce point-là… Qu’il lui crache comme s’il s’agissait d’une bonne nouvelle qu’il était le seul responsable de son chaos. Le couteau l’avait transpercé de plein fouet et il se serait estimé heureux s’il s’était stoppé là. Même si l’entendre lui dire qu’à cause de lui, sa mère était morte, était insupportable ! Seulement ce sentiment de remords qui s’insinuait en lui, avait éclaté lorsque John lui avait assuré qu’il était aussi le fautif concernant Dean. Là aussi, ces mots le travaillaient dans sa p’tite tête et l’évidence commençait à le frapper… Il était vraiment la cause du malheur des siens et de la mort de sa mère.
Les plaintes de son frère parvenaient jusqu’à lui mais il était incapable de le rejoindre pour l’aider… Il aurait voulu hurler à John d’arrêter de s’en prendre à Dean, qu’il devait stopper de lui faire du mal, qu’il devait le tuer lui et lui seul. Il avait été lâche, qu’une pauvre merde pour avoir laisser la seule personne qui était prête à tout pour lui à subir les sévices qui lui étaient destinés.
Les appels angoissés de Dean le tirèrent de sa léthargie, ses yeux humides se posèrent lentement sur lui… comme s’il craignait de voir ce que John lui avait fait. Les larmes redoublèrent d’intensité, s’écoulant sur ses joues. Il se leva d’un bond, manquant de peu de s’écrouler à cause de ses jambes trop flageolantes et se précipita vers son frère. Sam se laissa tomber près de lui puis s’activa à examiner les différentes blessures qu’il portait tout en bafouillant des plaintes d’excuses. C’était pire que la dernière fois, les blessures étaient beaucoup plus profondes. Dean devait avoir des côtes fêlées ou pire encore rien qu’à entendre sa respiration de plus en plus sifflante. En plus de ça, son arcade sourcilière gauche était éclatée tout comme sa lèvre inférieure. Et pour rien arranger à ce sentiment de culpabilité qui le prenait, la plaie à la tête était très profonde, y avait pas mal de sang. Dean pouvait bien avoir une commotion. Il devait s’activer et ne plus perdre de temps.
- Dean, reste avec moi, ok ? s’exclama le plus jeune, tapotant ses joues pour qu’il reste éveillé.
- T’inquiète… pas… j’vais… pas… roupiller.
- J’vais aller appeler Jimmy pour qu’il t’emmène à l’hôpital, fit-il en se relevant mais son frère lui attrapa fortement le bras.
- Pas… d’hosto…
- Dean, arrête ! T’as pas vu dans quel état t’es à cause de…
- Sam ! J’t’ai dit non. Une bonne… nuit de… sommeil et… on y verra… plus rien.
- Joue pas au con ! T’as besoin de points pour ta tête !!
- J’me les… ferais… demain…
- C’est moi qui vais m’en occuper, lâcha le cadet en scrutant son frère.
- Pas… besoin…
- T’es pas en état de discuter. J’le ferais point barre et si tu continues à me faire chier, j’appellerais Jimmy !
Dean, soufflé par le ton employé par son p’tit frère, ne sut quoi lui répondre tandis que ce dernier l’aidait à le relever. L’aîné n’aimait pas ça mais il devait entièrement se reposer sur son frère. Sam le maintenait comme il le pouvait contre lui puis remontèrent doucement dans leur chambre. Ils mirent une bonne dizaine de minutes avant d’y arriver. Une fois rentrés à l’intérieur et après avoir correctement fermé la porte à double tour, Sam posa doucement son frère sur son lit et disparut dans la salle de bain.
Il grimaça de douleur en essayant de se réinstaller correctement sur son matelas. Il avait voulu s’allonger mais chaque mouvement était insupportable. Ce salopard n’y était pas allé de main morte. Son frère revint dans la pièce avec bandes, compresses, désinfectant, fil, aiguilles avant de s’éclipser à nouveau… Il re-pointa le bout de son nez deux minutes plus tard avec une bassine d’eau qu’il déposa sur la table de chevet.
- Tiens, prends déjà ça, annonça le cadet en sortant de sa poche une plaquette de comprimés et une bouteille d’eau posée près de la bassine.
Dean obtempéra sans sourciller car sur ce coup-là, Sam avait raison. Mieux valait diminuer la douleur avant de passer à autre chose. Il avala les deux cachets, vidant complètement le fond de la bouteille. Il observa son frère qui préparait soigneusement tout ce dont il aurait besoin pour le soigner. Un pincement au cœur le prit, c’n’était pas à Sam de faire ça. Un gamin de douze ans faisait du basket, connaissait ses premiers flirts mais certainement pas à jouer la parfaite p’tite infirmière.
- Bon, va falloir que tu retires ton t-shirt, reprit-t-il en jaugeant son aîné qui n’avait pas du tout l’intention de le faire.
- Sam… j’ai rien de ce côté-là…
- Me prends pas pour un con surtout avec la respiration à la Vador que t’as !
L’adolescent s’avoua vite vaincu et enleva donc son t-shirt assez difficilement, jetant un regard lourd de sens à Sam pour qu’il n’intervienne pas. Seulement ce qu’il avait prévu vis-à-vis de la réaction de son frangin face à ce qu’il verrait, ne s’était pas fait attendre.
Lorsqu’il avait vu son frère se débarrasser de son t-shirt, l’horreur s’était propagée en lui. En plus de ça, il était en colère contre lui, car tout ce qui arrivait était de sa faute… mais aussi contre Dean. Il lui avait menti sur son état, déblatérant qu’il se portait comme un charme. Un tissu de conneries car s’il allait super bien, il n’aurait dû rien retrouver autour de son abdomen et surtout pas de bandes.
Sam lança un regard noir à son frère puis commença à défaire toute cette bande. Pour ne pas perdre de temps, le cadet découpa le bout de tissu et fut décontenancé par ce qu’il voyait.
- C’est ça que t’appelles rien du tout ? s’enflamma-t-il, pointant du doigt les diverses tâches violacées sur le torse de son frère.
- Sammy… c’est juste des bleus qui font un mal de chien mais… juste des bleus.
- Putain, tu dois avoir des côtes fêlées avec ce qu’il vient de te faire !
- Eh, j’te dis que c’est rien…
Dean saisit son frère par le bras mais ce dernier se dégagea rapidement de lui en s’accroupissant devant lui, de nouvelles bandes dans la main.
- Fous-moi la paix avec tes mensonges !
Sam ne s’attarda pas sur cet incident et banda fermement le torse de son frère même s’il entendait ses grognements. Ca devait lui faire mal mais bon, il n’avait pas vraiment le choix. Les bandes devaient être serrées de telle sorte qu’elles soient comme une deuxième peau. Il l’avait tellement bandé par le passé qu’il savait exactement comment faire le boulot. Enfin c’était surtout sur lui qu’il l’avait pratiqué le plus souvent et qu’à force les gestes étaient rentrés automatiquement. John en avait toujours profité pour s’en prendre à lui lorsque Dean n’était plus là où sortait faire une course de cinq minutes. Alors pour ne pas alarmer Dean, à chaque fois, il se dépêchait de soigner tout ça et de les masquer à ses yeux.
Dès qu’il eut finit, Sam indiqua à son aîné qu’il pouvait remettre son t-shirt. Un silence de mort s’était installé dans la pièce, entrecoupé par les instructions du plus jeune.
Sam désinfecta rapidement à l’aide d’une compresse imbibée d’alcool la lèvre inférieure de son frère ainsi que son arcade sourcilière. Concernant cette dernière, des points ne seraient pas nécessaires. Il posa deux strips qui feraient l’affaire.
Maintenant le cadet devait s’atteler au plus dur, la blessure à la tête. Il inclina la tête vers lui, dirigeant d’une main la lumière et de ce fait, il pourrait mieux voir les dégâts occasionnés. Il saisit une nouvelle compresse pleine de désinfectant et nettoya correctement la plaie pour ne pas qu’elle s’infecte… et qu’il puisse recoudre dans les meilleures conditions.
La partie « nettoyage » terminée, Sam saisit l’aiguille, qu’il avait préparée, d’une main et de l’autre un briquet de la poche avant de son jean. Il alluma le briquet puis passa l’aguille sur la flamme… Ca allait accélérer la cicatrisation…
Constatant qu’il était fin prêt, Sam prévint Dean qu’il allait commencer et que ça n’allait pas être une partie de plaisir. Il lui rappela aussi qu’il devait bouger le moins possible. Pour simple réponse, le cadet entendit un juron et un sourire naquit sur ses lèvres mais disparut d’un coup… il ne devait pas rater son coup.
Il inspira profondément et se lança la tête la première. L’aiguille se planta dans la chair d’un côté de la blessure puis de l’autre côté avant d’en ressortir. Sam plaça doucement ses doigts dessus pour maintenir correctement le début des points. Dean devait souffrir le martyr mais comme à son habitude, il préférait endurer ça en silence. Sam stoppa court à ses pensées et se remit au boulot. De gestes précis et soigneux, le cadet finit les autres points en moins d’une dizaine de minutes. Il vérifia que les points n’étaient pas ratés puis appliqua une compresse dessus et banda la tête de son frère au moins pour la nuit… après il aviserait de la meilleure solution à prendre.
Le cadet se dépêcha de ramasser tous les déchets pour les jeter dans la poubelle de la salle de bain et revenir juste à temps auprès de son frère qui piquait du nez.
- Eh, Dean, t’endors pas, pas encore ! s’écria le plus jeune en lui donnant quelques claques sur les joues.
- T’es marrant… toi…
- Tu pourrais avoir une commotion alors tu vas tenir quelques heures.
Sam aida son frère à s’installer sous ses couvertures puis se fichant pas mal de ses protestations, il se plaça derrière lui. Le cadet se cala correctement contre les oreillers et ramena son râleur de frangin contre lui, sa tête bien posée sur sa poitrine.
Sam jeta un léger coup d’œil à sa montre qu’il lui indiqua « 19h ». La fin de journée allait être longue, voire même très longue.
Chapitre 6:
- Spoiler:
- Il regarda pour la énième fois l’heure que lui indiquait le réveil sur son écran numérique. Il avait fait ce même geste au moins une bonne dizaine de millions de fois. Il se frotta énergiquement les yeux, la fatigue était bien présente en lui mais il refusait de céder. Et puis à quoi bon s’endormir alors qu’il était pratiquement six heures du matin et que dans deux heures, il devrait se trouver à son bahut. Il n’imaginait pas la torture qu’il allait s’infliger pour ne pas s’écrouler de fatigue. En y réfléchissant plus attentivement, il s’en foutait pas mal des cours. Dean était sa priorité, seul lui comptait surtout après ce qu’il s’était passé.
Sam se passa une main lasse sur le visage pour se donner un peu de contenance. Il n’avait pas du tout fermé l’œil de la nuit. Il avait veillé Dean durant le début de soirée ainsi que toute la nuit. Durant les trois premières heures, il avait ordonné à son frère de parler, de tout et n’importe quoi pour rester éveillé. Il avait alors entendu son idiot de frangin déblatérer sur les bienfaits du sexe ou que son ancienne p’tite copine n’était pas du tout un as au lit. Bon sang il lui avait dit de parler mais il aurait dû s’abstenir sur certains points. Constatant que son frère n’avait aucune réaction similaire à une commotion, il s’était dégagé de lui et l’avait allongé correctement dans son lit. Là il était parti chercher une chaise, l’installa près du lit et prit place dessus. Comme il l’avait deviné, Dean avait eu une poussée de fièvre et il s’était donc empressé à lui faire baisser sa température avec un gant d’eau toute les demi-heures. Au bout de deux longues heures, la fièvre avait pratiquement disparu.
Sam avait donc opté pour veiller son frère en prenant place sur le côté non-occupé du lit, son regard viré sur le corps de Dean. Et le reste de la nuit s’était déroulé de la sorte.
Ses paupières tressaillirent et bientôt un mal de crâne pointa le bout de son joli minois… Putain, ce stupide mal s’était tout d’un coup transformé en concert de hard rock à n’en plus finir ! Dieu qu’il détestait se trimballer avec des symptômes comme ça surtout que celui-là allait sûrement le suivre durant un bon bout de temps. Il garda les paupières closes, il avait besoin de se remettre en mémoire les derniers évènements car tout était confus dans sa tête… Tout y était emmêlé et il avait besoin d’un sacré coup de peigne pour que tout redevienne cohérent. Ah… il débloquait complètement pour faire de l’ironie aussi pourrie que ça… Non franchement c’n’était pas ses meilleures vannes, loin de là.
Deux longues minutes lui suffirent pour se rappeler ce qui l’avait conduit dans cet état de fou. John avait refait des siennes et il avait sacrément morflé mais tout ça, c’était pour protéger Sam. Au nom de son frère, la panique le gagna rapidement car il ignorait où il était, s’il était encore présent dans la chambre où si leur paternel avait réussi à l’avoir.
Dean ouvrit les yeux, lui occasionnant une légère grimace puis s’appuya sur ses coudes pour se relever seulement deux mains posées avec force sur ses épaules le recouchèrent aussitôt. Il voulut retenter le coup mais cette fois-ci une voix ferme lui ordonna de rester tranquille. L’adolescent tourna son regard sur le côté pour apercevoir son frère qui se mettait sur ses pieds faisant le tour du lit.
- J’vais bien alors arrête de jouer les infirmières attitrées, marmonna-t-il en croisant les bras sur sa poitrine, qu’il en poussa un juron vu qu’il avait oublié qu’il avait été quelque peu endommagé sur cette partie-là.
- Ouais, c’est vrai que t’es un vrai athlète.
- Ben quoi, ils ont bien le droit d’avoir un p’tit coup de mou.
- Si tu le dis, répondit ce dernier d’une voix évasive.
Il n’avait pas vraiment envie de continuer cette discussion alors si Dean voulait avoir le dernier mot, eh bien il l’aurait. A vrai dire, il commençait à en avoir marre des ces gamineries puériles, en réalité il avait marre de tout… alors pour lui éviter un mal de crâne mieux valait stopper les hostilités.
Sam reporta son attention sur Dean qui n’avait pas l’air d’être en forme comme il le sous-entendait. Il souffla agacé de voir son frère rire de son état qui n’avait rien de marrant alors que lorsque c’était lui qui se trouvait dans cette position, il ne riait plus du tout. Pourquoi agissait-il de la sorte ? Pour le rassurer, le protéger ? Ben il devrait mieux adopter la même attitude pour les deux cas et il n’aurait pas cette désagréable sensation qu’il se foutait un peu de lui.
Il se rapprocha de son aîné qui le dévisagea ne comprenant pas vraiment pourquoi il venait à lui. Il ne lui laissa pas le temps de réagir que ses mains se posèrent de chaque côté de sa tête, l’inclinant doucement vers lui. Là, il retira la bande ainsi que la compresse et jeta un œil sur la blessure de son frère. Il fut soulagé de constater que les points n’avaient pas sauté et qu’il n’aurait pratiquement pas de cicatrice… enfin elle ne se verrait pratiquement pas.
Sans attendre la permission de son frère, Sam lui remonta son t-shirt pour s’assurer que les bandes ne s’étaient pas desserrées durant son sommeil. N’adressant aucun regard à Dean qui le scrutait intensément, le cadet alla devant la commode près de l’armoire lui tournant le dos puis revint vers lui un bol entre les mains.
- Tiens, tu dois avoir l’estomac vide…
Et comme pour prouver ses dires, des gargouillis provenant du ventre de son frère retentirent dans toute la pièce. Avec une mine bougonne, Dean prit des mains de son frère le bol qu’il huma avec envie. Il n’avait pas une p’tite faim, il mourrait de faim, il n’avait plus rien ingurgité depuis hier après son combat contre John. Il but quelques gorgées du chocolat chaud que lui avait préparé son frère. Il n’avait pas vraiment l’habitude de boire ça le matin, il était plutôt café mais bon il n’allait pas rechigner non plus et jouer sa princesse. Ce fut à cet instant qu’un souci l’interpella… comment Sam avait-il pu ranger tout ça dans la chambre sans que lui-même ne s’en rende compte ou alors il… L’horreur mêlée à l’inquiétude se peignait sur son visage qu’il en reposa aussitôt le bol sur la table de chevet, saisissant au passage le poignet de son frère.
- Dis-moi que tu n’es pas redescendu tout seul dans la cuisine ?
- … Dean, bois avant que ça ne refroidisse et tu sais que c’est pas vraiment conseillé pour toi, ajouta Sam, fuyant le regard insistant de son frère qui le tenait toujours fermement.
- Avant que… enfin avant qu’on ne revienne à la maison, j’t’avais dis qu’on devrait plus rien se cacher alors ne me ment pas !
- J’suis pas redescendu, ça te va !! s’écria le cadet qui se dégagea violement de son frère qui faillit se rétamer par terre s’il ne l’avait pas remis dans son lit. Alors fous-moi la paix avec tes questions !
Dean scrutait avec de grands yeux son frangin qui disparut dans la salle de bain, claquant fortement la porte derrière lui. Pourquoi Sam prenait-il la mouche comme ça pour une simple question ? Il était normal qu’il s’inquiétait pour lui surtout que durant ces dernières heures, il avait été dans le coltard… et s’il lui serait arrivé quelque chose pendant sa perte de connaissance comment aurait-il pu en savoir plus que de cette manière ? Il n’y en avait aucune.
En repensant à ce qu’il s’était produit, les mots que John avait crachés à Sam lui éclatèrent en plein visage. Tout devint clair dans son esprit et il comprenait mieux le comportement si hostile de Sam. Une franche discussion s’imposait entre eux car il connaissait trop bien son intellect de frangin qui avait dû cogiter de manière très approfondie ces propos. Sam devait prendre mot pour mot ces absurdités et ça hors de question qu’il continue à croire ces conneries !!
Dean voulut se relever pour le rejoindre mais à peine avait-il bougé ses jambes qu’il se rallongea vite fait dans son lit. Ses yeux se posèrent alors sur la porte de la salle de bain, attendant patiemment qu’elle s’ouvre.
Il avait failli craquer face à lui et heureusement il avait réussi à refouler tout ça en lui… mais pour combien de temps encore ? Jusqu’à la prochaine fois qu’il servirait de punching-ball ou Dean qui atterrirait à l’hôpital ?! Non, il ne pouvait pas craquer, il n’avait pas le droit de s’octroyer un moment pareil, ça lui était interdit. Il se dirigea vers le lavabo, ouvrit les robinets et se passa de l’eau froide sur le visage. Ca lui fit un bien fou seulement ça n’atténuait pas ce sentiment de culpabilité qui le rongeait comme un brasier. Il attrapa une serviette, s’essuya négligemment le visage puis la balança sur le bac à linge avant de sortir de la pièce.
Sam ne jeta aucun regard à son frère qui l’observait silencieusement et partit chercher son sac de cours posé sur son lit. Il rassembla ses affaires les fourrant en vrac dans son sac qu’il balança sur son épaule.
- Tu peux me dire où tu comptes aller comme ça ? fit l’aîné en voyant son frère se diriger vers la porte de la chambre.
- Ca se voit bien non ?
- J’t’ai déjà dit que t’iras plus nulle part sans moi alors tu m’attends, grimaça l’adolescent en retirant ses couvertures.
- Arrête un peu tes conneries ! s’écria le cadet, accourant à ses côtés et le forçant à retourner bien au chaud dans son lit.
- J’vais pas…
- Tu la fermes maintenant !
Dean fixa avec stupéfaction son frère qui lui ne riait pas du tout. Il avait un visage fermé voire même colérique à cause de son abruti de frangin qui au lieu de rester bien tranquille, gigotait dans tous les sens.
- Bon dieu, t’as failli y passer alors arrête de jouer au con et repose-toi !!
- Sam, calme-toi…
- Non, j’ai absolument pas envie de me calmer !! T’aurais pu… par ma faute…
- Sammy, c’n’est en aucun cas de ta faute et puis ce que t’as dit papa, commença le plus vieux d’une voix calme en prenant le bras de son frère mais ce dernier le coupa volontairement.
- J’ai pas envie d’en parler…
- Il faut qu’on en parle !
- Bon, j’vais en cours pour pas attirer l’attention ensuite je ferais un saut chez Jimmy et j’reviendrais ici et toi, tu te reposes, t’as assez à manger pour tenir jusqu’à ce soir, expliqua le cadet, faisant l’allée-retour entre le lit et la commode pour déposer les différents sacs sur le lit de son frère.
Sam jeta un dernier regard à son aîné puis quitta rapidement la pièce sans un mot.
Chapitre 7:
- Spoiler:
- Il commençait à en avoir marre de zapper sur cette foutue télécommande alors qu’il n’y avait absolument rien d’intéressant à la tv… Même pas un film d’action ou du porno ! Rien à part des stupides documentaires sur l’histoire d’un tel ou un tel… Mais qu’est-ce qu’il pouvait s’en balancer de ces gugusses qui ont marqué leur nom dans les bouquins d’histoire. Il éteignit l’écran et fit voltiger la télécommande qui atterrit nonchalamment sur le lit. A quoi bon laisser la tv si ça lui pompait l’air ? A rien alors mieux valait trouver une autre occupation mais quoi ? Il n’aimait guère lire, les bouquins étaient d’un ennui mortel, c’était pour ça qu’il demandait à chaque fois un topo à Sam qui, lui, était un fada de ce genre de loisir. Les livres puaient, cette odeur de renfermé qu’ils avaient, c’était déstabilisant et dire que certains comme son frangin adoré, aimaient ça… Berk !
La mécanique, ça, c’était un loisir un vrai… Ca en demandait des méninges pour savoir dévisser une tête de delquo ou un carburateur car si on faisait l’erreur de les remonter de travers, ben bonjour les dégâts… le taxi deviendrait votre nouvel ami.
Il se mit debout et arpenta de long en large la chambre, grimaçant puisque ses côtes le tiraient encore un peu mais c’était beaucoup moins douloureux qu’au début. Ca faisait déjà quatre jours qu’il poirotait ici sans avoir mis un seul pied dehors. En parlant de dehors, cela incluait l’extérieur de la maison mais aussi les autres pièces de la maison. Il se posta à la seule fenêtre de cette pièce et observa l’extérieur sans grande conviction. Le ciel était très couvert, les nuages viraient plus vers le noir que le blanc. Un temps orageux s’annonçait à l’horizon. Et Sam qui se trouvait là-bas dans ce bahut à suivre des cours sans grand intérêt, continuant à cogiter sur ce qui l’avait amené à rester cloitré dans cette pièce.
Depuis ces trois derniers jours où il avait accepté de se reposer pour effacer les séquelles des coups, Dean avait tenté à maintes et maintes reprises d’entamer cette douloureuse discussion sans grand succès. Sammy était toujours arrivé à trouver une échappatoire et il aurait dû s’en douter avec cet intellect.
En plus de ça, il avait remarqué que Sam était plus distant avec lui, il ne lui parlait que si nécessaire, restait éloigné de lui le plus possible… et quand venait l’heure d’aller dormir, il avait dû batailler des pieds et des mains pour qu’il reste avec lui dans le même lit. Sam avait assuré qu’il ne lui arriverait rien vu qu’il se trouvait dans la même pièce que lui, en plus qu’elle soit fermée à double tour. Après qu’il ait élevé la voix, Sam s’était braqué et avait abandonné sa position, le rejoignant sans un mot.
Ca ne pouvait plus continuer comme ça, cette discussion devait être abordée et dès son retour dans plus de cinq heures, en jetant un œil à sa montre. Il retourna en bougonnant sur son lit, attrapant un vieux magazine au passage.*****
Et un cours de fini un maintenant fallait attaquer le second… Etrangement depuis quelques temps, les cours l’ennuyaient de plus en plus. Il ne prenait goût à rien, tout était devenu insipide. Il n’était même plus motivé pour faire les différents devoirs que les profs lui filaient et encore moins pour apprendre tous ses cours. Il venait de rater lamentablement son interro d’histoire… Il n’avait pratiquement pas répondu ou alors il écrivait n’importe quoi, juste pour ne pas rendre une page blanche et attirer l’attention sur lui.
Les journées étaient devenues longues et épuisantes, il n’arrivait plus à se reposer le soir même si Dean était à ses côtés, veillant à ce qu’il ne file pas dans son lit. La peur était toujours présente en lui, peur qu’il ne défonce la porte en pleine nuit, peur aussi pour Dean, que une fois endormi, il ne se réveille plus à cause des coups qu’il avait reçu. Il était sûr que son frère ne courrait plus aucun danger avec ses blessures mais le doute persistait toujours en lui et impossible de s’en débarrasser.
La cloche retentit enfin que Sam fila rapidement dans le couloir prenant celui qui menait à la bibliothèque. Il poussa la double porte battante et partit s’assoir dans un coin retiré du lieu. A cette heure-ci, il n’y avait pas grand monde vu que c’était l’heure du déjeuner et puis il était tranquille. Si Dean apprenait qu’il ne mangeait plus depuis qu’il ne venait plus au bahut, il lui aurait passé un savon. Il n’y pouvait rien, il avait juste besoin de calme et la bibliothèque était le meilleur endroit dans le coin. Il jouait avec son mobile dans sa main, se demandant si oui ou non il devait appeler son frère pour savoir s’il allait bien ou pas… Il hésita longuement avant de fourrer son téléphone dans la poche de son sweet et d’attraper l’un de ses bouquins pour s’y plonger dedans.
Une demi-heure plus tard, il quitta la biblio direction les couloirs pour atteindre sa dernière salle de cours.*****
Il se dépêcha de sortir de l’établissement puis marcha d’un pas accéléré vers le boulot de son frère. Comme tous les jours depuis trois jours, il passait chez Jimmy après les cours pour lui donner des nouvelles et faire quelques p’tites bricoles pour Dean. Son frère ne pouvait pas travailler par sa faute alors c’était la moindre des choses à faire pour lui.
Il entra dans le lotissement, la cloche tintant sur son passage et alla directement saluer Jimmy qui venait à lui. Sam partit dans le bureau pour ranger un peu la paperasse qu’il y avait tandis que Jimmy le rejoignit cinq minutes après, les bras chargés de boisson et p’tits encas.
- Euh, non merci, j’n’ai pas faim, s’exclama le cadet en jetant un rapide coup d’œil sur la table avant de replonger son nez dans les papiers.
- Allez juste un, j’n’aime pas manger seul.
Jimmy lui lança un regard de puppy que Sam abdiqua un sourire sur les lèvres. Quand Dean lui faisait cette tête-là, il n’y résistait pas alors voir cet homme lui faire cette bouille était un supplice. Il saisit un des gâteaux et croqua un morceau.
Jimmy fixa un instant le préadolescent qui rangeait soigneusement les différentes factures et devis lorsque des marques violacées sur les poignets l’interpella.
- Dis-moi, Dean doit trouver le temps long à poiroter comme ça sans pouvoir sortir… surtout qu’il est pas quelqu’un qui reste cloué dans la même pièce toute la journée, ricana Jimmy en imaginant très bien la tête que l’aîné pourrait avoir.
- Ouais, il est plutôt de mauvais poil le soir mais bon d’ici demain si tout va bien, il pourra remettre un pied dehors.
- Hum, cool, fit-il portant sa bière à ses lèvres, buvant une gorgée avant de reprendre d’une voix calme. Ca doit te faire mal.
- De quoi ? lui demanda le cadet avec surprise.
- Eh bien, ces marques aux poignets.
Sam perdit aussitôt son sourire, qu’il rabattit subitement les manches de son sweet pour cacher ses blessures. Il avait pourtant fait attention à ne rien montrer et là il venait de baisser sa garde. Pourquoi est-ce qu’il faisait tout foirer le dernier jour ? Quel con, il était ! Il devait vite rattraper le coup car le Jimmy n’était pas bête, il devinerait rapidement la vérité. Mais ça, il en était hors de question, personne ne devait savoir la vie qu’ils menaient.
- Euh… non, ça fait pas trop mal.
- Et tu t’ais fait ça comment ?
- J’ai chuté dans les escaliers… bon, excuse-moi mais j’dois rentrer, Dean doit s’impatienter, bredouilla-t-il, quittant précipitamment les lieux.
Il devait rentrer au plus vite chez lui afin de prévenir Dean pour qu’ils trouvent ensemble une solution et sortir de cette merde qui leur tombait dessus. Parce que si Jimmy venait à mener sa p’tite enquête, John pourrait devenir incontrôlable et rien que de penser à cette possibilité lui donna la chair de poule. Il souffla de soulagement en n’apercevant pas le 4x4 de son paternel garé juste devant la maison, ce qui signifiait qu’il n’était pas encore rentré du boulot.
Il sortit ses clés, déverrouilla la serrure et rentra sans un bruit, refermant doucement la porte derrière lui. Le cadet posa son sac au pied de l’escalier et partit dans la cuisine, Dean devait avoir sûrement vidé toutes les bouteilles d’eau alors il allait en reprendre maintenant… comme ça plus obligé de redescendre ici avant le lendemain. Il attrapa un sac posé sur la table et y jeta quelques bouteilles.
Sam rebroussa chemin, réfléchissant au meilleur moyen d’aborder le sujet avec son frère lorsqu’il fut violement projeté sur le sol. Les bouteilles d’eau roulaient lentement sur le carrelage de la cuisine. Etourdi par la violence du choc, il ne distinguait plus clairement ce qui l’entourait. Sam secoua la tête pour comprendre ce qu’il lui arrivait mais son cœur manqua un battement lorsqu’une voix bourrue tonna à ses oreilles.
- Alors tu pensais que j’n’étais pas rentré du boulot, eh bien tu t’es planté.
La peur le gagnant, Sam rampa jusqu’au mur, priant pour qu’il l’oublie un peu ne serait-ce une minute seulement c’n’était pas du tout dans ses intentions.
John s’avança vers lui, le visage sombre, une bouteille de bière à la main signe qu’il avait encore picolé. Sur ce coup, il se retrouvait seul face à lui, Dean n’était pas là, enfin pas avec lui dans cette pièce. Il était tellement tétanisé qu’aucun son n’arrivait à sortir de sa bouche.
- On va aller jouer un p’tit peu et si tu tentes quoi que ce soit ou de prévenir Dean, j’le tuerais ! menaça John d’une voix aussi tranchante qu’une lame de rasoir.
Sam, incapable de faire le moindre geste, hocha simplement d’un signe de la tête en guise de réponse. Qu’est-ce qu’il pouvait faire d’autre que d’être en accord avec lui ? Rien. Il revint subitement à la réalité quand John le saisit violement par le bras le forçant à avancer. Il ne savait pas du tout par quel miracle il arrivait à mettre un pied devant l’autre alors que tout son corps ne lui répondait plus. Sûrement la peur que John s’en prenne à Dean s’il n’obéissait pas. Arrivés devant les escaliers, John l’attrapa comme une simple poupée de chiffon puis grimpa les quelques marches avant de rentrer dans sa chambre. L’homme envoya valser son cadet sur la moquette puis referma la porte et enclencha le verrou.
Sam le suivit du regard jusqu’à ce qu’il disparaisse dans la petite salle de bain. Il avait peur, oui, il avait peur de ce qui allait se passer, de ce qu’il allait endurer… Le cadet se traîna vers le pied du lit, ses membres étaient incapables de le soutenir. La porte n’était pas si loin à atteindre et il aurait très bien pu s’enfuir pour appeler Dean… mais la menace de John planait au-dessus de sa tête. Pas question de tenter le diable même s’il risquait d’en baver seulement voila pour son frère il était prêt à tout subir.
Sam sursauta brusquement quand la poigne de John lui attacha avec force ses poignets, qu’il laissa échapper un gémissement à cause de la douleur qui s’y propagea. John le tira alors sans ménagement le balançant sur le matelas où il relia ses liens au montant du lit. Son cœur martelait fortement contre sa poitrine, sa respiration devenait de plus en plus saccadée, ses yeux remplis d’horreur ne quittèrent plus le visage de John qui affichait un sourire malsain. Ce dernier vint prêt de lui, sortit un vieux bandana de la poche arrière de son jean et bâillonna le cadet dont la respiration devint tout à coup bruyante.
- T’inquiète pas, on va bien s’amuser tous les deux, lui susurra-t-il au creux de l’oreille, son doigt glissant sur sa joue.
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Re: Les fics d'Alexa #2
Ven 10 Juin - 18:53
Chapitre 8:
- Spoiler:
- Il réajusta correctement son oreiller qui avait réussit sans qu’il ne sache comment à se retrouver pratiquement dans son dos. Il avait dû faire un rêve plus que chaud bouillant pour avoir autant bougé dans son sommeil sans qu’il ne ressente aucune douleur. Il tendit le bras pour allumer la lampe de chevet car il avait la flemme de se lever et d’appuyer sur l’interrupteur près de la porte… beaucoup trop fatiguant et puis il voudrait bien retourner dans les bras de Morphée… Enfin plutôt de Karen, cette jolie jeune femme qui lui en avait fait voir de toutes les couleurs. Il leva les yeux en ciel quand il se rendit compte de l’heure qu’il était. Karen devra patienter un p’tit peu mais il n’espérait pas trop longtemps quand même. Dean s’étira de tout son long, se grattant le ventre en entendant son estomac gargouiller. Il avait la dalle mais bon Sam n’allait pas tarder à rentrer et là, il aviserait sur leur programme de ce soir. Son frangin n’était jamais en retard, il arrivait toujours à l’heure donc encore deux p’tites minutes et il mangerait avant d’entamer le point qui le turlupinait depuis toute la journée.
La porte s’ouvrit à peine une minute plus tard, sans un grincement, laissant apparaître son frérot dans l’entrebâillement. Dean leva un sourcil, étonné que son cadet n’allume pas la lumière alors qu’il avait bien dû se rendre compte qu’il était réveillé. Bon, ok, c’n’était pas la première fois qu’il pourrait avoir cette attitude puisqu’il était arrivé que lorsque Sam rentrait le soir, il était assoupi mais là non. Il le vit passer dans le faisceau de lumière et en moins de deux, il avait rejoint son cadet.
- Sam, qu’est-ce qui s’est passé ? s’inquiéta l’aîné en détaillant son frère sous toutes les coutures.
Ses mains posées sur ses épaules, il tentait vainement de capter le regard de son cadet mais il était comme déconnecté. Cela augmenta d’un cran son angoisse en le scrutant intensément. Sam avait le visage fermé, le teint livide, ses prunelles bleues n’exprimant plus aucunes étincelles de vie. Son regard continua son inspection et la frayeur qui planait en lui, se transforma en colère. Serait-il possible qu’il ait recommencé ? Mais comment aurait-il pu le faire puisqu’il n’était pas encore rentré, sa caisse n’était pas garée devant la baraque.
- Sam, est-ce qu’il t’a fait quelque chose ? demanda-t-il en caressant doucement sa joue pour le faire revenir à lui.
Cependant Dean ne se serait imaginé qu’un simple geste d’affection aurait pu avoir une telle réaction. En effet dès que Sam avait ressenti ce simple contact, il avait reculé d’un bond, se plaquant contre le mur, fixant d’une mine horrifiée son frère. Dean était complètement soufflé par l’attitude de son frère… Pourquoi avait-il pris peur de lui alors qu’il ne lui avait rien fait de mal ? Le voir le scruter avec cet air terrifié sur le visage, lui crevait le cœur. Il avança d’un pas mais Sam reculait automatiquement. Non, il ne voulait pas du tout qu’il l’approche et mettait le plus de distance possible entre eux.
Dean décida donc de rester là où il était, il refusait d’apeurer encore plus son frère. Il ignorait ce qu’il s’était passé si John en était ou non responsable. Il fallait qu’il installe une confiance entre eux, que Sam se sente rassuré de sa présence, qu’il soit en sécurité et non l’inverse.
- Ecoute, je voudrais juste comprendre ce qu’il t’arrive…
- Fous-moi la paix… lui souffla le cadet en analysant chacun de ses gestes.
- Sam, j’suis là pour toi, j’attendrais le temps qu’il faudra pour que tu te confies, répondit l’aîné en faisant un pas.
- Reste… où t’es… s’il te plait !
- Non, Sammy, j’veux savoir qui t’as mis dans cet état…
Dean fit un autre pas puis un autre et il remarqua que plus il se rapprochait de son frère plus son corps était parcouru de spasmes. Il s’apprêtait à prendre son cadet par les épaules mais ce dernier gagné par la peur se sauva dans la salle de bain, la fermant à double-tour.
Dean se posta devant la porte, hésitant sur la marche à suivre mais il s’abstint en entendant le bruit de l’eau s’écouler dans la douche. Il se laissa glisser le long du mur jusqu’à s’assoir doucement à même le sol.*****
Contrairement à ce que Dean pouvait penser, il n’était pas entrain de prendre sa douche, c’était juste un moyen pour qu’il soit tranquille durant le court instant dont il avait besoin. Jamais il n’aurait pu croire qu’il ressentirait cette peur viscérale qui le tiraillait pour son frère. Mais cela avait été plus fort que lui surtout lorsque sans le vouloir, son frère l’avait touché. Pour lui, ce fut comme un déclic et la peur avait refait surface… il avait pourtant supplié son frère de rester loin de lui juste le temps qu’il se reprenne et qu’il cherche un moyen pour lui mentir. Il aurait dû se douter que Dean n’en ferait qu’à sa tête.
Le cadet vérifia que la porte était bien verrouillée puis se plaça devant le miroir, ses mains s’accrochant fermement au lavabo. Il avait une sale tête mais qui n’en aurait pas une après ce qu’il venait de vivre ? Si avant il se disait qu’il était brisé par cette vie, ben maintenant il était sûr de l’être.
La douleur était palpable, il sentait encore son souffle chaud près de son oreille alors qu’il prenait plaisir à le détruire en morceaux. Les images lui explosèrent en pleine tête comme pour l’achever davantage. Jamais auparavant il avait eu aussi mal, cette blessure-là ne ressemblait pas aux autres et jamais elle ne se refermerait. Des larmes coulèrent le long des ses joues qu’il essuya d’un geste rageur. Il n’avait pas le droit de pleurer, il n’avait pas le droit de flancher seulement il était à bout… Il n’arriverait plus à cacher tout ça, s’il recommençait encore une fois il ne pourrait pas le supporter. Revivre une nouvelle fois toute cette douleur sans pouvoir la stopper, était inconcevable.
Il fallait que ça s’arrête, que tout prenne fin maintenant… il en avait marre de tout ça. La solution lui vint automatiquement.
Il ouvrit la petite armoire installée juste à côté du miroir et attrapa une boîte blanche. Le cadet partit s’assoir contre la baignoire, posant la boîte qu’il venait d’ouvrir près de lui.
- Maintenant tout le monde n’aura plus de problème, murmura Sam en fixant la lame de rasoir qu’il tenait dans sa main.
Le préadolescent souffla un bon coup, ses yeux virés sur ses avant-bras. La lame du rasoir s’insinua profondément dans sa chair avant que de sa main ne la fasse remonter à la moitié de son membre. Le sang coulait à flot, la douleur était présente mais il ne devait pas abandonner et aller jusqu’au bout. Serrant les dents, il réitéra le même geste pour l’autre bras. La lame s’écrasa sur le carrelage dans un petit tintement.
Sa tête commençait à lui tourner, ses paupières se faisaient plus lourdes… il sentait qu’il partait tout comme le liquide visqueux qui se rependait autour de lui.
Chapitre 9:
- Spoiler:
- Il revoyait encore ce regard pétrifié que Sam lui lançait, le suppliant de ne pas s’approcher de lui. Il était clair que son frangin avait eu peur de lui et connaître la raison de son attitude le hantait. Rien ne lui expliquait pourquoi son cadet avait réagi de la sorte…
Il se passa une main lasse sur le visage, réfléchissant à cette situation qui commençait vraiment à le dépasser. Peut-être qu’il leur fallait de l’aide ? Peut-être devrait-il tout avouer à Jimmy pour qu’il les aide à se sortir de ce merdier ? Mais qu’est-ce qu’il pourrait apporter de plus ? John n’était pas bête, il avait déjà dû préparer une dizaine d’excuses pour cacher la vérité.
Une autre solution lui vint alors à l’esprit mais pour cela il devait d’abord en toucher un mot à Sam. Il était sûr que son frère ne s’y opposerait pas seulement il ne serait pas très rassuré par ce choix.
Il jeta un œil suspicieux à sa montre… ça devait bien faire dix minutes que son frère était dans la salle de bain et ne résonnait que le bruit de l’eau qui s’écoulait.
- Eh, Sam si tu me piques toute l’eau chaude, tu vas avoir affaire à moi !
Bizarre, son frère ne lui répondait pas. Trois solutions se posaient à lui : soit Sam lui faisait la gueule, soit il avait trop peur de lui avouer qu’il prenait tout son temps, soit il lui était arrivé quelque chose.
Dean se releva aussitôt puis toqua fermement à la porte, appelant une nouvelle fois son frère sans succès.
- Sam, si tu m’ouvres pas, gare à toi !
N’obtenant toujours aucune réponse, Dean n’attendit pas plus longtemps et donna de grand coup d’épaules dans la porte. Au bout de plusieurs minutes celle-ci céda sous les coups… L’adolescent pénétra à l’intérieur de la pièce et se figea sur place face à ce qu’il voyait devant lui. Sam gisait inconscient en position assise contre la baignoire, la tête tombant vers le bas… mais ce qui l’horrifiait le plus était cette marre de sang qui s’agrandissait rapidement autour des… Merde, Sammy !
Dean accourut vers son cadet, il lui tapota les joues mais à part des grognements, Sam ne revenait pas à lui. L’aîné chercha avec quoi son frangin avait failli se foutre en l’air et la colère bouilla en lui lorsqu’il découvrit la lame de rasoir maculée de sang. Cependant il n’avait pas de temps à perdre, il attrapa une serviette, l’imbiba d’eau puis enroula fermement l’un des avant-bras de son frère. Il réitéra les mêmes gestes pour l’autre membre. Il épongea comme il le put tout le sang qui s’échappait des plaies. Après ça, il banda avec force chacun des avant-bras de son frère qui somnolait toujours.
Dean prit son frère dans ses bras et se dirigea dans la chambre où il le déposa doucement sur son lit. Là, il l’installa correctement sous les couvertures puis partit vers la commode et ouvrit l’un des tiroirs. Il fouilla dedans, pestant à tout va lorsqu’il trouva enfin ce qu’il voulait. Il tourna sa tête sur le côté et fut soulagé de voir qu’il lui restait encore une bonne bouteille d’eau. Dean retourna auprès de son frère, qu’il redressa doucement sur les oreillers. L’adolescent versa tout le contenu du petit sachet dans la bouteille et la secoua frénétiquement pour bien mélanger le tout. Il posa la bouteille sur la table de chevet.
Deux doigts tremblants se posèrent sur la carotide de son frère, il inspira profondément en sentant un pouls ralenti certes mais un pouls quand même.
Dean débouchonna la bouteille et se retourna aussitôt vers son cadet qui émergeait difficilement, essayant de comprendre où il se trouvait.
- Eh… mon grand, reste calme, le rassura Dean d’une voix calme, posant ses deux mains sur le visage moite de son frère.
Sam ne saisissait aucun mot de ce que son aîné lui disait, il était juste fatigué et tout ce qu’il désirait, était de fermer définitivement les yeux. Il piqua du nez mais Dean lui tapota doucement les joues le ramenant péniblement à la réalité.
- Avant de t’endormir, faut que tu boives un peu…
Dean porta la bouteille aux lèvres de son frère et réussit à lui faire avaler plusieurs gorgées. Il reposa lentement son cadet qui le fixait avec une lueur de crainte dans les yeux.
- T’as plus rien à t’inquiéter, j’vais m’occuper de toi…
La voix apaisante de son frère réussit à le rassurer puisque Sam ferma aussitôt les yeux, plongeant dans un sommeil réparateur… enfin c’était ce que Dean espérait.*****
La nuit avait été longue, défilant à une lenteur extrême. De lourds cernes se dessinaient sous ses yeux, les bâillements se répétaient au moins toutes les dix minutes, la fatigue l’écrasait de plus en plus… Seulement il refusait de dormir, il ne prendrait pas de repos, pas tant que son frère n’aurait pas repris connaissance. Depuis qu’il s’était endormi, Sam ne s’était pas réveillé, il avait juste poussé de légers grognements lorsqu’il l’hydratait ou qu’il lui refaisait les bandages toutes les heures, si c’n’était pas toutes les demi-heures. Pour en prouver ses dires, sur le sol à ses pieds trônaient une petite montagne de bandes ensanglantées… Il n’avait même pas eu le courage d’aller les jeter dans la poubelle de la salle de bain. Il craignait qu’en s’absentant ne serait-ce quelques secondes que l’état de son cadet ne se dégrade.
Son pouls était pratiquement redevenu régulier mais les traits de son visage étaient toujours tirés, son teint arborait cette même teinte quasi blanchâtre sauf ses joues qui étaient légèrement rosées, signe d’une poussée de fièvre. Il s’en était douté alors avant que les symptômes n’apparaissent, il lui avait donné des antidouleurs. Ca avait eu de l’effet mais pas assez à son goût.
Il poussa un long soupir, enfouissant son visage dans ses mains. Il n’arrivait pas à comprendre le geste de son frère. Pourquoi avait-il commis cet acte ? S’il ne s’était pas aperçu que quelque chose clochait, Sam serait… La vision de son frère, gisant sur le sol sans un souffle le hantait. Il n’osait même pas imaginer ce qu’il aurait été capable de faire si son frère avait disparu… Qu’est-ce qui l’avait poussé à vouloir se… Même le mot pour qualifier ce geste n’arrivait pas à sortir comme si tout ceci n’était qu’un cauchemar qu’il faisait et que d’ici deux secondes, il verrait Sam le secouer comme un prunier pour aller en cours.
Cependant la vue de son frère allongé sur son lit, la respiration légèrement bruyante lui prouvèrent qu’il ne se voilait pas la face. Sam devait se réveiller pour lui expliquer son geste inconsidéré car là il était complètement dépassé par tout ça.
De légers gémissements le tirèrent de ses sombres pensées qu’il releva aussitôt la tête pour voir son frère émerger de son lourd sommeil.
Tout n’était que fouillis dans sa tête, une douleur insupportable s’insinua à l’intérieur de son crâne… C’était pire qu’un concert d’hard-rock. En plus de ça, on aurait dit qu’un feu s’était déclaré sur ses avant-bras comme si… Il stoppa court à ses pensées, les derniers évènements lui revenant d’un coup. Il ouvrit brusquement les yeux, accentuant d’un cran sa douleur à la tête. Sans s’en rendre compte, il prit appui sur ses bras pour se relever mais retomba lourdement sur ses oreillers, poussant une plainte de douleur en plaquant ses deux bras contre sa poitrine.
- La prochaine fois, pas de gestes brusques, nota Dean qui attrapa délicatement l’un des bras de son frère où une tache rouge s’élargissait à vue d’œil.
Il retira doucement la bande sale qui s’échoua sur le sol rejoignant ses comparses puis en enroula une propre, la serrant correctement. Il scrutait de temps en temps son frère qui restait silencieux, le regard viré sur sa plaie. Le plus jeune était obnubilé par les gestes de son aîné, ne saisissant pas très bien la raison qui le poussait à le soigner. Il était complètement perdu, tout était confus dans sa tête.
Dean avait bien remarqué ce trouble dans ses yeux mais il préférait finir de lui panser ses plaies pour pouvoir attaquer le plus gros point.
- Bon, je voudrais juste savoir…
- Savoir… quoi ? réfuta le cadet en fixant toujours ses avant-bras.
- Tu sais très bien quoi. J’veux savoir pourquoi tu as… enfin pourquoi tu as fait ça, fit-il en désignant d’un mouvement de la tête les bandes.
- Qu’est-ce que ça pourra t’apporter de connaître la raison ?
- Sam !
- Pourquoi tu m’as pas laissé crever !! s’emporta brusquement le plus jeune, évitant à tout prix de croiser le regard de son frère.
- Sammy… souffla-t-il, dépité par ce qu’il venait d’entendre.
- Non, y a pas de Sammy ! T’aurais pas dû m’aider… t’aurais pas dû me sauver la mise encore une fois ! Tu… tu comprends pas que… que si tu m’avais laissé crever, tu… t’aurais pu avoir une vie beaucoup plus tranquille… Tu t’rends pas compte que… j’suis la cause de toute cette vie de merde qu’on a !! Maman… maman est morte à cause de moi… j’ai privé papa d’elle… ça l’a brisé et… j’ai… j’ai brisé ta vie aussi… tu… j’t’ai privé d’une mère… et tu… t’retrouves blessé à chaque fois… que tu m’protèges… Alors, oui… j’aurai mille fois mieux préféré crever là… ou encore mieux… de l’être dans cet incendie !!
Dean fixait son cadet sans savoir quoi répondre... oui, il le fixait avec une certaine horreur... oui, comment pouvait-il pensait ça? Comment... merde, il était tout pour lui, s'était grâce à lui qu’il gardait la tête hors de l’eau, sans lui, il aurait bien vite perdu la tête et lui... il voulait le laisser tomber ? Non... hors de question, hors de question de le laisser penser ça... de toute façon, qu'il... rien ne changerait ! John serait toujours qu'une pauvre loque !
Dean se rapprocha un peu de son frère, posant une main apaisante sur sa jambe mais prit d’une soudaine panique Sam recula d’un bond, un rictus de grimace sur le visage en réveillant ses diverses douleurs.
- Eh, eh, calme-toi, j’te veux aucun mal, s’exclama l’aîné, levant ses deux mains bien distinctement.
- … je… sais…
- Qu’est-ce qui t’arrives ?
- … rien… ça doit être… le contrecoup…
- Non, Sam, y a autre chose que tu m’caches.
- … Dean, j’veux juste oublier… juste oublier.
- Oublier, quoi ?
- Je… j’peux rien te dire.
- C’est papa ? C’est lui qui est derrière tout ça ?
Dean saisit le visage de son frère entre ses mains qui se laissa faire sans avoir une crise d’affolement. Sam était dévasté, il voyait bien qu’il hésitait à lui révéler la vérité comme si le fait de l’apprendre, leur serait fatal. Il retira lentement ses mains pour tenir celles de son frère… ce simple geste lui faisait comprendre qu’il était là pour lui, qu’il était prêt à l’écouter quoiqu’il lui dise. Sam se pinça nerveusement les lèvres, soufflant un bon coup pour se donner du courage… Il ouvrit la bouche mais aucun mot n’arrivait à sortir, il ne pouvait pas faire ça, lui faire ça. S’il découvrait tout, ça le détruirait comme lui l’avait été et il refusait de le lui faire subir. Il sentit les mains de son frère se resserrer autour des siennes, il devait se jeter à l’eau.
- Je… il m’a dit que… si j’t’appelais à l’aide… il te tuerait…
- Il était là, dans la maison ? grogna Dean qui ne s’était aperçu de rien alors que son frère hochait d’un signe de la tête en guise de réponse. Et après ?
- … je… la douleur était… insupportable… murmura le cadet d’une voix à peine audible, les larmes coulant sur ses joues. Je… j’pouvais rien faire pour le stopper… je… j’pourrais pas le supporter une nouvelle fois…
Les mots moururent dans sa gorge, il avait été incapable de réprimer ses larmes qui avaient redoublé d’intensité. Ses yeux humides scrutaient Dean qui restait beaucoup trop silencieux à son goût… Son visage était resté figé dans la terreur, non c’était un cauchemar, il n’aurait jamais imaginé que ce fumier irait jusque là !
Dean jaugea son frère ravagé par la souffrance et sans dire un mot de plus le prit dans ses bras. L’aîné posa sa tête sur celle de son frère qui entoura ses bras autour de sa taille. Le corps de Sam fut parcouru de violents spasmes, qui s’accentuèrent de plus en plus… Dean resserra son étreinte, le berçant doucement tout en lui murmurant des mots rassurants.
Chapitre 10:
- Spoiler:
- Le soleil était au beau fixe pour cette journée de mars, la température était bien élevée et on aurait pu s’y méprendre alors, qu’on se trouvait au début de l’été. Surtout quand on avait la tête enfouie sous un capot d’une caisse en pleine séance de bricolage. Quelle idée lui avait pris de vouloir faire de la mécanique à une heure pareille! Mais bon, ça avait été plus fort que lui et puis il adorait rafistoler ces bébés, avoir les mains pleines de cambouis. Il attrapa une clé qu’il avait posée sur un support juste à côté puis resserra correctement le boulon de la bougie.
Une tape amicale sur son épaule le fit sursauter, se cognant la tête dans le capot. Il grogna, se frottant l’arrière du crâne puis se retourna vers le coupable de tout ce raffut. Il lança un regard noir vers l’auteur de ce crime qui lui, affichait une mine souriante.
- Ca t’fait rire ?
- Ben oui, te voir me faire les gros yeux m’amuse toujours…
- Ah, ah, très drôle Bobby. T’aurais dû te diriger vers la comédie.
- Y avait un temps, c’était envisageable, fit-il en lui tendant une bière.
- Ouais, c’est bon, tu me l’as déjà dit, pas la peine de me le répéter.
Jimmy attrapa la bouteille qu’il décapsula pour porter le goulot à ses lèvres. Il but de longues gorgées sous le regard étonné de son ami. Bobby se rapprocha de lui, il avait bien noté que quelque chose le tracassait et s’il croyait qu’il n’avait rien vu, ben il se gourait totalement. Il l’observa vider sa bouteille puis remettre sa tête sous le capot comme si de rien n’était.
- Bon, tu vas me dire ce qu’il se passe dans ta p’tite tête ?
- Pourquoi voudrais-tu qu’il y ait quelque chose ?
- Pour que tu vides ta bouteille en deux minutes, oui y a un truc.
- Tu sais que tu m’énerves à agir de la sorte !
- Que veux-tu les vieux loups sont comme ça, dit-il, buvant une autre gorgée de sa bière.
- Ouais, j’vois ça…
- Alors, tu craches le morceau ?
- C’est à propos des gosses, il y a quelque chose qui va pas. J’sais pas comment te l’expliquer mais ils vont pas bien.
- Ecoute, c’n’est que des gosses… ils ont peut-être des soucis comme tout ceux de leurs âges.
Jimmy secoua la tête de droite à gauche, il n’était pas d’accord avec lui, ces gosses avaient de réels problèmes et pas des problèmes d’ados boutonneux ou autre. C’était plus profond que ça mais quoi il l’ignorait… seulement les marques sur les poignets du cadet, lui montraient bien que cela cachait un truc. Il sentit le regard de Bobby sur lui, il réfléchissait, se demandant si oui ou non il pouvait le mettre au courant de ce point. Peut-être qu’à eux deux, ils réussiraient à découvrir la vérité et pourquoi pas aider ces gosses.
- C’est beaucoup plus sérieux que ça, Bobby.
- Comment ça ? questionna-t-il d’un œil suspicieux.
- Depuis quelques semaines déjà, je ne les vois plus ensemble quand ils viennent ici… Une semaine c’est Sam et l’autre c’est Dean et ainsi de suite… Concernant l’explication de l’absence de l’autre, ils me disent qu’il est malade… Mais personne ne peut faire de rechute aussi vite…
- Ouais, c’est vrai que de ce point vue, ça tourne pas rond.
- Et il n’y a pas que ça, continua-t-il, captant davantage l’attention de son ami… y a de ça un moment lorsque Sam est venu pour ne pas que son frère soit pénalisé, j’ai vu qu’il avait des marques aux poignets.
- Quelles sortes de marques ?
- Comme si quelqu’un l’avait attaché et ce serait pas la première fois selon moi.
Jimmy scruta longuement Bobby, qui lui, réajusta sa casquette, la mine soucieuse. Là, il devait bien l’avouer que ces gosses avaient réellement des problèmes. Si ces gamins subissaient des sévices, il ne pourrait pas laisser passer ça … Il avait horreur qu’on s’en prenne à des gosses, surtout à ceux-là. Il ne les connaissait pas depuis longtemps mais il s’était pris d’affection pour eux, surtout pour Sam avec qui il avait réussi à installer une certaine confiance mutuelle… parce qu’avec le Dean, le courant était tout de suite passé.
- Bon, on ne va pas brûler les étapes, remarqua Bobby sous le regard remerciant de Jimmy. Il faut d’abord être sûr qu’ils n’ont pas de problèmes au lycée.
- Et s’il n’y a rien ?
- Eh bien on creusera… Peut-être que c’est le père qui est derrière tout ça ?
- John, non… jamais j’pourrais imaginer qu’il leur fasse subir ça.
- Rappelle-toi que les apparences sont parfois trompeuses.
- Ok, on commence quand ?
- Maintenant, répondit Bobby, portant son regard vers l’entrée de la concession.
Jimmy suivit le regard de son ami pour apercevoir la Chevy pénétrer dans les lieux. Bobby vint se poster à ses côtés pour lui murmurer qu’il allait s’occuper de Sam tandis que lui tâterait le terrain avec Dean.
Ils observent le plus vieux garer l’Impala non loin de l’entrée avant qu’ils ne sortent tous les deux du véhicule. Dean arborait un nouveau look avec une casquette qu’il portait à l’envers ainsi que des lunettes de soleil qu’il plaça sur le col de son t-shirt. Mais Jimmy et Bobby n’étaient pas dupes, cette attitude masquait les ecchymoses qu’il portait. Sam sortit à son tour et vint automatiquement se placer près de son frère avant de se diriger vers eux.
Les deux hommes se lancèrent un regard qui en disait long, il avait touché un point sensible.
Un simple hochement de tête puis tous les deux rejoignirent l’un des gamins.
Dean avait fait signe à son frère d’aller directement à l’intérieur du bâtiment et ce fut ce qu’il fit. Il le regarda un court instant puis se dirigea vers l’une des caisses qu’il avait commencé la veille à retaper. Il avait bien remarqué les longs regards que Jimmy et Bobby s’étaient échangés mais bon fallait pas non plus qu’il devienne parano, il avait déjà assez de merde comme ça avec John.
Il ouvrit le capot de la Mustang, il inspecta rapidement ce qu’il lui restait à faire quand il entendit la voix de Jimmy l’interpeler.
- Manque plus grand-chose sur celle-là, j’pourrais la finir et tu t’attaquerais à une autre ?
- Nah, j’aime finir le boulot.
- Ok, dit-il en observant l’adolescent vérifier le ventilateur. Sinon à part ça tout va bien ?
- Pourquoi tu me demandes ça ? répondit l’aîné quelque peu suspicieux.
- Juste pour m’assurer que tu n’as pas d’ennuis…
- Ah… ok…
- T’en as pas ?
- Je… euh… non sinon j’t’en toucherais un mot.
Jimmy acquiesça d’un signe de tête, sa tentative pour faire parler l’adolescent venait de lamentablement échouer. Il avait bien discerné cette lueur d’hésitation dans ses yeux, mais il s’était rétracté, préférant lui dissimuler la vérité. Il poussa un long soupir, il espérait vivement que Bobby obtienne quelque chose de Sam.******
Il n’avait pas discuté les ordres de Dean et avait tout de suite pris la direction du bâtiment. Il poussa la porte sous le tintement de la petite clochette puis alla s’installer dans la petite pièce. Il laissa tomber son sac de cours à ses pieds puis s’assit sur la chaise… Il tendit la main vers son sac pour en retirer un cahier ainsi qu’un stylo. Un long soupir s’échappa de sa gorge, il en avait marre de ces foutus exercices qu’on lui refilait. S’il existait un moyen de les bannir de sa pitoyable vie, il l’aurait fait sans aucune hésitation. Son crayon tapotait nerveusement sur le papier, il n’avait pas du tout envie de les faire et encore moins de les rendre. Il se demandait s’il ne pourrait pas pour une fois rendre feuille blanche ou qu’il sorte une excuse bidon comme quoi il l’a oublié chez lui… Ouais, il allait opter pour cette solution sauf s’il en dégotait une autre avant ce soir.
Sam sursauta sur sa chaise lorsqu’une main vint se poser sur son épaule. Il régula sa respiration puisque c’n’était que Bobby qui encore une fois lui avait foutu une peur bleue. Le cadet lui lança un regard qui en disait long tandis que l’homme alla prendre place juste en face de lui.
- T’aurais pu prévenir ! lui reprocha le plus jeune en continuant de le fixer alors qu’il réajustait sa casquette sur sa tête.
- J’l’ai fait, j’t’ai même appelé trois fois mais tu m’avais l’air très songeur.
- Oh, désolé, je t’ai pas entendu…
- Ca je l’avais remarqué.
Sam avait un air peiné puis retourna à son exercice car entre lui et Bobby, ce fichu problème était moins risqué qu’avoir une discussion avec ce type. Il n’était pas si méchant que ça, c’était même avec lui qu’il parlait le plus, où il se sentait en sécurité en ne prenant pas compte de son frère bien sûr. Il avait une certaine prestance qui le rassurait et puis au moins Dean n’avait pas besoin de surveiller ses moindres faits et gestes lorsqu’il se trouvait avec Bobby.
Il sentait qu’il l’observait avec attention et quelque peu agacé d’être épié de cette façon, releva la tête vers lui.
- Pourquoi tu m’regardes comme ça ?
- Rien, j’me demandais juste si tu allais bien, lança-t-il d’un ton banal mais cette simple question réussit à mettre le cadet mal à l’aise.
- Ouais… tout va bien…
- T’es sûr de toi ?
- Si j’te le dis !!
- Oh, du calme, pas besoin de monter sur tes grands chevaux.
- Désolé…
S’il voulait tout faire capoter et leur montrer que ça n’allait vraiment pas, ben c’était le bon moment. Il devait se reprendre, ne pas flancher, avoir une aide extérieur n’arrangerait rien à leur problème, il le savait.
Il respira profondément et se replongea dans ses cours mais c’était sans compter ce casse-pied de Bobby qui relança la conversation.
- Ecoute, si toi ou Dean avez des problèmes…
- Laisse Dean en dehors de ça ! le coupa aussitôt le cadet à l’énonciation de son frère.
- Bon alors si tu as des soucis, reprit Bobby en voyant très bien que le p’tit était très tendu… tu sais que tu peux venir m’en parler à moi ou à Jimmy.
- J’ai pas besoin de venir vous voir puisque j’n’ai aucun problème !
- Ok, sinon j’pourrais voir tes poignets ?
- Pourquoi ?! s’alarma Sam, ses yeux s’écarquillant d’effroi.
- Eh bien, Jimmy m’a dit qu’il avait vu de drôles de marques et j’voudrais y jeter un coup d’œil juste pour m’assurer que c’est rien de grave.
- C’est rien de grave, je ressens pratiquement rien, mentit le cadet en évitant de croiser le regard de Bobby.
- J’peux quand même regarder ? se risqua-t-il à demander.
- J’t’ai dit que c’est bon !! fulmina Sam en se levant d’un coup faisant basculer la chaise sur le sol. Alors foutez-moi tous la paix avec vos questions !!
Pris au dépourvu, Bobby ne put même pas rattraper le cadet qui s’était déjà précipité à l’extérieur en prenant la sortie de derrière. Il souffla de mécontentement car au lieu d’aider le gosse, il l’avait fait fuir, c’était pas gagné pour qu’il se confie à lui.
Il se passa une main lasse sur le visage puis sortit dehors, faisant signe de la main à Jimmy qui le rejoignit rapidement.
- Alors qu’est-ce que ça a donné avec Dean ?
- Rien, j’l’ai vu longuement hésiter mais il s’est rétracté en m’assurant que tout allait bien. Et toi ?
- Je ne dirais pas la même chose… Sam n’a rien voulu me dire mais j’ai bien vu qu’il se passait quelque chose… il était trop souvent sur la défensive et concernant Dean, il m’a interdit de le mêler à ça…
- Et tu as abordé le sujet de ces marques ?
- Ouais ben là, il était complètement paniqué. Le gamin avait peur… et a coupé court à la discussion.
- Ok, donc il faut qu’on aille voir John, supposa Jimmy en jetant un coup d’œil à Dean qui avait toujours la tête sous le capot.
- Tu t’en charges mais attention à tes questions, reste dans la généralité car on ignore encore si c’est lui qui se cache derrière tout ça…
Jimmy opina d’un signe de tête puis chercha ses clés dans la poche de sa veste et grimpa dans son véhicule.
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Re: Les fics d'Alexa #2
Ven 10 Juin - 18:53
Chapitre 11:
- Spoiler:
- Il réfléchissait au meilleur moyen d’aborder ce sujet épineux avec lui surtout s’il s’avérait qu’il était le responsable caché derrière tout ça. Ses doigts moites entourèrent fermement le volant, le regard viré sur la route. Encore deux rues à franchir puis il serait arrivé à destination.
Il gara son véhicule non loin de l’entrée du garage où bossait John puis partit vers l’entrée du bâtiment. Ne le remarquant pas aux premiers abords, il interpella l’un des employés qui l’informa que John se trouvait dans la remise. Jimmy le remercia puis partit sans plus attendre où il le trouva entrain de vérifier les marchandises. Il s’avança tranquillement les mains dans les poches lorsque John se retourna vers lui, un regard surpris.
- Vous devez être Jimmy ?
- C’est exact, répondit-il en serrant la main que l’homme lui tendait.
- Qu’est-ce qui vous amène ici ?
- C’est à propos de vos garçons…
- Qu’est-ce qu’ils ont fait ?
- Ce n’est pas ce qu’ils ont fait… seulement j’ai l’impression qu’ils ont des problèmes.
- Quel genre de problèmes ? ajouta John, d’un air sceptique.
- Peut-être qu’ils ont des soucis au lycée ou que quelqu’un les a menacé… vous ne savez rien ?
- Non, si je le savais, j’aurai fait en sorte qu’ils aillent bien !
- Très bien, je voulais juste vous prévenir.
- Et j’vous en remercie pour ça.
Tous les deux se serrèrent la main puis Jimmy quitta les lieux, remontant dans son véhicule. A première vu, John ne lui avait pas paru étrange, rien dans ses gestes ne l’avaient trahi alors soit il était innocent soit il jouait super bien la comédie.*****
Le silence s’était installé depuis qu’ils avaient pris la route, saluant Bobby qui leur avait souhaité une bonne fin de journée. Ses yeux fixaient la route qui défilait à une vitesse régulière tout en jetant des regards à son frère, appuyé contre la portière passagère. Il était quelque peu perplexe par l’attitude qu’avait eue Jimmy aujourd’hui. Et rien qu’à voir le visage fermé de son frère, Bobby avait dû faire pareil. Cela le chiffonnait qu’ils viennent les questionner un mois après la tentative de Sam… Qu’est-ce que cela pouvait bien cacher ? Est-ce qu’ils avaient découvert par il ne savait quel moyen, qu’ils vivaient un cauchemar tous les jours… ou est-ce que Sam les avait appelé à l’aide face à ce que John lui avait fait subir ? En repensant à ça, ses doigts resserrèrent fermement le cuir du volant, il n’arrivait toujours pas à se pardonner, s’il avait été moins dans le pâté, il aurait sûrement pu l’éviter !
Depuis que John l’avait… Sammy n’était plus que l’ombre de lui-même, si avant il ne parlait pas beaucoup, eh bien maintenant c’était pratiquement jamais. Il devait piquer des crises la majorité du temps pour que Sam daigne lui répondre. Et alors concernant sa tentative, là aussi impossible d’en toucher un mot sans que son cadet s’emporte violement, lui hurlant qu’il aurait dû le laisser crever. Honnêtement il était dépassé par le comportement de Sam mais il ne devait pas abandonner, il connaissait trop bien son frangin pour savoir qu’il préférait souffrir en silence et ne rien lui avouer pour le protéger.
- Dis-moi, est-ce que Bobby est venu te poser un tas de questions ? demanda-t-il pour ainsi briser ce silence électrique alors que son frère se tournait légèrement vers lui, lui lançant un regard soupçonneux.
- Ouais… pourquoi ?
- C’est marrant parce que Jimmy a fait la même chose quand j’réparais l’une des caisses et…
- Il t’a parlé de quoi ? s’exclama le cadet avec crainte, se fichant pas mal d’avoir coupé son frère.
- Pas grand-chose à part si tout allait bien, répondit-il en apercevant cette lueur apeurée dans ses yeux. Pourquoi ? Il aurait dû me dire quelque chose que j’ignore ?
- …
- Sam !
Ce dernier détourna le regard de celui de son frère, ne sachant pas vraiment s’il devait oui ou non aborder ce problème qu’il avait oublié de lui mentionner. Dean lui en voudrait-il de lui avoir caché ça ? Est-ce qu’il se mettrait en colère contre lui ? Il l’ignorerait tant qu’il ne lui aura pas dit…
Il triturait nerveusement ses mains alors que la voix de son frère se faisait de plus en plus insistante et que la voiture ralentissait son allure.
- Sam, réponds-moi !
- … je… juste avant que… que papa ne me… enfin tu sais… dit-il avec difficulté, les images refaisant surface dans son esprit, en apercevant son frère acquiescer d’un signe de tête. Eh bien… Jimmy a remarqué… mes traces… aux poignets… mais j’te jure que j’lui ai rien dit !
- Eh… eh, calme-toi ! s’écria Dean face à l’affolement de son frère. C’est pas de ta faute s’il l’a découvert, tôt ou tard quelqu’un l’aurait su.
- Mais si j’avais fait plus attention, lui et Bobby ne seraient pas venus nous poser des questions et… et tu m’en voudrais pas…
- Oh la minute papillon ! J’crois pas avoir dit que t’étais le responsable de tout ça et pourquoi j’t’en voudrais ?
- Je… tu sais très bien pourquoi !
- Là, s’en est trop !
Dean pila d’un coup sans prévenir si bien que Sam faillit percuter de plein fouet la boîte à gants s’il ne s’était pas retenu à temps. L’aîné stoppa son bébé sur le bas côté de la route, coupa le contact puis se retourna vivement vers son frère avec un regard plein de colère. Seulement il ne s’était pas rendu compte que cet accès de colère qui émanait de lui, venait de pétrifier son cadet qui s’était plaqué le plus possible contre la portière.
L’adolescent souffla bruyamment, donnant un violent coup de poing contre le volant. Son frère devait se confier à lui et pas en avoir peu. Il se racla la gorge pour reprendre calmement les choses mais ce fut un Sam pris de remords qui le devança.
- J’suis désolé… je… j’voulais pas te cacher ça… je… j’suis désolé de t’avoir mis en colère…
- Sam, stoppe, arrête, souffla l’aîné ce qui lui valut un regard étonné de la part de son frère. Ca arrive à tout le monde d’oublier certaines choses et à vrai dire, je me demande vraiment comment je pourrais t’en vouloir avec tout ce qu’il t’est arrivé ?!
- Dean… je suis le seul fautif, je… c’est à cause de moi que…
- Non, retire-toi ça tout de suite de la tête !!
Dean savait parfaitement ce à quoi son frère faisait référence et ça il en était hors de question qu’il continue à croire ces conneries. Il se rapprocha un peu plus de lui puis lui posa une main rassurante sur l’épaule, il devait lui retirer ça du crâne.
- C’qu’a dit papa l’autre jour n’est qu’un tissu de mensonges ! Tu n’es en rien responsable de la mort de maman, ok ?! Elle est morte dans cet incendie et rien d’autre… et puis comment, alors que tu n’étais âgé que de six mois, tu aurais pu être une menace pour elle ?
- Dean, elle est morte parce qu’elle était revenue me chercher !
Bon sang, son frère trouverait toujours une réponse à tout, peu importait si elle était complètement insensée. Il se foutait qu’ils se trouvaient à l’extérieur, il attrapa son frère, l’entourant de ses bras. Il avait senti que Sam avait été quelque peu réticent sur le début mais il s’était vite laissé faire. Honnêtement, il avait besoin de cette étreinte même s’il ne pourrait jamais l’avouer à Dean. Il était en morceaux et s’il ne se souciait plus de lui, il aurait très vite abandonné la partie. Sam enfouit sa tête dans la poitrine de son frère qui resserra ses bras autour de lui.
Dean commença alors à le bercer, lui ébouriffant les cheveux d’une main puis d’une voix calme continua leur discussion.
- Maman est morte, on pourra rien y changer seulement c’n’est absolument pas toi le responsable… Et puis tu n’es pas fautif de la vie que je mène ! Concernant papa le seul responsable de son chaos, c’est lui seul et uniquement lui… Enfin pour ma part, j’ai la vie que je voulais enfin pas le côté noir, mais toi, t’avoir pour frangin, c’est un réel bonheur… Alors par pitié, ne pense plus que tu es la cause de nos malheurs !
Ils restèrent dans cette même position durant quelques minutes avant que Dean ne brise le contact, prenant le visage de son frère entre ses mains. Il voulait s’assurer qu’il avait bien compris, son frère ne devait plus se sentir coupable pour ces évènements. Le bref sourire qu’il aperçut pour la première fois depuis longtemps sur les lèvres de son frère, lui fit un bien fou. Son frangin devait sourire plus souvent.
Il lui ébouriffa les cheveux puis se replaça correctement sur son siège, la Chevy reprenant la route.
Arrivés devant chez eux, ils n’aperçurent pas le 4x4 de leur paternel mais cela ne voulait pas dire qu’il n’était pas déjà rentré. Ils sortirent de l’habitacle, leurs sacs sur l’épaule puis rentrèrent doucement à l’intérieur, évitant de faire le moins possible de bruit. Sam sur ses talons, Dean passa devant la cuisine mais à peine avait-il franchi le seuil de la porte qu’une poigne le saisit violement par l’arrière et le balança avec force contre le sol. Il n’eut pas le temps de savoir où se trouvait son frère qu’il poussa des grognements de douleurs en sentant de puissants coups de pieds dans son ventre. Son cœur manqua un battement en entendant les gémissements de son frère qui lui aussi morflait. Il releva la tête pour discerner John qui se tenait devant eux, l’air menaçant comme s’il était prêt à tuer.
- Je voudrais savoir qui de vous deux est le p’tit con qui a vendu la mèche à ce Jimmy ? hurla l’homme flanquant un autre coup de pied dans le ventre de Sam qui se plia en deux sur le sol.
John donna un autre coup à Dean qui lui lança des éclairs puis il se tourna brusquement vers le cadet qui toussait de plus en plus pour reprendre sa respiration. Il savait que c’était ce p’tit con qui l’avait vendu ! Ce bâtard allait le payer cher, oh oui, il allait s’en souvenir de son châtiment. Il se baissa à sa hauteur, ses doigts se refermant autour du bras de Sam mais il poussa un juron, relâchant aussitôt sa prise. Dean venait de lui flanquer un puissant coup de pied dans le tibia. Il n’eut pas le temps de riposter que l’aîné lui en donna un second dans le ventre avant de lui décocher un puissant coup de genou dans le visage.
Pris par surprise, John s’écroula sur le sol, plaquant ses mains sur son nez. Se saisissant de cette occasion, Dean se releva d’un bond puis attrapa son frère par le bras, trop paralysé par la peur pour réagir et l’attira dans les escaliers. Ils grimpèrent à toute vitesse les marches mais à peine arrivés à la moitié, Sam trébucha, sa tête heurtant violement le bois. Attiré par la chute de son frère, Dean se retourna pour surprendre John qui venait d’attraper son frère par la jambe. La colère le submergea et d’une rapidité étonnante, il arriva à la hauteur de ce monstre et lui envoya un autre coup de pied en plein dans la mâchoire.
Dean saisit au plus vite son frère le poussant devant lui pour prendre le moins de risque possible. Ils se dépêchèrent de parcourir les dernières marches, courant jusqu’à leur chambre.
- Va t’enfermer dans la chambre ! ordonna Dean à son frère alors que John hurlait en grimpant lentement les marches.
- Non, tu viens avec moi, j’peux pas te laisser là !
- Sammy, rentre à l’intérieur et ferme la porte !!!
- Non, j’veux pas !! Viens avec moi !! le supplia le cadet, les larmes inondant ses yeux.
Il n’avait pas de temps à perdre, John pouvait débarquer d’une minute à l’autre pour s’en prendre à son frère… et cet entêté ne lui obéissait pas ! Il ne lui laissa pas le choix, qu’il ouvrit la porte de leur chambre et poussa son cadet à l’intérieur, lui ordonnant de s’enfermer.
A contrecœur et d’une main tremblante, Sam ferma la porte à double tour puis se laissa glisser jusqu’au sol, se positionnant en chien de fusil. Les pleurs redoublèrent d’intensité lorsque les bruits d’une violente bagarre retentirent jusqu’à ses oreilles.
Un grand vacarme retentit bruyamment dans la maison, le faisant sursauter… Il se mit lentement sur ses jambes, une main hésitante sur la poignée, se demandant s’il pouvait oui ou non voir ce qu’il s’était passé. La porte d’entrée claqua violement ce qui devait être l’œuvre de John enfin il n’en était pas vraiment sûr seulement il s’en fichait pas mal, Dean passait avant tout même s’il lui en voudrait. Le cadet ouvrit brusquement la porte, se précipitant dans le couloir, cherchant son frère des yeux cependant il n’y avait aucune trace de Dean dans les parages. Il osa alors s’avancer jusque dans les escaliers et son cœur tambourina fortement dans sa poitrine… Dean gisait inconscient sur le sol, une marre de sang l’entourant. Sam déboula les marches à une vitesse hallucinante et se retrouva auprès de son frère.
- Dean, s’il te plait, réponds-moi !! s’alarma le plus jeune, tapotant les joues de son frère mais sans succès. DEAN !
Chapitre 12:
- Spoiler:
- Tout avait été très vite... trop vite. John, Dean lui... pourquoi s'était-il enfermé ? Pourquoi avait-il obéi ? Des questions qui resteraient sans réponse mais qui l'assaillaient encore et encore. Après tout n'était-il pas bloqué avec lui-même dans une attente infernal ? Oui, attendre encore et encore. Il avait retrouvé son frère en bas des escaliers, inconscient dans son propre sang ! Il avait paniqué, son coeur tambourinait durement mais il avait appelé les secours, il avait dû batailler ferme pour pouvoir les suivre car hors de question de quitter Dean. Et face à son acharnement, les secouristes l’avaient laissé les accompagner... les larmes avaient coulé mais après de longues minutes et surtout à cause d'une infirmière, il se retrouvait dans cette salle d'attente avec pour seul compagnie lui et ses questions… enfin plutôt ses remords.
Dean était au bloc par sa faute ! S’il ne lui avait pas obéi comme il l’avait fait, John s’en serait pris à lui et ce serait lui qui devrait être à la place de son frère mais pas Dean. Les images de son frère, gisant sur le sol avec tout ce sang autour de lui ne cessaient de le hanter. On aurait dit qu’elles prenaient un malin plaisir à le faire culpabiliser davantage. Il aurait dû tenter quelque chose, n’importe quoi pour pas que ces incidents ne se reproduisent… mais non, il avait plutôt préféré jouer au lâche que d’affronter une nouvelle fois John. Il avait laissé le sale boulot à Dean qui pourrait y laisser la vie par sa faute ! Il ne pouvait imaginer le fait de continuer à traverser ces horreurs sans lui. Il n’y arriverait tout simplement pas et si dans les pires des scénarios, Dean succombait à ses blessures, il ne continuerait pas à vivre, il se foutrait en l’air et cette fois-ci, personne ne pourrait l’en empêcher.
Ses yeux ses posèrent sur ses mains… ses mains maculées du sang de son frère… du sang de Dean ! Il le revoyait encore et encore dans cette même position et les larmes coulèrent de nouveau. Il avait alors appelé les secours et en attendant leurs arrivées, il avait fait en sorte que le salon soit sans dessus dessous. Et les questions des ambulanciers ne s’étaient pas faites attendre et il leur avait donné comme simples explications que lui et son frère avaient surpris un cambrioleur dans le salon… que Dean avait voulu s’interposer mais que ça avait mal tourné et le type s’était enfui. Ses réponses leur avaient amplement suffi.
Sam se redressa sur sa chaise, ses muscles s’engourdissaient mais il refusait de quitter cette pièce tant qu’une infirmière ou le médecin ne viennent lui donner des infos sur son frère. Sa tête se posa sur ce mur froid, il ferma les yeux pour essayer de se reprendre et se calmer un peu. Ca ne servait à rien qu’il s’énerve sinon à part attirer l’attention sur lui, ce qui ne serait pas vraiment le bienvenu au vu de la situation.
Sa respiration devenait calme, il se sentait quelque peu apaisé quand une main faisant une pression sur son épaule le fit violement sursauté sur sa chaise. L’angoisse grimpait en lui en fixant les deux hommes postés devant lui. Pourquoi étaient-ils ici dans cet hôpital ? Comment se faisaient-ils qu’ils soient là en même temps que lui ? Est-ce qu’ils savaient pour Dean ? Est-ce qu’ils savaient pour John ?
Il déglutit difficilement, rien qu’en pensant à toutes ces questions… La voix inquiète de Bobby le ramena à la réalité alors qu’il tentait vainement de se contenir.
- Eh mon grand ça va ?
- Euh… ouais, enfin, j’crois, fit-il se redressant sur sa chaise tout en se passant une main lasse dans les cheveux.
- Tu es blessé ? s’enquit Bobby en attrapant les mains du cadet dont le visage devint livide.
Eh merde, quel con il était ! Mais bon sang comment avait-il pu omettre le fait que ses mains étaient recouvertes du sang de son frère. Maintenant il serait impossible de leur mentir sans qu’ils ne soupçonnent quelque chose.
- Non, j’vais bien…
- Alors à qui appartient ce sang ? demanda Jimmy, qui s’installait à côté du cadet.
- … c’est… c’est celui de Dean.
- Qu’est-ce qui s’est passé ?
Sam croisa la mine inquiète du plus vieux, il hésitait à leur révéler la vérité… Devait-il leur avouer ou donner les mêmes raisons qu’il avait filées aux secouristes ? Et s’il leur avouait tout à l’instant où John débarquait sur les lieux ?! Son paternel serait capable du pire dès qu’ils se retrouveraient seuls tous les deux et il ne pourrait plus compter sur Dean pour le protéger.
Non, il ne leur dirait rien de plus que ce qu’il avait sorti aux ambulanciers et rien d’autre.
- Je… lorsque Dean et moi on est rentré chez nous… on a surpris un cambrioleur… là, Dean m’a ordonné de m’enfermer dans ma chambre et d’y rester, le temps qu’il vienne me chercher…
- Et ensuite ?
Sam scruta intensément Bobby qui attendait patiemment le reste des explications. Il souffla un bon coup avant de reprendre…
- Ensuite… j’ai entendu un grand fracas suivi… d’un claquement de porte… je… j’ai supposé que le type était parti… alors j’suis redescendu pour trouver Dean, baignant dans son sang…
Bobby se gratta la tête, jetant un regard en coin à Jimmy qui comprit son air si sceptique… car oui il l’était face aux aveux du p’tit. Pour lui, le responsable n’était pas un cambrioleur, il connaissait bien le gamin pour se douter qu’il avait dû faire croire à tout le monde qu’un type se trouvait bien dans la baraque à leur retour. L’attaque que les gamins avaient subi, surtout Dean, s’était produite juste après que Jimmy l’ait informé par téléphone que John ne lui semblait pas se cacher derrière tout ça. Il n’avait pas de preuves seulement pour lui, les doutes n’étaient plus vraiment d’actualités et pour lui, John était le responsable. Il avait bien vu l’hésitation du p’tit quand il lui avait posé cette simple question pour connaître sa venue ici.
Bobby souffla un bon coup puis alla s’assoir à son tour au côté du cadet et d’un geste affectif, passa son bras autour de ses épaules et le ramena contre lui.
Ils restèrent dans cette position durant une bonne demi-heure, le silence avait envahi la pièce mais aucun des trois ne désiraient le briser. Les deux plus vieux réfléchissaient à un moyen de faire éclater la vérité pour sortir ces gosses de cet enfer… quant à Sam, il était recroquevillé contre Bobby à se torturer l’esprit.
L’arrivée tant espérée du médecin les fit revenir à eux, Sam s’était aussitôt mis sur ses jambes, scrutant avec une lueur d’angoisse l’homme qui tenait différents papiers dans ses mains.
- Comment va mon frère ?!
- J’n’ai pas le droit de te le dire tant que ton père ne sera pas présent.
- J’suis son oncle alors vous allez tout de suite me dire comment va son frère ! grommela Bobby, resserrant son étreinte autour du cadet.
- Je dois d’abord…
- Si par votre faute et votre manque de tact, j’apprends que mon neveu est mort, j’attaque votre établissement !
L’homme déglutit difficilement en voyant l’air plus que sérieux sur le visage du plus vieux. Mieux valait ne pas trop s’attarder sur le côté règlements et leur annoncer tout de suite les nouvelles.
- Eh bien, Dean a de multiples contusions, son épaule droite a été déboitée, son poignet gauche est foulé… ainsi que trois côtes fracturées mais ce n’est pas ça qui m’inquiète…
- Et c’est quoi ? murmura Sam.
Ce type voulait l’achever ou quoi ?! Il venait de lui énumérer les blessures de son frère et c’n’étaient pas ça qui l’inquiétait le plus ? Il se foutait vraiment de sa gueule ! Son frère était déjà dans un état grave alors qu’est-ce qui pouvait être pire que ça !
- Dean a une commotion cérébrale et il est tombé dans le coma. Nous ignorons encore s’il se réveillera un jour…
Son monde venait de s’effondrer à ces simples mots… ses jambes se dérobèrent sous lui et il se serait écroulé sur le sol si Bobby ne l’avait pas retenu à temps. Il n’arrivait tout simplement pas à croire ses dires… ce mec se trompait, Dean allait se réveiller, il lui avait promis de le coller au train durant toute sa vie. Il pouvait pas le laisser tomber surtout pas maintenant.
Il entendit vaguement Bobby demander au médecin de leur indiquer le numéro de chambre. Il était tellement chamboulé par cette nouvelle qu’il laissa Bobby le traîner dans les couloirs jusqu’à la chambre de Dean.
Sam poussa la porte et son cœur manqua un battement lorsqu’il pénétra dans la pièce. La vue de son frère sur ce lit blanc, le déchirait. Il s’avança lentement vers lui, ses yeux détaillants avec une grande précision le corps de son frère. Des perfusions sur un seul bras, l’autre étant immobilisé à cause de l’épaule déboitée, une canule nasale et un bandage qui lui entourait sa tête. Son regard se stoppa sur le visage fatigué de son frère, il avait plusieurs coupures dont une profonde à son arcade sourcilière gauche.
Sam se laissa tomber dans le siège près du lit, prenant délicatement la main de son frère, comme si elle était de la porcelaine, dans la sienne. Il ne put retenir ses larmes plus longtemps qu’il éclata en sanglots, se fichant pas mal que Bobby et Jimmy soient dans la même pièce que lui.
- J’suis désolé Dean ! … je… t’aurais pas dû faire ça, t’aurais pas dû t’interposer… regarde ce qui t’arrive par ma faute… je… faut que tu te réveilles… j’veux pas que… tu me laisses, t’avais promis de pas m’abandonner…
Chapitre 13:
- Spoiler:
- Ils avaient tous les deux assisté, impuissant à cette scène… qu’est-ce qu’ils auraient pu faire à part laisser le p’tit déverser toute sa peine ? Rien. Les mots que Sam avait sorti, les clouèrent sur place tandis qu’ils s’échangèrent un regard lourd de sens.
Bobby secoua la tête, complètement dépassé par la situation parce qu’il n’avait pas l’habitude d’avoir à faire à ce genre de problème. Cependant ce n’était pas parce qu’il était à court d’idées qu’il abandonnerait facilement la partie. Le p’tit devait leur dire la vérité, ce cauchemar ne devait plus continuer de la sorte. Il se rapprocha du lit, faisant face à Sam qui tenait toujours la main de son frère dans la sienne. Il réfléchissait à la meilleure manière d’entamer la conversation, choisir les bons mots, fallait pas non plus que le gamin se braque sinon il était fichu.
- Sam, j’voudrais que tu répondes à ma question et cette fois-ci sans mensonge…
- Qu’est-ce que tu racontes ? fit-il d’une voix encore enrouée par les pleurs, relevant la tête pour croiser la mine sérieuse de Bobby.
- Dis-moi ce qu’il s’est passé lorsque vous êtes rentrés chez vous.
- J’t’ai déjà dit ce qu’il s’était passé !
- Non, tu m’as menti…
- Pourquoi j’aurai fait ça ?
- Pour ne pas révéler ce que vous subissez réellement, réfuta le plus vieux ce qui lui valut un regard noir de la part du cadet.
- Qu’est-ce que t’en sais, toi ?!
- C’est ton père qui lui a fait ça ? continua Bobby en désignant d’un signe de la main le corps de son frère.
- Vous savez rien !! Vous connaissez rien de nous alors n’affirmez pas des choses dont vous ignorez tout !!
- Sam, on veut juste t’aider, Dean et toi…
- M’aider ? s’esclaffa-t-il dans un rire rauque… Ca, c’est la meilleure ! C’est à cause de vous que Dean se trouve entre la vie et la mort !! Si vous n’étiez pas partis le voir… jamais… il serait là !!
- Sam…
Bobby fut coupé dans son élan par le bruit feutré de la porte de la chambre qui s’ouvrit pour laisser place au nouveau venu.
Le cadet tourna la tête sur le côté pour voir qui cela pouvait être et son sang se glaça en découvrant l’identité de l’inconnu. Est-ce qu’il avait entendu ses paroles ? Il commençait à paniquer, ses mains tremblaient de plus en plus mais il fit un effort surhumain pour se calmer et paraître soulagé de sa venue. Même si le sourire malsain qu’il lui adressa, et que seul lui pouvait voir, lui donna la chair de poule.
- L’hôpital m’a appelé et j’suis venu aussi vite que possible, s’exclama John la voix essoufflée, en rejoignant son cadet qui déglutit difficilement lorsqu’il posa sa main sur son épaule. Alors comment va Dean ?
- … je… euh, il est dans le coma… et les médecins ignorent s’il va se réveiller…
- Très bien, il n’y a plus qu’à attendre.
Sam acquiesça en silence, se retenant de se dégager de la poigne de son paternel qui resserra un peu plus sa main. Qu’est-ce qu’il pouvait faire d’autre ? Il n’était pas prêt à courir le risque de rendre John en pétard, surtout pas ici. Il fit un petit bond lorsque John lui tapota fermement l’épaule pour lui indiquer qu’il serait préférable de laisser Dean se reposer.
Sam ne broncha pas ses recommandations, qu’il se leva d’un coup, prêt à suivre son père seulement il se stoppa net, faillant le percuter. Il lança un regard plein d’angoisse vers Bobby qui venait de se placer devant John. Pourquoi s’acharnait-il à ce point ? Il n’avait pas causé assez de soucis comme ça ?!
- Le doc a dit que le p’tit pouvait rester auprès de son frère s’il le désirait.
- Après une telle épreuve, il serait plutôt préférable que Sam se repose à la maison.
- On a qu’à installer un lit, j’pense pas que cela pose un inconvénient ?
- Je ne crois pas vous avoir autorisé à me dicter ma conduite, remarqua John sur un ton menaçant.
- Vous n’êtes pas vraiment en état de conduire après ce qui est arrivé à Dean et je suppose que vous ne voudriez pas qu’il arrive quelque chose à Sam…
- J’n’ai pas besoin de votre avis ! Et j’vous interdis de tenter quoi que ce soit !
John saisit son cadet par le poignet et le tira à l’extérieur… Il était en colère, oh non, pas de colère mais plein de rage ! De quels droits ce type osait-il lui tenir tête ? Dès qu’il en aurait le temps, il irait lui en coller une pour le remettre à sa place. Arrivés sur le parking, il ouvrit la portière côté passager et Sam eut juste le temps de s’installer qu’il la claqua violement derrière lui.
Il grimpa à son tour et démarra en trombe, les pneus crissant bruyamment sur le bitume.*****
Il sentait que sa tête était sur le point d’exploser tellement la douleur était présente. On aurait dit qu’elle était passée sous un rouleau compresseur puis avait fait le grand huit pour s’écraser lourdement contre un rocher. Bon la comparaison pouvait bien laisser à désirer mais il avait réellement cette impression… alors au diable ceux qui pensaient qu’il virait dingo !
Il essaya de bouger ses membres mais le simple fait de se concentrer dessus, le fatiguait un peu plus. Ses muscles étaient beaucoup trop engourdis pour ça et puis d’ailleurs pourquoi il était incapable de faire le moindre geste ? Ses paupières tressaillirent de plus en plus mais incapable là encore d’ouvrir les yeux. Il pesta contre lui-même d’être un incapable pareil, pas fichu d’ouvrir les yeux pourtant c’était pas si compliqué que ça. Même les bébés maîtrisaient parfaitement ce geste. Il respira un bon coup et fit une nouvelle tentative qui réussit. Il porta automatiquement sa main devant ses yeux pour les protéger de la vive clarté du jour, poussant des grognements à tout va. Le simple fait d’ouvrir ses yeux avait donné place à un puissant concert d’hard rock dans son crâne.
Son regard observa de long en large la pièce dans laquelle il se trouvait… quatre murs d’un blanc qui viraient plutôt dans le blanchâtre et il comprit aussitôt où il avait atterri. Les bips incessants des différentes machines qui l’entouraient ne le contredirent même pas. Il était bien dans une chambre d’hôpital. De dieu qu’il détestait ces putains d’endroits où les infirmières ressemblaient plus à des p’tits boudins qu’à des mannequins.
Il tourna la tête sur le côté pour remarquer la présence de Jimmy, assoupi dans le fauteuil, ce qui l’étonna un peu. Qu’est-ce que Jimmy foutait ici ? Il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche que la porte de la chambre s’ouvrit pour laisser place à un Bobby qui rattrapa de justesse les cafés qu’il tenait dans ses mains. L’homme ne s’était pas du tout attendu à découvrir, à son retour, l’aîné entrain de le scruter avec surprise.
- Comment tu te sens gamin ? demanda-t-il aussitôt en le rejoignant tout en donnant une tape sur l’épaule de Jimmy qui revenait à lui.
Ce dernier lança un regard d’incompréhension à Bobby qui leva les yeux au ciel face à son comportement. Il était toujours à l’ouest au réveil celui-là. Jimmy se rendit alors compte que Dean était réveillé et les observait quelque peu perplexe.
- Euh… j’me sens bien, juste fatigué, finit-il par dire avant que ses yeux parcourent la pièce comme s’il cherchait quelqu’un. Où est Sam ?
- De quoi tu te souviens exactement ? reprit Bobby qui ne voulait absolument par créer la panique chez le gosse.
- Euh… de cet aprèm, où vous avez pas arrêté de nous poser des questions puis…
Les mots moururent dans sa gorge, les souvenirs l’assaillirent de plein fouet, si au départ le brouillard l’entourait, à présent tout était devenu très clair. Si au début il avait une mine déboussolée, maintenant l’inquiétude se lisait sur ses traits fatigués. Son frère n’était pas là ! Pourquoi n’était-il pas présent à son réveil ? Pourquoi ne répondaient-ils pas à sa question au lieu de lui en poser d’autres !
- Où est Sam ?!
- Il vaudrait mieux que tu nous dises toute la vérité…
- J’veux savoir où il est bordel !! le coupa Dean, serrant les dents.
- On l’ignore.
- Co… comment ça vous l’’ignorez ?! s’exclama-t-il, scrutant tour à tour les deux hommes.
- Ton père et Sam ont disparu depuis trois semaines…
La réponse tant attendue eut l’effet d’une bombe qui lui explosa en plein visage. Trois semaines… ça faisaient trois semaines qu’il était dans le coma… trois semaines que son p’tit frère avait disparu… trois semaines que… non… Il craignait le pire à cet instant ! Il retira de la main ses couvertures, sautant hors du lit mais à peine ses pieds touchèrent le sol qu’il chancela dangereusement. Heureusement pour lui, Jimmy l’avait tout de suite rattrapé le forçant à se rasseoir dans son lit.
Dean n’appréciait pas du tout qu’on lui dictait sa loi, il n’avait qu’une chose en tête : Sam. Il se fichait qu’il sorte d’un coma de trois semaines, tout ce qu’il voulait c’était retrouver son frère.
- Que s’est-il passé juste avant ton accident ?
- Qu’est-ce que ça peut vous foutre ?! grogna l’aîné.
- Dean, on veut juste comprendre pour mieux t’aider à retrouver Sam, ajouta Bobby, qui comprenait très bien l’irritabilité du gosse. On sait que ton père se cache derrière tout ça.
- Vous vous foutez de moi ?! Vous saviez que c’était mon père et vous l’avez quand même laissé emmener Sam !!
- On avait pas de preuves tangibles et puis Sam a déclaré que ton accident était lié au fait que vous aviez surpris un cambrioleur chez vous… On pouvait rien faire.
- Sammy, bon sang ! souffla-t-il, se passant une main nerveuse sur le visage. Vous voulez savoir quoi exactement ?
- Ce que ton père t’as fait pour que t’atterrisse ici ainsi que tout le reste…
Dean jaugea durant quelques secondes Bobby qui soutenait son regard. Ce type tout comme Jimmy voulaient l’aider et à vrai dire il était prêt à accepter leur soutien si cela lui permettait de retrouver Sam.
Il inspira profondément et commença à tout leur raconter…*****
Il souffla soulagé d’entendre le cliquetis du verrou qui s’enclenchait dans la serrure. Sam lui avait obéi et venait de se barricader dans leur chambre. Les choses étaient mieux ainsi, John avait failli lui mettre la main dessus mais il avait réussi à gagner un peu de temps pour le mettre à l’abri.
Dean se retourna, dos à la porte, son regard se dirigeant vers le haut des escaliers où l’ombre de John glissait le long du mur. Il n’attendit pas bien longtemps pour voir la silhouette imposante de son paternel qui le foudroyait du regard.
- Ce p’tit con a préféré s’enfuir plutôt que d’affronter ses responsabilités !
- J’t’interdis de l’appeler comme ça !!
- Quoi ? Tu préfères sale bâtard !
Là s’en était trop, ça avait été la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase… Ni une ni deux, il se jeta sur John, lui flanquant un puissant coup de poing dans la mâchoire. S’en suivi un deuxième que son paternel reçut en plein dans la joue. Dean ne put réitérer son geste que John lui attrapa sa main en plein vol et le lui tordit violement.
Des gémissements sortirent de sa gorge face à la douleur qui irradiait son poignet gauche. Ce fumier devait le lui avoir pété dans le pire des cas. L’adolescent ne put même pas se reprendre qu’il se retrouva à terre, plié en deux, les coups de pieds de John s’abattant sur lui avec force. La souffrance qui l’envahissait le terrassait sur place… un cri rauque s’échappa de sa bouche lorsqu’il perçut un craquement sourd dans son ventre… Sa respiration devint plus bruyante alors que les coups continuaient de pleuvoir sur lui. Il devait se reprendre, il devait réagir sinon il allait se faire tuer sur place !
D’un geste rapide, il saisit le pied de son père et le fit basculer sur le plancher. Dean se remit difficilement sur ses pieds puis se mit à son tour à renvoyer les coups qu’il venait de recevoir. Hélas cette domination ne dura pas longtemps, John reprit ses esprits, l’agrippa brutalement par le bras et l’envoya valser contre le mur. Sonné par le choc, Dean lâcha un râle de douleur en posant sa main sur son épaule droite qui ressortait de l’axe. Serrant les dents face à cette souffrance, Dean ne vit que trop tard John qui lui envoya un coup de poing en pleine poitrine. L’adolescent perdit l’équilibre et ne réussit pas à se rattraper qu’il dégringola les escaliers pour s’écraser lourdement sur le sol.
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Re: Les fics d'Alexa #2
Ven 10 Juin - 18:54
Voila je pense n'avoir rien oublié
InvitéInvité
Re: Les fics d'Alexa #2
Ven 10 Juin - 19:19
Cool d'avoir créer un nouveau topic pour poster la suite de tes fics, mais ou est le 1er ? 
Je suis pas sure, mais je crois qu'il te manque un chapitre dans ta fic "Nightmares" que tu es entrain de poster actuellement ?
Je suis pas sure, mais je crois qu'il te manque un chapitre dans ta fic "Nightmares" que tu es entrain de poster actuellement ?
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Re: Les fics d'Alexa #2
Ven 10 Juin - 19:42
Oh super! Le new topic est enfin ouvert 
Allez on ouvre le champagne, en cet honneur :
Allez on ouvre le champagne, en cet honneur :
- Spoiler:
- Merci ma lexouille pour toutes ces fics. You are AWESOME!
- AlexaSam's Fiancée
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Re: Les fics d'Alexa #2
Ven 10 Juin - 20:33
Mci pour le champagne dis donc
Le 1er topic est à la poubelle et non je crois pas avoir oublié un chap
Sinon un nouveau chapitre dans quelques minutes
Le 1er topic est à la poubelle et non je crois pas avoir oublié un chap
Sinon un nouveau chapitre dans quelques minutes
dean78Sel
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Re: Les fics d'Alexa #2
Ven 10 Juin - 23:07
miss alexa, on attend toujours la suite de ton nouveau chapitre. Tu nous fais languir mais c'est injuste. Mdr
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Re: Les fics d'Alexa #2
Ven 10 Juin - 23:36
tres bien fait ce nouveau topic mais la fic "rupture" ça ne me dit rien ....en tout ca a bientot pour le nouveau chapitre de nigtmare..
- Spoiler:
- ..maintenant que dean s'est reveillé ils vont tous partir a la recherche de sam...je dois dire que j'ai sursauté quand j'ai lu que dean sortait d'un coma de 3 semaines...
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Re: Les fics d'Alexa #2
Sam 11 Juin - 1:05
Alexa a écrit:
Sinon un nouveau chapitre dans quelques minutes
- Sam-SoulSam's Lost Soul
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Re: Les fics d'Alexa #2
Sam 11 Juin - 20:08
Alexa a écrit:Sinon un nouveau chapitre dans quelques minutes
Dis plutôt dans quelques jours
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Re: Les fics d'Alexa #2
Dim 12 Juin - 21:55
Oups, désolée, j'avais oublié puis hier je suis pas venue et today j'ai pas pu mettre plus tôt car j'étais à un meeting aérien dont vous avez peut-être vu le reportage au journal de TF1, vendredi soir...
Sinon voici donc le nouveau chapitre qui est l'avant-dernier chapitre... J'espère qu'il vous plaira
Chapitre 14 :
Tout ce qui se trouvait sur la table du salon s’échoua avec fracas sur le sol. Il n’avait rien déniché qui permettait de retrouver une quelconque trace pouvant les mener à Sam. Il poussa un juron, se levant d’un bon, la rage bouillait en lui. Il avait besoin de décompresser, il devait rester calme et ne surtout pas s’emporter. Il arpenta la pièce de long en large, nouant ses deux mains derrière son cou.
Cela faisait deux jours qu’il avait le nez dans les recherches, à ne s’accorder aucun moment de répit mais ça n’avait pas été fructueux du tout. Il n’osait même pas imaginer ce que son Sammy pouvait endurer aux mains de ce salop. Déjà qu’en sa présence, John n’avait pas hésité à le maltraiter, à le tabasser et à le violer… alors qu’est-ce qu’il avait dû subir durant ces trois semaines !
Passant près de l’armoire, Dean envoya son poing en plein dans la porte laissant échapper un grognement. Une douleur lancinante se propagea dans ses phalanges alors que des rougeurs apparaissaient petit à petit. Il serra les poings, essayant de canaliser cette colère qui le rongeait.
Dès son réveil, il avait bien fait comprendre à Bobby et Jimmy qu’il voulait être de la partie, autrement dit retrouver : son frère. Les deux hommes n’y avaient vu aucun inconvénient et après avoir joué des pieds et des mains, il était sorti de l’hôpital dans la journée.
Un claquement de porte suivi de bruits de pas le sortir de ses pensées et il releva la tête pour apercevoir ses deux amis rentrer dans la pièce. Rien qu’à voir les mines sombres qu’ils arboraient, cela signifiait qu’ils n’avaient pas plus avancé qu’une heure auparavant.
- Alors ? osa-t-il demander en les rejoignant.
- On a rien trouvé, lui répondit Jimmy en s’asseyant dans le fauteuil. J’suis désolé, Dean.
- Et merde ! fulmina ce dernier qui donna un puissant coup de pied dans une chaise qui bascula sur le sol.
- Dean, calme-toi, j’suis sûr qu’on va trouver, dit simplement Bobby ce qui lui valut un regard incendiaire de l’adolescent.
- Me dis pas de me calmer, ok ! Sam se retrouve tout seul aux prises de ce fumier et j’suis incapable de l’aider !
Bobby posa une main réconfortante sur son épaule mais Dean s’en dégagea rapidement et retourna s’asseoir sur sa chaise, plongé dans ses sombres pensées. Il souffla de mécontentement, jetant un regard en biais à Jimmy qui était tout aussi découragé que lui. Tous les deux avaient écouté le récit de Dean concernant cette fameuse bagarre qui avait éclatée entre lui et John… Ils avaient été choqués d’apprendre que cet homme qui se prétendait être leur père avait été à deux doigts de le tuer. S’ils avaient pensé que l’horreur s’arrêtaient là, ils s’étaient bien gouré puisque Dean leur avait avoué toutes les monstruosités que John leur avait infligé et surtout à Sam. Ils avaient été écœurés par tous ce que ce fumier avait fait endurer à son cadet, tout comme les fameux reproches qu’il lui avait envoyé à la figure…
Ils comprenaient bien mieux les différentes réactions que le gosse avait eues en leur présence.
Jimmy se cala dans son fauteuil, son regard vagabondant dans la pièce quand il se redressa d’un coup, scrutant Dean qui le fixa, sourcil levé.
- Qu’est-ce que t’as ? Une souris s’est glissée dans ton pantalon ?
- J’avais oublié que t’étais un p’tit marrant toi.
- Ouais, t’as vu ça, ironisa-t-il sous la mine amusée de Bobby. Bon tu vas nous dire pourquoi t’as gesticulé de cette manière ?
- Est-ce que tu te souviendrais pas d’un endroit où vous aimiez vous rendre ?
- J’crois que t’as vraiment besoin d’un appareil auditif puisque j’t’ai déjà répondu que non…
- Dean, je te parle d’avant l’accident, fit l’homme mais cela n’avait pas l’air de le faire réagir puisqu’il haussa les épaules. Avant la mort de ta mère.
Le visage de l’adolescent se décomposa en quelques secondes, la question de Jimmy venait de faire tilt dans sa tête. Il savait où il devait aller, Sam serait de nouveau à ses côtés. Il se leva d’un bond, ne retenant même pas sa chaise qui percuta le sol dans un bruit sourd. Il attrapa sa veste posée sur la table et quitta précipitamment la maison. La portière de son bébé s’ouvrit dans un grincement mais il ne put se glisser à l’intérieur que Bobby le retint, l’obligeant à lui faire face.
- Tu peux me dire où tu comptes aller comme ça ?
- J’vais chercher mon frère !
- Pas tout seul…
- C’n’est pas vos affaires.
- Et si tu te retrouves face à John ce qui sera inéluctable, qu’est-ce que tu feras ?
- J’le tuerais !
- Et avec quoi ? Tes mains…
- J’m’en fous ! Tout ce que je veux c’est récupérer Sam !
- Tu t’occuperas de ton frère et nous, annonça Bobby en désignant Jimmy qui était juste à ses côtés, on s’occupera de ton père.
Dean opina d’un signe de tête puis se mit derrière le volant bientôt suivis par les deux hommes qui s’installèrent dans l’habitacle de la Chevy : Bobby à l’avant et Jimmy à l’arrière. Il enclencha la première, le moteur vrombit, les pneus crissant dans un bruit strident.
Le trajet se déroula dans le silence le plus complet, chacun des occupants se préparant à ce qu’ils allaient trouver là-bas et surtout commettre dans le pire des cas. Bobby tout comme Jimmy se disaient qu’ils n’auraient sûrement pas le choix et devraient opter pour cette option si John opposait la moindre résistance… Cette option n’avait pas trop l’air de gêné Dean même si cela n’était pas vraiment un choix facile à prendre.
L’aîné lui se foutait pas mal du sort que les deux hommes allaient infliger à son enfoiré de paternel, tout ce qui comptait pour lui, était Sam, de le serrer dans ses bras, le rassurer et lui faire oublier le cauchemar qu’il avait vécu seul.
L’impala s’embarqua sur une p’tite route menant dans une clairière, située à deux heures de Lawrence. Bon sang pourquoi il n’avait pas pensé plutôt à ce chalet où Mary adorait tant venir ?! Ca ne servait plus à rien de se maudire pour cet oubli, il était presqu’au but.
L’habitation se dessinait au loin à travers les arbres qui bordaient le sentier. Dean ralentit l’allure de son bébé puis la Chevy se stoppa à une bonne vingtaine de mètres. Il ne devait pas se faire remarquer et tous les occupants quittèrent l’habitacle avant de se diriger vers le chalet.
Arrivant sur le perron, Dean écarquilla les yeux en apercevant Bobby ainsi que Jimmy sortir des revolvers de leurs ceintures. Comment avaient-ils pu dissimuler ses armes sans qu’il ne se rende compte de rien ? Après tout c’était quand même flagrant ce genre de choses. Dean n’en dit aucun mot et les laissa pénétrer dans la pièce en premier. Sa main tourna la poignée de la porte qui s’ouvrit sans un bruit puis à pas de loup, Bobby inspecta les différentes salles du rez-de-chaussée Dean sur ses talons tandis que Jimmy partit fouiller l’étage.
L’aîné remarqua alors une porte menant sûrement à un sous-sol, il fit signe à Bobby qui le rejoignit aussitôt. Ils se jetèrent un regard car la porte était fermée par un cadenas… L’homme indiqua à Dean de reculer de quelques pas puis pointa le canon de son arme en direction de l’objet. Il retira le cran de sécurité et appuya sur la gâchette. Le bruit de la rafale fut si forte que Dean s’était plaqué les mains sur ses oreilles… Ouille, ses tympans en avaient pris un coup, c’était beaucoup plus fort qu’au cinéma. Jimmy qui avait entendu le coup, venait de débouler les escaliers et craignant le pire les braqua de son arme. Il lança un regard de reproche à Bobby qui lui fit une p’tite moue.
Dean ne se préoccupait plus de leurs p’tites chamailleries, il retira ce qu’il restait du cadenas et ouvrit en grand la porte. Il appuya sur l’interrupteur sur sa gauche et dévala les escaliers à une vitesse hallucinante malgré les appels de Bobby. L’intensité de la lumière n’éclairait pas entièrement la cave mais elle était suffisante pour discerner tout ce qu’il s’y trouvait. Son regard chercha dans tous les recoins de cette grande pièce son frère lorsque ses yeux se stoppèrent avec effroi sur l’un des quatre coins.
Une forme recroquevillée sur elle-même se balançait d’avant en arrière dans un rythme soutenu. Dean ne perdit pas de temps qu’il se précipita auprès de son frère. Il se laissa tomber à ses côtés, prenant son visage dans ses mains, les larmes s’écoulant sur ses joues. Il l’avait retrouvé, il avait retrouvé son frère mais dans quel état.
- Eh Sammy, c’est moi, parle-moi ! le supplia Dean écartant une mèche de cheveu collé sur son front.
Seulement son p’tit frère ne répondait toujours pas, plongé dans sa léthargie. L’aîné scrutait intensément son Sammy, le détaillant sous toutes les coutures. Plus il fixait le corps de son frère plus la rage coulait dans ses veines… Les marques qu’il avait aux poignets étaient beaucoup plus profondes, la peau avait été rongée par des liens à cause du sang séché qui s’était déposé sur la peau… il releva doucement son t-shirt pour y découvrir encore d’autres hématomes encore plus gros qu’auparavant et rien qu’à voir l’affaissement sur le côté gauche et sa respiration sifflante, il devait avoir une côte fêlée… Ses yeux remontèrent sur le visage de son frère et il se pinça nerveusement les lèvres… Sa lèvre inférieure était éclatée à plusieurs endroits, sa pommette droite avait une légère entaille, son arcade sourcilière gauche était éclatée, son œil droit tuméfié…
Sa rage devenait sourde, qu’il serra les poings à s’en faire pâlir les jointures… son p’tit frère avait morflé et lui, il n’avait rien pu faire pour l’aider. L’horreur se dessina sur les traits de son visage, et si ce fumier avait recommencé… et s’il l’avait… Merde, il n’avait pas le temps d’énumérer tout ce que son frère avait pu endurer, il devait d’abord le sortir de là, après tout John pouvait débouler à tout moment…
Dean prit son frère par le bras et l’entraîna avec lui mais à peine s’était-il remis debout que Sam se dégagea violement de lui, le repoussant comme il le pouvait.
- Sam, on a pas de temps à perdre, alors viens, j’vais te faire sortir d’ici !
Il s’avança vers lui seulement son cadet ne faisait que de reculer pour se retrouver acculé contre le mur. Dean n’aimait pas ça, oh non pas du tout. Sam réagissait comme la dernière fois après que John ait… Il serra les dents car il venait d’avoir sa réponse par la réaction terrifiée de son frère. Mais il n’y avait pas que ça en remarquant de quelle manière il le fixait… C’était un mélange de frayeur mais aussi de totale incompréhension.
- Ecoute, j’suis là pour toi alors on réglera ces problèmes après, fit-il en se rapprochant de lui mais ce dernier lui hurla de rester là où il était.
- … t’approches… pas de moi…
- Sammy…
- J’t’ai dit STOP !
- Sam, c’est moi alors reste, calme !
- … non, c’est pas toi… j’suis entrain de… devenir dingue…
- Non, j’t’assure que c’est bien moi, dit-il en faisant un pas.
- Tu mens !! J’perds la tête… t’es mort… il… il me l’a dit… tu m’as laissé seul… avec lui… tu m’as abandonné… alors que… t’avais promis… de toujours… être avec… moi…
Son visage s’était décomposé au fur et à mesure des aveux de son p’tit frère… C’était définitif, il allait le tuer ce fumier ! Plus de retour arrière possible. Tout était clair pour lui, il comprenait mieux maintenant la réaction si violente de son frère. Faisant abstraction des hurlements de son cadet, Dean franchit les derniers mètres qui les séparaient et prit son frère dans ses bras. Sam tentait de se dégager de cette emprise, de le repousser le plus loin possible, c’n’était pas lui, il n’était plus là… Alors pourquoi avait-il cette désagréable sensation qu’il pouvait bien être là devant lui ? Et si ce que John lui avait raconté n’était que mensonges parce que ce ne serait pas la première fois qu’il lui cracherait de telles horreurs pour le briser encore plus. Il ne savait plus que croire, il était complètement déboussolé par ce cauchemar toutefois ses doutes s’évaporèrent en entendant cette voix lui murmurer qu’elle était désolée de n’avoir pas été là pour lui.
Il arrêta de se débattre, ses bras entourant la taille de son frère car oui, c’était bien lui, il ne déraillait pas. Il ne put retenir ses larmes qui inondèrent son visage alors qu’il sentait son aîné resserrer son étreinte.
- Bon, on va sortir de là, ok ? proposa-t-il un sourire sur les lèvres en essuyant du revers de sa main les larmes sur les joues de son frère.
Pour seule réponse, Sam hocha d’un simple signe de la tête puis enroula ses mains autour du cou de son frère qui le prit dans ses bras. Il cala correctement son cadet contre lui puis remonta rapidement les escaliers pour rejoindre Bobby et Jimmy. Dès qu’il mit un pied sur le plancher de la cuisine, il n’y avait que rage et colère lorsque son regard se posa sur le coupable de toutes ses atrocités.
Sinon voici donc le nouveau chapitre qui est l'avant-dernier chapitre... J'espère qu'il vous plaira
Chapitre 14 :
Tout ce qui se trouvait sur la table du salon s’échoua avec fracas sur le sol. Il n’avait rien déniché qui permettait de retrouver une quelconque trace pouvant les mener à Sam. Il poussa un juron, se levant d’un bon, la rage bouillait en lui. Il avait besoin de décompresser, il devait rester calme et ne surtout pas s’emporter. Il arpenta la pièce de long en large, nouant ses deux mains derrière son cou.
Cela faisait deux jours qu’il avait le nez dans les recherches, à ne s’accorder aucun moment de répit mais ça n’avait pas été fructueux du tout. Il n’osait même pas imaginer ce que son Sammy pouvait endurer aux mains de ce salop. Déjà qu’en sa présence, John n’avait pas hésité à le maltraiter, à le tabasser et à le violer… alors qu’est-ce qu’il avait dû subir durant ces trois semaines !
Passant près de l’armoire, Dean envoya son poing en plein dans la porte laissant échapper un grognement. Une douleur lancinante se propagea dans ses phalanges alors que des rougeurs apparaissaient petit à petit. Il serra les poings, essayant de canaliser cette colère qui le rongeait.
Dès son réveil, il avait bien fait comprendre à Bobby et Jimmy qu’il voulait être de la partie, autrement dit retrouver : son frère. Les deux hommes n’y avaient vu aucun inconvénient et après avoir joué des pieds et des mains, il était sorti de l’hôpital dans la journée.
Un claquement de porte suivi de bruits de pas le sortir de ses pensées et il releva la tête pour apercevoir ses deux amis rentrer dans la pièce. Rien qu’à voir les mines sombres qu’ils arboraient, cela signifiait qu’ils n’avaient pas plus avancé qu’une heure auparavant.
- Alors ? osa-t-il demander en les rejoignant.
- On a rien trouvé, lui répondit Jimmy en s’asseyant dans le fauteuil. J’suis désolé, Dean.
- Et merde ! fulmina ce dernier qui donna un puissant coup de pied dans une chaise qui bascula sur le sol.
- Dean, calme-toi, j’suis sûr qu’on va trouver, dit simplement Bobby ce qui lui valut un regard incendiaire de l’adolescent.
- Me dis pas de me calmer, ok ! Sam se retrouve tout seul aux prises de ce fumier et j’suis incapable de l’aider !
Bobby posa une main réconfortante sur son épaule mais Dean s’en dégagea rapidement et retourna s’asseoir sur sa chaise, plongé dans ses sombres pensées. Il souffla de mécontentement, jetant un regard en biais à Jimmy qui était tout aussi découragé que lui. Tous les deux avaient écouté le récit de Dean concernant cette fameuse bagarre qui avait éclatée entre lui et John… Ils avaient été choqués d’apprendre que cet homme qui se prétendait être leur père avait été à deux doigts de le tuer. S’ils avaient pensé que l’horreur s’arrêtaient là, ils s’étaient bien gouré puisque Dean leur avait avoué toutes les monstruosités que John leur avait infligé et surtout à Sam. Ils avaient été écœurés par tous ce que ce fumier avait fait endurer à son cadet, tout comme les fameux reproches qu’il lui avait envoyé à la figure…
Ils comprenaient bien mieux les différentes réactions que le gosse avait eues en leur présence.
Jimmy se cala dans son fauteuil, son regard vagabondant dans la pièce quand il se redressa d’un coup, scrutant Dean qui le fixa, sourcil levé.
- Qu’est-ce que t’as ? Une souris s’est glissée dans ton pantalon ?
- J’avais oublié que t’étais un p’tit marrant toi.
- Ouais, t’as vu ça, ironisa-t-il sous la mine amusée de Bobby. Bon tu vas nous dire pourquoi t’as gesticulé de cette manière ?
- Est-ce que tu te souviendrais pas d’un endroit où vous aimiez vous rendre ?
- J’crois que t’as vraiment besoin d’un appareil auditif puisque j’t’ai déjà répondu que non…
- Dean, je te parle d’avant l’accident, fit l’homme mais cela n’avait pas l’air de le faire réagir puisqu’il haussa les épaules. Avant la mort de ta mère.
Le visage de l’adolescent se décomposa en quelques secondes, la question de Jimmy venait de faire tilt dans sa tête. Il savait où il devait aller, Sam serait de nouveau à ses côtés. Il se leva d’un bond, ne retenant même pas sa chaise qui percuta le sol dans un bruit sourd. Il attrapa sa veste posée sur la table et quitta précipitamment la maison. La portière de son bébé s’ouvrit dans un grincement mais il ne put se glisser à l’intérieur que Bobby le retint, l’obligeant à lui faire face.
- Tu peux me dire où tu comptes aller comme ça ?
- J’vais chercher mon frère !
- Pas tout seul…
- C’n’est pas vos affaires.
- Et si tu te retrouves face à John ce qui sera inéluctable, qu’est-ce que tu feras ?
- J’le tuerais !
- Et avec quoi ? Tes mains…
- J’m’en fous ! Tout ce que je veux c’est récupérer Sam !
- Tu t’occuperas de ton frère et nous, annonça Bobby en désignant Jimmy qui était juste à ses côtés, on s’occupera de ton père.
Dean opina d’un signe de tête puis se mit derrière le volant bientôt suivis par les deux hommes qui s’installèrent dans l’habitacle de la Chevy : Bobby à l’avant et Jimmy à l’arrière. Il enclencha la première, le moteur vrombit, les pneus crissant dans un bruit strident.
Le trajet se déroula dans le silence le plus complet, chacun des occupants se préparant à ce qu’ils allaient trouver là-bas et surtout commettre dans le pire des cas. Bobby tout comme Jimmy se disaient qu’ils n’auraient sûrement pas le choix et devraient opter pour cette option si John opposait la moindre résistance… Cette option n’avait pas trop l’air de gêné Dean même si cela n’était pas vraiment un choix facile à prendre.
L’aîné lui se foutait pas mal du sort que les deux hommes allaient infliger à son enfoiré de paternel, tout ce qui comptait pour lui, était Sam, de le serrer dans ses bras, le rassurer et lui faire oublier le cauchemar qu’il avait vécu seul.
L’impala s’embarqua sur une p’tite route menant dans une clairière, située à deux heures de Lawrence. Bon sang pourquoi il n’avait pas pensé plutôt à ce chalet où Mary adorait tant venir ?! Ca ne servait plus à rien de se maudire pour cet oubli, il était presqu’au but.
L’habitation se dessinait au loin à travers les arbres qui bordaient le sentier. Dean ralentit l’allure de son bébé puis la Chevy se stoppa à une bonne vingtaine de mètres. Il ne devait pas se faire remarquer et tous les occupants quittèrent l’habitacle avant de se diriger vers le chalet.
Arrivant sur le perron, Dean écarquilla les yeux en apercevant Bobby ainsi que Jimmy sortir des revolvers de leurs ceintures. Comment avaient-ils pu dissimuler ses armes sans qu’il ne se rende compte de rien ? Après tout c’était quand même flagrant ce genre de choses. Dean n’en dit aucun mot et les laissa pénétrer dans la pièce en premier. Sa main tourna la poignée de la porte qui s’ouvrit sans un bruit puis à pas de loup, Bobby inspecta les différentes salles du rez-de-chaussée Dean sur ses talons tandis que Jimmy partit fouiller l’étage.
L’aîné remarqua alors une porte menant sûrement à un sous-sol, il fit signe à Bobby qui le rejoignit aussitôt. Ils se jetèrent un regard car la porte était fermée par un cadenas… L’homme indiqua à Dean de reculer de quelques pas puis pointa le canon de son arme en direction de l’objet. Il retira le cran de sécurité et appuya sur la gâchette. Le bruit de la rafale fut si forte que Dean s’était plaqué les mains sur ses oreilles… Ouille, ses tympans en avaient pris un coup, c’était beaucoup plus fort qu’au cinéma. Jimmy qui avait entendu le coup, venait de débouler les escaliers et craignant le pire les braqua de son arme. Il lança un regard de reproche à Bobby qui lui fit une p’tite moue.
Dean ne se préoccupait plus de leurs p’tites chamailleries, il retira ce qu’il restait du cadenas et ouvrit en grand la porte. Il appuya sur l’interrupteur sur sa gauche et dévala les escaliers à une vitesse hallucinante malgré les appels de Bobby. L’intensité de la lumière n’éclairait pas entièrement la cave mais elle était suffisante pour discerner tout ce qu’il s’y trouvait. Son regard chercha dans tous les recoins de cette grande pièce son frère lorsque ses yeux se stoppèrent avec effroi sur l’un des quatre coins.
Une forme recroquevillée sur elle-même se balançait d’avant en arrière dans un rythme soutenu. Dean ne perdit pas de temps qu’il se précipita auprès de son frère. Il se laissa tomber à ses côtés, prenant son visage dans ses mains, les larmes s’écoulant sur ses joues. Il l’avait retrouvé, il avait retrouvé son frère mais dans quel état.
- Eh Sammy, c’est moi, parle-moi ! le supplia Dean écartant une mèche de cheveu collé sur son front.
Seulement son p’tit frère ne répondait toujours pas, plongé dans sa léthargie. L’aîné scrutait intensément son Sammy, le détaillant sous toutes les coutures. Plus il fixait le corps de son frère plus la rage coulait dans ses veines… Les marques qu’il avait aux poignets étaient beaucoup plus profondes, la peau avait été rongée par des liens à cause du sang séché qui s’était déposé sur la peau… il releva doucement son t-shirt pour y découvrir encore d’autres hématomes encore plus gros qu’auparavant et rien qu’à voir l’affaissement sur le côté gauche et sa respiration sifflante, il devait avoir une côte fêlée… Ses yeux remontèrent sur le visage de son frère et il se pinça nerveusement les lèvres… Sa lèvre inférieure était éclatée à plusieurs endroits, sa pommette droite avait une légère entaille, son arcade sourcilière gauche était éclatée, son œil droit tuméfié…
Sa rage devenait sourde, qu’il serra les poings à s’en faire pâlir les jointures… son p’tit frère avait morflé et lui, il n’avait rien pu faire pour l’aider. L’horreur se dessina sur les traits de son visage, et si ce fumier avait recommencé… et s’il l’avait… Merde, il n’avait pas le temps d’énumérer tout ce que son frère avait pu endurer, il devait d’abord le sortir de là, après tout John pouvait débouler à tout moment…
Dean prit son frère par le bras et l’entraîna avec lui mais à peine s’était-il remis debout que Sam se dégagea violement de lui, le repoussant comme il le pouvait.
- Sam, on a pas de temps à perdre, alors viens, j’vais te faire sortir d’ici !
Il s’avança vers lui seulement son cadet ne faisait que de reculer pour se retrouver acculé contre le mur. Dean n’aimait pas ça, oh non pas du tout. Sam réagissait comme la dernière fois après que John ait… Il serra les dents car il venait d’avoir sa réponse par la réaction terrifiée de son frère. Mais il n’y avait pas que ça en remarquant de quelle manière il le fixait… C’était un mélange de frayeur mais aussi de totale incompréhension.
- Ecoute, j’suis là pour toi alors on réglera ces problèmes après, fit-il en se rapprochant de lui mais ce dernier lui hurla de rester là où il était.
- … t’approches… pas de moi…
- Sammy…
- J’t’ai dit STOP !
- Sam, c’est moi alors reste, calme !
- … non, c’est pas toi… j’suis entrain de… devenir dingue…
- Non, j’t’assure que c’est bien moi, dit-il en faisant un pas.
- Tu mens !! J’perds la tête… t’es mort… il… il me l’a dit… tu m’as laissé seul… avec lui… tu m’as abandonné… alors que… t’avais promis… de toujours… être avec… moi…
Son visage s’était décomposé au fur et à mesure des aveux de son p’tit frère… C’était définitif, il allait le tuer ce fumier ! Plus de retour arrière possible. Tout était clair pour lui, il comprenait mieux maintenant la réaction si violente de son frère. Faisant abstraction des hurlements de son cadet, Dean franchit les derniers mètres qui les séparaient et prit son frère dans ses bras. Sam tentait de se dégager de cette emprise, de le repousser le plus loin possible, c’n’était pas lui, il n’était plus là… Alors pourquoi avait-il cette désagréable sensation qu’il pouvait bien être là devant lui ? Et si ce que John lui avait raconté n’était que mensonges parce que ce ne serait pas la première fois qu’il lui cracherait de telles horreurs pour le briser encore plus. Il ne savait plus que croire, il était complètement déboussolé par ce cauchemar toutefois ses doutes s’évaporèrent en entendant cette voix lui murmurer qu’elle était désolée de n’avoir pas été là pour lui.
Il arrêta de se débattre, ses bras entourant la taille de son frère car oui, c’était bien lui, il ne déraillait pas. Il ne put retenir ses larmes qui inondèrent son visage alors qu’il sentait son aîné resserrer son étreinte.
- Bon, on va sortir de là, ok ? proposa-t-il un sourire sur les lèvres en essuyant du revers de sa main les larmes sur les joues de son frère.
Pour seule réponse, Sam hocha d’un simple signe de la tête puis enroula ses mains autour du cou de son frère qui le prit dans ses bras. Il cala correctement son cadet contre lui puis remonta rapidement les escaliers pour rejoindre Bobby et Jimmy. Dès qu’il mit un pied sur le plancher de la cuisine, il n’y avait que rage et colère lorsque son regard se posa sur le coupable de toutes ses atrocités.
- MadieLame Angélique
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Re: Les fics d'Alexa #2
Dim 12 Juin - 23:43
Arrrgghhh !!! Tu fais monter la pression là !!!! C'est trop cool !!
L'ultime confrontation ???? En tout cas, tes chapitres passent trop vite...je plonge dedans dès le début et dès que je vois la fin du dernier paragraphe, je soupire...oh non, pas déjà !
Bravo en tout cas, j'adore toujours autant et j'aime le répéter.
L'ultime confrontation ???? En tout cas, tes chapitres passent trop vite...je plonge dedans dès le début et dès que je vois la fin du dernier paragraphe, je soupire...oh non, pas déjà !
Bravo en tout cas, j'adore toujours autant et j'aime le répéter.
- InvitéInvité
Re: Les fics d'Alexa #2
Lun 13 Juin - 15:32
Je viens de lire ton avant dernier chapitre et je trouve qu'il est vraiment 
J'ai hâte de lire le dernier chapitre et j'éspère que Sam et Dean réussiront à s'enfuir et que Bobby et Jimmy vont abattre John car c'est tout ce que ce salop mérite
J'ai hâte de lire le
dernier chapitre et j'éspère que Sam et Dean réussiront à s'enfuir et que Bobby et Jimmy vont abattre John car c'est tout ce que ce salop mérite- Sam-SoulSam's Lost Soul
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Re: Les fics d'Alexa #2
Lun 13 Juin - 19:07
Madie a écrit:Arrrgghhh !!! Tu fais monter la pression là !!!! C'est trop cool !!
L'ultime confrontation ???? En tout cas, tes chapitres passent trop vite...je plonge dedans dès le début et dès que je vois la fin du dernier paragraphe, je soupire...oh non, pas déjà !
Bravo en tout cas, j'adore toujours autant et j'aime le répéter.
Je suis tout à fait d'accord avec Madie.
John est détestable, mais qu'est ce que j'aimee Sam le pauvre a bien morflé, et croyait pendant tout ce temps que son frère était mort. 
J'ai hâte de voir ce qui nous attend pour la fin. Et si John va enfin mourir à l'endroit même où sa femme est morte des années auparavant. Vivement la suite - AlexaSam's Fiancée
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Re: Les fics d'Alexa #2
Lun 13 Juin - 19:30
Bon ben ça va alors si vous avez aimé ce chapitre Vi Sam a morflé et vous pouvez pas imaginé à quel point
Alors rectifications, ils sont pas dans la maison à Lawrence mais en pleine campagne donc impossible que John puisse mourrir au même endroit que Mary
Sinon pour la fin, ne vous attendez pas à quelque chose d'énorme
En tout cas, mci pour vos coms
Vi Sam a morflé et vous pouvez pas imaginé à quel point Alors rectifications, ils sont pas dans la maison à Lawrence mais en pleine campagne donc impossible que John puisse mourrir au même endroit que Mary
Sinon pour la fin, ne vous attendez pas à quelque chose d'énorme
En tout cas, mci pour vos coms
- Sam-SoulSam's Lost Soul
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Re: Les fics d'Alexa #2
Ven 17 Juin - 15:58
Et après c'est moi la vilaine fille?Alexa a écrit:Et puis j'aime vous faire patienter quoi que le dernier chap est corrigé depuis des lustres
Ah non j'oubliais tu n'es pas vilaine ... tu es CRUELLE 
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Re: Les fics d'Alexa #2
Ven 17 Juin - 16:20
Ehhhh non je suis pas vilaine ni cruelle seulement demain c'est l'anniv de ma maman donc je réfléchissais au cadeau
Et sinon le dernier chap pour ce soir, ça te convient?
Et sinon le dernier chap pour ce soir, ça te convient?
- AlexaSam's Fiancée
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Re: Les fics d'Alexa #2
Sam 18 Juin - 10:48
Et voila donc le dernier chapitre qui concluera cette fic. J'espère qu'il vous plaira
Chap 15 :
Pourquoi à chaque fois qu’ils étaient réunis cet enfoiré se pointait au risque de tout faire foirer ?! La rage bouillait en lui comme une bombe qui était sur le point d’exploser. Il pouvait même entendre la minuterie défiler dans sa tête. Il n’attendrait pas plus longtemps avant d’exorciser toute la haine qu’il avait envers lui.
Ses yeux dévièrent sur Jimmy, étendu sur le sol à demi-conscient puis sur Bobby qui braquait ce fumier qui n’en avait rien à branler d’être tenu en joue.
Jaugeant toujours son soi disant paternel, Dean reposa doucement son frère, sur le sol, qui se plaça automatiquement derrière lui, agrippant avec force sa chemise.
Lorsque Dean avait déboulé dans les escaliers, Bobby avait été incapable de le retenir et y avait de quoi… Alors il avait avec Jimmy fait le guet, patientant le temps qu’il faudrait à Dean pour remonter son frère. Les cris affolés du p’tit étaient parvenus jusqu’à eux et il avait hésité à le rejoindre pour lui donner un coup de main mais Jimmy lui avait bien fait comprendre qu’il devait lui donner un peu de temps. Il s’était donc posté près de la porte menant à la cave tandis que Jimmy s’éloigna un peu pour avoir une vue sur l’extérieur. Bobby détourna la tête pour tenter de discerner un quelconque bruit venant d’en bas lorsqu’un cri le fit sursauter. Il se retourna pour apercevoir John un chandelier à la main entrain de frapper Jimmy qui s’écroula sur le sol.
Braquant toujours ce salop, son regard se porta sur les gosses qui s’étaient stoppés nets en voyant le paternel devant eux. Enfin le p’tit était complètement pétrifié et rien qu’à voir les marques sur son visage, il serra la mâchoire. Cet enfoiré allait payer pour tous ses actes.
- Dean, emmène ton frère loin d’ici ! s’exclama-t-il seulement le concerné ne bougeait pas d’un pouce. Dean !
Il n’avait absolument pas envie de déguerpir de là, il n’avait qu’une seule chose en tête, se venger… se venger pour tout ce que ce fumier lui avait fait… pour toutes les horreurs qu’il leur avait dites et pour Sam. Il ne réclamait que vengeance et cette occasion était beaucoup trop belle pour ne pas y répondre. Il toisait son « paternel » de toute sa hauteur, lui montrant bien qu’il n’avait aucunement peur de s’en prendre plein la tronche et que cette fois-ci, il irait jusqu’au bout, sans aucun remords.
- Dean !! reprit durement Bobby.
- Tu devrais plutôt l’écouter, remarqua John en se décalant lentement sur le côté, son chandelier toujours dans sa main, car je ne mettrais pas longtemps à désarmer ce pauvre vieux que je serais déjà sur toi pour te tuer sauf si…
- Sauf si quoi ? réfuta l’aîné d’un œil noir.
- Sauf s’il vient avec moi.
Tout en disant ses mots, John posa son regard malsain sur Sam qui déglutit difficilement, serrant aussi fort qu’il le pouvait le bout de chemise de son frère entre ses doigts. Dean avait suivi la direction qu’il venait d’indiquer et son sang ne fit qu’un tour dans ses veines. Ce connard pouvait toujours courir, ses désirs ne s’exauceraient pas.
- Tu sais où tu peux te la foutre ta proposition !
- … De… Dean… murmura le plus jeune en tirant sur sa chemise.
- Pas question, Sammy, tu bougeras pas de là ! grogna-t-il entre ses dents, comprenant parfaitement ce que son frère était capable de faire mais il n’en était pas question.
- Pourquoi ne laisses-tu pas la parole à ton frère ? Lui, au moins sait prendre les bonnes décisions.
- J’t’ai dit ta gueule !!
- Très bien… tu l’auras voulu.
John haussa les épaules et d’un geste rapide balança son chandelier vers Bobby qui se le reçut en pleine poitrine sous les cris de Dean.
L’adolescent regarda son ami s’écrouler sur le sol à moitié sonné avant de se focaliser sur son paternel qui lui adressa un sourire de dément. Son frère toujours derrière lui, il se décala sur le côté, n’oubliant pas qu’ils étaient justes devant la porte grande ouverte donnant à la cave. Il ne voulait pas dans un geste non contrôlé que son cadet trébuche dans les escaliers. Sur ce coup-là, il était seul, Bobby et Jimmy ne lui seraient pas d’un grand secours…
Dean respira profondément et sans jeter un coup d’œil à son frère se jeta sur John lui flanquant autant de coups possibles. Une douleur sourde dans son épaule déjà meurtrie le déstabilisa dans ses gestes. Il ne vit que trop tard les mains de son paternel l’empoigner par le col de sa chemise puis l’envoyer valser à travers la pièce. Dean retomba lourdement sur le parquet non loin de Bobby. Sonné par la puissance de la chute, l’aîné revint peu à peu à lui pour s’apercevoir avec effroi que John s’avançait lentement vers son frère trop paralysé pour faire le moindre mouvement. Dean chercha du regard l’arme de Bobby qu’il avait vu glisser durant l’attaque de John. Un sourire plein de rage naquit sur ses lèvres puis se levant d’un bond, il ramassa le revolver qui avait atterri près de la petite commode.
Il n’arrivait plus à bouger un seul de ses membres et il se demandait comment il arrivait encore à respirer. La peur le tétanisait lorsqu’il avait assisté impuissant à cette nouvelle attaque que Dean avait eu par sa faute. Maintenant il se retrouvait seul face à un John qui l’observait avec dégoût, un sourire hideux sur les lèvres. Il aurait tant voulu fuir loin de lui mais il en était incapable.
Sam avala péniblement sa salive puisque John se retrouva juste devant lui… Il le vit lever ses mains se diriger vers sa gorge qu’il sursauta brusquement. Plusieurs coups de feu venaient de retentir dans la pièce. Ses yeux remplis de frayeur scrutèrent John qui tituba avant de s’écrouler définitivement sur le sol.
Une semaine venait de s’écouler, une semaine que leur calvaire avait pris fin… John était mort, il ne leur ferait plus aucun mal. Il l’avait tué, vidant pratiquement le chargeur sans aucun remords. Ne jetant aucun regard à cet homme qui ne leur avait apporté que souffrance, il s’était précipité vers son frère qui fixait intensément le corps gisant à ses pieds.
Bobby qui s’était relevé, lui avait ordonné de quitter le chalet et cette fois-ci il avait obéi sans rechigner. Son p’tit frère avait déjà vu assez d’horreur comme ça pas, besoin d’en rajouter d’autres. Les deux hommes s’étaient ensuite occupés du corps et il avait eu pour seule réponse qu’il ne devait plus penser à ça et avancer.
Ouais, ben c’était vite dit ça ! Lui, ça allait, il reprenait peu à peu sa vie mais concernant Sam s’était une toute autre affaire.
Malgré son refus pour ne pas ébruiter les horreurs qu’ils avaient eu, Dean avait accepté qu’ils emmènent Sam à l’hôpital pour subir une flopée d’examens. Toutefois cela n’avait pas été de tout repos puisque son frère refusait que quiconque ne le touche à part lui. Il avait réussi à le rassurer et les médecins avaient pu continuer leur boulot. Le résultat était tombé le soir-même et il n’avait pas vraiment été étonné des différentes blessures qu’il avait sauf concernant une partie. Son visage s’était décomposé quand la blouse blanche lui avait appris que son frère avait été violé plus d’une fois… et les remords avaient resurgi d’un coup.
Il s’étira de tout son long sur sa chaise avant de se redresser et de feuilleter sans grand intérêt le journal de ce matin. Y avait rien de bien intéressant dedans et le repoussa d’un geste de la main. Ses yeux dévièrent sur sa droite pour se poser sur le canapé où Sam y était installé depuis la matinée, recroquevillé sur lui-même, sa tête sur ses genoux, le regard hagard. Il était dans cette léthargie depuis toute la semaine, depuis la fin de ce cauchemar.
Depuis ce jour, Sammy n’avait plus prononcé un seul mot, il répondait à ses questions par de simples hochements de tête ou signes de la main. Tous ses efforts n’avaient pas été d’un grand succès même les crises qu’il piquait pour le faire réagir ne donnaient rien du tout. De jour en jour, il se renfermait sur lui-même et si la journée son frère était aussi muet qu’un mort la nuit s’était tout le contraire.
Dès qu’il s’endormait, Sam se réveillait quelques heures plus tard en hurlant, complètement déboussolé, ne réalisant plus qu’il se trouvait en sécurité avec lui. Il aurait pensé que cela ne durerait qu’une nuit mais les suivantes se ressemblèrent toutes. Sam faisait cauchemar sur cauchemar, l’appelant à l’aide avant de se réveiller en sursaut, le visage en sueur.
La situation le dépassait totalement et même l’aide de Bobby et Jimmy n’y changèrent pas grand-chose. Son Sammy s’était coupé du monde, se réfugiant dans son propre monde.
La sonnerie de la porte d’entrée le tira de ses songes. Un regard discret à son frère puis il se leva de sa chaise pour aller ouvrir à Bobby ou Jimmy ou encore les deux. Depuis la fin de tout ça, ils étaient les seuls à venir les voir. Banco, c’était les deux !
Il leur adressa un sourire puis les invita à rentrer et se dirigèrent dans le salon. Les deux hommes affichèrent un regard peiné en découvrant le cadet dans la même position que la veille. Ils prirent place sur les chaises vacantes tandis que Dean s’éclipsa dans la cuisine pour revenir un plateau où des tasses et une cafetière y étaient placées dessus.
- Est-ce qu’il a dit un mot ? demanda Jimmy en faisant un signe de la tête en direction de Sam.
- Non, rien du tout sauf quand il fait des cauchemars et m’appelle en hurlant, lui expliqua Dean leur servant à chacun une tasse de café.
- Ca va être dur, gamin…
- Je sais, Bobby et à vrai dire, j’m’en fous. J’ferais tout pour qu’il reprenne goût à la vie.
- Sinon vous allez devenir quoi ? questionna Jimmy.
- Je… j’sais pas… avec tous ce qu’il s’est passé et Sam, j’ai pas vraiment réfléchi à ce problème.
- Les services sociaux vont pas tarder à se pointer.
- Merci, Jimmy, c’est fou comment tu me remontes le moral !
- Désolé…
- Pas grave et oui j’me doute que ces crétins vont montrer leur sale tronche. Seulement le temps que je demande à être émancipé, il se pourrait qu’ils nous foutent dans une famille d’accueil ou même nous séparer et ça, j’refuse… Alors j’pense qu’on va se tirer d’ici pour aller où j’l’ignore mais je refuse d’être séparé de Sam.
- Et s’il y avait une autre solution, ajouta Bobby, sa main glissant sur sa barbe de deux jours.
- Comment ça ? Explique-toi un peu.
- Eh bien ça te dit de venir, toi et Sam, vivre avec moi ?
Dean était cloué sur place par la proposition de Bobby. Devait-il en rire ou en pleurer ? Dans les deux cas, une bouffée de chaleur l’envahit dans tout son être. Il laissa place à sa joie et il n’eut pas besoin de lui répondre que Bobby comprit tout de suite rien qu’en le voyant sourire.
- Bon c’est décidé et puis tu verras qu’il y a de la place pour tout le monde. Mais je tiens à t’avouer quelque chose…
- C’est quoi ?
- Ta vie ne sera plus du tout comme avant mais j’suis sûr que vous vous y plairez.
Dean leva un sourcil, surpris par les propos de Bobby mais quoi qu’il en soit il était prêt à changer complètement de vie, peu importait ce qu’il découvrirait. Il se releva, partant directement à l’étage pour préparer leurs affaires et en moins d’une heure lui et Sam dire adieu à toute cette vie qui ne leur avait causé que malheur et souffrance.
Chap 15 :
Pourquoi à chaque fois qu’ils étaient réunis cet enfoiré se pointait au risque de tout faire foirer ?! La rage bouillait en lui comme une bombe qui était sur le point d’exploser. Il pouvait même entendre la minuterie défiler dans sa tête. Il n’attendrait pas plus longtemps avant d’exorciser toute la haine qu’il avait envers lui.
Ses yeux dévièrent sur Jimmy, étendu sur le sol à demi-conscient puis sur Bobby qui braquait ce fumier qui n’en avait rien à branler d’être tenu en joue.
Jaugeant toujours son soi disant paternel, Dean reposa doucement son frère, sur le sol, qui se plaça automatiquement derrière lui, agrippant avec force sa chemise.
Lorsque Dean avait déboulé dans les escaliers, Bobby avait été incapable de le retenir et y avait de quoi… Alors il avait avec Jimmy fait le guet, patientant le temps qu’il faudrait à Dean pour remonter son frère. Les cris affolés du p’tit étaient parvenus jusqu’à eux et il avait hésité à le rejoindre pour lui donner un coup de main mais Jimmy lui avait bien fait comprendre qu’il devait lui donner un peu de temps. Il s’était donc posté près de la porte menant à la cave tandis que Jimmy s’éloigna un peu pour avoir une vue sur l’extérieur. Bobby détourna la tête pour tenter de discerner un quelconque bruit venant d’en bas lorsqu’un cri le fit sursauter. Il se retourna pour apercevoir John un chandelier à la main entrain de frapper Jimmy qui s’écroula sur le sol.
Braquant toujours ce salop, son regard se porta sur les gosses qui s’étaient stoppés nets en voyant le paternel devant eux. Enfin le p’tit était complètement pétrifié et rien qu’à voir les marques sur son visage, il serra la mâchoire. Cet enfoiré allait payer pour tous ses actes.
- Dean, emmène ton frère loin d’ici ! s’exclama-t-il seulement le concerné ne bougeait pas d’un pouce. Dean !
Il n’avait absolument pas envie de déguerpir de là, il n’avait qu’une seule chose en tête, se venger… se venger pour tout ce que ce fumier lui avait fait… pour toutes les horreurs qu’il leur avait dites et pour Sam. Il ne réclamait que vengeance et cette occasion était beaucoup trop belle pour ne pas y répondre. Il toisait son « paternel » de toute sa hauteur, lui montrant bien qu’il n’avait aucunement peur de s’en prendre plein la tronche et que cette fois-ci, il irait jusqu’au bout, sans aucun remords.
- Dean !! reprit durement Bobby.
- Tu devrais plutôt l’écouter, remarqua John en se décalant lentement sur le côté, son chandelier toujours dans sa main, car je ne mettrais pas longtemps à désarmer ce pauvre vieux que je serais déjà sur toi pour te tuer sauf si…
- Sauf si quoi ? réfuta l’aîné d’un œil noir.
- Sauf s’il vient avec moi.
Tout en disant ses mots, John posa son regard malsain sur Sam qui déglutit difficilement, serrant aussi fort qu’il le pouvait le bout de chemise de son frère entre ses doigts. Dean avait suivi la direction qu’il venait d’indiquer et son sang ne fit qu’un tour dans ses veines. Ce connard pouvait toujours courir, ses désirs ne s’exauceraient pas.
- Tu sais où tu peux te la foutre ta proposition !
- … De… Dean… murmura le plus jeune en tirant sur sa chemise.
- Pas question, Sammy, tu bougeras pas de là ! grogna-t-il entre ses dents, comprenant parfaitement ce que son frère était capable de faire mais il n’en était pas question.
- Pourquoi ne laisses-tu pas la parole à ton frère ? Lui, au moins sait prendre les bonnes décisions.
- J’t’ai dit ta gueule !!
- Très bien… tu l’auras voulu.
John haussa les épaules et d’un geste rapide balança son chandelier vers Bobby qui se le reçut en pleine poitrine sous les cris de Dean.
L’adolescent regarda son ami s’écrouler sur le sol à moitié sonné avant de se focaliser sur son paternel qui lui adressa un sourire de dément. Son frère toujours derrière lui, il se décala sur le côté, n’oubliant pas qu’ils étaient justes devant la porte grande ouverte donnant à la cave. Il ne voulait pas dans un geste non contrôlé que son cadet trébuche dans les escaliers. Sur ce coup-là, il était seul, Bobby et Jimmy ne lui seraient pas d’un grand secours…
Dean respira profondément et sans jeter un coup d’œil à son frère se jeta sur John lui flanquant autant de coups possibles. Une douleur sourde dans son épaule déjà meurtrie le déstabilisa dans ses gestes. Il ne vit que trop tard les mains de son paternel l’empoigner par le col de sa chemise puis l’envoyer valser à travers la pièce. Dean retomba lourdement sur le parquet non loin de Bobby. Sonné par la puissance de la chute, l’aîné revint peu à peu à lui pour s’apercevoir avec effroi que John s’avançait lentement vers son frère trop paralysé pour faire le moindre mouvement. Dean chercha du regard l’arme de Bobby qu’il avait vu glisser durant l’attaque de John. Un sourire plein de rage naquit sur ses lèvres puis se levant d’un bond, il ramassa le revolver qui avait atterri près de la petite commode.
Il n’arrivait plus à bouger un seul de ses membres et il se demandait comment il arrivait encore à respirer. La peur le tétanisait lorsqu’il avait assisté impuissant à cette nouvelle attaque que Dean avait eu par sa faute. Maintenant il se retrouvait seul face à un John qui l’observait avec dégoût, un sourire hideux sur les lèvres. Il aurait tant voulu fuir loin de lui mais il en était incapable.
Sam avala péniblement sa salive puisque John se retrouva juste devant lui… Il le vit lever ses mains se diriger vers sa gorge qu’il sursauta brusquement. Plusieurs coups de feu venaient de retentir dans la pièce. Ses yeux remplis de frayeur scrutèrent John qui tituba avant de s’écrouler définitivement sur le sol.
*****
Une semaine venait de s’écouler, une semaine que leur calvaire avait pris fin… John était mort, il ne leur ferait plus aucun mal. Il l’avait tué, vidant pratiquement le chargeur sans aucun remords. Ne jetant aucun regard à cet homme qui ne leur avait apporté que souffrance, il s’était précipité vers son frère qui fixait intensément le corps gisant à ses pieds.
Bobby qui s’était relevé, lui avait ordonné de quitter le chalet et cette fois-ci il avait obéi sans rechigner. Son p’tit frère avait déjà vu assez d’horreur comme ça pas, besoin d’en rajouter d’autres. Les deux hommes s’étaient ensuite occupés du corps et il avait eu pour seule réponse qu’il ne devait plus penser à ça et avancer.
Ouais, ben c’était vite dit ça ! Lui, ça allait, il reprenait peu à peu sa vie mais concernant Sam s’était une toute autre affaire.
Malgré son refus pour ne pas ébruiter les horreurs qu’ils avaient eu, Dean avait accepté qu’ils emmènent Sam à l’hôpital pour subir une flopée d’examens. Toutefois cela n’avait pas été de tout repos puisque son frère refusait que quiconque ne le touche à part lui. Il avait réussi à le rassurer et les médecins avaient pu continuer leur boulot. Le résultat était tombé le soir-même et il n’avait pas vraiment été étonné des différentes blessures qu’il avait sauf concernant une partie. Son visage s’était décomposé quand la blouse blanche lui avait appris que son frère avait été violé plus d’une fois… et les remords avaient resurgi d’un coup.
Il s’étira de tout son long sur sa chaise avant de se redresser et de feuilleter sans grand intérêt le journal de ce matin. Y avait rien de bien intéressant dedans et le repoussa d’un geste de la main. Ses yeux dévièrent sur sa droite pour se poser sur le canapé où Sam y était installé depuis la matinée, recroquevillé sur lui-même, sa tête sur ses genoux, le regard hagard. Il était dans cette léthargie depuis toute la semaine, depuis la fin de ce cauchemar.
Depuis ce jour, Sammy n’avait plus prononcé un seul mot, il répondait à ses questions par de simples hochements de tête ou signes de la main. Tous ses efforts n’avaient pas été d’un grand succès même les crises qu’il piquait pour le faire réagir ne donnaient rien du tout. De jour en jour, il se renfermait sur lui-même et si la journée son frère était aussi muet qu’un mort la nuit s’était tout le contraire.
Dès qu’il s’endormait, Sam se réveillait quelques heures plus tard en hurlant, complètement déboussolé, ne réalisant plus qu’il se trouvait en sécurité avec lui. Il aurait pensé que cela ne durerait qu’une nuit mais les suivantes se ressemblèrent toutes. Sam faisait cauchemar sur cauchemar, l’appelant à l’aide avant de se réveiller en sursaut, le visage en sueur.
La situation le dépassait totalement et même l’aide de Bobby et Jimmy n’y changèrent pas grand-chose. Son Sammy s’était coupé du monde, se réfugiant dans son propre monde.
La sonnerie de la porte d’entrée le tira de ses songes. Un regard discret à son frère puis il se leva de sa chaise pour aller ouvrir à Bobby ou Jimmy ou encore les deux. Depuis la fin de tout ça, ils étaient les seuls à venir les voir. Banco, c’était les deux !
Il leur adressa un sourire puis les invita à rentrer et se dirigèrent dans le salon. Les deux hommes affichèrent un regard peiné en découvrant le cadet dans la même position que la veille. Ils prirent place sur les chaises vacantes tandis que Dean s’éclipsa dans la cuisine pour revenir un plateau où des tasses et une cafetière y étaient placées dessus.
- Est-ce qu’il a dit un mot ? demanda Jimmy en faisant un signe de la tête en direction de Sam.
- Non, rien du tout sauf quand il fait des cauchemars et m’appelle en hurlant, lui expliqua Dean leur servant à chacun une tasse de café.
- Ca va être dur, gamin…
- Je sais, Bobby et à vrai dire, j’m’en fous. J’ferais tout pour qu’il reprenne goût à la vie.
- Sinon vous allez devenir quoi ? questionna Jimmy.
- Je… j’sais pas… avec tous ce qu’il s’est passé et Sam, j’ai pas vraiment réfléchi à ce problème.
- Les services sociaux vont pas tarder à se pointer.
- Merci, Jimmy, c’est fou comment tu me remontes le moral !
- Désolé…
- Pas grave et oui j’me doute que ces crétins vont montrer leur sale tronche. Seulement le temps que je demande à être émancipé, il se pourrait qu’ils nous foutent dans une famille d’accueil ou même nous séparer et ça, j’refuse… Alors j’pense qu’on va se tirer d’ici pour aller où j’l’ignore mais je refuse d’être séparé de Sam.
- Et s’il y avait une autre solution, ajouta Bobby, sa main glissant sur sa barbe de deux jours.
- Comment ça ? Explique-toi un peu.
- Eh bien ça te dit de venir, toi et Sam, vivre avec moi ?
Dean était cloué sur place par la proposition de Bobby. Devait-il en rire ou en pleurer ? Dans les deux cas, une bouffée de chaleur l’envahit dans tout son être. Il laissa place à sa joie et il n’eut pas besoin de lui répondre que Bobby comprit tout de suite rien qu’en le voyant sourire.
- Bon c’est décidé et puis tu verras qu’il y a de la place pour tout le monde. Mais je tiens à t’avouer quelque chose…
- C’est quoi ?
- Ta vie ne sera plus du tout comme avant mais j’suis sûr que vous vous y plairez.
Dean leva un sourcil, surpris par les propos de Bobby mais quoi qu’il en soit il était prêt à changer complètement de vie, peu importait ce qu’il découvrirait. Il se releva, partant directement à l’étage pour préparer leurs affaires et en moins d’une heure lui et Sam dire adieu à toute cette vie qui ne leur avait causé que malheur et souffrance.
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Frère Préféré : Dean pour l'humour, Sam pour me consoler^^
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Re: Les fics d'Alexa #2
Sam 18 Juin - 12:38
Fini ????? FINI ????? 
Arrrgggh !!!! Mais tu ne peux pas nous laisser comme ça !!!! Tu as vu dans quel état tu as mis Sam ????
Ah non, je boude...à moins que tu nous fasses une suite... 
Arrrgggh !!!! Mais tu ne peux pas nous laisser comme ça !!!! Tu as vu dans quel état tu as mis Sam ????Ah non, je boude...à moins que tu nous fasses une suite...
- AlexaSam's Fiancée
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Re: Les fics d'Alexa #2
Sam 18 Juin - 13:22
Bah vi, je sais très bien comment je vous laisse avec cette fic et c'est bien comme fin ça Bien sur aussi que j'ai vu dans quel état j'ai mis Sam
Eh si tu boudes tu recevras mon courroux Une suite est prévu mais elle n'est qu'au stade de plan
Bien sur aussi que j'ai vu dans quel état j'ai mis Sam Eh si tu boudes tu recevras mon courroux
Une suite est prévu mais elle n'est qu'au stade de plan - Sam-SoulSam's Lost Soul
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Re: Les fics d'Alexa #2
Dim 19 Juin - 12:36
J'ai vraiment adorée cette fic. Très sadique mais j'aime ca 
Tu en as fais voir de toutes les couleurs au pauvre Sammy, mais aussi à Dean. Je trouve que tu t'es vraiment bien débrouillé en nous présentant les frères et le père qui n'ont pas connus l'existence de la chasse. Bravo
Par contre, je trouve cette fin trop rapide.
J'en veux encore. Tu comptes faire une deuxième fic qui suit celle ci? J'espère! Ce serait vraiment super 
Tu en as fais voir de toutes les couleurs au pauvre Sammy, mais aussi à Dean. Je trouve que tu t'es vraiment bien débrouillé en nous présentant les frères et le père qui n'ont pas connus l'existence de la chasse. Bravo
Par contre, je trouve cette fin trop rapide.
J'en veux encore. Tu comptes faire une deuxième fic qui suit celle ci? J'espère! Ce serait vraiment super 
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